CLASSIFICATIONS DES VINS ET VIGNOBLES DE BORDEAUX

Bordeaux, inaugure la notion de classification dès 1855 sous Napoléon III.

Il existe en Gironde plusieurs classements, énumérés par ordre d’ancienneté :

Le classement de 1855

Le classement des Graves

Le classement de Saint-Émilion

Classement des crus bourgeois du médoc

Le classement des Crus Artisans

Il n’y a pas de classification officielle des vins de Pomerol.

CLASSIFICATION DE 1855

Historique

En 1855 se tint à Paris une Exposition Universelle qui assembla des produits venus de toutes les régions françaises, et du monde entier. Bordeaux envoya des vins sélectionnés par la Chambre de Commerce. Les organisateurs se heurtèrent alors à un délicat problème : ce choix ne comportait que six bouteilles pour chaque domaine, quantité tout juste suffisante pour un étalage, et pour une dégustation restreinte par un comité de juges. Les milliers de visiteurs de l’Exposition n’auraient donc pas la possibilité de juger par eux-mêmes des diverses qualités des vins de Bordeaux. Ils devraient se contenter de voir l’alignement des bouteilles dans les vitrines, et de disposer d’une carte détaillée du Bordelais, destinée à mieux attirer l’attention sur la richesse et l’excellence des régions de production. Cette carte était accompagnée d’un tableau des plus grands vins, établi par le Syndicat des courtiers à la demande la Chambre de commerce.

Les courtiers étaient tout indiqués pour cette tâche, car des trois acteurs de commerce du vin (producteurs, négociants, courtiers), c’étaient ceux qui en avaient la vue la plus complète. Les propriétaires connaissaient leur vin mieux que personne, mais avaient une idée moins nette du destin de leur production hors des limites de leur domaine. Les négociants connaissaient bien le marché, mais avaient des notions peu précises sur les conditions de production des vins qu’ils vendaient. Seuls les courtiers unissaient une connaissance directe des vignobles en raison de leurs visites aux producteurs tout au long de l’année, et un sens concret des conditions commerciales grâce à leurs rapports avec le marché.

Ainsi, le 5 avril 1855, la Chambre de commerce adressa au Syndicat des courtiers une lettre demandant « une liste de tous les crus classés de vin rouge du département, aussi exacte et complète que possible, précisant à laquelle des cinq catégories appartient chaque domaine et dans quelle localité il est situé ». L’exposition devant s’ouvrir dans le mois, le délai accordé était très bref. Le syndicat des courtiers disposait heureusement de toutes les sources nécessaires pour fournir dans un délai aussi court la liste des meilleurs crus.

Le 18 avril, cette dernière fut connue sous le nom de « classification de 1855 », et 150 ans après son établissement elle fait encore autorité dans le monde du vin.

Cette classification n’incluait pas nécessairement les vins envoyés à Paris par la Chambre de commerce. En fait, la plupart des domaines classés ne furent pas présentés à l’Exposition : en lisant de près le document original, on s’aperçoit que leur absence est signalée après leur nom par le mot point.

Enfin, cette classification n’incluait pas nécessairement un vin qui avait atteint une qualité exceptionnelle en 1854, le système de classement était fondé sur une appréciation de plusieurs années, et seule une qualité constante assurait à un cru sa place dans la hiérarchie. En conséquence, la seule raison de la présence d’un domaine dans la classification de 1855 était son mérite intrinsèque, et sa capacité constante, prouvée au long des années, de produire un grand vin.

Avec le temps, cette liste de courtiers affirma une autorité que n’atteignit aucune version antérieure à 1855. Durant toute la moitié du 19ème siècle, elle fixa les idées sur l’excellence des grands bordeaux. Cependant, il ne faut pas croire que cette référence pour les amateurs de vin ait empêché le marché de réévaluer les prix en fonction de l’évolution de la qualité. Comme le montrent certains crus, le génie de la classification de 1855 est de n’avoir jamais interdit au marché d’assurer à un vin de qualité sa juste récompense commerciale. Même s’il n’y a eu, en 150 ans, que deux changements dans la liste d’origine — la promotion du Mouton Rothschild en juin 1973, et l’inclusion du Cantemerle parmi les cinquièmes crus le 16 septembre 1855 —, les prix sont toujours restés mobiles en fonction de la qualité, et, selon les années, un grand cru peut toujours, par ses tarifs, se trouver au-dessus ou au-dessous de son rang «officiel » de 1855.

