DESCRIPTION DU PAYS
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Thimphou, la capitale. Par © Christopher J. Fynn / Wikimedia Commons, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/
LE BHOUTAN VU D’AILLEURS
Il était une fois un roi, Jigme Singye Wangchuck, celui d’un petit pays enclavé au milieu des montagnes de l’Himalaya, qui en 1972 inventa le Bonheur National Brut, privilégiant le bien-être des habitants à la croissance économique.
Jigme Singye Wangchuck. Source: By President’s Secretariat (GODL-India), GODL-India, https://commons.wikimedia.org/
L’étymologie précise du nom Bhoutan est inconnue, mais il semble que le nom dérive du tibétain Bod, qui serait une transcription du sanscrit, (« extrémité du Tibet »). La première fois qu’un royaume distinct du Bhoutan apparaît sur une carte occidentale, il est désigné sous son nom local, Broukpa. La distinction moderne entre Bhoutan et Tibet date de la fin de l’expédition de 1774 de George Bogle. Il discerne les différences entre les deux régions et propose d’appeler le royaume de Druk Desi en Boutan, anglicisé en Bootan. Sur place, le Bhoutan a beaucoup de noms différents : Brug-yul, (terre du dragon) (terre du dragon tonnerre), Lho Mon (terres sombres du sud), Lho Tsendenjong (terres du sud du cyprès), Lhomen Khazhi (terres du sud des quatre chemins ), et Lho Men Jong (terres du sud des plantes médicinales).
Le pays est petit : 38 394 km² (comme Taïwan ou la Suisse), enclavé, situé en Asie dans l’est de l’Himalaya, entre Inde et Chine (Tibet), séparé du Népal par le Sikkim (Inde) et du Bangladesh par l’Assam et le Bengale-Occidental( Inde). Au sud : des plaines subtropicales, au nord : les montagnes de l’Himalaya où certains sommets dépassent 7 000 m. Sa capitale et sa plus grande ville est Thimphou. La population est de 787 424 habitants en 2023 ( un peu moins que Marseille).
La religion d’État du pays est le bouddhisme vajrayāna (bouddhisme tibétain) majoritaire dans la population, depuis le milieu du XVIII° (deux temples bouddhistes à Jakar et à Kyichu). Le bouddhisme est aussi une manière de vivre au quotidien. Rien ne se boit ni ne se mange sans offrande. La relation entre un homme et ses vaches, ou yaks, est sacrée. L’hindouisme est la seconde religion la plus pratiquée dans le pays.
La plus grande partie de l’histoire bhoutanaise n’est pas très bien connue car en 1827 un incendie a ravagé l’ancienne capitale, Punakha, détruisant les archives. Le Bhoutan aurait été peuplé entre 500 et 600 av. J.-C. par l’ethnie Monba, pratiquant la tradition animiste du bön. Jusqu’au début du XVIIe, le Bhoutan est une mosaïque de fiefs en guerre, luttant entre eux, puis la région est unifiée et cultive une identité bhoutanaise distincte. Les jésuites portugais, João Cabral et Estêvão Cacella ( qui décrit le pays en 1627) sont les premiers Européens dont on peut attester la présence au Bhoutan, appelé Cambirasi. Redevient le théâtre de conflits armés internes, est en guerre avec l’empire moghol et les Tibétains cherchent à reprendre le Bhoutan sans succès. Au XVIIIe siècle le Bhoutan se replie sur ses frontières de 1730. Puis les escarmouches avec les Britanniques continuent pendant encore un siècle. Elles mènent à la guerre du Bhoutan (1864-1865). Après sa défaite, le pays signe un traité avec l’Inde britannique. Dans les années 1870, une guerre civile entre les gouverneurs des vallées rivales du Paro et du Tongsa débouche sur la victoire d’Ugyen Wangchuck. Ce vainqueur instaure en 1907, soutenu par les Britanniques, la dynastie royale des Wangchuck et unifie le pays après plusieurs guerres civiles et rébellions. Ugyen Wangchuck est unanimement élu roi héréditaire du pays par une assemblée de lamas, de gouverneurs et de chefs de clans. La monarchie est reconnue aussitôt par le gouvernement britannique qui instaure un protectorat en 1910. Lors de l’indépendance de l’Inde en 1947, le Bhoutan reconnaît l’Inde indépendante en 1947 et s’en détache en 1949.
