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ÉQUATEUR

DESCRIPTION DU PAYS

Source: wikipedia.org

Quito, la capitale. https://www.pxfuel.com/

L’ÉQUATEUR VU D’AILLEURS

L’Equateur est un pays unique,  à la fois pour sa place dans la géographie, dans l’appréhension que les hommes ont de la (leur ?) planète,  et dans  leur histoire, celle qui donne le vertige quand  ils  imaginent  les  plus anciens animaux     qui évoluèrent  sur la terre ferme  il y a 400 millions d’années,   leurs ancêtres (qui sommes-nous ? d’où venons-nous ?).

 L’Équateur est donc, sans l’avoir cherché, un pays propice à la réflexion de haute volée.

Depuis 1830, il doit son nom à une expédition scientifique franco-espagnole qui, en 1736, avait établi sur son territoire la ligne imaginaire qui illustre la division des hémisphères nord et sud de la Terre. Elle passe par Quito, la capitale, où les touristes courent voir ( ou photographier?) le monument érigé en 1936, l’attraction principale de la ville, surtout aux solstices quand l’ombre disparait à midi. Mais depuis le temps, les mesures de plus en plus précises ont affirmé que le vrai milieu du monde se trouvait plutôt à plus de 200 mètres de cet endroit, puis plutôt à 7 kilomètres à l’ouest de son origine,  enfin  serait  plutôt  en fait  au sommet du mont Catequilla, situé à 240 mètres au sud.

       Pour le vertige intellectuel, saluons ici le jeune biologiste Darwin. En effet en 1835 sur le bateau HMS Beagle il arriva aux îles des Galápagos, à un millier de kilomètres à l’ouest dans le Pacifique. Sans habitants lorsqu’elles avaient été découvertes par les Européens  en 1535 de manière  fortuite, quand le navire de Tomas de Berlanga, quatrième évêque de Panama, dériva et les atteignit, alors que le dominicain allait au Pérou régler une dispute entre Francisco Pizarro et ses lieutenants.  Les îles apparaitront vers 1570 sur les cartes. De 1736 à 1743 eut lieu une mission géodésique franco-espagnole dirigée par Charles- Marie de La Condamine, elle avait pour but la mesure d’un arc du méridien de Quito. Cette mission, qui permet de confirmer la thèse de Newton d’une Terre aplatie aux pôles, augmentea considérablement les connaissances scientifiques et géographiques sur l’Équateur, et ouvrit la voie au système métrique. Le journal de voyage de La Condamine, Journal de voyage à l’Équateur, influera plus tard sur le choix du nom du pays lorsqu’il prit son indépendance.

Charles_Darwin_assis.jpg: Henry Maull (1829–1914) and John Fox (1832–1907) (Maull & Fox) [3]derivative work: Beao – Charles_Darwin_seated.jpg, Domínio público, https://commons.wikimedia.org

Depuis la première mission scientifique pour le compte du roi d’Espagne Charles IV en 1790 dont les rapports de cette expédition ne furent publiés qu’à la fin du XIXe siècle, de très nombreuses expéditions scientifiques mirent le pied sur les îles. Donc, cocorico ! En 1838 Abel Aubert du Petit-Thouars rapporta des plantes au muséum d’histoire naturelle de Paris. Une expédition scientifique britannique  étudia géologie et biologie sur quatre des treize îles.  Et Darwin publia  en 1859 à partir de ses observations, sa célèbre  étude sur l’évolution et la sélection naturelle  : L’Origine des espèces, qui depuis sa parution fit couler beaucoup d’encre et fâcha beaucoup de dévots.

Longtemps les îles furent d’abord pour les pirates qui arraisonnaient les galions espagnols chargés d’or et d’argent depuis le Pérou vers l’Espagne, et plus tard pour les baleiniers, des points de ravitaillement en eau et chair fraîche : celle des tortues tuées par milliers   parfois jusqu’à l’extinction. Et les marins lâchèrent dans certaines îles chèvres et porcs qui décimèrent la flore locale.

      Lors de la Deuxième Guerre mondiale, les États-Unis installèrent une base militaire sur l’île de Baltra pour protéger notamment le canal de Panamá des sous-marins japonais.

