Adam Tolmach a été formé à l’université californienne de UC Davis. Il a commencé sa carrière de viticulteur au milieu des années 1970, au domaine de Zaca Mesa. Il fut, avec quelques autres (Jim Clendenen, Bob Linquist, Rick Longoria), l’un des précurseurs du dynamisme de la viticulture dans cette partie de la Californie. Lui et Jim Clendenen quittèrent Zaca Mesa en 1982 et devinrent partenaires dans le domaine Au Bon Climat. Ils furent rejoints plus tard par Bob Linquist et Ken Margerum. Avec sa femme, Adam Tolmach construisit un chai près de la ville d’Ojai sur un terrain légué par son grand-père. Il  fonda sa propre étiquette Ojai en 1983, mais resta partenaire dans Au Bon Climat jusqu’en 1991.       Au fil des années, Ojai allait acquérir un statut de domaine culte et Adam Tolmach allait se diriger de plus en plus vers des vins faits à partir de sélections parcellaires.
​Malgré le succès, depuis quelques années, le domaine s’est dirigé vers la production de vins avec plus de finesse et plus d’élégance, à partir de raisins récoltés plus tôt et avec des degrés d’alcool plus faibles. Alors que la majorité de l’industrie californienne allait dans la direction opposée, sous la pression des grands critiques américains. Un peu comme Gérard Gauby le fit il y a quelques années en France, le domaine en pleine gloire allait se diriger vers des vins d’une plus grande buvabilité, même au risque d’endommager sa réputation de domaine culte. Les vins n’en sont que meilleurs. Chapeau l’artiste !
Le domaine Ojai ne possède pas de vigne en pleine propriété, il  achète ses raisins aux propriétaires cultivateurs comme c’est souvent le cas dans le Nouveau Monde. Mais, plutôt que de payer par tonnes, comme c’est habituellement l’usage, le domaine achète à la superficie, ce qui lui permet d’avoir un contrôle sur la viticulture, en particulier sur  les rendements. Aujourd’hui, le domaine produit
6 000 caisses sur 15 références différentes. La plupart des vignobles sont en agriculture biologique et la vinification peut être décrite comme une viticulture d’ intervention minimale.

ADAM TOLMACH