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COLOMBIE

DESCRIPTION DU PAYS

Source: wikipedia.org

LA COLOMBIE VUE D’AILLEURS

La Colombie est un pays qui en 1903 fut amputé d’une partie stratégique de son territoire, ce morceau allait devenir un des verrous du commerce maritime mondial et des échanges internes aux Etats-Unis, c’est l’isthme de Panama. La création du nouvel État fut téléguidée par le gouvernement américain qui souhaitait avoir les mains libres pour y creuser un canal et ainsi accourcir drastiquement la durée de la navigation entre la façade atlantique et la Californie en évitant le contournement de l’Amérique du sud (9 500 km contre 22 500 km). Le président Theodore Roosevelt, apôtre de la politique du « gros bâton » (« big stick ») envoya ses vaisseaux de guerre devant les villes de Colón et Panamá pour dissuader l’armée colombienne d’intervenir. Trois jours après la proclamation de l’indépendance, Washington reconnut le nouvel État, signa un traité pour la construction du canal avec la cession à perpétuité d’une bande de 10 miles de large (16 kilomètres). Très longtemps après, en 1977, le président Carter et le dirigeant panaméen Omar Torrijos signèrent le traité qui entrerait en vigueur fin décembre 1999, restituant  au Panama le contrôle complet du canal.  Fin 1989 G.H.W.Bush  avait décidé  l’invasion  du Panama (une parmi les nombreuses interventions des E.U. dans les Caraïbes), au prétexte du risque de violation de la neutralité du canal, en fait  pour destituer le dirigeant  panaméen Noriega.

Écluses de Gatún sur le canal de Panama.Source: Par Stan Shebs, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/

          La Colombie possède deux façades maritimes des deux côtés de l’isthme : à l’ouest le Pacifique et à l’est la mer des Caraïbes. Dans un passé fort lointain en 1533, un port, Carthagène des Indes ( Cartagena de Indias) fut fondé  à l’embouchure du río Magdalena au bord de la mer des Caraïbes, et  pendant près de trois siècles il  fut  un bastion du royaume d’Espagne en Amérique du Sud et eut un rôle clé dans  son administration et son expansion. Il en devint mi-XVI° l’étape privilégiée entre la métropole, Saint-Domingue, le Mexique et le Pérou. C’était le port d’entrée conduisant aux Andes, port de transit de l’or issu des pillages des empires aztèque et inca, et le seul port négrier important d’Amérique avec Veracruz au Mexique jusqu’en 1615. Protégé par douze kilomètres de remparts et l’un des systèmes les plus complets de fortifications militaires d’Amérique du Sud, il fut plusieurs fois attaqué par les pirates et corsaires français et anglais dont le redoutable anglais Francis Drake, en 1586. La ville est un joyau de l’époque coloniale, une étape obligatoire pour les touristes, aujourd’hui classée au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO. La cathédrale Sainte-Catherine d’Alexandrie rappelle que la conversion des Indiens au catholicisme était aussi l’une des grandes motivations des conquistadors.

