CONNECTICUT
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PRÉSENTATION DE LA RÉGION VITICOLE
Le Connecticut se situe entre les latitudes 40° 58′ N et 42° 3′ N, dans une zone propice à la culture de Vitis vinifera.
Selon le dernier recensement agricole, le nombre de viticulteurs commerciaux s’élevait à 78, cultivant 150 hectares (356 acres) de raisins (NASS, 2017) et que transforment aujourd’hui 45 exploitations viticoles.
le Connecticut produit environ 5 110 hectolitres (135 000 gallons) de vin par an (1).
L’État compte 2 AVAs.
(1) https://worldpopulationreview.com/
HISTOIRE
Les raisins indigènes poussaient en abondance dans cette région et les premières expériences de vinification furent entreprises avec les vignes sauvages.
Il faudra attendre le XIXe siècle pour que les États de l’Est, dont le Connecticut, commencent à réussir à cultiver de la vigne.
À Bridgeport, on trouvait un important vignoble en 1827, et un an plus tard, le « Norwich Courier » encourageait les agriculteurs à planter du raisin, car « on peut s’attendre à une bonne récolte chaque année ; de plus, le jus du raisin s’améliorera avec l’âge ». En 1858, il se disait que « la culture du raisin et l’élaboration de vin ou plutôt de sirop à partir des raisins indigènes commençait à être une source d’emplois rémunérateurs dans le Connecticut ». Suffisamment d’agriculteurs cultivaient des raisins américains et européens pour organiser une convention des vignerons et des viticulteurs, qui avait pour objectif de dénoncer les falsifications et les vins frauduleux.
Deux enquêtes réalisées en 1859 et 1860 évaluèrent l’industrie vitivinicole aux États-Unis.
Sur les 6 000 000 de 1itres (600 000 gallons) de vin produits par les vignobles du pays en 1860, le Connecticut contribuait à hauteur de 75 000 litres (20 000 gallons), soit 1,35% de la production. Certes, cette quantité ne pouvait pas approvisionner une nation de buveurs de vin, mais c’était un bon signe pour l’avenir de la viticulture dans le Connecticut.
En 1860, 500 étudiants de l’école scientifique de Yale assistèrent à une conférence sur la viticulture et les vignerons ont commencé à tenir des réunions régulières pour discuter de leurs méthodes. Des vignobles furent implantés dans des villes comme Fairfield, Middlefield, Hamden et Waterbury. Lors de l’exposition du centenaire de 1876 à Philadelphie, W.N. Barrett de « West Haven et C.E.B. Hatch of Cornwall » a exposé des raisins sur le stand du Connecticut.
Il faudra cependant attendre le XXe siècle pour que la viticulture prospère dans l’État.
Au tournant du XXe siècle, les immigrants italiens ont immigré en masse et la production de vin a décuplé. Le long de l’autoroute à péage de Berlin de « vastes vignobles » ont été implantés et, en 1919, l’Hartford Courant déclarait : « Il est impossible de parcourir une distance quelconque dans cet État sans tomber sur des vignobles… le produit viticole indigène du Connecticut doit être important ». Mais avec l’adoption du 18e amendement, la Prohibition, qui interdisait à la fois la production et la vente d’alcool aux États-Unis est instaurée. En 1922, les vignobles avaient disparu du paysage. La vinification fut réduite à de petits lots de taille familiale pendant encore quatre décennies.
Puis, en 1974, Sherman Haight, de Litchfield, abandonna les moutons et les bovins et commença à cultiver des raisins Vitis vinifera européens, comme le chardonnay et le riesling. Rejoint par le Dr Paul DiGrazia et Bill Hopkins, Haight, a fait pression sur la législature de l’État du Connecticut pour permettre aux producteurs de raisin de produire du vin dans leurs fermes. Avec la signature du « Farm Wine Act » par la gouverneure Ella T. Grasso en 1978, les agriculteurs du Connecticut ont commencé à mettre en bouteille leurs premiers vins commerciaux. Dans l’ancienne ferme laitière de Bill Hopkins, il a planté principalement des hybrides résistants au froid : Lambrusco, Aurora, Cayuga et Seyval Blanc, avant de cultiver avec succès des Vitis vinifera du Vieux Monde, comme le chardonnay et le cabernet franc.
