Et les viticulteurs de Nouvelle-Zélande se rappelleront de ce millésime 2016 qui connut l’été le plus chaud depuis le début des relevés de température. Et de nombreuses régions durent aussi faire face à des conditions humides et à une absence de vents au printemps.

MARTINBOROUGH:

La région bénéficia d’un temps sec pendant le mois de décembre mais les pluies de janvier apportèrent de l’humidité sur un temps chaud et les maladies cryptogamiques perturbèrent la saison de maturation. Des Pinots noirs musclés mais savoureux, c’est la description que les viticulteurs firent des Pinots noirs de la région de Martinborough. Les Chardonnays devraient aussi être dans un style ample et généreux.

HAWKES BAY:

Comme souvent la région d’Hawkes Bay, même si elle n’échappa pas aux conditions adverses du millésime, fut moins affectée que les autres régions. Les conditions climatiques furent chaudes et humides. Warren Gibson de Trinity Hills parlent même de vendanges reposantes. Les Chardonnays sont aromatiques et les Cabernets et les Syrahs puissants.

MARLBOROUGH:

La région connut aussi des conditions chaudes et humides. Matt Sutherland de Dog Point confirme que le mois de décembre fut le deuxième mois le plus chaud et janvier le plus chaud depuis le début des relevés météorologiques depuis 60 ans. Février, avec deux tempêtes tropicales, Fehi et Gita fut le mois le plus pluvieux jamais enregistré en Nouvelle-Zélande. Dans certains domaines, une partie des vendanges se fit avant les pluies alors que l’autre partie dut attendre que les effets de la pluie se résorbent. Avec des pareilles conditions, les maladies cryptogamiques et le botrytisme s’en donnèrent à cœur joie et les tris durent être particulièrement sévères. On voit mal dans ces conditions comment les cépages délicats et sensibles comme le sauvignon et le pinot noir pourront tirer leur épingle du jeu. Les chardonnays plus robustes devraient produire des vins plus intéressants.

CENTRAL OTAGO:

Comme le reste du pays, Central Otago connut l’un des millésimes les plus chauds jamais enregistrés. Le temps chaud et sec apporta un développement abondant de la canopée mais 2 mois avant les vendanges les températures baissèrent considérablement et la neige fit même son apparition sur certaines collines environnant les vignobles. Dans des conditions normales cela aurait posé un réel problème mais les vignobles avaient pris de l’avance avec les températures chaudes et cela sauva le millésime en ralentissant la maturité du raisin et même les pluies de février n’apportèrent pas de problème particulier de dilution et de concentration des baies. La région devrait pouvoir éviter les vins solaires et produire des vins équilibrés avec des belles acidités.