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RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

DESCRIPTION DU PAYS

Source: wikipedia.org

Saint Domingue. Source: https://www.voyagerepubliquedominicaine.org/

LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE VUE D’AILLEURS

                  La République Dominicaine est, dans la grande île des Caraïbes, le morceau situé à l’est où l’on parle espagnol, le morceau situé à l’ouest où l’on parle français c’est Haïti. Lors de sa première expédition en 1492, pensant arriver à Cipango (au Japon), ou en tout cas en Asie, l’intrépide navigateur Christophe Colomb aborde à Cuba, puis ensuite dans l’autre grande île. Les habitants sont des Lucayens, les Ciguayos, les Taïnos et les Caraïbes de la famille des Arawaks. L’île sera baptisée Hispaniola ; c’est le premier foyer de peuplement des Européens, espagnols en l’occurrence. Ils s’installent début janvier 1493. L’île passera sous contrôle français occupant le tiers occidental d’Hispaniola et nommant sa colonie Saint-Domingue, qui devient l’État indépendant d’Haïti en 1804, après la révolution haïtienne. Saint-Domingue, , le nom de la ville fondée en 1502 au sud de l’île, est devenue capitale lors de la fondation de la République dominicaine. Superficie : 48 670 km².

Christophe Colomb: Par Ridolfo del Ghirlandaio — http://www.cristobal-colon.net/portraits/italie/It_Ghirlandaio.htm, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/

                  Dans la République dominicaine, deux personnages sont passés à la postérité. Pas pour les mêmes raisons.

        Rafael Leónidas Trujillo Molina, lui, n’est pas un dictateur en peau de lapin.  C’est LE dictateur, chimiquement pur. Il y en a eu d’autres plus banals, avant et après lui sur le continent et dans les Caraïbes, tout comme dans la « Mère  Patrie » (l’Espagne 1939-1975). Un seul pays n’en aurait pas connu, le minuscule Costa Rica. D’ailleurs la figure du dictateur a inspiré plusieurs grands écrivains latino-américains Garcia Marquez et Roa Bastos entre autres. Donc au choix : Augusto Pinochet, Alfredo Stroessner, Jorge Rafael Videla, Juan Bordaberry, Hugo Banzer, Ernesto Geisel, Somoza, Batista,  Duvalier, Gomez, Gaspar Rodriguez de Francia,  certains ajoutent Peron, Getulio Vargas, Odria …Ils ont adopté ou perfectionné  des méthodes, des tactiques  radicales pour accéder au pouvoir et y rester. Au choix :   coup d’Etat – militaire, mais pas toujours -, parti unique, censure, propagande omniprésente, répression des opposants, culte outrancier de la personnalité (Trujillo fait construire des milliers de statues à son effigie), népotisme, impressionnant enrichissement personnel souvent, utilisation de la xénophobie, sicaires à disposition,   massacres ( comme celui de 1937 dit du « persil»  environ  20 000 Haïtiens assassinés),  et souvent dans les faits, soutien des Etats-Unis puisque anticommunisme. Trujillo, lui de 1930 à sa mort en 1961 a exercé un pouvoir sans partage sur son pays, pimentant son règne d’une extrême cruauté. Et fut assassiné. Vargas LLosa, écrivain qui voulait être président élu de son pays le Pérou, naturalisé espagnol, nobélisé, lui a consacré un volume : La fête au bouc. (À 86 ans, l’écrivain péruvien-espagnol entra à l’Académie Française sans jamais avoir écrit de livre en français).