Personne aujourd’hui n’affirmerait que ce jugement des courtiers de 1855 peut encore s’appliquer très exactement à la situation actuelle du Bordelais, mais leur liste reste d’une remarquable validité. Elle conserve un grand pouvoir promotionnel, non seulement pour les vins classés, mais aussi pour ceux de toute la région. Aucune autre région viticole au monde ne possède un aussi prestigieux outil de classification. C’est une carte incomparable, fiable et rassurante, pour guider les novices dans leurs premiers choix de bouteilles. Le label «Grand Cru Classé en 1855 » est une garantie légendaire de qualité, et c’est toujours avec fierté qu’on sert à des invités un vin qui le mérite.

Ainsi, cette ancienne liste de courtiers demeure un élément moteur pour toute la région bordelaise, à mesure que de nouveaux marchés, comme l’Amérique du nord au milieu du 20ème siècle et l’Asie quelques décennies plus tard, découvrent la qualité de ses vins et le plaisir de les déguster.

CLASSEMENT DE 1855

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CLASSEMENT DES CRUS BOURGEOIS DU MÉDOC

Historique

Il y a plusieurs siècles, lorsque le bourg de Bordeaux est sous domination anglaise, les marchands étaient exonérés de charges sur la vente locale ainsi qu’à l’export de vins issus de leurs vignes.
Ce privilège assurera leur fortune, permettant à ces « bourgeois » d’acquérir dès le XVème siècle les meilleures parcelles du Médoc, rapidement dénommées « Crus des Bourgeois ». Le prix de ces différents crus sera établi pour la première fois en 1740 dans un document rédigé par la chambre de commerce de Bordeaux.

Une hiérarchisation va alors progressivement apparaître, conduisant M. d’Armailhac à publier un ouvrage en 1858 répartissant officieusement 248 Crus Bourgeois en trois catégories. Pendant plusieurs années, certains de ces Crus Bourgeois sont pressentis pour intégrer le Classement de 1855 en 5ème et 6ème Crus Classés mais cela ne se fera pas.

Il faut attendre le début du XXème siècle (1932) pour que soit créé un premier véritable classement sous la houlette de la chambre de commerce de Bordeaux et de la chambre d‘agriculture de la Gironde recensant 444 « Crus Bourgeois du Médoc ». Bien que ce classement n’ait jamais été soumis à l’homologation ministérielle, il servira de référence pendant plusieurs décennies. 

1962 voit naître le Syndicat des Crus Bourgeois du Médoc et, en 1979, la réglementation communautaire sur l’étiquetage reconnait la mention traditionnelle « Cru Bourgeois » sous réserves que son utilisation soit encadrée par l’État français.

Le 17 juin 2003, un arrêté ministériel homologue le premier classement officiel des Crus Bourgeois du Médoc qui consacre 247 châteaux sur 490 candidats répartis en 151 « Crus Bourgeois », 87 « Crus Bourgeois Supérieurs » et 9 « Crus Bourgeois Exceptionnels ». 

Certains crus non classés dénoncent alors un manque d’équité car le jury d’experts était composé de 18 professionnels dont le Président du Syndicat des Crus Bourgeois du Médoc de l’époque (conformément à l’organisation prévue par l’arrêté ministériel du 30 novembre
2000). En 2007 la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux prononce finalement l’annulation de l’arrêté du 17 juin 2003 sur un critère retenu :
« On ne peut être juge et partie ». 

