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TCHÉQUIE

DESCRIPTION DU PAYS

SOURCE: pixabay.com

Prague: https://pxhere.com/

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DIVISION ADMINISTRATIVE DE LA TCHÉQUIE: http://www.eu2009.cz/fr/czech-republic/
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PRAGUE LA CAPITALE. SOURCE: Wikimedia Commons
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SCULPTURE DE FRANZ KAFKA À PRAGUE, SOURCE: pixabay.com

LA TCHÉQUIE VUE D’AILLEURS

  La Tchéquie est un pays d’Europe centrale sans accès à la mer, avec 10.686.269  hab pour 78,867  km².
Le paysage tchèque est peu varié mais montagneux en général. A l’ouest, la Bohême, consiste en un bassin, parcouru par l’Elbe  et la Vltava, entouré principalement par des basses montagnes comme les Sudètes incluant les Monts des Géants, où se trouve aussi le point culminant du pays, le Sniejka avec 1 602 mètres. A l’est la Moravie, est plus montagneuse est arrosée par la Morava, elle abrite la source de l’Odra ( Oder).

Après la dislocation de l’Autriche-Hongrie à la fin de la Première Guerre mondiale, les Tchèques devinrent indépendants au sein d’un pays qui inclut également les régions slovaques en Tchécoslovaquie.
1938 : l’Allemagne nazie annexe la région des Sudètes puis la Bohême et la Moravie en mars 1939, créant un Protectorat de Bohême-Moravie sous administration militaire, tandis que la Slovaquie proclame son indépendance.
La résistance s’organise. E.Beneš organise un gouvernement en exil réfugié à Londres qui combat aux côtés des Alliés. A l’intérieur, en 1942, des résistants assassinent Reinhard Heydrich le gouverneur de la Bohème-Moravie* . En représailles, l’occupant nazi extermine les  habitants du village de Lidice. En 1945, les troupes soviétiques entrent dans Prague tandis que les Américains s’avancent jusqu’à Pilsen.
Reconstituée en 1945,la Tchécoslovaquie doit céder à l’Union soviétique la Ruthénie subcarpathique. En 1946, des élections donnent aux communistes la majorité des voix et en 1947  sous la pression de l’URSS, le pays doit refuser le plan Marshall. En février 1948, les communistes prennent le pouvoir lors du « coup de Prague » (l’événement crée la peur à l’Ouest, c’est une des causes de la création de l’OTAN). La Guerre Froide s’installe, le pays devient un satellite de l’URSS,  l’Etat organise de grands procès staliniens contre de hauts dignitaires du Parti, ** adhère  au Conseil d’assistance économique mutuelle (COMECON) dès 1949 et en 1955 au Pacte de Varsovie, équivalent de l’OTAN à l’Est.
En 1968, A. Dubček lance des réformes pour amorcer une libéralisation du régime, qui sera baptisée « Printemps de Prague ». Mais les troupes de L’URSS et des alliés du Pacte de Varsovie envahissent le pays en août  et imposent la « normalisation », c’est la fin du Printemps.
Avec Gorbatchev et la dislocation de l’URSS, la Tchéquie devient indépendante en janvier 1993.  Et la Tchécoslovaquie disparaît, d’un commun accord entre les autorités tchèques et slovaques, d’où le nom de « partition de velours ». Il y a désormais deux pays : la République Tchèque (Tchéquie, pays tchèques) et la République slovaque (Slovaquie).
La Tchéquie est membre de l’OTAN depuis le 12 mars 1999 et fait partie de l’Union européenne depuis 2004.
