ATHIRI
C’est l’une des plus anciennes variétés des îles de la mer Égée, elle est sans doute autochtone, elle était aussi traditionnellement plantée dans le Dodécanèse, les Cyclades, et en Crète. Il est encore largement cultivé dans ces régions, mais a été planté dans un grand nombre de préfectures grecques et on évalue la superficie totale du vignoble à 748 hectares.
Il doit sa popularité aux vins frais et fruités, un peu doucereux sans doute aussi unidimensionnels qu’il produit mais avec une vinification en cuves inox toute simple. L’athiri est l’une des trois principales variétés de Santorin, avec l’assyrtico et l’aïdani. On l’assemble aussi avec l’assyrtiko où il apporte de la douceur à la minéralité parfois excessive de l’assyrtiko.
Les plus belles expressions de ce cépage viennent de l’île de Rhodes, en particulier de vignobles au-dessus de 450 mètres d’altitude où les températures fraîches et une longue saison de maturation produisent des Athiri élégants et précis. En Macédoine, il est inclus dans l’assemblage variétal de l’AOP des Côtes de Meliton. Dans les Cyclades, on le trouve principalement à Santorin et dans les vignobles de Manolis Moraitis à Paros (The Wine of Greece, Konstantinos Lazarakis ; ISBN 978-1-845-33620-2). Il existe une version à peau rouge, appelée athiri mavro (black athiri) dont la superficie d’encépagement et la distribution ne sont pas connues.