        Et puis la mondialisation rattrapa les Galapagos : le pétrolier Jessica s’y échoua en janvier 2001 provoquant  une marée noire au large de San Cristobal ! « Elle  intervient alors que les tensions sociales sur l’archipel s’envenimaient : le tourisme profite peu aux îliens, alors que la pauvreté de l’Equateur pousse de nombreux continentaux à tenter leur chance sur les îles. La population passe d’un gros millier d’habitants en 1950 à près de 10 000 aujourd’hui. La pression sur les ressources halieutiques augmente,  en 1995 des pêcheurs ont vandalisé les locaux du Parc pour protester contre les quotas imposés pour protéger des espèces rares ». En 2007,  l’Unesco a inscrivit les Galápagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le naufrage du Jessica. Source: wikipedia.org

          L’Equateur est l’un des plus petits pays d’Amérique du Sud, 283 520 km², il est frontalier du Pérou au sud et à l’est et de la Colombie au nord-est, il est baigné à l’ouest par l’océan Pacifique. Trois grandes régions géographiques différentes :  la côte, les Andes, l’ Amazonie. Sur la côte du Pacifique se trouve le grand port de Guayaquil qui est aussi la plus grande ville du pays. Dans les Andes se trouve la capitale Quito. La Cordillère des Andes traverse tout le pays situé sur la « ceinture de feu du Pacifique » avec de nombreux volcans qui culminent à plus de 5 000 mètres d’altitude dont le Chimborazo le plus haut du pays avec ses 6 267m; l’arc volcanique  forme une énorme muraille qui sépare la Sierra de la région amazonienne. Les deux régions concentrent l’essentiel de la population et des activités économiques.

 Dans l’Amazonie équatorienne, moins peuplée, il y a des ressources significatives en hydrocarbures. Leur exploitation est contestée par les peuples indigènes qui revendiquent le respect de leurs territoires et de leurs cultures. En 2010, le gouvernement équatorien   annonça qu’il renoncerait à l’exploitation des gisements de pétrole de la région du Yasuni (parc national dont le sous-sol recèle 20 % des réserves de pétrole brut du pays) en échange de fonds équivalents à la valeur de cette ressource. Mais moins de 1 % des fonds ayant pu être récoltés le même président donna en 2013 l’autorisation d’exploiter ces gisements. L’exploitation fait l’objet de référendums en 2018 et 2023. Yasuni dans le Nord-Est, entre les Río Napo et Río Curaray, est classé en aire protégée en raison de sa très grande biodiversité, désigné par l’UNESCO en 1989 comme une réserve de biodiversité C’est une des 44 zones protégées du pays qui a mis en réserve 20 % de son territoire, soit environ 5 millions d’hectares, où la déforestation concerne autour de 187 000 ha/an.

               En  2018, l’Équateur était l’un des 5 plus grands producteurs de bananes au monde.  Exportées par le port de la ville de Machala, Puerto Bolivar.  Les bananes représentent 17,8 % des exportations du pays, juste derrière le pétrole. Exporte aussi cacao, café, canne à sucre, huile de palme, maïs, riz, pomme de terre, cacao, ananas, orange.

           En 2009 suite à la décision du président équatorien Correa de fermer l’installation, les Etats-Unis se retirèrent de Manta,  la dernière base américaine en Amérique du Sud, créée en 1999, considérée par Washington comme « poste avancé » stratégique dans la lutte anti-drogue rattaché au Commandement Sud basé à Miami. Avec un maximum de 400 hommes, elle servait surtout de piste d’envol et d’atterrissage pour les avions de renseignement américains. La Colombie, premier producteur mondial de cocaïne est un voisin, l’Equateur devint une plaque tournante du trafic de drogue malgré la présence des Américains. Les EU conservent Guantanamo (Cuba), Soto Cano (Honduras) et de nombreux sites à Porto Rico. Et 17 stations radar en territoire latino-américain et 3 « postes d’opérations avancés ».

           Le président du Pérou, Fujimori mit  fin  en 1998  au  plus long conflit frontalier  de l’histoire  de l’Amérique Latine. qui durait depuis la colonisation espagnole, l’origine du conflit remontant au découpage territorial d’alors. Avait causé 4 guerres. Pendant l’été 1941, un bref conflit de sept semaines dura de janvier à février 1981. Enfin un accord fondé sur le protocole de Río mit fin à cette guerre, mais en 1983 le parlement équatorien vota la nullité du protocole. A l’été 1991 des accrochages  à la frontière accentuèrent  la tension. Un conflit ouvert éclata en 1995 dans la haute-vallée de la Cenepa. En février, un accord fut trouvé entre les puissances garantes,  un accord de paix  fut signé en octobre 1998 à Brasilia. La nouvelle frontière est proche des demandes péruviennes des années 1940. La vallée de la Cenepa étant désormais reconnue péruvienne à l’exception d’un kilomètre carré autour de l’avant-poste de Tiwinza laissé sous souveraineté péruvienne mais administré par l’Équateur. La frontière définitive entra en vigueur en mai 1999.

