Un millésime chaud et sec et des rendements en baisse. 

Ce fut une année très sèche et très chaude.  A partir de décembre 2016, la pluviométrie mensuelle fut significativement inférieure  à la normale sauf  des pluies torrentielles le 6 juillet où plus de 30 mm d’eau se déversèrent sur les vignobles dont certains furent aussi endommagés par la grêle. Mais ces trombes d’eau apportèrent peu de bénéfice à la vigne car la plupart de ces précipitations ruisselèrent  sur le sol emportant avec elles des quantités importantes de terre, ce qui donna au Douro une couleur jaune-or pendant quelques jours.
La floraison fut précoce de 2  semaines et le mois de juin fut caniculaire avec des températures de 43°C, ce qui provoqua l’arrêt du cycle végétatif des jeunes vignes et de celles exposées plein sud et à une altitude de moins de 300 mètres.  Juillet fut aussi chaud mais le mois d’août apporta un peu de fraîcheur avec des températures plus basses en particulier la nuit. Les vendanges se firent fin août et certains viticulteurs durent  interrompre leurs vacances. Dans ces conditions, les rendements, jamais bien élevés,  furent en baisse de 35% en moyenne, en particulier pour le tinta barroca sensible aux excès de température alors que le touriga nacional et franca, des cépages tarifs, furent moins affectés. Les vendanges précoces allaient réduire la main-d’œuvre mobilisée par la saison touristique et le recours aux machines à vendanger fut fréquent. Des tris sévères furent nécessaires pour enlever les grains endommagés par  les conditions caniculaires.
​Dans ces conditions, il est difficile d’envisager un bon millésime même si comme souvent, ceux qui auront su gérer la chaleur signeront quelques beaux vins. Il devrait avoir peu ou pas de déclaration de millésime et ce ne sera pas non plus le millésime de la décennie pour les vins non mutés.