Afin de sauver la mention, le syndicat et ses adhérents se mobilisent pour établir une démarche de qualité. L’homologation par les pouvoirs publics français d’une démarche de sélection qualitative sera mise en place par le décret du 20 octobre 2009 & l’arrêté du 16 novembre 2009. 
En 2010, le Syndicat des Crus Bourgeois du Médoc achève la mise en œuvre de sa nouvelle démarche de qualité et publie sa première Sélection Officielle en septembre (millésime 2008).
La Sélection Officielle des Crus Bourgeois du Médoc est alors publiée chaque année en septembre.

En septembre 2016 lors d’une Assemblée Générale Extraordinaire, les adhérents du syndicat valident à 78% des voix le cahier des charges du futur Classement qui sera publié en 2020. Cette validation sera suivie par l’homologation des pouvoirs publics fin 2017 du cahier des charges et du plan de vérification qui serviront à établir le nouveau Classement des Crus Bourgeois du Médoc (arrêté ministériel du 29 décembre 2017 publié au Journal Officiel le 4 janvier 2018).
Après dix ans, cette sélection évolue vers un classement quinquennal qui réinstaure les niveaux « Cru Bourgeois », « Cru Bourgeois Supérieur » et « Cru Bourgeois Exceptionnel » à partir du millésime 2018.

LES CRUS BOURGEOIS

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CLASSEMENT DES VINS ET DES VIGNOBLES DE SAINT-ÉMILION

Historique

Le classement des vins de Saint-Émilion date 1955, à la suite d’une décision prise en 1954 par le Syndicat viticole des vins de Saint-Émilion (appelé désormais le Conseil des vins de Saint-Émilion). Depuis sa création, ce classement décennal a été revu six fois : en 1959, 1969, 1986 (les dix ans n’ont pas été respectés), 1996, 2006, et 2012. En septembre 2022, un nouveau classement est rendu public.

Saint-Émilion possède deux AOPS, Saint-Émilion Grand cru AOP et Saint-Émilion AOP. Le classement des vins de Saint-Émilion ne s’applique uniquement qu’aux vins de l’AOP Saint-Émilion Grand cru. L’AOP Saint-Émilion n’a pas de classement.

On appelle couramment les Premiers grand crus classés A les vins qui sont, dans le classement officiel, situés dans la partie Premiers grands crus classés et qui ont reçu la « distinction A.

On appelle couramment les « Premiers grand crus classés B » les vins qui sont, dans le classement officiel, situés dans la partie Premiers grands crus classés et qui n’ayant pas reçu la « distinction A » sont considérés comme B (même si aucune distinction B n’existe officiellement).

Le Conflit de 2006

Le classement de 2006 est devenu un véritable imbroglio judiciaire  puisque, tout d’abord suspendu par le tribunal administratif de Bordeaux le 29 mars 2007 avant d’être rétabli par le Conseil d’État en novembre de la même année, un recours en annulation déposé par huit propriétés déclassées lors de cette dernière révision du classement a provoqué l’annulation formelle du classement le 1er juillet 2008 par le tribunal administratif de Bordeaux, annulation qui a conduit le Sénat, une semaine plus tard, à rétablir de fait par un amendement le classement de 1996 en autorisant les exploitations en ayant bénéficié de 1996 à 2006 à en utiliser la mention sur les étiquettes des millésimes allant de 2006 à 2009.

L’annulation prononcée par le tribunal administratif de Bordeaux a été ensuite confirmée par la cour administrative d’appel de Bordeaux le 12 mars 2009 puis par le Conseil d’État le 23 décembre 2011.

Toutefois, après deux tentatives mises en échec par le Conseil constitutionnel en décembre 2008 et février 2009, le Parlement, par une loi du 12 mai 2009, a complété l’initiative prise par le Sénat en 2008, en étendant la durée de vie du classement de 1996 jusqu’en 2011 et en autorisant l’utilisation des mentions « grand cru classé » (châteaux Bellefont-Belcier, Destieux, Fleur Cardinale, Grand Corbin, Grand Corbin-Despagne et Monbousquet) et « premier grand cru classé » (châteaux Pavie-Macquin et Troplong-Mondot) pour les huit propriétés promues par le classement annulé de 2006 et non comprises dans le classement de 1996 remis en vigueur.