Fujimori : Source: par Fonte, Conteúdo restrito, https://pt.wikipedia.org/

 Durant toute la période républicaine, l’Équateur fut  marqué par une forte instabilité politique,  avec vingt constitutions successives entre 1830 et 2008. Toutefois, par rapport à d’autres pays d’Amérique du Sud, il n’a connu dans son histoire récente que trois brèves périodes de dictature militaire (1937-1938, 1963-1966 puis 1972 – 1978).1979. L’ importante instabilité politique attegnit son paroxysme à la fin des années 1990 et au début des années 2000 : le président Bucaram destitué en 1997 pour « incapacité mentale », fut remplacé par Fabián Alarcón.  En 1998  , c’est l’élection de Jamil Mahuad, qui démissionne  en  2000 à la suite d’importants mouvements populaires. Le vice-président Gustavo Noboa lui succède jusqu’en 2003, date où Lucio Gutiérrez lui succède, avec le soutien de plusieurs partis de gauche dont le mouvement indigène Pachakutik. Menant une politique d’austérité et accusé par ses anciens alliés de faire la politique du FMI,  il ne peut faire face à un important soulèvement populaire et démissionne le 20 avril 2005, ce qui en fait le troisième président élu consécutif à se trouver dans l’incapacité de terminer son mandat.

Fernando Lugo Méndez, un ancien évêque catholique romain fut  président entre 2008 et  2012, premier président de gauche élu depuis 62 ans, il avait l’image d’ami des pauvres. Il dût quitter le pouvoir après avoir été démis de ses fonctions à l’issue d’un « procès politique en destitution », expédié en quelques heures devant le Sénat. Accusé d’avoir « mal rempli ses fonctions » à la suite des heurts ( mort de 11 paysans sans-terre et de six policiers qui  délogeaient les  occupants d’une propriété agricole dans le nord-est du pays). Dans ce pays conservateur catholique à plus de 90 %  il a reconnu la paternité de deux enfants et il qu’il allait en reconnaître un autre, conçus quand il était ecclésiastique.  Et les  paysans, dont il était  proche, frustrés par la lenteur des réformes, ont passé outre ses appels au calme et poursuivent les occupations des terres de riches propriétaires.

Tous les élégants  de la planète terre  savent que les  Panama sont bien sûr fabriqués en Equateur, en particulier à Cuenca, Montecristi et Pile. Leurs prix, parfois extravagants  ( plus de 10 000 euros) dépendent de la finesse des fibres végétales dont ils sont tissés et du temps  nécessaire, parfois des mois à leur fabrication. Leur nom usurpé s’explique, le président des États-Unis, Roosevelt en arborait un quand il visita le chantier du canal ( de Panama) , dont la zone  était devenue propriété de son pays par un tour de  passe-passe militaro-politique  aux dépens de la Colombie. Il lança la mode du couvre-chef porté ensuite par de nombreuses vedettes d’Hollywood….

Comment vous faire fabriquer votre Panama en Équateur ? Source: https://desyeuxplusgrandsquelemonde.com/

             Au sein de la population, les métis (ceux qui ont des ancêtres espagnols et amérindiens) sont les plus nombreux (65 %), suivis des Amérindiens (25 %), des Créoles (descendants directs des colons espagnols) et des Afroéquatoriens.

            Si l’espagnol est la langue officielle de la République, des nations indigènes sont reconnues, et le kichwa et le shuar ont un statut de langues de relations interculturelles.

Les amis des droits de l’homme et d’Internet réunis apprécieront que, en 2012, l’Équateur ait accordé l’asile politique à Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, malgré des pressions du Royaume-Uni. Réfugié à son ambassade à Londres,  entre 2012 et 2019, il fut incarcéré depuis 2019 au Royaume-Uni. Il risque jusqu’à cent soixante-quinze ans de prison aux Etats-Unis. il est libéré en juin 2024 après  cinq ans en prison au Royaume-Uni.