Vargas LLosa. Source: Por Arild Vågen – Obra do próprio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/

          A l’inverse de Trujillo, un héros du bien, super héros anti-esclavagiste François-Dominique Toussaint Louverture. Né esclave en 1743 à Saint-Domingue, il devient gouverneur et proclame en 1801 l’indépendance du territoire. Symbole fort pour Haïti et pour les populations opprimées, il joue un rôle historique de premier plan pendant la Révolution haïtienne (1791-1802), il amène l’île à une quasi autonomie de fait, jusqu’à son indépendance en 1804, première république noire indépendante. Il devient l’une des grandes figures des mouvements d’émancipation des colonies. Arrêté en 1803, emprisonné au fort de Joux dans le Jura, sa mort en détention achève de le transformer en héros, dont la légende dépasse parfois la réalité.  De nos jours, s’agissant de l’abolitionnisme et de l’émancipation personnelle des Noirs, son action semble avoir été quelque peu mythifiée.  On a vu son piédestal vaciller, le personnage est aujourd’hui controversé, par rapport à sa légende. Parmi les travaux les plus récents certains historiens font apparaître ses aspects contradictoires. En effet, descendant d’esclaves noirs, il est affranchi, puis devient lui-même propriétaire d’esclaves et possède plusieurs plantations. Il ne recherche pas toujours la libération effective des travailleurs noirs, par ailleurs est adepte d’un pouvoir autoritaire. Il reste néanmoins une figure incontournable de la Révolution haïtienne, de l’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804.  En 1808-1809 :  la partie orientale de l’île retourne à l’Espagne. Comme Voltaire, Montesquieu (1689-1755), anti-esclavagiste militant, dans De l’Esprit des lois, 1748, utilisait l’ironie pour dénoncer les esclavagistes, ridiculisant les arguments en faveur de l’esclavagisme, montrait la brutalité des Européens vis à vis des Indiens, le racisme qui justifiait la traite des Noirs et l’impiété de ceux qui se disent chrétiens. Louverture marque une étape dans le mouvement contre l’esclavage et la colonisation. Il affirme toujours son attachement à la France, et reste l’un des héros de la révolution de Saint-Domingue, et l’un des symboles de l’abolition de l’esclavage, Victor Schoelcher, Alphonse de Lamartine, Aimé Césaire l’ont célébré. Une inscription l’honore au Panthéon depuis 1998.  

François-Dominique Toussaint Louverture. Por Alexandre-François-Louis, comte de Girardin – allposters.com, Domínio público, https://commons.wikimedia.org/

              Au XXI° siècle, Punta Cana, comme jadis en Espagne la Costa Brava ou aujourd’hui la côte tunisienne, est devenu un des lieux touristiques les plus attractifs du monde : par son offre de tourisme balnéaire de masse et  à des  prix bas dans les hôtels des grands groupes espagnols. C’est la première destination dans les Caraïbes. Le tourisme est devenu le principal pilier de l’économie, son développement fulgurant est l’un des facteurs déterminants de la croissance, sa part atteint environ 15 % du PIB, et environ 15 % de l’emploi en dépend ; en 2022, 8,5 millions de touristes étrangers sont venus, nord-américains, européens (environ 25 %), en particulier Français et Allemands. « Mais le rapatriement d’une partie des bénéfices réalisés par les sociétés étrangères et les exonérations fiscales accordées aux grands ensembles hôteliers situés en zone franche sont un manque à gagner énorme pour les comptes publics ». Et on parle de surtourisme, et comme ailleurs des dégâts à l’environnement sont évoqués. (consommation d’eau, pollution engendrée par les déchets de l’activité touristique, déforestation, salinisation,  destruction de mangroves et de zones humides, tout comme l’intégrité des plages de sable blanc, dégradation de la barrière de corail). Si, à Cuba, environ 97 % des touristes visitaient les quartiers historiques de La Havane, ils sont à peine 14 % à passer par la capitale dominicaine). Conscientes que leur pays souffre au niveau international de l’image de son tourisme, les autorités tentent de revaloriser la « marque République dominicaine » avec un grand projet :  une zone touristique avec des milliers de lits d’hôtels à Pedernales, dans l‘ouest.