À la suite de ces incidents, une nouvelle procédure de classement avait été mise en place pour la récolte de 2012, plaçant l’ensemble de la procédure sous l’autorité de l’INAO. Ce nouveau classement a été rendu public le 6 septembre 2012 par l’INAO et est entré en vigueur en novembre de la même année au moment de sa publication au Journal officiel. En 2013, le classement établi en 2012 fait l’objet de plusieurs demandes d’annulation, en raison d’erreurs et de non-respect de la réglementation. La même année, trois viticulteurs déchus de ce classement portent plainte contre X pour prise illégale d’intérêts, considérant que les lauréats de ce classement sont juges et partie car participent à la désignation des membres et du président de la commission de classement, Hubert de Boüard, propriétaire du Château Angélus.

Le classement de 2012

En 2012, 82 châteaux ont été classés, dont 18 premiers grands crus classés et 64 grands crus classés, avec deux montées en premier grand cru classé A, quatre entrées en premier grand cru classé B et neuf entrées en grand cru classé. Ce dernier classement a été proposé provisoirement par l’INAO en date du 6 septembre 2012 et a fait l’objet d’une validation définitive et est entré en vigueur au moment de sa publication au Journal officiel.

La classification des Crus A et B s’établit comme suit :

Premiers grands crus classés A

Château Angélus – promu en 2012

Château Ausone

Château Cheval Blanc

Château Pavie – promu en 2012

Premiers grands crus classés B

Château Beau-Séjour Bécot

Château Beauséjour (Duffau-Lagarrosse)

Château Bélair-Monange

Château Canon

Château Canon-La-Gaffelière (en) – promu en 2012

Château-Figeac

Château La Gaffelière

Château La Mondotte (de) – promu en 2012

Château Larcis-Ducasse (en) – promu en 2012

Château Pavie-Macquin

Château Troplong-Mondot

Château Trottevieille

Château Valandraud (en) – promu en 2012

Clos Fourtet

Le Classement de 2022

Le 8 septembre 2022, l’INAO publie la liste des 85 châteaux classés, dont 14 premiers grands crus et 71 grands crus ; ce classement est valable pour les récoltes 2022 à 2031 incluses.

Le règlement du classement a été publié par l’arrêté du 14 mai 2020 ; pour candidater au classement de l’appellation saint-émilion-grand-cru, un total de 144 propriétaires ont déposé un dossier auprès de l’INAO de mars à juin 2021. En juin 2021, les propriétaires de Château Ausone et de Château Cheval Blanc annoncent dans un communiqué qu’ils ne candidatent pas, critiquant les critères d’évaluation fixés par la commission de classement. Le 5 janvier 2022, le Château Angélus se retire de la procédure, puis en juin 2022 le Château La Gaffelière fait de même.

Trois propriétaires ont attaqué l’INAO en justice pour avoir rejeté leur candidature : Château Croix de Labrie, Château Tour Saint-Christophe et Château Rocheyron. Si les deux premiers ont gagné leur procédure auprès du tribunal administratif de Bordeaux en décembre 2021, le troisième a été débouté en février 2022. Source française : https://fr.wikipedia.org/wiki/Classements_des_vins_de_Saint-Émilion

Source anglaise : https://en.wikipedia.org/wiki/Classification_of_Saint-Émilion_wine

Le classement des vins de Saint-Émilion Grands crus s’établit comme suit :

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CLASSEMENT DES VINS ET DES VIGNOBLES DE GRAVES

Historique

C’est en 1953, qu’un un jury de professionnels, réunis par l’Institut National des Appellations d’Origine (I.N.A.O.), s’est réuni afin d’établir un classement pour ces vins d’exception..
Il y a fort à penser que dès l’époque antique, les vignes avaient commencé à coloniser ces terroirs, autour du castrum gallo-romain de Burdigala (ancien nom de Bordeaux). Mais peu de témoignages de cette époque sont parvenus jusqu’à nous… Le nom de Graves est apparu dans les textes sous la forme de « Las Gravas de Bordeu » au Moyen-Age, regroupant alors les terres entourant les murs de Bordeaux…