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

Le pays se situe sur le tropique du même nom et la culture du raisin de cuve est une activité récente, elle a débuté en 1994 quand les difficultés de la viticulture sous les tropiques ont été résolues. Il n’y a pas de régions viticoles bien définies et seules cinq entreprises reparties sur le territoire se partagent la production. L’encépagement exact pour les raisins de cuve n’est pas connu mais il représente tout au plus quelques dizaines d’hectares en totalité. En Équateur, 90 % des vins consommés sont importés et les 10 % restants sont produits localement par cinq entreprises équatoriennes, dont 3 exportent : Chaupi Estancia Winery, Dos Hemisferios et Viña de Guayacan qui sont les plus qualitatives. En 2021, l’Équateur a exporté 109 000 Euros de vin. Les principales destinations des exportations de vin de l’Équateur sont : le Panama (59,9 k), les États-Unis (28,3 k), l’Allemagne (18,6 k), le Costa Rica (1,56 k) et la Jamaïque (565 $). En 2021, l’Équateur a importé pour 28,4 millions d’Euros principalement de pays suivants : Chili (12,9 M), Argentine (5,51 M), Espagne (4,68 M), Italie (2,68 M) et France (1,58 M).

La consommation de vin ne représente que 1% des boissons alcoolisées alors que la bière représente 80%. La consommation d’alcool pur était de 2 litres par capita en 2018.

HISTOIRE

La vigne a été apportée en Amérique du Sud par les conquistadors et les évangélisateurs.  La culture de la vigne sur le territoire de l’Équateur remonte à 1544 et la première concession pour la culture de la vigne est accordée par le Conseil de Quito (aujourd’hui la capitale de l’Équateur) au capitaine Rodrigo de Ocampo, sur la rivière Guayllabamba. En peu de temps, dans le bassin de la rivière Mira, dans la vallée de Chota, il y a eu plus de soixante mille pieds de vignes plantées. De là est née la souche dite « de la mission », car issue des premières plantes apportées par les franciscains sur ces terres. Mais la production viticole des nouvelles colonies commença à interférer avec les intérêts de la Péninsule ibérique et  1595, le Conseil des Indes interdit la plantation de vignes et la production de vins en Amérique. Felipe III et Felipe IV confirmèrent cette interdiction en 1620 et 1628.

Felipe IV. Source: wikipedia

En 1860, une nouvelle étape dans l’histoire de la viticulture en Équateur s’ouvrit avec le Dr Nicolás Martínez Vásconez, dans sa ferme La Liria à Ambato. Les premiers raisins de La Liria sont récoltés en 1866. En 1881, le Dr Martínez envoya son fils Anacarsis en France pour se spécialiser dans la viticulture. En 1884, père et fils vont rénover le vignoble de Catiglata avec des vignes françaises, et importer d’Europe les machines les plus modernes de l’époque pour la vinification de leurs vins. Ces premières tentatives de vinification scientifique en Équateur resteront en vigueurspendant plus d’un demi-siècle, jusqu’à la mort d’Anacarsis Martínez Holguín, en 1930.

Dr Nicolás Martínez Vásconez. Source: https://www.enciclopediadelecuador.com/

En 1964 José Dulbecco (Pipo), un Italien arrivé en Équateur après la Seconde Guerre Mondiale, découvre des traces de vignes équatoriennes, d’abord à Santo Domingo de los Colorados, sur les rives de la rivière Toachi, il en prend un échantillon et l’envoie en Italie qui confirme que la vigne est autochtone. Plus tard, Dulbecco trouve des traces de vignobles à Patate, dans la vallée de Puembo ainsi que de diverses parcelles dans la province d’Imbabura.  Il ajoute « Là-bas, j’ai même trouvé un Français qui avait fait un vin maison qu’il a laissé enfoui dans le sable et c’était plutôt bon ». Après avoir acquis des terres à Pomasqui, il fonde La Herlinda et plante son vignoble, pour lequel il apporte des plants d’abord de France puis d’Italie. « Nous avons réussi à produire un vin de table qui se boit très bien ». L’activité viticole dure une quinzaine d’années.

Valle de Puembo Puerlo de Guapulo, Ecuador. Source: https://www.mutualart.com/

Mauricio Dávalos lors d’un voyage en Espagne « tombe par hasard » sur un traité de viticulture de Luis Hidalgo, « dans ce livre j’ai trouvé une section sur l’histoire de la viticulture en Équateur. Sa surprise fut encore plus grande lorsqu’il trouva des recherches sur l’histoire du canton de Mira, qui confirmèrent que sur le site même où se trouve sa propriété, les Espagnols plantèrent 60 000 vignes en 1584 « pour faire des vins avec lesquels ils célébraient l’eucharistie ». Il crée Viña Dávalos dans le « Valle del Chota » avec des vignes  françaises. Avec les conseils de vignerons étrangers, il parvient à produire deux vins (un blanc et un rouge), ainsi que de la grappa, de la sangria et trois liqueurs : une à base de raisin et d’orange ; une autre de raisin et de mandarine ; et encore une de raisin avec de l’anis.