Le roi Jigme Dorji Wangchuck veut réformer et moderniser le pays. En 1953, il instaure une assemblée nationale de 130 membres, abolit le servage et l’esclavage, lance une réforme agraire, fonde le Conseil consultatif royal, et en 1968 le conseil des ministres. Le Bhoutan devient membre de l’ONU en 1971. Le quatrième roi, Jigme Singye Wangchuck, en 1974 ouvre davantage sur le monde, il transfère la plus grande partie de ses pouvoirs administratifs au conseil des ministres, et permet la motion de censure du roi par une majorité de deux tiers de l’Assemblée nationale. En 2008, le Bhoutan passe d’une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle et organise ses premières élections générales. Mais il cherche aussi à unifier le pays en imposant la langue et la culture bhoutanaises à tous les habitants, y compris les Lhotshampas, les immigrants d’origine népalaise. À partir de 1985, privés de leur citoyenneté, plus ou moins contraints à l’exil dans des camps de réfugiés sous l’égide du HCR ; leur langue est interdite, la tenue vestimentaire traditionnelle est obligatoire ; des manifestations contre ces mesures sont réprimées brutalement et un climat de peur et d’insécurité déclenche à partir de 1992, un exode de 100 000 Lhotshampa ( en raison de leur tradition de castes, ils méprisaient les autres communautés et la plupart refusaient de parler le dzongkha, ce qui était mal perçu par les ethnies bouddhistes). Comme souvent , les autorités bhoutanaises contestent les chiffres.
En 1972 le roi Jigme Singye Wangchuck instaura le Bonheur National Brut. Le BNB s’appuie sur 4 piliers : bonne gouvernance, développement économique durable, protection de l’environnement, préservation de la culture. L’initiative est intéressante, elle déconstruit le principal indicateur de la mesure de la richesse, le PIB qui est la norme depuis 1944 et les accords de Bretton Woods, et dont on a pu depuis le temps en découvrir les limites. Jusque dans les années 60, le pays n’avait ni route, ni téléphone, ni même monnaie, la télévision et l’ Internet n’arrivent qu’en 1999 et dans un discours, le roi met en garde contre « l’usage abusif » de la télévision, qui pourrait effacer certaines valeurs traditionnelles. Le Bhoutan, ambitieux, veut devenir le premier pays au monde avec une agriculture 100% biologique et la constitution exige que 60% du territoire reste boisé pour l’éternité. En 2006 le roi abdique en faveur de son fils aîné, Jigme Khesar Wangchuck, couronné en 2008. Les premières élections parlementaires ont lieu. La culture du bonheur reste bien présente. Quelques avancées sont liées au BNB. La mesure des besoins des populations a mis en évidence des différences structurelles entre monde rural et monde urbain qui, couplées à l’exode rural, ont conduit le gouvernement à entreprendre des politiques de modernisation de la société mais elles pourraient avoir des conséquences fâcheuses sur le mode de vie traditionnel.
Forêt du Bhoutan. Source: http://www.bbs.bt/news/
En 2010, 92,9 % de la population vivait de l’agriculture. Les agriculteurs ne se sentent pas pauvres : ils ont de grandes maisons et peuvent vivre dignement. Mais ils se heurtent à de nouveaux défis. Les produits chimiques qui permettent une meilleure productivité /rentabilité, peuvent avoir, c’est l’envers de la médaille, des répercussions écologiques désastreuses. Le gouvernement a aussi choisi de ne pas développer l’industrie minière et de ne pas adhérer à l’Organisation Mondiale du Commerce. Il limite la possession de terres à 100 m², afin de réduire les risques de concentration foncière et de pouvoir redistribuer des terres pour compenser les inégalités. L’accès à l’éducation et le droit à la santé constituent une autre réforme phare : désormais, l’ensemble de la population a accès gratuitement aux hôpitaux et à l’école publique. Il a fait de la défense des bois précieux l’un de ses chevaux de bataille. De nombreuses zones ont été protégées en octroyant des permis de construire aux seuls citoyens bhoutanais et uniquement pour de l’habitat. Question : le BNB, conçu pour le Bhoutan, un pays si peu peuplé, qui était fermé, et où la forêt occupe l’essentiel du territoire, est-il transposable ? Depuis quelques années, il a clairement fait le choix de partager son expérience, mais pour aboutir à la création d’une plateforme mondiale de discussion sous l’égide de l’ONU, aucun lieu n’existe pour en débattre. La question des inégalités est prise en compte dans le BNB : une réflexion est entamée au plan international.
Dans le film de 1937 Les Horizons perdus, les survivants d’un accident d’avion sont recueillis dans la vallée de Shangri-La, dans les montagnes tibétaines, ils y découvrent une véritable utopie où règnent harmonie, paix et tranquillité. De nos jours, d’ailleurs, afin de promouvoir le tourisme, plusieurs lieux de l’Himalaya bouddhiste au Tibet, du Bhoutan et du nord de l’Inde et du Pakistan se réclament du Shangri-La (fictif). Le Bouthan serait-il Shangri-la ?
