Les gelées de printemps, la grêle et une vague de chaleur pertinemment surnommée Lucifer furent les évènements climatiques qui marquèrent ce millésime qui s’annonce comme l’un des moins prolifiques de ces soixante dernières années en Italie. La récolte est en baisse en moyenne de 25% par rapport à l’année précédente et ce sont les vignobles du sud de l’Italie qui souffrirent le plus. Cette année sèche et chaude allait produire des petits grains de raisins très concentrés mais cela risque de produire des vins opulents et des tannins anguleux si la vigne a dû se protéger en désactivant son cycle végétatif normal. Le côté positif de la chaleur et de la sècheresse fut la quasi-absence de maladies cryptogamiques. Les vendanges furent précoces avec 2 à 3 semaines d’avance sur la normale. C’est un millésime qui risque de ressembler à 2003 et à 2007. Les vignobles de coteaux et les vieilles vignes s’en sortirent mieux que les vignobles de plaines et de jeunes vignes. Comme toujours dans les millésimes difficiles, il y aura des belles réussites. Attention de ne pas condamner ce millésime comme ce fut le cas en 2014 mais c’est un millésime qu’il faudra goûter avant d’acheter si toutefois les quantités le permettent.