C’est véritablement à partir du XIIIe siècle, sous l’occupation anglaise, que ces vins de Graves vont accroitre leur renommée, grâce à la place que leur attribueront les marchands anglais dans le commerce international. La réputation de ces vins de Graves atteint son apogée au XVIIe siècle.Le 27 Octobre 1647, la région viticole des Graves est citée en tête dans la première classification des vins de Bordeaux, établie par la Jurade.

Un siècle plus tard, dans une nouvelle nomenclature, dressée pour l’Intendant de Guyenne, tous les vins classés premiers ou seconds crus sont issus des « Bonnes Graves » de Bordeaux. (correspondant aujourd’hui à l’A.O.C. Pessac-Léognan)….

, les propriétaires des Graves se fédèrent et créent, en 1904, le Syndicat Viticole des Graves de Bordeaux, qui demande officiellement en 1950 le classement des Graves à l’Institut National des Appellations d’Origine.

Trois ans plus tard, en janvier 1953, l’I.N.A.O. promulgue le Classement officiel des Graves, en rouge et en blanc, et publie une liste de 16 crus des Graves, aux côtés du Château Haut-Brion. La liste entérinée en août 1953, est par la suite, légèrement élargie, en 1959 (sans apporter de grands changements) . C’est ce classement qui prévaut actuellement.

CLASSEMENT

16 crus classés qui appartiennent tous à l’AOC Pessac-Léognan:

7 crus en rouge, 3 crus en blanc, 6 crus en rouge et blanc.

Château Haut-Brion, le seul vin de Bordeaux à être classé deux fois. En effet, il figure dans le classement des Crus Classés de Graves et dans celui des Grands Crus Classés en 1855.

VINS ROUGES : Château Haut Brion, (premier cru en 1855) ; Château Bouscaut ; Château Carbonnieux ; Domaine de Che- valier ; Château de Fieuzal ; Château Haut Bailly ; Château La Mission Haut-Brion ; Château La Tour Haut-Brion* ; Château Latour-Martillac ; Château Malartic-Lagravière ; Château Olivier ; Château Pape Clément ; Château Smith Haut Lafitte.

VINS BLANCS : Château Bouscaut ; Château Carbonnieux ; Domaine de Chevalier ; Château Couhins ; Château Couhins- Lurton ; Château Latour-Martillac ; Château Laville Haut-Brion* ; Château Malartic-Lagravière ; Château Olivier.

*Depuis 2014, deux de ces châteaux, Château La Tour Haut-Brion et Château Laville Haut-Brion ont fusionné dans les
propriétés existantes du Domaine Clarence Dillon. Depuis le millésime 2009, le Château Laville Haut-Brion est produit sous son nom originel, Le château La Mission Haut-Brion blanc.

CRUS ARTISANS

Historique

En médoc, la dénomination Crus Artisans existe depuis plus de 150 ans. «Cook & Ferret » dans l’édition de « Bordeaux et ses vins » de 1968 en faisait largement état.

Au cours du XVII° siècle apparaît la notion de Crus. Elle identifie soit des zones viticoles plus ou moins importantes, soit certains lieux dits, soit des propriétés particulières.

A cette époque – comme aujourd’hui- créer, entretenir un vignoble, produire un vin de qualité n’est pas mince affaire et exige construction, matériel, animaux de trait et beaucoup de main d’œuvre. De ce fait nos campagnes sont peuplées et nécessitent l’installation de nombreuses activités pour subvenir aux besoins de chacune telles que : charron, maréchal ferrant, sellier, tonnelier….