Cartagena de Indias, Source: https://www.denomades.com/

                   Au XX° siècle, le pays est devenu de loin le plus grand producteur et exportateur de cocaïne du monde, loin devant le Pérou et la Bolivie ; c’est le pays des cartels ( terme   que la DEA employa pour la première fois en 1983). Il y avait 204 000 hectares de plantations de coca dans le pays en 2021, en hausse de 43 % par rapport à 2020. La production de cocaïne est aussi en hausse, passant de 1 010 à 1 400 tonnes. Les « narcos » achètent la pâte de coca (issue de la macération des feuilles avec du kérosène et du bicarbonate de soude) de très bonne qualité, qu’ils transforment en poudre de cocaïne. Dans les années 80   ils exportaient vers le plus grand consommateur au monde, les Etats-Unis, 70 à 80 tonnes de cocaïne par mois (l’Europe est l’autre marché) malgré l’intense répression menée contre les narcotrafiquants (dans le « plan Colombia »  américain. Entre 2001 et 2016 les E.U. injectèrent  10 000 millions de dollars en Colombie en aide militaire contre le narco terrorisme). Pablo Emilio Escobar Gaviria, avec son réseau, le « cartel » dit de Medellín, innova avec des stratégies commerciales ambitieuses, ouvrit de nouvelles routes d’acheminement vers les EU.  Il possédait quinze avions (dont un Learjet) et six hélicoptères. En 1978 devenu richissime, il transforma une exploitation agricole de 20 km² en domaine de luxe avec zoo, lacs artificiels, piste d’atterrissage, circuit de karting. Le cartel de Medellín fut sans doute la grande entreprise criminelle la plus rentable de tous les temps. A l’apogée de son activité, Escobar fournissait environ 80 % de la cocaïne consommée aux Etats-Unis.  Dans les années 1980, des concurrents menaçants sont aux aguets, s’en suivirent donc de très nombreux assassinats, sont exécutés    policiers,  juges, journalistes et  politiciens locaux et nationaux entre autres.  La règle est : «plata o plomo» (du fric ou des balles !), corrompre ou tuer sont ses seules options. En 1989, un avion de ligne avec 107 personnes explosa dans le ciel colombien, Escobar est soupçonné d’avoir voulu assassiner le président, César Gaviria.  Escobar lui mourra sous les balles. Peu de temps après sa mort et la fragmentation du cartel de Medellín, le marché de la cocaïne fut repris en mains par l’autre super cartel, celui de Cali des frères Orejuela. Et le crack, dérivé de la cocaïne, aussi nocif que puissant, moins cher aussi, gagna du terrain. « Un cauchemar américain » résumait le New York Times en 1989. En Colombie, le taux d’homicides volontaires pour 100 000 h est de 25, aux EU de 6,8 , en France de 1,3 ; au RU de 1,2 ,au Japon de 0,3 et au Salvador avant Nayib Bukeke : 114. Les sicarios (du latin sicarius : « assassin, tueur à gages »), mot formé sur sica (« poignard, dague ») ne chôment pas.

Pablo Escobar. Source:Par Colombian National Police — Colombia National Registry; Colombian National Police, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/

                Ce pays a aussi connu la violence politique, liée aux guérillas (FARC, ALN…) et aux contre-guérillas parfois encadrées par l’armée. Les paysans au passage ne furent pas épargnés, victimes collatérales et déportés. Une longue série de massacres, liés aux paramilitaires (?) est documentée : San José de Apartadó 2005, Betoyes  2004,  Macayepo 2000, El Salado,  2000, qui aurait fait plus de 100 victimes,  Mapiripán 1997 minimum 39 victimes.

          Gabriel García Márquez, avait dit un jour que son roman le plus célèbre Cent ans de solitude « est un vallenato de 350 pages ». Il avait révélé sa passion pour cette musique en 1948 dans un article du journal El Universal de Cartagena. Et quand il reçut le prix Nobel de littérature en 1982, il fit accompagner la cérémonie par un orchestre de vallenato, le genre musical original, traditionnel, du nord de la Colombie -dont la capitale est Valledupar-. Né de la rencontre de trois cultures musicales, il est joué avec trois instruments : l’accordéon diatonique aérophone, arrivé d’Europe fin XIX° siècle, la « guacharaca », un morceau de bois rainuré, sur lequel on frotte un peigne en fil de fer, qui prend le nom de l’oiseau sauvage dont les indigènes essayèrent d’imiter le chant et la «caja», et un petit tambour d’origine africaine https://fr.wikipedia.org/wiki/Vallenato. Il fut déclaré Patrimoine Culturel Immatériel de l’Unesco en 2015.   Gabriel García Márquez, l’écrivain inventeur du « réalisme magique » raconta aussi au passage le (vrai) massacre des ouvriers des bananeraies qui avait eu lieu dans la ville de Ciénaga au nord de la Colombie, en décembre 1928 lorsqu’un régiment de l’armée colombienne ouvrit le feu sur des travailleurs agricoles grévistes de l’United Fruit Company (aujourd’hui Dole). Et un autre de ses livres : Noticias de un secuestro (Journal d’un enlèvement) est un précieux document sur l’industrie des enlèvements crapuleux.