                     La population est de 11,23 millions, sa croissance récente a été très rapide, 3,29 millions en 1960. Environ 84% vivent dans les grandes villes.  Près de 2 millions ont émigré dont 1,3 millions aux États-Unis et leurs mandats ( les « remesas ») représentent 7 % du PIB selon les années.  C’est la deuxième économie des Caraïbes, juste après Cuba.  1/5° de la population vivrait en dessous du seuil de pauvreté, elle est criante dans certaines grandes villes. Le pays évolue à plusieurs vitesses, la richesse est concentrée sur les côtes, tandis que l’intérieur de l’île vivote. Même si une vraie classe moyenne s’est développée depuis 2 décennies.

                     L’économie dominicaine reste fortement dépendante de celle de l’Oncle Sam : les États-Unis achètent près de 50 % des exportations du pays qui leur achète environ 40 % de ses biens. Les revenus de deux secteurs dominent d’abord ceux du tourisme, puis  ceux de l’agriculture, exportant sucre, café qui est une longue tradition agricole, tabac, et cacao (10e producteur mondial) et détient 80 % du marché mondial des bananes bio. La majorité des travailleurs agricoles – notamment dans les plantations de canne à sucre – sont des Haïtiens souvent sans papiers, et mal traités.  Le pays est un acteur minier : argent à la mine de Pueblo Viejo à Cotui, or et cuivre à Cerro Maimón et réserves de nickel latéritique.

                   En avril 1965 les Marines des États-Unis débarquent devant la crainte à Washington d’un deuxième Cuba à la suite de la guerre civile dominicaine. Victoire des États-Unis en septembre 1966, fin de la guerre civile et arrivée au pouvoir d’un régime non-communiste. Il s’agit de la deuxième occupation de ce pays par les forces armées américaines. La première avait eu lieu en 1916. Plaçant le pays sous tutelle, les EU étaient intervenus directement dans la politique intérieure, obligeant certains présidents à démissionner. En mai 1916, ils imposèrent une autorité militaire d’occupation qui devient le gouvernement du pays, contrôlant finances et administration, déclare la loi martiale.  La guérilla contre l’occupant ne parvient pas à s’unir malgré le soutien passif de la population ; les États-Unis doivent dépêcher des renforts. La répression et les campagnes de ratissages suscitent un sentiment généralisé « d’hostilité et d’amertume parmi les habitants », les troupes américaines quittent le pays en 1924. Les Marines participent à au moins 467 engagements, avec 950 insurgés tués ou blessés au combat.

                 Beaucoup plus légèrement, une contribution à la culture de la République dominicaine (et pour une part de son dictateur Trujillo qui le déclare « danse nationale officielle » contre les critiques de la bourgeoisie) : l’invention du mérengue (prononcer mérengué). Genre musical (et danse) , né vers 1800, un des genres les plus populaires en Amérique latine et aussi dans de nombreuses villes aux États-Unis. D’abord le merengue folklorique (merengue típico ou perico ripiao), puis dans les années 1970, il se modernise et, sous l’influence de la salsa, incorpore piano, cuivres (trombone) et anches (saxophone), puis synthétiseur et basse électrique. En France, Patrick Sébastien l’introduit par sa reprise du titre El Venao qu’il  adapte en français sous le nom La Fiesta.  Elvis Crespo, portoricain avec Suavemente en fait est un des plus grands succès du genre. En 2004, Papi Sánchez, le mélange avec le rap et connaît un succès international.  Depuis 2009, apparaît un nouveau genre le merengue electronico, fusion de merengue et d’électro, le pionnier est Omega et parmi les succès on compte Shakira, Juan Magán…..

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

La République Dominicaine (RD) est située sur l’île d’Hispaniola dans la mer des Caraïbes, entre 18° et 20° de latitude nord et 68° et 72° de longitude ouest. C’est peut-être la viticulture la plus ancienne des Amériques probablement établie par les colons lors du deuxième voyage de Christophe Colomb en 1492.  Aujourd’hui dans la République Dominicaine la production commerciale de raisin s’étend sur environ 300 hectares dans tout le pays qui produisent environ 3 500 hectolitres (75 000 bouteilles), avec majoritairement des cépages du groupe des criollas. Des vins rudimentaires et faits maisons sont principalement produits dans le pays et une industrie viticole dominicaine organisée n’a jamais pu se créer.