Une curiosité à nos yeux de tradition judéo- chrétienne-musulmane ? Ici le sexe n’est pas un sujet tabou. Des phallus géants sont peints sur les murs des maisons, ils symbolisent la prospérité et la fertilité, ils éloigneraient le « mauvais œil ». Le Bhoutan pratique une forme de polygamie très rare, dans laquelle les hommes, comme les femmes prennent plusieurs sœurs ou frères comme partenaires. Si cette tradition est en voie de disparition, elle prévaut toujours dans des communautés nomades du pays. Le roi actuel, qui s’est marié avec une roturière n’a qu’une épouse alors que son père s’était marié avec quatre sœurs, toutes couronnées comme reines lors d’une même cérémonie.
Au pays du bonheur, la pauvreté diminue heureusement, mais elle reste endémique et le taux de mortalité infantile : 30,3 /°° en est un indicateur fiable ( moins de 5 dans le Premier Monde).
Symbole phallique sur le mur d’une maison du Bhoutan. Source: https://tasteofbhutan.com/
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
Le Bhoutan se situe à une latitude de 27o 51’ et une longitude 90o43′. Sa viticulture se trouve donc dans la zone tropicale. Cependant, le pays est montagneux, et l’altitude atténue la latitude. Les vignobles sont plantés entre 150 mètres et 2 680 mètres d’altitude (500 et 8 500 pieds). L’encépagement est majoritairement en Vitis Vinifera internationaux avec quelques hybrides.
Les vignobles du Bhoutan s’étendent aujourd’hui sur 80 hectares (200 acres) dont 20 hectares (50 acres) sont actuellement encépagés. Il n’existe qu’un seul producteur : Bhoutan Wine Company, en partenariat avec des collaborateurs bhoutanais.
La première vendange aura lieu en 2 024 et la marque des vins sera Ser Kem (prononcé « Saire-Chem »).
HISTOIRE
Selon Jancis Robinson, (The Oxford Wine Compagnon), « la viticulture dans le royaume du Bouthan date des années 1990 quand un vignoble expérimental a été planté à Paro près de la capitale du pays, Thimpu à 2 300 mètres d’altitude (2 500 pieds). La société viticole australienne Taltarni aurait fourni une aide technique, mais on ne sait pas si des vins ont été produits ». Le vignoble aurait été planté avec les cépages blancs : altesse, chardonnay, mondeuse blanche, pinot blanc et riesling, ainsi que des cépages rouges gamay et pinot. Certains des rares vins australiens commercialisés au Bouthan sont des vins de la société Taltarni, ce qui indiquerait une présence au-delà d’un seul rôle commercial.
Michael Juergens est l’inspirateur du projet. Il a découvert le Bhoutan en courant des marathons dans le pays en se demandant où se trouvait la viticulture du pays. Quand on lui annonce qu’il n’y a pas de vigne, Il tombe des nues, car ce petit pays ressemble à la région du Douro. Michael Juergens est un entrepreneur, il est directeur chez Deloitte & Touche LLP. Il a rejoint Deloitte U.S. Firms en 1996 et est devenu directeur en 2002. Il fonde la société Bhutan Wine Company (BWC) avec la collaboration des autorités du pays en 1996. Les premiers vignobles sont plantés en 2019.
Il essaie de devenir un Master of Wine (MW) depuis 8 ans sans succès jusqu’à présent mais quand on considère le nombre de ses activités, c’est à peine surprenant.
Source: https://lochhead.com/
Ce projet a demandé de nombreuses années de recherche, d’analyse et de planification. La BWC a travaillé avec Sunridge Nurseries en Californie et des responsables gouvernementaux, des chefs d’entreprise locaux et d’autres parties prenantes clés du Bhoutan pour identifier et planter les cinq premiers vignobles du pays, considérés par les créateurs du projet comme la dernière région viticole viable complètement inexploitée au monde. Les cinq vignobles initiaux sont plantés de neuf cépages internationaux : cabernet sauvignon, merlot, syrah, pinot noir, malbec, cabernet franc, chardonnay, sauvignon blanc et petit manseng. La mission de l’entreprise est de travailler avec le pays pour déterminer quelles variétés s’adapteront le mieux dans la myriade des microclimats disponibles pour développer des vignobles dans tout le pays, construire des installations de vinification et produire du vin raffiné de culture biologique destiné aux marchés d’exportation, mettant en valeur la marque Bhoutan dans le monde entier. La BWC a également l’intention d’effectuer un transfert de connaissances important au Bhoutan, en l’aidant à ajouter la viticulture à son arsenal d’expertise agricole.
À l’été/automne 2024, auront lieu les vendanges pour la première production commerciale de vin du Royaume du Bhoutan. Le dernier lancement d’une industrie viticole d’ampleur remonte probablement à la Nouvelle-Zélande à la fin des années 1980. Si le Bhoutan est connu mondialement pour son indice de Bonheur Naturel Brut, c’est également le seul pays au bilan carbone négatif de la planète, avec un accent mis sur la durabilité et l’harmonie avec l’environnement. Ce qui crée une opportunité de développer certains des terroirs uniques au plus proche de la nature.