Gabriel Garcia Marquez by Jose Lara – Flickr: Gabriel Garcia Marquez (on malvenko.net: [1]), CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/

Les femmes du peuple autochtone appelé Cuna ou Kuna par les étrangers et Tulé par lui-même, vivant pour l’essentiel sur le territoire autonome de Guna Laya au Panama et en Colombie, ont inventé une sorte de sculpture traditionnelle de tissus appelée mola, cousue sur leurs tuniques, faites de plusieurs couches de tissus de couleurs différentes assemblées par couture, coupées aux ciseaux ce qui fait apparaître des dessins par différentiels de couleurs. Les touristes adorent.

                   La Colombie située dans les Andes, est un territoire hautement sismique et volcanique (rencontre des plaques tectoniques etc…). L’éruption du Nevado del Ruiz fut à l’origine de la catastrophe d’Armero qui engloutit partiellement la ville en novembre 1985 tuant 25 000 personnes surprises dans leur sommeil.

                   La Colombie est un pays vaste : 1,140 M km² (presque 5 fois le Royaume-Uni) et compte 51 M d’hab. La forêt amazonienne occupe environ un tiers du territoire. Elle abrite la population indigène : environ 110  000 personnes de 62 groupes ethniques différents.

                    Le nom de la Colombie, qui date de 1886, est bien sûr un hommage au navigateur intrépide qui aborda le continent dont l’Europe ignorait l’existence, il était à la recherche du pays fabuleux des épices, les Moluques. (seule au monde  la Colombie Britannique au Canada partage cet hommage).

Aux côtés de l’écrivain prestigieux qui figure en bonne place dans la liste des auteurs des 100 meilleurs romans de tous les temps, deux Colombiens sont connus universellement, Botero qui lança la mode des obèses en peinture et Shakira une chanteuse qui eut son heure de gloire.

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

La Colombie est divisée en départements qui servent de premiers niveaux de la classification viticole comme suit:

Le pays s’étire sur plus de 16 degrés de latitude (de 12,3o nord à 4,1° sud) à cheval sur le tropique du Cancer et il s’étend de la côte caraïbe jusque dans la jungle amazonienne. Cela fait de la Colombie une région viticole tropicale et la viticulture dans des régions où les saisons ne sont pas bien définies est un véritable défi.

La superficie plantée en vignes est de 2 700 hectares (6 679 acres) que se partagent une douzaine de producteurs dans deux principales régions viticoles, la province de Boyacá et la ville de La Unión dans la vallée de la Cauca. 99% de la production sont consommés comme raisin de table ou distillés mais la production annuelle de vins se monte quand même à environ 6 millions de litres par an; mais on peut faire du vin colombien avec des moûts importés.

La viticulture en Colombie date peut-être d’avant l’époque des conquistadors car des vignes sauvages de Vitis Tiliifolia poussent sur ce territoire qui auraient pu servir à la production de vin.

La consommation colombienne de vin est d’environ 1 litre par an par habitant, elle a néanmoins doublé depuis 2006 et elle est importante si on la compare aux statistiques de l’Équateur, du Venezuela et du Pérou voisins, encouragée par les fêtes du vin et les dégustations en magasin dont dans la chaine de supermarchés   Exito qui vend 60% des vins en Colombie, toutes provenances confondues. La Colombie consomme cependant 6,2 litres d’alcool pur par habitant et par an. Le guaro,  le nom familier de l’aguardiente – est la boisson  nationale de la Colombie, distincte avec ses douces notes d’anis superposées sur des fruits tropicaux.