C’est un  des pays les moins religieux du monde, 34 % de la population déclarait ne pas avoir de religion.Des Tchèques que le monde entier connaît.
Franz Kafka (1883–1924), dont les romans La métamorphose, Le procès, Le château…sont traduits dans le monde entier. Son œuvre parut à titre posthume contre sa volonté. Son nom est devenu un adjectif, il désigne une situation embrouillée, inexplicable, dont on ne peut sortir, à l’issue souvent tragique.
Jaroslav Hašek (1883-1923) écrivain, son roman satirique,  Les  Aventures du brave soldat Švejk  pendant la Grande Guerre , décrit sur le mode de l’absurde et du grotesque les pérégrinations  du  brave Tchèque à l’époque de la Grande Guerre, sous la domination austro-hongroise.
Miloš Forman, réalisateur d’un superbe film comique et acerbe ; « Au feu les pompiers »  en 1967, puis aux Etats-Unis de  Vol au-dessus d’un nid de coucou ,  RagtimeAmadeus
Ivan Passer né en 1933 à Prague, co-scénariste pour L’As de pique et Les Amours d’une blonde (1965), bijoux  cinématographiques  de la  « nouvelle vague  » tchèque fleurissant pendant le « Printemps »,
Karel Čapek (1890–1938) écrivain, traducteur, journaliste, critique et philosophe tchèque célèbre, et voyageur passionné. Auteur  de romans contenant des éléments de science-fiction,  c’est le premier, en 1920,  à utiliser le mot  « robot » à partir du mot tchèque « robota » qui signifie travail, besogne, corvée .
Jaroslav Seifert (1901–1986), poète et journaliste tchèque, l’unique détenteur tchèque du Prix Nobel de littérature. Il était rédacteur pour des journaux communistes dans les années 1920,  puis expulsé du parti..
Bohumil Hrabal (1914–1997) tour à tour ouvrier de chemins de fer, chef de gare, emballeur de vieux papier, ouvrier dans les aciéries et représentant commercial. Son œuvre est vaste et largement autobiographique. Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma de son vivant et l’adaptation au cinéma de son roman « Trains étroitement surveillés » fut   récompensée par un Oscar.
Josef Škvorecký, écrivain, essayiste, traducteur et éditeur, d’abord comme professeur et rédacteur, puis devenu écrivain en 1963, publie  L’escadron blindé  (1954). En 1969, quand le gouvernement communiste tchécoslovaque coupe court aux préparatifs de publication de son roman, lui  son épouse s’installèrent à Toronto .
Milan Kundera fait des études de musicologie, de cinématographie, de littérature et d’esthétique à Prague, il en a aussi été expulsé. Il est devenu dissident en 1970, sa nationalité tchécoslovaque lui fut retirée et il a obtint la nationalité française en 1981. Auteur des romans La plaisanterieL’insoutenable légèreté de l’être  et L’immortalité.
Ivana Trump née Ivana Zelníčková à Gottwaldov (aujourd’hui Zlín) en 1949,  épouse de  Trump pendant 15 ans..
Madeleine Albright, née Marie Jana Korbelová née en 1937 à Prague,  une femme puissante, démocrate, puis secrétaire d’État des États-Unis entre 1997 et 2001 sous Clinton.* « To be or not to be »: sur le mode comique, le film raconte l’action des résistants tchèques.
** « L’aveu », avec Yves Montand dans le rôle principal raconte les procès staliniens.

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MILAN KUNDERA. SOURCE: @Par Elisa Cabot — Flickr. https://commons.wikimedia.org/

