L’hiver fut doux et le printemps précoce. La floraison fut parfaite et le millésime s’annonçait comme un grand millésime. Mais, il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué et la région vit s’abattre en juillet de violentes tempêtes et des pluies diluviennes ainsi que des chutes de grêle, en particulier sur les régions de Barolo. Dans ce cas, les maladies cryptogamiques ne sont jamais loin. Le temps se remit enfin au beau et les variétés tardives, comme la barbera et le nebbiolo purent s’exprimer pleinement, mais il est toujours difficile de rattraper les choses avec des conditions aussi drastiques. Asti semble avoir été plus privilégié qu’Alba car il n’y eut pas de grêle et seulement la moitié de la pluie qui s’abattit sur Alba. Comme souvent, les conditions difficiles mirent en lumière les grands terroirs qui sont capables de se sublimer même dans les conditions les plus adverses. Les Barbarescos, pas touchés par la grêle, devraient être meilleurs que les Barolos. Angelo Gaja affirme que ce millésime est l’un des meilleurs jamais produits à Barbaresco.