Souvent ces artisans sont propriétaire de vignes et les cultivent eux-mêmes.
Cette désignation, de prime abord simpliste, permet de distinguer une nouvelle famille de crus, ainsi que la qualité de leurs vins.

Au fils des temps les désignations s’affinent, outres les Crus Classés, apparaissent des Crus Bourgeois supérieur, des Crus Bourgeois, des 1ers Artisans, des Crus Artisans et des Crus Paysans.
Tous les Corps de métiers sont présents, Sébileau et Rapet charpentiers à St Estpehe, Lagarde maréchal ferrant à Saint Julien, Videau tonnelier à Saint Germain d’Esteuil…

La plupart des ces propriétés sont de dimension modeste, leurs propriétaires travaillent eux même les vignes, faisant parfois appel à de la main d’œuvre locale.

Les crises des années 30, les guerres, ont raison de certaines de ces petites propriétés et de l’usage de ces désignations. Les viticulteurs ayant survécu à ces aléas ne les utilisent plus pour qualifier leurs vins. Pire, ils les dédaignent. Dans l’esprit de beaucoup, l’expression «artisan » devient péjorative.

Pourtant ce terme d’artisans n’est il pas des plus valorisant ?
Ne vient il pas entre autre du Latin ars (art) ? D’après E.Littré, le mot artisan était anciennement l’équivalent d’artiste.
L’expression Crus Artisans n’évoque t’elle pas la propriété où seule la passion de la vigne et du vin règne sans partage.

Au cours des années 80 l’ardeur l’emporte, une nouvelle génération s’installe et bouscule avec respect certaines habitudes.
Il faudra toute l’opiniâtreté d’une poignée de vignerons du Médoc pour relancer cette distinction Crus Artisans en créant en 1989 le syndicat des Crus Artisans du Médoc. Selon l’article IV des ses statuts il a pour « but de regrouper les exploitations autonomes de petite et moyenne taille, où le chef d’exploitation participe effectivement à la conduite de son vignoble, produit des vins AOC et commercialise sa production mise en bouteilles au château ».

En Juin 1994, la réglementation européenne remet à l’honneur cette dénomination et autorise l’inscription sur l’étiquette principale de la mention « Crus Artisans ».
Publié au Journal officiel français en 2006 et 2012, une quarantaine de propriétés peuvent aujourd’hui utiliser le terme « Crus artisans » et en ont l’exclusivité.

le classement est revu tous les 5 ans. 36 propriétés sont classées pour les millésimes 2017 à 2021. Le classement est revu tous les 5 ans.

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POMEROL

Malgré l’absence de classement officiel, de nombreux écrivains et critiques de vin ont au fil des ans proposé leurs propres classifications personnelles qui ont été citées par d’autres sources. En 2001, Master of Wine Clive Coates a inclus un classement des domaines de Pomerol dans son livre Une Encyclopédie des Vins et Domaines de France comme suit :

Premier Grand Cru Classé : (à égalité avec les Premiers Crus Classés du Médoc et Premier Grand Cru Classé (A) du Château Cheval Blanc à Saint-Émilion) Château Pétrus

Cru exceptionnel : (à égalité avec de nombreux deuxièmes et troisièmes crus du Médoc) Château L’Évangile, Château La Fleur-Pétrus, Château Lafleur, Château Latour à Pomerol, Château Trotanoy, Vieux Château Certan et Château Séraphine

Cru exceptionnel :  (à égalité avec de nombreux deuxième, troisième et quatrième crus du Médoc) Château Le Pin, Château Certan de May, Château Clinet, Château La Conseillante, Château Clos l’Église, Château La Fleur-de-Gay et Château Gazin .

Très beau cru: (à égalité avec de nombreux deuxième, troisième, quatrième et cinquième crus du Médoc) Château Beauregard, Château Bon-Pasteur, Château Hosanna, Clos du Clocher, Château la Croix-de-Gay, Château l’Enclos, Château le Gay, Château La Grave-à-Pomerol, Château Lagrange, Château Nenin, Château La Pointe, Château Taillefer et Château Clos-René.