Le nom pour la marque retenu a aussi une histoire peu banale. Elle s’appellera Ser Kem (prononcé « Saire-Chem »)
Dans la tradition bhoutanaise, à la naissance d’un enfant, il est de coutume que les parents du nouveau-né confient le rôle de nommer l’enfant à une maître local très respecté, religieux, moine, qui, en plus de choisir le nom de l’enfant, offre également sa bénédiction pour son bien-être tout au long de sa vie. Ainsi, en réfléchissant au nom de la nouvelle marque de vin qui entend honorer l’essence du Bhoutan, les créateurs ont tout naturellement demandé conseil au maître moine local pour le nom du vin qui démontrerait la beauté, la pureté et le caractère unique de ce lieu spécial. Le moine a choisi le nom de « Ser Kem ».
Ser Kem désigne une offrande d’alcool aux Dieux lors de la visite d’un monastère ou d’un temple dans la tradition bouddhiste. La marque Ser Kem manifeste la vision d’offrir au reste du monde le sentiment d’appartenance qui est unique au Royaume du Bhoutan, en une seule gorgée. Et lorsque l’on partage de l’alcool avec des amis et la famille, au lieu de dire « santé » dans le style occidental consistant à toucher des verres, le rituel bhoutanais consiste à tremper l’annulaire de la main gauche dans leur boisson et à projeter les gouttelettes dans l’air, comme un moyen de faire du Ser Kem avec chaque verre.
Vignoble du Bhoutan. Source: https://www.bhutanwine.com/
CLIMAT
Le climat du Bhoutan est peut-être plus diversifié que celui de toute autre région du monde de taille similaire. Le climat change avec l’altitude, produisant des contrastes météorologiques saisissants, et les différentes expositions au soleil et aux vents chargés d’humidité entraînent des variations locales complexes. Trois régions climatiques principales peuvent être distinguées : la zone chaude, humide et subtropicale de la plaine des Duars et ses contreforts adjacents ; la région plus froide du Petit Himalaya ; et la région de la toundra alpine du Grand Himalaya. Un climat tempéré n’existe que dans les vallées des montagnes centrales. Par exemple, à Thimphu, dans la région du centre-ouest du pays, en janvier, les températures élevées se situent généralement aux environs de 12 °C (50 °F) et les basses températures aux environs de 2 °C (30 °F ) ; en juillet, les températures à Thimphu sont un peu plus chaudes, atteignant généralement environ 19 °C (60 °F) et descendant jusqu’ à environ 13 °C ( 50 °F) . Le reste du pays connaît soit une chaleur extrême, comme dans les Duars, soit un froid extrême, comme dans le nord.
Climat actuel
Climat futur
SOLS
Le Bhoutan se situe à des altitudes de 100 à 7 500 mètres sur les pentes sud abruptes, longues et complexes de l’Himalaya oriental. Les études pédologiques montrent que, malgré des pentes abruptes, il existe de nombreux sols modérément ou profondément altérés. 27% des sols sont soit des cambisols (moyenne altitude), soit des fluvisols (ceintures sud) et 45% des sols sont des acrisols, des ferralsols et des podzols
21% des sols lithosols sont situés sur des pentes fortes. Des Andosols non volcaniques sont présents dans quelques poches à travers le pays. Les types de sols varient selon les altitudes et, malgré des pentes abruptes, il existe des zones de sols profonds et bien développés propices à la culture.
L’agriculture sur pentes raides est davantage limitée par les risques associés à la culture sur pentes raides tels que l’érosion, le climat et la pauvreté des sols.
Les principaux sols jusqu’à environ 3 000 mètres d’altitude dans les vallées intérieures sont modérément altérés et lessivés, et présentent des sous-sols de couleurs vives et des couches arables fines et sombres.
RÉGIONS VITICOLES
La viticulture est trop récente pour qu’on puisse parler de régions viticoles à part entière et les vignobles sont plantés dans l’est, dans l’ouest et dans le sud du pays, la superficie encépagée est faible, mais un il existe un dizaine de vignobles. Pour en savoir plus sur les vignobles du Bhoutan, cliquez sur le lien suivant : BHOUTAN RÉGIONS VITICOLES
CÉPAGES
Les cépages plantés sont des Vitis vinifera internationaux ainsi que quelques hybrides puisque que le pays est en zone tropicale. Pour en savoir plus sur les vignobles du Bhoutan, cliquez sur le lien suivant: BOUTHAN CÉPAGES
LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION
La législation est créée à mesure que la viticulture se deveoppe dans lespays. Pour en savoir plus sur les vignobles du Bhoutan, cliquez sur le lien suivant : BHOUTAN LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION