C’est ainsi que l’on désigne ce cépage en Californie qui est connu aussi  sous le nom de durif en France et qui est originaire du Dauphiné. Des analyses ont montré que ce cépage était un croisement, probablement accidentel de syrah et de peloursin. Il doit son nom au docteur Durif qui vers les années 1880 l’introduisit pour sa résistance au mildiou. Il a quasiment disparu du paysage ampélographique français mais il fait partie des cépages autorisés de l’appellation Palette avec le seul clone disponible, le clone 1130.
C’est en Californie que l’on trouve la plus importante quantité plantée avec 1 242 hectares[1]. Il peut être utilisé en monocépage comme au domaine de Ridge en Californie ou en assemblage avec de la syrah comme au domaine Shafer pour la cuvée Relentless.
Il produit des vins couleur d’encre car il est particulièrement riche en polyphénols (environ le double du cabernet sauvignon). Il produit des grappes de taille moyenne mais compactes. Ses caractéristiques organoleptiques ne sont pas sans ressembler à la syrah dont il est issu et on trouve, dans  les vins de ce cépage, des arômes de fruits noirs, de violette et d’épices, en particulier le poivre. Il est moyennement vigoureux et sans contrôle, il produit de 12 à 20 tonnes par hectare. On en trouve aussi au Mexique au domaine de La Cetto ainsi qu’en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle Zélande, au Brésil et en Israël.

[1] Pierre Galet, Dictionnaire encyclopédique des cépages, Larousse, 2000.

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