BLAUFRÄNKISCH
Avec 3 009 hectares plantés, le blaufränkisch est la variété rouge la plus plantée en Autriche derrière le zweigelt (6 426 hectares) et c’est incontestablement le grand cépage rouge du pays. Il a été identifié en Autriche au milieu du XVIIIe siècle, bien qu’il ait probablement été présent pendant plusieurs siècles auparavant. Il n’a reçu son nom officiel que dans les années 1860. Son origine exacte est inconnue mais il a une relation de parentage (parent/descendant) avec le gouais blanc. Il s’agit de la même variété que le kékfrankos hongrois et le lemberger allemand. Sous l’Empire austro-hongrois, le blaufränkisch était la variété la plus importante du Burgenland.
C’est un cépage aux facettes multiples qui peut exhiber des arômes et des saveurs de fruits rouges ou noirs avec différents dégradés entre les deux extrêmes. Les sols sur lesquels il est cultivé affectent également sa typicité. Le calcaire du Leithaberg donne des vins plus élégants que les riches sols profonds du Mittlelburgenland.
La vinification affecte également son caractère. Il peut être élaboré comme un vin fruité assez simple ou élevé en cuves en barriques ou en foudres. Il existe quelques vieux vignobles de blaufränkisch aux petits rendements très prisés par des meilleurs viticulteurs. Le Blaufränkisch est un raisin à maturation tardive et a besoin de sols chauds. Les raisins ont une peau épaisse, donc le cépage est résistant aux maladies cryptogamiques. Son terroir de prédilection est le Burgenland, où il domine le Mittel et le Südburgenland. Le premier donne des vins corsés et épicés et le deuxième des vins plus raffinés. Dans les régions plus fraîches, comme le Spitzerberg, les producteurs, recherchant la finesse plutôt que la puissance ((The Wine of Austria (Stephen Brook ; ISBN 978-1-010902-00-4), mais il faut éviter l’astringence du cépage. Comme avec presque que toutes les variétés rouges autrichiennes, le blaufränkisch est fréquemment assemblé.