Le premier et le seul domaine viticole a été constitué en 2010 et s’étend sur 8 hectares.  

L’exportation de « vin de raisin » a généré 6,75 millions d’Euros de revenus, mais 58 millions d’Euros de vin ont été importés, selon les données du Centre d’exportation et d’investissement de la République dominicaine (ProDominican) .

Les statistiques indiquent qu’entre 2016 et 2022, des « raisins frais » d’une valeur de 427 489 Euros ont été exportés, mais l’importation s’est élevée à 101 millions d’Euros

La consommation de vin par habitant était de 0,3 litre par habitant en 2016 et la consommation d’alcool pur était de 6,8 litres par habitant en 2019.

HISTOIRE

C’est Christophe Colomb, qui pour le compte de la Couronne espagnole, débarqua le premier sur l’île en 1492. Mais la colonisation planifiée de l’île ne commence que plusieurs mois après, le 6 décembre 1492, lors du deuxième voyage de Colomb financé par la Couronne espagnole. Cette fois-ci, l’« Amiral de la Mer Océane » est à la tête d’une expédition de dix-sept navires, transportant 1 500 hommes (dont 700 colons et douze missionnaires), ainsi que des chevaux (les premiers importés sur le continent américain), des bêtes de somme et du bétail. Hispaniola (appelée aujourd’hui Saint-Domingue) va alors devenir pour un temps, le point d’appui pour les expéditions exploratrices et colonisatrices espagnoles aux Amériques. Colomb établit la colonie de La Isabela devenue Puerto Plata en janvier 1494.

Ce portrait a été exécuté dans la première moitié du XVIème siècle, après la mort de Colomb. Il est exposé, dans une vitrine du Musée de la mer et de la navigation de Gênes, « Il Padiglione del Mare e della Navigazione ». L’auteur, Ridolfo Ghirlandaio, était le fils de Domenico Ghirlandaio. Il est aussi connu sous le nom de Ridolfo Bigordi. Ce peintre, lui non plus, n’a jamais résidé en Espagne. Il est peu probable qu’il ait rencontré l’Amiral. Source: Par Ridolfo del Ghirlandaio — http://www.cristobal-colon.net/portraits/italie/It_Ghirlandaio.htm, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/

La présence de missionnaires est une indication indirecte que la viticulture a sans doute commencé dès leur arrivée. C’est donc probablement la viticulture la plus ancienne des Amériques.

Compte tenu de la latitude du pays entre 18 et 20° de latitude nord, les conditions n’étaient idéales pour la viticulture qui s’est déplacée ensuite vers le Pérou et le Paraguay avant de trouver son terroir de prédilection en Amérique du Sud en Argentine et au Chili.

On ne sait rien de l’histoire de la viticulture à Saint-Domingue entre le XVIe et le XXe siècle, mais elle ne s’est   jamais développée pour devenir une industrie viticole à part entière et les raisins ont soit été utilisés pour la table ou pour faire des vins de consommation locale.

Puerto Plata. Source: Par I, Martin Le Roy, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/

À la fin de années 1930 et dans la décennie 1940, les organisations agricoles dominicaines ont introduit d’autres cépages d’Europe et des États-Unis. Parmi les cépages introduits à cette époque figuraient ‘Flame Tokay’, ‘Grenache’, ‘Dattier de Beirut’, ‘Thompson Seedless’, ‘Moscatel Blanco’, ‘Moscatel de Hamburgo’ et ‘Lágrimas de María’. Ces cépages n’ont pas eu le succès escompté auprès des producteurs, dans certains cas, en raison de leur inadéquation avec le climat, et dans d’autres cas parce qu’il n’y avait pas de marché pour les raisins de ces cépages.

