Espèces envahissantes… quelles sont les vraies menaces pour vos vignes ?
Source: https://www.vitisphere.com/actualite-99575-609adbef6fa0f0d13a7683eeb84cf98f.html
Longicorne tigre, scarabée japonais… Parfois aussi magnifiques que destructrices, certaines espèces venues de contrées plus ou moins lointaines arrivent sur notre territoire. Quelles sont à ce jour les espèces à surveiller de plus près ?
Logicorne Tigre (Xylotrechus chinensis), insecte xylophage dont la vigne reste ‘un hôte douteux’. – crédit photo : Adobe Stock
Il y a un an, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a lancé une campagne de sensibilisation nationale afin de préserver la santé des végétaux en cherchant à sensibiliser le grand public, les particuliers, professionnels, jardiniers amateurs, les incitant à être vigilants et à signaler tout signe ou symptôme inhabituel présent sur les plantes autour de chez eux. Concernant les vignes, deux espèces en particulier sont dans le viseur : Xylella Fastidiosa, responsable de la maladie de Pierce et Popilla Japonica ou scarabée japonais, friand de bien des espèces de végétaux dont nos vignes. « Encore plus que les autres, il faut impérativement essayer d’empêcher la propagation de ces deux ravageurs », confirme Jérôme Jullien, l’expert référent national en Surveillance biologique du territoire.
Xylella Fastidiosa
La menace n’est pas un insecte, mais ce sont bien ceux piqueurs-suçeurs (cicadelles, membracides…) qui la véhiculent. En effet, cette bactérie a la capacité de coloniser le xylème d’une multiplicité de plantes différentes via les piqures d’insectes. Sur vigne elle est à l’origine de la maladie de Pierce. Elle a pour le moment été identifiée sur vigne au Portugal et en Espagne. En France, elle a été repérée sur des plants de Polygale à feuilles de myrte en Corse du Sud, en région Provence-Alpes Côte d’Azur et en Occitanie.
« Cette maladie est réellement problématique en ce sens qu’il n’existe pas de moyens curatifs pour lutter contre. C’est un organisme de quarantaine prioritaire. La moindre observation de cette maladie doit être remontée au service de la DRAAF/SARL ou la FREDON. » rappelle l’expert. Ces signes : défaut d’aoûtement et pétioles persistants, dessèchement sectoriel du limbe, chloroses foliaires, port tombant et réduction des entre-nœuds, jaunissement et rougissement des feuilles.