HISTOIRE

L’histoire de la viticulture en Colombie pourrait se résumer en une question. La viticulture et la production de vin a-t-elle existé à l’époque précolombienne ? Certains le pensent, comme le viticulteur colombien, John Franco qui affirme que les indigènes de Tierradentro (Cauca) produisaient déjà du vin en l’an 600 après JC, en utilisant un cépage indigène colombien : Vitis Tiliifolia, une souche de vitacée qui pousse dans de nombreux autres pays des Amériques et des Caraïbes (Belize, Colombie, Costa Rica). On le trouve plus fréquemment entre 500 et 1 000 mètres d’altitude et  il aussi connu sous le nom d’agraz ou raisin de Montagne en Colombie. La traduction du mot agra en français est verjus.  Le verjus est le jus acide extrait des raisins n’ayant pas muri (dits aussi raisins verts). Il était communément utilisé dans la cuisine française y compris celle de la grande restauration à une certaine époque. La vigne de Vitis Tiliifolia est le plus souvent dioïque, avec des vignes mâles et femelles séparées (bien que des vignes hermaphrodites sauvages aient été trouvées). Les fruits sont petits et acides avec une faible teneur en sucre proche de 8o Brix mais sont parfois transformés en vin ressemblant à celui du cépage Norton de l’est et du centre des États-Unis. Les indigènes de l’époque en savaient-ils assez de l’agraz pour l’enrichir et pouvoir le fermenter en vin ? On peut en douter mais des vins à base de vigne sauvage, appelée localement, corona, sont élaborés par les habitants à  Mompox,  une ville historique et  un joyau colonial sis sur la rivière Magdalena.

Monpox. Source:https://www.voyage-colombie.com/

Les premières cultures viticoles ont été établies à Urabá Chocoano sur les rives de la rivière Tanela, dans la première ville fondée en Amérique continentale, Santa María la Antigua del Darién ; fondée par Vasco Núñez de Balboa en 1510 et plus tard rasée par les indigènes en 1524. À l’époque coloniale, les monastères catholiques possédaient de petits vignobles qui, au fil du temps, se sont agrandis pour perpétuer la coutume espagnole de boire du vin aux repas.  La vigne s’établit alors dans la région de Chicoral (Tolima) près de la route qui se connecte à Bogotá avec Ibagué. Les conditions climatiques tropicales peu propices au développement d’une production commerciale de vin et la décision en 1595 du roi Philippe II d’Espagne d’ordonner l’arrachage des vignes plantées par les missionnaires mirent fin à la production de vin dans le pays. Si la décision Philippe II ne fut suivie d’effet que partiellement dans les grands pays viticoles d’Amérique du Sud comme le Chili et l’Argentine, elle eut raison du peu de production de vin sur le territoire de la Colombie. Lorsque les restrictions commerciales furent levées à la fin de la période coloniale, les vins français, italiens et espagnols inondèrent le marché

Phillipe II Par Titien — Museo del Prado., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/

Certaines vignes survécurent pour la production de raisins de table, la consommation de vin local resta affectée à la célébration de la messe et la consommation de vins importés devint l’apanage de classes aisées.

Il faudra attendre le début des années 1980 pour que les Colombiens recommencent à faire du vin, 200 ans après que Bolivar eut libéré la Grande Colombie de l’Espagne.

Le vin n’a jamais été la boisson alcoolisée de prédilection des Colombiens, majoritairement buveurs de bière, ils consomment également leur aguardiente (une liqueur à base d’anis) et les rhums produits localement. Les raisins ont été cultivés principalement pour être consommés, pour en faire des jus de fruits frais et pour distiller les moûts de raisin en eau-de-vie. La culture du vin est pratiquement inexistante en Colombie même si les prémices de la consommation de vin de qualité s’amorcent avec le succès des vins d’autres pays d’Amérique du Sud et le développement d’une industrie viticole colombienne.

Le gouvernement a bien tenté timidement d’encourager la production locale dans les années 1990, en imposant une taxe de 20% sur les vins élaborés dans des pays en dehors du continent sud-américain. Cela rendait les vins importés plus chers pour le consommateur moyen mais cela favorisait aussi les grands pays producteurs sud-américains comme le Chili ou l’Argentine.

