Source: Xabier Kamio
L’origine du cépage n’est pas connue et on le considère, à tort sans doute, comme endémique mais le koshu appartient à la famille européenne des Vitis Vinifera et n’a jamais été un cépage japonais. Son origine est soit eurasienne, soit il provient d’un croisement de deux parents Vitis vinifera. Des analyses génétiques conduites à l’université de Davis en Californie ont révélé que le koshu était bien un Vitis vinifera mais des analyses additionnelles plus approfondies, conduites au Japon fin 2000, ont révélé que le cépage contenait 30% de vignes sauvages chinoises, Vitis amurensis.
La légende raconte que le koshu fut découvert à l’état sauvage à Katsunuma dans la préfecture de Yamanashi en 1186 et il proviendrait du cépage chinois Ryugan ou Huotianhong apporté par des moines bouddhistes.
Mais cette hypothèse a été rejetée en 2006 sur la base d’analyses scientifiques. Le koshu ne ressemble à aucun profil génétique connu et son origine est inconnue. Il a longtemps été utilisé comme raisin de table.
Le cépage était traditionnellement planté en pergola et il produisait généralement des rendements excessifs. Aujourd’hui, on utilise des méthodes de culture plus adaptées en taille verticale (Vertical Shoot Positioning : Guyot, Cordon, Smart japonais). Seuls, environ 150 hectares sur les 670 hectares de vignes de la préfecture de Yamanashi sont dédiés à l’élaboration de vin. Il produit des vins à faible degré d’alcool, salins et minéraux avec peu de couleur. Certains domaines comme Katsunuma-Jozi, le vinifient en barrique alors que d’autres produisent des effervescents.
Le koshu est un cépage rosé de maturation tardive qui produit des grappes moyennes ou larges aux grains à la peau épaisse et il est résistant au botrytisme et son ancienneté dans la préfecture de Yamanashi atteste de son adéquation avec le terroir de la région.