En 1964, un programme de sélection a été lancé, visant à développer des cépages combinant les caractéristiques souhaitables des raisins « Criolla » (adaptation aux conditions locales, croissance vigoureuse, aspect du fruit accepté par les consommateurs locaux) et les caractéristiques souhaitables des cépages les plus performants nouvellement introduits  (principalement des cépages polyvalents pour la consommation de table  et la production de vin). Parallèlement, un programme a été lancé pour étudier la production de vin avec des assemblages de « Criolla » avec les nouveaux cépages. Les deux programmes ont pris fin en 1968, lorsque les recherches ont été interrompues.

Criolla grapes. Source: https://blog.winesofargentina.com/

En 1997, l’Institut dominicain du raisin (INUVA) a été créé par une loi qui le désignait comme l’organisme public qui devait contribuer à l’amélioration de la viticulture en République dominicaine. Les producteurs reçoivent une assistance technique de l’INUVA, de COOPEVINE (une coopérative qui organise les producteurs de vin), d’INFOTEP (l’Institut dominicain d’enseignement technique) et de la FDD (Fondation dominicaine pour le développement). En 2001, le gouvernement dominicain a signé un accord avec la coopérative italienne MARCHE, pour qu’elle fournisse des conseils techniques aux producteurs.

Les organisations de femmes prennent de plus en plus d’importance aujourd’hui dans la production et l’industrialisation du raisin en République Dominicaine, notamment dans la production de vins sous le label VINEYBA. Cette organisation a été reconnue comme une force sociale, économique, favorisant la promotion des femmes dans la viticulture dominicaine.

COOPEVINE. Source: https://www.facebook.com/

Entre 1998 et 2001, la production annuelle moyenne de raisins en République dominicaine était d’environ 3 000 tonnes. En 1988, il y avait environ 250 viticulteurs commerciaux et plus de 400 hectares de production de raisins en République Dominicaine. L’ouragan Georges a détruit environ 200 hectares de vignobles dans la région de Galván-Neyba Neiba en 1988. La reprise de la viticulture après l’ouragan Georges a été lente et, par conséquent, seulement  250 hectares étaient consacrés à la production commerciale de raisins en République Dominicaine en juillet 2002.

Il faudra attendre 2010 avant que le premier domaine viticole de l’île soit créé, Ocoa Bay, il est la propriété de Maria Claudia Mallarino et de son mari Guillermo.

En 2010, ils plantent huit hectares : du colombard, du muscat de Hambourg et du tempranillo. Ils font également quelques essais avec du grenache, du cabernet sauvignon et du montepulciano (pour l’instant moins concluants). Dans le même temps, ils voyagent à travers le monde, pour rencontrer des vignerons et apprendre un nouveau métier. 2014 sera l’année officielle de leur premier millésime. L’activité viticole s’intégrera dans un plus vaste projet oenotouristique qui comportera un hôtel de 70 chambres et un restaurant.

En 2014, une étude réalisée par la société de conseil Agroforsa a suggéré que les producteurs se regroupent en coopérative et utilisent la cave expérimentale de Cacique dont les activités actuelles ne représentent que 10% de son potentiel.

En 2014, l’étude a recensé 254 producteurs officiels de vin et 50 producteurs indépendants qui on produit 3 845 hectolitres de vin soit 75 000 bouteilles.

domaine Ocoa Bay. Source: Epicure & Culture

En février 2023, à la demande des autorités dominicaines, L’œnologue, chercheur et enseignant à l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), Alain Deloire, s’est rendu en République Dominicaine pour donner une série de « master classes » sur la culture de la vigne dans cette île des Caraïbes. En parcourant d’anciens vignobles qui produisent uniquement des vins artisanaux et faits maison, puisqu’il n’y a qu’un seul domaine viticole dans ce pays, il a découvert une variété qui a retenu son attention. Il s’est renseigné auprès des vignerons et des collègues vignerons et a appris que cette variété existe en République Dominicaine depuis 300 ans et qu’il n’a jamais été greffé. Il a donc prélevé un échantillon et l’a envoyé en France pour analyse, où ils ont étudié ses gènes. Et il s’est avéré qu’il s’agit du très ancien Heptakilo ou Heftakilo !, qui est encore cultivé aujourd’hui sur certaines îles grecques, d’où il serait originaire.