Au cours des 40 dernières années, des vignobles ont été établis et de chais construits. De petits établissements vinicoles ont vu le jour dans des endroits frais et à haute altitude dans les Andes colombiennes, dirigés par des vignerons non-conformistes qui avaient beaucoup bourlingué. Marco Quijano, expert mondialement reconnu de la viticulture et de l’œnologie tropicales de haute altitude, fonde, début des années 1980, Marqués de Puntalarga, une cave spécialisée dans les variétés allemandes. Pablo Toro créé le domaine de Marqués de Villa de Leyva, réputé pour sa viticulture pionnière dans la zone d’altitude de Sutamarchán (dans le département de Boyacá, une partie de la province de Ricaurte). Il a été à l’avant-garde de l’établissement et de l’amélioration des pratiques viticoles pour la production de raisins Vitis vinifera sous les tropiques.

Marco Quijano. Source: https://boyaca7dias.com.co/2

Les caves sont dotées d’équipements de vinification modernes, s’inspirant des vignobles d’Europe et de Californie, les investissements suivent dans le tourisme agricole en avec la construction d’ hôtels, de restaurants et de salles de dégustation. L’œnotourisme est en plein boom en Colombie.

La foire Expovino se tient chaque année à Bogotá depuis plus de 15 ans. C’est l’un des plus grands salons du vin d’Amérique latine. Des conférences sont organisées et des exposants de Colombie et du monde entier présentent leurs vins, organisent des dégustations et éduquent le public.

Il existe également une association de sommeliers en Colombie appelée « Associación Sommeliers de Colombia » (ASC). Ils participent à la promotion des vins, bières et spiritueux de Colombie et dégustent et classent régulièrement tous les vins et spiritueux disponibles sur le marché colombien.

Il est peu probable que la Colombie devienne un jour une puissance productrice de vin comme l’Argentine et le Chili. Mais, les petits producteurs découvrent de nouveaux microclimats à des altitudes plus élevées, produisent du vin et le présentent, le marché en redemande et l’intérêt pour le vin grandit dans le pays et les amateurs de vin du monde entier continuent de rechercher des vins passionnants provenant de régions inhabituelles.

Les vins sont produits autour de la capitale de Bogota et dans les provinces de Valle de Cauca, Antioquia, Santander et Boyacá.

CLIMAT

La proximité du pays avec l’équateur engendre un   climat généralement tropical et isotherme (sans réel changement de saisons), les températures varient peu tout au long de l’année. Le seul élément climatique véritablement variable est la quantité de précipitations annuelles. Les différences climatiques sont liées à l’altitude et au déplacement de la zone de convergence intertropicale entre les deux grandes masses d’air d’où proviennent les alizés du nord-est et du sud-est. L’installation des humains dans ce milieu est dicté par l’altitude, en Colombie plus que partout ailleurs en Amérique latine.

Les conditions de savane tropicale aux saisons alternativement humides et sèches constituent le climat prédominant des basses terres atlantiques ; la saison sèche a lieu de novembre à avril et la saison des pluies (entrecoupée de périodes sèches) de mai à octobre. Ce climat se retrouve également dans la région des Llanos et dans une partie de la haute vallée de la Magdalena. Il se caractérise par une quantité de précipitations annuelle de 40 à 70 pouces (1 000 à 1 800 mm) et des températures moyennes annuelles généralement supérieures à 74 ° F (23 ° C). La saison sèche, accompagnée de poussière et de vent, coïncide avec le véritable hiver de l’hémisphère nord.