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

La culture de la vigne a une longue tradition en République tchèque. Le pays dispose de données sur les  superficies viticoles en  production depuis 1920, lorsque les raisins étaient récoltés sur moins de 6 000 hectares. Au 31 juillet  2015, la superficie viticole avait plus que triplé et s’élevait à 17 689 hectares que se partageaient  18 216 viticulteurs.  La superficie moyenne de vignobles par producteur était de 0,97 ha. Les petits producteurs avec une superficie allant jusqu’à un hectare (93,5%)  dominaient largement la viticulture et la production. Les viticulteurs possédant jusqu’à 0,15 hectare représentaient 14,9% de la superficie totale du vignoble. 29,8% possédaient près d’un tiers de la superficie  viticole avec des vignobles de taille de 1 à 30 hectares. Plus de la moitié de la superficie du vignoble (55,3%) était gérée par 107 vignerons (0,6% du total)  et ils possédaient plus de 30 ha. La taille moyenne de leurs vignobles était de  91,42 ha.
La grande majorité des vignobles (16 688,86 ha; 94,3%), ainsi que les vignerons (17 619 entités; 96,7%), sont situés en  Moravie du Sud. Dans une bien moindre mesure, la vigne était cultivée dans la région de Zlín, où 436 vignerons géraient 342,43 ha de vignes (1,9%), dans la région de la Bohême centrale (73 domaines, 325,28 ha), dans la région d’Ústí (55 exploitants, 310, 50 ha) et dans la capitale Prague (12 entités, 12,43 ha). La seule région où il n’y avait aucun  vignoble était celle  de Karlovy Vary.
Selon une estimation du ministère de l’Agriculture, 800 000 hectolitres de vin ont été produits en 2015, dont deux tiers de blanc et un tiers de rouge.
La production intérieure couvre 45% de la consommation. En 2015, 1 408 300 hectolitres de  vin ont été importées en République tchèque, principalement d’Espagne (33,2%), d’Italie (20,4%) et de  Hongrie (12,2%). Les vins tchèques et moraves étaient exportés dans une bien moindre mesure. Les exportations totales en 2015 s’élevaient à 108 200 hectolitres,  principalement vers la Slovaquie (75,5%), la Pologne (6,6%) et l’Allemagne (5,2%).
Alors qu’en 1964 la consommation annuelle moyenne de vin par habitant n’était que de 3,8 litres, en 2015, elle était plus de quatre fois plus élevée et atteignait le niveau de 16,4 litres par habitant et par an.

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SOURCE: https://www.wineofczech.cz

HISTOIRE

On doit sans doute aux Romains l’établissement de la viticulture dans cette région septentrionale aux marges de la culture de la vigne. L’empereur Probus  l’aurait ordonné  (v. 232 – 282) à la garnison de l’avant-poste romain établi sur la colline de Pálava, près des frontières sud de ce qui est maintenant la Moravie. Lors de fouilles effectuées en 1926, dans une enceinte d’un bâtiment fortifié de la 10e Légion dans l’ancienne commune de Mušov, un couteau d’élagage fut trouvé. Il mesurait 28 centimètres de long avec une lame de 10 centimètres et était destiné à la taille des vignobles.
Le concept de  « peuple de Čech » prend naissance au 6e siècle avec l’invasion des « barbares » en Bohème, son nom  provient de celui d’un chef emblématique. Le territoire de la Tchéquie d’aujourd’hui fit partie du grand Empire morave (833-906) qui était probablement le premier grand État principalement slave occidental à émerger dans la région de l’Europe centrale, incluant probablement  des territoires comprenant  la  Slovaquie, la Pologne (y compris la Silésie) et la Hongrie.

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BUSTE DE PROBUS, MUSÉE DU CAPITOLE. wikipedia.org

La légende raconte que le prince Morave, Svatopluk, envoya  au prince de Bohême, Bořivoj un tonneau de vin pour célébrer la naissance de son fils, Spytihněv. Ludmila, la femme de Bořivoj, prit un peu de vin pour faire une offrande  à la déesse de la récolte, Krosyně, pour demander  une pluie abondante. Et son souhait fut exaucé et  la récolte  fut  sauvée. Alors Bořivoj et Ludmila adoptèrent le christianisme, plantant plus tard les premiers vignobles de Bohême autour de Mělník. Ces vignobles étaient, apparemment situés  entre les communes de Nedomice et de Dřísy. Saint Venceslas, leur petit-fils, apprit plus tard à cultiver la vigne dans ce vignoble, à presser les raisins et à faire du vin. Il est honoré par les vignerons tchèques comme « Supremus Magister Vinearum » (le bourgmestre suprême des vignobles) et chaque année une fête du vin a lieu à Mělník le jour de la Saint-Venceslas à la fin du mois de septembre. Aujourd’hui, le vignoble de Saint Venceslas a été rénové et replanté par de petits viticulteurs locaux.

Saint Venceslas (vers 907-935), duc de Bohême, Pressant le vin, peinture murale du château de Prague, réalisée par le maître anonyme de l’autel de Litoměřice en 1511 ; gravé par Jindra Schmidt et délivré par la Tchécoslovaquie le 9 mai 1969. Source: American Association of Wine Economists AAWE


La première preuve écrite de la viticulture en Bohême  date de 1057 et elle est consignée  dans un pacte d’alliance entre  le prince Spytihněv II  et la collégiale de Saint-Étienne de Litoměřice dans lequel  sont répertoriés les vignobles de la région ainsi que des viticulteurs locaux. On trouve les premiers documents écrits concernant  la viticulture en Moravie en 1101 dans la charte fondatrice de l’abbaye bénédictine de Třebíč. Comme partout dans les pays d’obédience chrétienne, la viticulture passa sous le contrôle des monastères avec l’abbaye de Louka près de Znojmo en 1195, l’abbaye cistercienne de Velehard en 1202 et l’abbaye cistercienne  de Žernoseky en 1251,  les moines  plantèrent des vignobles et creusèrent  la roche pour y aménager des caves.

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PRINCE SVATOPLUK @Michal Maňas. Wikimedia Commons

C’est en 1281 que le plus ancien texte écrit connu à ce jour et  relatif aux droits fonciers mentionne les lois de la propriété de l’Église autour de la ville de Kroměříž.   Le 13e siècle consacre la mainmise des monastères sur la viticulture avec de larges plantations de vignobles de cépages importés de France et d’Allemagne. Les vignobles  furent regroupés, beaucoup plus faciles ainsi  à protéger contre les maraudeurs, les  voleurs et les animaux sauvages. En même temps, il devenait  plus facile de percevoir les paiements de la dîme, les droits et les taxes pendant la récolte, ainsi que de permettre un meilleur entretien des vignobles. En  1249, la famille Liechtenstein commence à coloniser la région de Mikulov. De nombreux vignobles sont plantés autour des collines de Pálava. C’est en 1355 que les premières règlementations apparaissent.  Le margrave morave, Jan Jindřich publie des règles viticoles pour la Moravie et le conseil municipal de Brno émet un décret sur l’inscription obligatoire des vignobles pour tous les citoyens de Brno au registre des impôts afin que la ville puisse en percevoir les droits. Ceux qui enregistrent leurs vignobles peuvent exporter leur vin à Brno sans autre imposition.

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COLLINE DE PÁLAVA. pixabay.com

Le 16 février 1358, Charles IV, roi de Bohême et empereur du Saint-Empire romain germanique, publie un décret pour la ville de Prague sur les plantations de vignes et les règlements  afférents qui, à partir du 12 mai, entreront en vigueur dans toutes les villes royales de Bohême. Dans le décret, il déclare: « … Nous, de notre plein gré et avec notre bonté sans fin et avec l’aide de Dieu, afin d’améliorer l’état actuel de notre royaume et de tous ses citoyens, décrétons: la plantation de vignes sur toutes les terres faisant face à midi à une distance de 5 km de Prague. Quiconque est propriétaire d’une telle pente ou d’un tel site est condamné à commencer la plantation de vignes dans les 14 jours suivant la publication de ce privilège. Quiconque ne souhaite pas ou ne peut pas planter des vignes est obligé de céder la propriété à une personne désignée par le bourgmestre. Les personnes qui plantent des vignes sont, à compter du jour du début de la plantation, exonérées de tous impôts, taxes et dîmes pendant une période de douze ans ». En 1370, Charles IV décrète l’Interdiction d’importer des vins étrangers en Bohême pour protéger les vins tchèques.

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CHARLES IV. Wikimedia Commons
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ŘEHOŘ VOLNÝ: Neznámý – Karel Absolon, Moravský kras, Volné dílo, https://commons.wikimedia.org

Aux 17e et 18e siècles, la superficie viticole des terres tchèques et de la Moravie atteignit son apogée. Certaines années, la surproduction de vin était telle qu’il était  impossible de le placer sur le marché intérieur. Les vignerons cherchèrent donc à vendre du vin à l’étranger. La rentabilité des vignobles urbains diminua cependant rapidement, en particulier à Prague, où les locaux et les étrangers faisaient tout leur possible pour effectuer des transactions directes. Le nombre de vignobles mis en vente  augmenta, non seulement à Prague mais également dans le secteur  de Litoměřice. La culture de la vigne était  en grave déclin, et les récoltes  en baisse.
En 1664,  selon le Trésor et le Registre des Communes et Terres Communales, la Bohême comptait 3 336 hectares de  vigne. Les registres fonciers de Moravie, indiquaient un total de 18 328 hectares de vignes dont entre 25% et 60%, selon les régions, étaient en déshérence.
​En 1784, la première classification qualitative des vignobles est établie par Řehoř Volný, suivant trois catégories. Dans la première classe se trouvent les vins de Sedlec, Mikulov, Popice, Dolní Dunajovice et Velké Pavlovice. Les vins de Rakvice, Zaječí, Přítluky, Pouzdřany, Věstonice, Velké Bílovice et Němčičky sont classés dans la classe II. Dans la troisième classe se trouvent les vins de Křepice, Nosislav, Velké Němčice, Židlochovice, Dolní Bojanovice et Prušánky

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MIKULOV.Par RomanM82. https://commons.wikimedia.org/

Au  19e et 20e siècles, la viticulture déclina. Les guerres incessantes virent  une bonne partie de la population anéantie et beaucoup de ceux qui restaient décidaient de quitter la terre. Les citadins se désintéressaient de la rénovation de leur vignoble et se consacraient plutôt aux affaires ou au commerce. Les plus grands perdants furent les paysans pauvres, auxquels  les vignobles ont toujours fourni une source de revenus bienvenue. L’Académie du vin de  Mělník   (Mělník Wine Academy) fut  fondée en 1882 avant que le phylloxéra ne frappe les vignobles en 1890.  1907 vit la naissance du premier magazine consacré au le vin, « Vinařský obzor », qui parait toujours  aujourd’hui.
En 1918, les Slaves de l’Ouest s’émancipèrent de la tutelle austro-hongroise (les Slovaques ont passé mille ans sous la domination hongroise et les Tchèques près de quatre siècles sous celle de souverains allemands, notamment les Habsbourg), le nouveau pays devient la Tchécoslovaquie.
En 1930, la superficie viticole  diminua encore. En Moravie, elle ne représentait  plus que 3 780 hectares. Mais la Tchécoslovaquie disparut lorsque l’Allemagne nazie annexa la Bohême et la Moravie en mars 1939. Un protectorat de Bohême-Moravie, sous administration militaire, fut  créé, tandis que la Slovaquie proclamait  son indépendance, mais la Tchécoslovaquie  sera reconstituée en 1945.

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SOURCE: https://www.svcr.cz/cs/vinarsky-obzor/

Les premiers signes d’expansion du vignoble surviennent dans les années 1960 et 1970 et la superficie totale passe progressivement à 14 019 hectares en 1980. On doit, en partie, cet accroissement de la superficie d’encépagement aux nouvelles techniques de plantation introduites en Autriche par le professeur Lenz Moser qui  permettent  une plus grande mécanisation du vignoble et un agrandissement conséquent de l’ensemble des vignobles dans les fermes d’État et les coopératives agricoles.
Après une période  fédérale entre les deux Etats, la République Fédérale Tchèque et Slovaque disparaît le 1er janvier 1993, d’un commun accord entre les autorités tchèques et slovaques (d’où le nom de « révolution de velours »), laissant place à la République Tchèque (Tchéquie) et à la République Slovaque (Slovaquie).
La loi sur le vin de 1995 et la large privatisation qui l’a accompagnée ont jeté les bases d’un essor sans précédent dans ce secteur vitivinicole. Les négociations pour l’entrée de la Tchéquie dans l’Union Européenne qui aboutirent le 1ier mai 2004 apporteront des subsides pour moderniser les outils vitivinicoles.  Une culture du vin s’est développée dans le pays et l’oenotourisme permet de découvrir les régions viticoles et les vins de cépages autochtones. Aujourd’hui le pays compte environ
​20 000 hectares de vignes dont 19 000 hectares sont en Moravie et 1 000 hectares en Bohême.

