Contrairement à l’Autriche ce ne fut pas un millésime abondant et avec 7,7 millions d’hectolitres, la quantité est en baisse de 20% par rapport à l’accoutumée. Le millésime commençait bien avec une floraison presque parfaite mais précoce, trop sans doute car elle fut affectée par le gel en avril. Les vendanges furent aussi précoces et marquées par des pluies parfois abondantes particulièrement dans la semaine du 11 septembre. Il fallut d’abord récolter les variétés bourguignonnes car les rieslings n’étaient pas tout à fait à maturité. Le millésime ne fut pas non plus épargné par la grêle en août. Philippe Wittmann du domaine éponyme rapporte une perte de 35% de la récolte sur son vignoble de Morstein mais les grappes endommagées ne souffrirent pas de botrytis et purent être éliminées et les conditions chaudes qui allaient prévaloir facilitèrent la maturation.
La problématique de ce millésime sera de savoir si les variétés bourguignonnes ont été récoltées en sous-maturité et si les rieslings vendangés tôt ont développé des profils aromatiques suffisamment complexes. Il semble qu’à ce stade les vins soient plus légers et moins complexes qu’en 2015 et 2016.