Sherman Haight. Source: https://archives.rep-am.com/
En 2015, il y avait 33 établissements vinicoles sur la route des vins du « CT Wine Trail « qui participent, avec d’autres établissements vinicoles agricoles du Connecticut ,au « Passport to Connecticut Farm Wineries « parrainé par le « Connecticut Farm Wine Development Council » et le ministère de l’Agriculture du Connecticut.
Aujourd’hui, on recense 45 établissements vinicoles agréés dans l’État.
CLIMAT
Le Connecticut jouit d’un climat modéré. La température moyenne en janvier est d’environ −3 °C (26 °F) et la majeure partie de l’État reçoit environ 890 à 1 145 mm (35 à 45 pouces) de neige chaque année. Dans le nord-ouest, cependant, les chutes de neige moyennes dépassent 1 900 mm (75 pouces). La neige peut rester au sol jusqu’en mars, mais les épisodes doux et les pluies la font généralement fondre plus tôt dans l’année. Les étés se situent en moyenne entre 21 et 24 °C (70 et 75 °F), avec des vagues de chaleur occasionnelles entraînant des températures diurnes supérieures à 32 °C (90 °F). Les précipitations, d’une moyenne de 75 à 100 mm (3 à 4 pouces) par mois et sont uniformément réparties. Les zones côtières ont des hivers un peu plus chauds et des étés plus frais que l’intérieur, et les hautes terres du nord-ouest sont suffisamment élevées pour avoir des hivers plus frais et plus longs avec des chutes de neige plus abondantes. Parfois, des ouragans provoquent des inondations et d’autres dégâts, en particulier le long du littoral, et des tornades et des orages violents se produisent parfois dans la vallée du fleuve Connecticut.
SOLS
Le « Windsor » est le sol non officiel de l’État du Connecticut. Le sol de Windsor doit son nom à la ville de Windsor. Windsor est une ville du comté de Hartford, dans le Connecticut, et elle fut la première colonie anglaise de l’État. La série Windsor est constituée de sols très profonds, excessivement drainés et rapidement perméables, formés dans des dépôts sablonneux ou éoliens (matériaux accumulés par les vents). On les trouve presque à plat sur des pentes très raides (pentes de 0 à 60 pour cent) sur des reliefs fluvioglaciaires. Le ruissellement de surface est négligeable à moyen.
Chaque sol peut être séparé en trois fractions granulométriques appelées sable, limon et argile, qui constituent sa texture. Ils sont présents dans tous les sols dans des proportions différentes et nous en disent long sur le caractère du sol.
ils sont bien adaptés à la culture de la vigne.
RÉGIONS VITICOLES
On recense 3 AVAs dans l’État, Eastern Connecticut Highlands AVA et Western Connecticut Highlands AVA et Southeastern New England AVA, cette dernier étant partagée avec Rhode Island et Massachusetts.
Source: TTB
CÉPAGES
Les principaux cépages cultivés sont : cabernet sauvignon, catawba, chardonnay, Concord, edelweiss, merlot, Müller-Thurgau, Muscadine, Niagara, Norton, scheurebe, Seyval blanc, Verdelet, Vidal blanc et Vignoles
LÉGISLATION
Les principaux cépages du Connectituct sont pour les hybrides : Cayuga White Seyval, Seyve-Villard 5276, Villard blanc, Chambourcin, Marechal Foch, Villard noir et pour les Vitis vinifera, le chardonnay, le riesling, le cabernet franc et le pinot noir.
LÉGISLATION
Selon les statuts généraux du Connecticut, les établissements vinicoles agréés sont tenus d’utiliser au moins 25 % de raisins cultivés dans le Connecticut dans leurs vins. En plus de ce statut général, il existe un programme et une désignation « Connecticut Grown », qui oblige les établissements vinicoles à utiliser au moins 51 % de raisins du CT. Pour répondre à la demande pour leurs produits, les établissements vinicoles du Connecticut importent généralement des raisins, du jus de raisin et des concentrés de divers endroits, notamment de l’État de New York et de Californie. Ces importations suggèrent que l’expansion de la production locale de raisin pourrait apporter une contribution importante à la croissance et à la durabilité de l’industrie vitivinicole du Connecticut. Les vin d’une AVA doivent contenir 85 % de raisin de l’AVA.