Dans les régions de moyenne montagne, ou la viticulture de qualité se pratique, la température est directement liée à l’altitude. Les températures moyennes diminuent uniformément d’environ 3 °F par 1 000 pieds d’ascension (0,6 °C par 100 mètres). La majorité des Colombiens vivent dans les cordillères intérieures dans les zones où les précipitations sont modérées et les températures comprises entre 65 et 75 °F (18 et 24 °C). Bogotá se trouve à 8 660 pieds (2 640 mètres) et a une moyenne de 223 jours de précipitations, bien que les précipitations moyennes soient à peine de 40 pouces (1 000 mm). La température moyenne de la ville est de 57 °F (14 °C). Le climat des régions de haute montagne de 10 000 à 15 000 pieds (3 000 à 4 600 mètres) – se caractérise par des températures moyennes inférieures à 50 °F (10 °C), du brouillard, un ciel couvert, des vents fréquents et des vents légers et des  pluies ou bruines. À des altitudes supérieures à 15 000 pieds (4 600 mètres), règnent la neige éternelle et la glace .

Le climat de la forêt tropicale humide de la région amazonienne, de la côte nord du Pacifique et de la vallée centrale de Magdalena est marqué par une quantité annuelle moyenne des précipitations de plus de 100 pouces (2 500 mm) et des températures moyennes annuelles supérieures à 74 °F (23 °C).

Source: researchgate.net

Climat futur

SOLS

La grande variété de sols rencontrés dans le pays reflète les conditions climatiques, topographiques et géologiques. Ceux qui conviennent le mieux à l’agriculture moderne et mécanisée sont les sols alluviaux des principales vallées fluviales : Magdalena, Cauca, Sinú, Cesar et Ariguaní. Les anciens lits lacustres de certains bassins interandins, notamment la Sabana de Bogotá et les vallées d’Ubaté et de Chiquinquirá, entrent également dans cette catégorie. Ailleurs, les sols d’origine volcanique, en particulier dans les districts caféiers de la Cordillère centrale, peuvent être exceptionnellement productifs s’ils sont protégés de l’érosion. Le département de Quindío, à l’ouest de Bogotá, est surtout réputé pour la richesse de ses sols.

La savane humide se trouve à la fois dans le nord et le sud. Les sols ferrallitiques sont presque exclusifs de la région amazonienne. Les ferralsols sont étroitement associés aux acrisols et prédominent sur les plateaux bien drainés de la basse plaine et sur les surfaces géomorphiques supérieures. Les plinthosols se trouvent dans les zones inférieures mal drainées. Les associations acrisols-cambisols caractérisent les zones vallonnées.

La viticulture la plus intéressante se pratique sur les acrisols-ambosols dans les vallées fluviales.

RÉGIONS VITICOLES

La viticulture se concentre principalement dans la région de la ville de La Unión dans le département de Valle du Cauca dans le sud-ouest du pays, entre la région andine et la région du Pacifique et dans le département de Boyacá situé dans la région des Andes au centre-est du pays.

De petites zones viticoles sont situées dans les départements d’Antioquia et de Santander.

Plusieurs domaines importent des moûts d’autres pays d’Amérique du Sud pour faire des vins « colombiens ». Pour en savoir plus sur les régions viticoles de la Colombie, cliquez sur le lien suivant: RÉGIONS VITICOLES COLOMBIE

CÉPAGES

La viticulture autour de la ville de La Unión majoritairement avec les hybrides Isabella et Thompson seedless, les deux variétés étant utilisées comme raisins de table et raisins de cuve. Dans les régions d’altitude, les Vitis Vinifera sont utilisés, le riesling, le sauvignon blanc, le pinot noir,  le cabernet sauvignon, le merlot, la syrah, le malbec et la carménère ainsi que quelques cépages italien comme nero d’Avola, le frappato, le cattarato et le grillo. Pour en savoir plus sur les cépages de la Colombie, cliquez sur le lien suivant: COLOMBIE CÉPAGES

LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION

La dernière loi sur les alcools et le vin date du 16 février 2021. Elle définit le cadre juridique de la production jusqu’à la commercialisation et définit précisément les types de boissons alcoolisées. Pour en savoir plus sur la législation et la règlementation, cliquez sur le lien suivant: COLOMBIE LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION