C’est en 1970, que l’ampélographe français, Paul Truel découvrit lors d’un voyage à Mendoza que le cépage bonarda était en fait le cépage corbeau que l’on trouve en Savoie, aussi connu aussi sous le nom de douce noire, son nom de référence, ou charbono aux États-Unis. On a longtemps pensé que son origine était italienne car il existe plusieurs bonarda en Italie, en Piémont, en Lombardie et en Emilie- Romagne. Mais des analyses génétiques ont montré qu’il n’avait rien à voir avec la bornarda piémontaise ni avec les 5 autres variétés de bornarda que l’on trouve en Italie. Par contre d’autres analyses génétiques ont révélé qu’il était identique au cépage turca que l’on trouve en Vénétie dans la partie nord-est de l’Italie. On compte environ 18 759 hectares en Argentine, 2 hectares en France et 36 hectares en Californie (Jancis Robinson) et en Argentine, il est deuxième cépage le plus planté et celui qui produit les volumes les plus importants. C’est un cépage rouge aux arômes et aux saveurs de fruits rouges qui, jusqu’à une époque récente, produisait principalement des vins de table, véritables bombes de fruits. Plus récemment, un important travail a été effectué sur ce cépage pour l’amener à un niveau de qualité international. C’est un cépage, qui comme les autres cépages argentins a besoin d’altitude mais les terroirs d’altitude sont plutôt réservés au malbec et au cabernet sauvignon et les bornarda proviennent souvent de Mendoza Est, de la partie basse de la province de Mendoza et de la région de San Juan aussi plus basse en altitude. Il est important d’obtenir une bonne maturité physiologique avec un taux alcoolique qui ne dépasse pas 13.5% pour produire des Bornadas friandes mais avec de la buvabilité car les vins de ce cépage sont souvent trop riches et en surmaturité.
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