Alain Deloire. Source: Linkedin.com

CLIMAT

La République Dominicaine a un climat tropical modéré et relativement doux, bien qu’elle se situe bien dans la zone tropicale. Les conditions tropicales sont compensées dans de nombreuses régions par l’altitude et par les alizés du nord-est, qui soufflent régulièrement de l’Atlantique tout au long de l’année. La température moyenne annuelle est de 25 °C (77 °F).  Les températures moyennes régionales varient de 21 °C (69 °F) au cœur de la Cordillère centrale à 28 °C (82 °F) dans les plaines côtières. Les températures dépassent rarement 32 °C (90 °F) et les températures froides sont inconnues.

Les précipitations les plus fortes se produisent dans le nord-est montagneux (le côté de l’île au vent ), où les précipitations annuelles moyennes sont supérieures à 2 540 mm (100 pouces). Lorsque les alizés traversent le pays, ils perdent leur humidité sur les différentes pentes des montagnes, de sorte que les vallées de l’extrême ouest et du sud-ouest, le long de la frontière haïtienne, où se concentre la viticulture restent relativement sèches, avec moins de 760 mm (30 pouces) de précipitations annuelles. Les extrémités nord-ouest et sud-est du pays sont également arides. La République Dominicaine est occasionnellement frappée par des tempêtes tropicales et des ouragans, qui surviennent chaque année au centre de l’Atlantique et dans le sud-est des Caraïbes, d’août à octobre ; les ouragans de 1930, 1954, 1979 et 1998 ont été particulièrement dévastateurs.

Climat actuel

Climat futur

SOLS

La documentation et la cartographie de la République Dominicaine sont relativement peu documentées.

La République Dominicaine comprend à la fois les altitudes les plus élevées et les plus basses des Antilles. Ses principales chaînes de montagnes et ses vallées allongées et fertiles s’étendent principalement du nord-ouest au sud-est.

La Cordillère Septentrionale, la chaîne la plus septentrionale, se dresse au-dessus d’une étroite plaine côtière drainée par des rivières aussi courtes que le Balabonico et le Yasica.

Les sols alluviaux les plus fertiles du pays se trouvent dans les vallées des rivières Yaque del Norte, Yuna, San Juan et Yaque del Sur, ainsi que dans l’Ozama et diverses rivières plus petites du sud-est. Les pentes des montagnes ont des sols de moindre qualité et sont généralement couvertes de forêts et de prairies. Le sel déposé autour du lac Enriquillo crée certains des seuls sols improductifs du pays. Pour des raisons encore inconnues, le lac a doublé sa superficie ces dix dernières années engloutissant plusieurs hectares de terres agricoles.

RÉGIONS VITICOLES

La production de raisin est traditionnellement concentrée près des villes de Galván et Neyba dans la province de Bahoruco, dans la région occidentale de la République dominicaine. Pour en savoir plus sur les régions viticoles, cliquez sur le lien suivant :RÉPUBLIQUE DOMINICAINE RÉGIONS VITICOLES

CÉPAGES

Les cépages les plus plantés sont les cépages de la famille des Criollas ou Criollos dérivés des cépages espagnols apportés par les colonisateurs. Pour en savoir plus sur les cépages dominicains, cliquez sur le lien suivant : RÉPUBLIQUE DOMINICAINE CÉPAGES

LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION

La législation et la réglementation sont régies par deux lois, l’une de 1968 et l’autre de 2021. Pour en savoir plus sur la législation et la réglementation dominicaines sur les vins et les alcools, cliquez sur le lien suivant : RÉPUBLIQUE DOMINICAINE LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION