DESCRIPTION DU PAYS
Le septième pays producteur du monde, longtemps considéré comme un paradis pour la viticulture, mais en proie aujourd’hui au réchauffement climatique.
LE CHILI VU D’ AILLEURS
Le Chili a une forme unique : son territoire ressemble à une tripe disent ses voisins pour s’en moquer : qu’on en juge : 4 300 km nord-sud et de 15 à 349 km est-ouest. 20 millions d’habitants.
Sa topographie est originale, appuyée à l’est sur la majestueuse chaîne, la Cordillère des Andes, et à l’ouest deux plaines étroites sont parallèles à la chaîne et au littoral. Il borde à l’ouest l’Océan Pacifique qui est froid et même glacé, puisqu’il charrie le courant de Humboldt arrivant tout droit de l’Antarctique. La( route) Panaméricaine en est l’artère vitale du pays entre la frontière avec le Pérou au nord et le Cap Horn au sud.
Les climats y sont extrêmes, sauf un petit domaine méditerranéen (très utile à la viticulture). Pour le reste : glaciers au sud, désert d’Atacama très aride au nord. On n’oublie pas les territoires insulaires : Rapa Nui (île de Pâques) à 3 500 km dans l’océan et l’île dite de Robinson Crusoé (dans l’archipel Juan Fernandez) au large de Valparaiso.
(*La Véritable Histoire de Robinson Crusoé et l’île des marins abandonnés. Ricardo Uztarroz chez Arthaud)..
Les peuples autochtones sont neuf, les plus nombreux sont les Mapuche, puis les Aymara, Diaguita, Atacameño et les Quechua…. Le Chili est l’unique pays de l’Amérique Latine dont la Constitution ne reconnaissait pas les peuples indigènes. Mais les choses changent, enfin presque, deux nouvelles Constitutions ont été écrites pour remplacer celle de la dictature de Pinochet. La premièe a été rejetée, elle était trop à gauche, la seconde a été rejetée, elle était trop à droite, donc la constitution en vigueur est celle de Pinochet ( hic?).
Par contre, le Chili a en commun avec d’autres pays du monde l’appartenance à la « ceinture de feu du Pacifique » (40 000 km de long). Il se situe en effet à la rencontre parfois violente, de deux plaques de la lithosphère terrestre, celle qui porte le Pacifique et celle qui porte la plaque américaine. Cette localisation explique le surgissement des Andes, la présence presque ininterrompue des volcans du nord au sud et les terribles tremblements de terre qui secouent le pays et leurs conséquences comme le terrible tsunami qui ravagea l’île de Robinson Crusoé.
Longtemps ( 1880-1930) des entrepreneurs, souvent anglais, exploitèrent et exportèrent par bateaux vers le monde entier du salpêtre – en espagnol salitre, (nitrate), présent dans le sol du désert d’Atacama, destiné à la fabrication des engrais et des bombes. Des voies ferrées furent construites entre l’intérieur et les ports. Un litige entre les 3 pays qui exploitaient cette richesse fut à l’origine de la Guerre du Pacifique (1879-1884). Le Chili vainqueur priva la Bolivie de son accès à la mer, et amputa des territoires du sud du Pérou, ainsi le Chili se retrouva seul maître des gisements. L’exploitation attira des immigrants du monde entier. Mais l’invention du nitrate synthétique et la crise des années 30 mirent fin au cycle. Il en reste d’innombrables villes fantômes parfois en ruines, parfois restaurées. Certaines étaient des villes-modèles fondées par des propriétaires éclairés, classées au patrimoine de l’UNESCO, ces « oficinas« , comme Humberstone, Chacabuco, sont visitées aujourd’hui par les touristes.Et il reste aussi dans le paysage des sortes de terrils aplatis, résultat de l’exploitation, du processus de lixiviation.
Après le salpêtre, le pays exporta du cuivre ( minerais et métaux représentent 56 % des exportations) dont il est le premier producteur au monde, les mines à ciel ouvert comme celle de Chuquicamata, la plus grande du monde balafrent le paysage (voir Google Earth). La dernière est la Escondida à 170 km au sud-est d’Antofagasta. Le cuivre fut nationalisé par le régime d’Allende et les militaires ne revinrent pas sur cette réforme.
Plus récemment les entrepreneurs exportent des fruits ( cerises, framboises….) et des légumes de pays tempérés grâce au balancement contrasté des saisons, à Noël en Europe, c’est l’été dans l’hémisphère sud. Du Chili partent aussi par avion des langoustes à partir de l’île de Selkirk ( Juan Fernandez). Et les élevages gigantesques de saumons parsèment toute la côte froide du Pacifique (voir Google Earth). Les produits alimentaires représentent désormais ¼ des exportations. Il exporte trois fois plus vers la Chine que vers les EU.
La société chilienne, jusqu’aux très graves désordres qui secouèrent le pays en 2019, accompagnés de pillages et de coupures de routes, s’était gagné une réputation de stabilité, de sérieux, de rigueur et d’honnêteté de l’administration; on y avait peur du gendarme, à la différence de nombreux voisins latino-américains où la corruption et la faiblesse de l’Etat régnaient souvent. Certains l’attribuaient à la longue parenthèse de la dictature, instaurée par un coup d’Etat militaire en 1973, appuyé par la CIA et des firmes puissantes des EU installées sur place, inspirées par les Chicago boys. Le premier jour du coup d’Éfat, le 11 septembre 1973, le président socialiste Allende mourut, le palais présidentiel de la Moneda était bombardé. Le coup d’Etat avait été aussi facilité, préparé, par la longue grève des camionneurs qui paralysèrent sans effort l’ensemble du pays vu sa topographie. Facilité aussi par l’exaspération de la population, ruinée par l’inflation énorme et préoccupée par la pénurie -organisée- des biens de consommation. Par la surenchère du parti communiste qui assurait Allende de sa capacité à résister aux menaces qui se faisaient jour. Les opposants potentiels furent arrêtés en masse dans les premiers jours, parqués dans les stades, emprisonnés et beaucoup fusillés. Funeste bilan : plus de 3 200 morts et « disparus », 27 000 cas de torture et détentions, plusieurs centaines de milliers d’exilés.
Après le coup d’Etat, l’arrivée massive de capitaux venus du nord du Rio Grande donna un coup de fouet aux activités économiques, des secteurs publics ( santé, éducation…) furent privatisés.
De nos jours le pays se targue d’être écologique avec 17 grands parcs naturels dont le Pumalin Douglas Tomkins qui est un des plus vastes du monde dit-on avec 104 499,78 hectares. Un des graves problèmes actuels du Chili est le manque d’eau disponible, en particulier dans la région désertique du nord du pays.
Deux Chiliens ont reçu le prix Nobel de littérature, Gabriela Mistral en 1945 et puis le dernier le poète Neruda en 1971 . D’autres écrivains illustres : Donoso, Bolaño, Coloane, Sepúlveda, Skármeta, Rivera Letellier (raconte l’épopée de l’exploitation du salpêtre).
Des cinéastes : Alejandro Jodorowsky, Littín, Larraín, Raúl Ruiz, Guzman, Feddersen… deux films entre autres évoquent le coup d’Etat de 1973: Santiago 73, Post mortem et Machuca.
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
Le Chili s’étend sur 4 300 kilomètres du nord au sud. Il est coincé entre l’océan Pacifique à l’ouest, la Cordillère des Andes à l’est, le désert d’Atacama au nord, les plaines de Patagonie et les glaciers au sud.
Ces barrières naturelles empêchèrent le phylloxéra de s’introduire dans le pays et la majorité des vignes chiliennes sont franches de pied. Bien que la largeur du pays ne soit en moyenne que de 160 kilomètres, il jouit de conditions idéales pour la culture de cépages de régions chaudes, intermédiaires ou fraîches, si bien qu’on le décrit souvent comme un paradis pour la culture de la vigne qui s’effectue entre les 32°et 38° de latitude sud.
Avec près de 300 propriétés qui produisent des vins en bouteilles, le Chili oscille entre le 6e et le 8e rang mondial. Il produit 9,5 millions d’hectolitres sur 208 000 hectares (2018, source OIV) que cultivent 8 000 viticulteurs (2015, source: USDA, Foreign Agricultural Service).
Aujourd’hui, 77% des vignobles sont irrigués et 68% conduits en espalier. Les tailles plus traditionnelles (gobelet, pergola) et non mécanisables perdent progressivement du terrain.
Les exportations représentent près de 70% de la production. L’Europe avec 57% des vins exportés en volume est le principal partenaire commercial du Chili mais le pays exporte dans 150 pays. 80% de la production chilienne est exporté par quatre sociétés commerciales, Concha y Toro, Santa Rita, et VSTP.
La consommation intérieure est de 17 litres per capita et par an mais il n’existe pas une culture du vin comme en Argentine.
HISTOIRE
C’est Hernán Cortés qui ordonna, dès la conquête du Mexique, la culture de la vigne en 1524 qui se fit par l’intermédiaire de missionnaires qui apportèrent avec eux un cépage de la Castille-la-Manche connu sous le nom de listán pietro qu’ils appelèrent tout simplement misión. La viticulture s’étendit progressivement du Mexique vers le sud pour atteindre le Chili vers 1548. Le premier document écrit sur l’élaboration de vin au Chili date de 1551 sous la forme d’une lettre écrite au roi d’Espagne Charles V. La viticulture se développa vers le sud pour atteindre Concepción en 1558, un port qui facilita de développement de la viticulture dans les régions de Bio-Bio, Itata et Maule qui à la fin du XVIIIe siècle concentraient 60% des plantations du Chili. À cette époque, le Chili était le deuxième pays viticole d’Amérique du Sud après le Pérou. Dès les prémices de la viticulture, de l’élaboration du vin, Le Chili allait se concentrer sur les exportations, une situation qui perdure encore aujourd’hui. Jusqu’au mitan du XIXe siècle, on ne cultiva au Chili qu’un seul cépage sous le nom d’uva negra et qui fut renommé au milieu du XVIIIe siècle, país. Il était parfois vinifié après séchage des raisins pour produire des vins connus encore aujourd’hui sous les noms d’asoleado et pajarete qui sont des vins de tradition reconnus par l’Union Européenne.
En 1818, le Chili acquit son indépendance vis-à-vis de l’Espagne ce qui permit à une nouvelle aristocratie de se développer grâce à l’industrie minière. Ce sont les représentants de cette bourgeoisie naissante, en particulier Silvestre Ochagavía, qui furent les instigateurs du renouveau viticole en important des variétés françaises dès 1851 en particulier du cabernet sauvignon, du merlot, de la carmenère, du chardonnay, du sauvignon blanc. Un grand nombre des domaines viticoles les plus connus aujourd’hui (Carmen, Cousiño Macul, Errázuziz, Concha y Toro etc.) furent créés au XIXe siècle.
Vingt ans plus tard, la vinification moderne sous l’impulsion de riches propriétaires et d’experts français que le phylloxéra en Europe avait forcés au chômage, fut introduite dans le pays. Entre 1850 et 1930, la population du Chili tripla avec les immigrants en quête d’un meilleur avenir et ceux attirés par la prospère et riche industrie minière.
Fortuitement, les cépages français arrivèrent avant que le phylloxera ne ravage la France et l’Europe. Aujourd’hui, le Chili possède plusieurs cépages détruits par le phylloxera en France et en Europe, comme la carménère qui fut redécouverte, il y a un quart de siècle, parmi des plants de merlot. Le Chili possède aujourd’hui certaines des plus vieilles vignes franches de pied au monde.
Alors que le phylloxéra ravageait les vignobles européens, le Chili prit le pouvoir temporairement en vendant du vin à des consommateurs européens en demande car les barrières naturelles du Chili (l’océan, les Andes, le désert d’Atacama et la Pampa) firent obstacle à l’aphide. Cette opportunité créa un bref âge d’or pour le vin chilien. Dans les années 30, le succès du Chili avait eu raison de la qualité et le volume était prisé aux dépens de la qualité. Le politique s’en mêla aussi et le gouvernement, enhardi par un mouvement de tempérance qui s’était développé alors que le vin devenait bon marché et abondant, adopta une loi en 1938 plafonnant la production à 60 litres par habitant en infligeant de lourdes amendes à toute personne surprise en train de planter des vignes. La guerre de 1939-1945 offrit un peu de répit aux producteurs mais un embargo sur les importations de produits non essentiels les pénalisa. Il purent cependant bénéficier de l’arrêt de l’exportation de vins européens vers les États-Unis mais cela ne dynamisa pas non plus les exportations pour permettre un rebond de l’activité. Cette période de restrictions et d’isolation relative allait avoir pour conséquence la division du paysage viticole du pays en 2 parties. Les domaines autour de Santiago continuèrent leur progression en élaborant des vins bon marché avec les cépages bordelais mais les régions les plus méridionales restèrent des zones de production artisanale avec les criollas. L’encépagement resta constant, avec 100 000 hectares, jusqu’aux années 1970 alors que la population avait doublé en 30 ans. L’arrivée plusieurs gouvernements socialistes dans les années 1960 et 1970 amena des réformes agraires radicales et la redistribution des terres et de nombreux domaines furent amputés d’une proportion significative de leurs terres, ce qui poussa certains à la faillite comme pour le domaine Viña Lonté. D’autres grands domaines, à force de tergiversations, tinrent bon jusqu’en 1973 et la prise de pouvoir de Pinochet qui annula une partie des réformes agraires des socialistes. Les petits propriétaires qui avaient bénéficié de cette réforme revendirent souvent la terre à vil prix aux domaines qui purent reconstituer une grande partie de leur patrimoine. La chute drastique de la consommation intérieure (de 54 litres par capita en 1960 à 15 litres en 1990) couplée à une qualité médiocre et à un manque d’investissements allaient provoquer une diminution importante de l’encépagement qui passa de 105 000 hectares en 1970 à 67 000 hectares en 1985.
C’est l’arrivée de l’Espagnol Miguel Torres en 1979, alors que le dictateur militaire Augusto Pinochet était toujours au pouvoir, qui apporta une influence européenne, elle conduisit les vignerons à rechercher les bons terroirs, à améliorer la sélection des vignes Vitis vinifera et à importer des équipements modernes. La fin du régime de Pinochet, et l’émergence d’une économie stable allaient attirer les investissements internationaux. En 1989, les exportations chiliennes augmentèrent de 60% par rapport à l’année précédente, avec une augmentation supplémentaire de 50% en 1990 et de 50% en 1991. Les investisseurs arrivèrent en masse (Domaines Barons de Rothschild-Lafitte, Robert Mondavi, Domaine Laroche etc.). Les années suivantes furent comme un conte de fées qui dura jusqu’au nouveau millénaire. De nouvelles régions viticoles, plus proches de l’océan Pacifique, donc plus fraîches furent découvertes, d’abord Casablanca en 1982, puis San Antonio, Limari, Huasco et la partie côtière de l’Aconcagua. Le succès de l’industrie viticole chilienne provoqua une concentration (déjà importante) accrue de la production et de la distribution dans les mains de quelques grands acteurs pouvant réaliser des économies d’échelle considérables mais qui empêchèrent les petits producteurs de développer une activité vitivinicole viable. Le focus sur l’exportation de vins d’entrée de gamme a aussi freiné l’émergence et la commercialisation de grands vins de terroirs car le Chili est majoritairement perçu comme un pays de production de vin d’entrée de gamme à bas prix. Ensuite, le raz-de-marée chilien se heurta à une concurrence accrue, à un tassement des ventes et à des défis économiques mondiaux mais le pays reste le troisième exportateur mondial après la France et l’Australie en valeur des ventes. Les autorités chiliennes, conscientes que la viticulture devait être ancrée dans une notion de terroir comme en Europe allaient vite réagir avec un décret en 1994 qui définissait un zonage des régions viticoles d’une manière précise.
Pourtant tout n’est pas rose dans ce pays gros comme un Whippet et les inégalités y sont criantes. Le pays est aussi situé sur une faille sismique majeure comme l’a rappelé le tremblement de terre de 2010 qui affecta en particulier la Maule Valley ( Valle del Maule). Le Chili semble particulièrement affecté par le réchauffement climatique et la sècheresse de 2019 priva d’eau de plus d’un million de gens du pays. Les sécheresses et le manque de pluie attisent les feux de forêts plantées à tour de bras dans le sud du pays sous le gouvernement Pinochet. Le manque d’eau pousse certains producteurs comme Miguel Torres vers la Patagonie ou d’autres à se concentrer sur une viticulture plus durable avec agriculture biologique voire biodynamique dans un pays où le climat est presque idéal pour ces types de culture.
CLIMATS
Les vignobles du Chili sont situés principalement entre 27° et 37° de latitude sud (depuis Atacama jusqu’à Araucanie) avec plusieurs influences climatiques qui se reflètent dans différents types de vins. En général, le ciel chilien présente un rayonnement solaire élevé et de faibles précipitations en été, ce qui permet d’éviter l’apparition de maladies importantes qui affectent les vignobles du monde entier.
Il existe également une autre influence froide importante appelée « courant de Humboldt » qui traverse la côte sud-américaine depuis Magallanes jusqu’aux îles Galapagos, générant des conditions favorables au développement des vins de climat froid. Créant des environnements froids sur les côtes chiliennes avec des conditions spéciales pour les variétés telles que le sauvignon blanc, le chardonnay et le pinot noir.
Un autre phénomène important à analyser pour comprendre les conditions locales est El Niño-Oscillation australe (ENSO), cet événement climatique se développe dans l’océan Pacifique, où la phase chaude d’ENSO est connue sous le nom de « El Niño » et se manifeste principalement par une augmentation de la température de la surface de la mer.
Et une diminution des alizés (entre 0° et 30° de latitude sud) sur la côte est de l’océan Pacifique. Ces conditions cycliques génèrent à leur tour de fortes précipitations. La phase froide de l’ENSO est connue sous le nom de « La Niña ». Elle se caractérise par une température de la surface de la mer plus froide que la normale, une intensification des alizés dans l’est de l’océan Pacifique et des sécheresses. Par conséquent, la façon dont ce phénomène se manifeste affecte directement le régime hydrique du vignoble.
La quantité annuelle des précipitations se situe entre 160 mm (dans les régions traditionnelles de production) et 600 millimètres dans la partie sud du Chili voire même beaucoup plus dans les nouvelles régions viticoles australes (1150 mm). La production viticole chilienne ne peut pas se passer d’irrigation qui, contrairement à l’Argentine, se fait uniquement ici par goutte-à-goutte.
L’amplitude thermique journalière oscille entre 10°et 20° C suivant la région viticole.
ET SOLS
L’air frais provient à la fois de l’océan Pacifique baigné par le courant froid de Humboldt qui vient de l’Antarctique et de la Cordillère des Andes.
Les sols varient varient dramatiquement d’est en ouest, à cause de la tectonique des plaques. Il existe plus de différences de sols entre les Andes et l’océan Pacifique qu’il n’en existe du nord du sud du Chili. Les sols sont colluviaux près des Andes et des massifs côtiers. Ils sont plus alluvionnaires avec des dépôts éoliens des massifs et plus fertiles dans la partie Entre-Cordillères, elle est souvent la source des vins d’entrée de gamme mais aussi de grands vins dans certaines parties.
Au Chili, sur la base des unités de cartographie des sols identifiées par Luzio y Alcayaga (1992), il est possible d’observer dix types de sols, dont, en termes généraux : les sols aridisols, au nord (faible teneur en matière organique et peu végétalisés par des plantes tolérantes à la sécheresse ou au sel) ; les sols vertisols, dans la zone centrale (teneur élevée en minéraux argileux qui se rétractent et gonflent en fonction de leur teneur en eau) ; et les sols ultisols dans le sud du Chili (sols intensément altérés de climats chauds et humides).
Zones édaphiques (facteurs, liés à la nature du sol, agissant sur la répartition des espèces végétales) du Chili (Luzio, 2015)
1. Sols de la zone désertique
2. Sols de la zone aride et semi-aride
3. Sols de la zone aride méditerranéenne
4. Sols de la zone humide méditerranéenne
5. Sols de la zone humide
6. Sols de la zone « Magallanes »
7. Sols de la zone antarctique
8. Sols de l’île de Pâques et de la zone Juan Fernandez
Pour une description plus détaillée de la nature des sols du Chili, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION CHILI
RÉGIONS VITICOLES
La législation actuelle (valide au 21 juin 2024) divise le Chili viticole en Régions principales (RÉGIONS), en Sous-Régions (SUB-RÉGIONS), en Zones (ZONES) et en Aires viticoles (ÁREAS). Toutes ces régions viticoles sont des Geographical Indications (GIs) et il en existe 119. Elles sont aussi découpées transversalement du nord au sud en 3 régions viticoles additionnelles: Côtière, Entre-Cordillères et Région Andine.
Pour plus de détails sur les régions viticoles du Chili, cliquez sur le lien suivant: RÉGIONS VITICOLES CHILI
CÉPAGES
Les cépages les plus plantés sont le cabernet sauvignon (30%), le sauvignon blanc (11%), le merlot (9%). Le chardonnay, la carmenère (7%), le país (7%) et la syrah (6%) représentent moins de 10% chacun mais les plantations de carménère sont en augmentation constante. 70% de la production chilienne sont des vins rouges. Pour plus de détails sur les cépages chiliens, cliquez sur le lien suivant: CÉPAGES CHILI (DESCRIPTION)
LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
La législation sur les régions viticoles et le découpage législatif du vignoble sont l’un des plus avancés des pays du Nouveau Monde. Quant à la réglementation sur la viticulture et la vinification, elle est minimaliste comme dans tous les pays du Nouveau Monde. Pour plus de détails, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION CHILI
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