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TAILLE LENZ MOSER EN HIVER. Wikimedia Commons

CLIMAT ET SOLS

Climat actuel

Climat futur

Le profil pédologique de la République tchèque se compose de la manière suivante :

Le tchernozium (15%) est le sol le plus fertile du pays dans les basses terres et les zones plus sèches et plus chaudes, le substrat de formation du sol est constitué de loess et de loess limoneux.Les sols bruns et gris (14%) sont moins fertiles, adaptés aux cultures exigeantes (blé, maïs, betterave à sucre) typiques des basses terres et des terres douces.Les sols de forêt brune (45%) sont les plus répandus en Tchéquie, convenant aux cultures moins exigeantes (avoine, pommes de terre), on les rencontre en particulier dans les zones plus élevées.Les  gleysols (4%) : sols à haut niveau d’eau souterraine.Les podzols (2%), peuvent être trouvés dans les zones de montagne, les substrats de sol sont des roches acides (granit, gneiss, grès).Les sols Nivní (6%)  sont près des grandes rivières.Les Rendziny les sols dits calciques (2%) dans les zones riches en sous-sol calcique.Les sols tourbeux (5%)  sont présents en particulier dans les zones de montagne.

RÉGIONS VITICOLES

Traditionnellement la Tchéquie est divisée en 2 régions, la Moravie et la Bohême. L’encépagement en  Moravie est d’environ 19 000 hectares et de 1 000 hectares en Bohême.  La Moravie est subdivisée en 4 sous-régions : Znojmo, Mikulov, Velke Pavlovice et  Slovako. Pour le détail des régions viticoles et les cartes, cliquez sur le lien suivant:RÉGIONS VITICOLES TCHÉQUIE

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LES RÉGIONS VITICOLES DE TCHÉQUIE. SOURCE:  https://www.moravian-wine-trails.com

CÉPAGES

​Les principaux cépages cultivés en République tchèque produisent des vins blancs aromatiques  de gewurztraminer (traminer ceverny), pinot gris (rulandské šedé) et riesling (rnský rýzlink).  Le sauvignon blanc réussit également bien ici et bénéficie de la même période de maturation prolongée et des mêmes heures d’ensoleillement que dans la région de Marlborough en Nouvelle-Zélande.
Le cépage grüner veltliner pourrait bientôt devenir un porte-étendard des vins tchèques.
Pour les rouges, on trouve du  cabernet sauvignon et du merlot plantés en petites quantités  tout comme les cépages  allemands Dornfelder et Blaufrankisch / Lemberger (Frankovka). Pour plus de détails sur les cépages tchèques, cliquez sur le lien suivant:CÉPAGES TCHÉQUIE

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GRÜNER VELTLINER. SOURCE: @Bauer Karl. Wikimedia Commons. 

LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION

La première législation écrite date de 1281 et elle concernait les droits fonciers.  Un grand nombre de législations furent adoptées au cours des siècles qui suivirent pour empêcher une trop forte concurrence des vins autrichiens, juste de l’autre côté de la frontière. Les autres règlementations d’importance étaient  particulièrement dirigées contre les viticulteurs et les propriétaires de domaines pour améliorer la qualité et enrayer la fraude. La première législation de l’ère moderne date de  1995,  «The Wine Act No. 115/1995 Sb» est publié sur les pratiques de viticulture et de vinification. La législation se rapprocha par la suite de celle de l’Union Européenne pour être totalement harmonisée en 2004. Pour consulter le détail de la législation tchèque sur les vins, cliquez sur le lien suivant :LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION TCHÉQUIE