En 1994 l’Américain Dick Handal crée Chaupi Estancia Winery, le vignoble au milieu du monde. Apparemment, plus que le hasard, c’est le destin qui a conduit l’Américain à acquérir une petite propriété à Yaruquí, où il a découvert qu’il y avait quatre plants de vigne Viti vinifera du cépage le palomino, de la région de Jerez en Espagne. Il décide de propager le vignoble et des souches d’autres variétés apportées de Californie sont ajoutées à la variété d’origine. Près de 20 ans plus tard, souligne Handal, « notre plus grand défi a été d’expérimenter environ 30 cépages de cuve pour découvrir quelles variétés étaient les plus appropriées pour les vins équatoriens ». Aujourd’hui, en plus d’être la première cave équatorienne à produire des vins fins, le vignoble et la cave sont également devenus une destination oenotouristique. En 2002 et 2004, le domaine remporte des médailles au concours international « World Wine Awards ».

Chaupi Estancia Winery. Source: https://turismoi.ec/

En 1999, la cave  « Dos Hemisferios » ( Deux Hémisphères) est créée dans la paroisse de San Miguel de Morro dans la péninsule de Santa Elena. Au début, l’entreprise se concentre sur la production de raisins de table avant d’expérimenter avec des plants Vitis vinifera importées d’Argentine et du Brésil. Le domaine produit des vins de grande qualité avec le malbec, le cabernet sauvignon et le merlot.

La Confrérie Équatorienne du Vin est créée en 2002 et a pour but de promouvoir la culture du vin en Équateur et à l’international. Parmi ses réalisations les plus remarquables au cours des quatre dernières années, figure également la création de la spécialité Sommellerie, en collaboration avec l’»Universidad San Francisco » de Quito. De même, elle a institué avec succès la tenue d’un festival du vin équatorien tous les deux ans, un événement auquel participent des propriétaires de caves, des importateurs, des sommeliers, des œnologues et d’autres grandes personnalités de renommée internationale. En juin 2005, le premier numéro du seul magazine dédié à la promotion de la culture du vin et de l’art de bien vivre, Vinissimo  est  diffusé, édité et produit en Équateur. L’objectif principal est de produire un support éditorial qui, en termes de communication, deviendra un instrument éducatif et informatif et qui servira de soutien et de motivation à cette culture viticole naissante qui avait pris forme dans le pays; Viníssimo est devenu non seulement un magazine spécialisé dans la culture du vin dans tous ses aspects : social, culturel, éducatif, etc. ; mais de plus, son contenu a été axé sur la promotion de la gastronomie nationale et de divers produits locaux de qualité tels que : café, cacao, chocolat, roses bio, etc. En plus de soutenir des initiatives académiques, des entreprises dans le domaine de la restauration, de l’hôtellerie, du tourisme, etc. Sans laisser de côté, l’intérêt pour ces aspects artistiques et culturels qui définissent l’identité nationale et les nouvelles façons de vivre et de se rassembler.

En 2017, le domaine viticole, Viña del Guayacán est créé proche de la frontière avec le Pérou portant à trois le nombre de domaines qui produisent des vins fins.

Dos Hemisferios : Source: Dos Hemisferios 

CLIMAT

Parce que l’Équateur se trouve sur l’équateur, la majeure partie du pays, à l’exception de la Sierra, connaît un climat tropical humide. L’Oriente, (en espagnol ) la « Región amazónica » est l’est de l’Équateur, comprenant les pentes orientales des Andes équatoriennes et les basses terres de la forêt tropicale du bassin amazonien, elle est influencée tout au long de l’année par une masse d’air tropical maritime instable, tandis que la région littorale, la Costa est soumise à des variations plus importantes liées aux mouvements saisonniers de la zone de convergence intertropicale et au courant froid de Benguela venant du Pôle en passant le jong de la côte du Pérou au sud. Les processus convictionnels locaux dominent le temps dans les parties supérieures des Andes.

L’Oriente connaît des précipitations assez continues et abondantes et des températures élevées. La Costa a généralement une saison des pluies dans la première moitié de l’année et une saison relativement sèche dans la seconde moitié. Certaines années, de l’eau chaude s’accumule au large des côtes, provoquant le phénomène météorologique connu sous le nom d’El Niño ; cela peut entraîner des averses torrentielles qui causent des dommages dévastateurs sur la côte et parfois même dans les hautes terres. Dans la Sierra, les pluies atteignent un maximum aux équinoxes ; il y a une longue saison sèche de juin à septembre et une plus courte (le veranillo) de décembre à janvier.

L’Équateur a une petite zone de climat vraiment sec dans la péninsule de Santa Elena le long de la côte sud, avec des précipitations annuelles diminuant d’environ 1 000 mm (40 pouces) près de Guayaquil à seulement 100 mm (4 pouces) à Salinas. Dans les hautes terres, les précipitations annuelles diminuent vers les centres des canyons et des vallées, tombant parfois en dessous de 500 mm (20 pouces) ou même en dessous de 250 mm (10 pouces). La majeure partie du pays, cependant, est humide, recevant plus de 500 mm (20 pouces) de pluie par an. La côte sud et les hautes terres reçoivent 760 à 2 000 mm de pluie (30 à 80 pouces). Les zones les plus humides, la côte nord et l’Oriente, reçoivent environ 3 000 à 6 000 mm (120 à 240 pouces) de pluie.

La Costa et l’Oriente sont chauds, les températures ne variant que légèrement selon les saisons ; par contre des différences beaucoup plus importantes se produisent entre le jour et la nuit. Les températures maximales diurnes moyennes varient de 29° à 33 °C (84 à 91 °F), tandis que les minimales nocturnes tombent entre 20° à 24 °C (68 et 75 °F). À mesure que l’altitude augmente, les températures chutent de manière assez prévisible à un rythme d’environ 5° à 6 °C (9 à 11 ° F) tous les 1 000 mètres (3 300 pieds). Des climats agréablement tempérés se produisent entre des altitudes de 800 et 2 000 mètres (2 600 et 6 600 pieds). À des altitudes plus élevées, le gel est une possibilité, en particulier dans les zones de relief plat et pendant les nuits sans nuages des saisons sèches. Au-dessus d’altitudes de 3 600 à 3 800 mètres (11 800 à 12 500 pieds), l’agriculture devient de plus en plus difficile en raison du raccourcissement de la saison de croissance et de l’augmentation des risques de gel. Au-dessus de 5 000 mètres (16 400 pieds), les sommets sont enneigés.

SOLS

Les sols de l’Équateur sont parmi les plus variés de la planète. L’activité volcanique à des altitudes plus élevées dans les Andes a entraîné la formation de sols volcaniques et de prairies fertiles, appelés andosols et mollisols, avec des couches superficielles sombres riches en matière organique. Cependant, les sols reposent généralement sur une couche dure jaune, appelée localement cangahua, qui est souvent exposée sur des pentes érodées plus abruptes. La couche arable érodée s’accumule sur les pentes inférieures et en particulier sur les plateaux, qui constituent les endroits les plus recherchés pour l’agriculture.

Sur la Costa, les plaines inondables des Guayas et d’autres rivières ont accumulé des limons fertiles provenant des hautes terres. Ces sols côtiers sont d’une grande fertilité mais sont souvent constitués d’argiles sujettes au retrait et au gonflement et posent donc des problèmes de stabilité.

Dans le bassin amazonien, les sols n’ont pas été entièrement étudiés et cartographiés ; néanmoins, il semble que les sols y soient assez diversifiés, y compris des zones de sols alluviaux fertiles, des sols organiques appelés histosols et des sols tropicaux plus altérés appelés oxisols.

Source: Researchgate.net

RÉGIONS VITICOLES

Il n’y a pas de régions viticoles officielles ou définies historiquement et les 3 domaines principaux existants représentent une région viticole.  Ils sont représentatifs de régions de faible altitude, de moyenne altitude et de haute altitude. Pour en savoir plus sur les domaines et régions viticoles du pays, cliquez sur le lien suivant :ÉQUATEUR RÉGIONS VITICOLES

CÉPAGES

Les cépages utilisés pour les cépages de cuve sont essentiellement des Vitis vinifera. Ils ont été choisis après des essais intensifS pour vérifier leur adaptabilité au climat et aux sols. Pour en savoir plus sur les cépages de l’Équateur, cliquez sur le lien suivant: ÉQUATEUR CÉPAGES

LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION

La législation et la règlementation des vins et des alcools de l’Équateur sont régies par la Constitution, l’Organisation Mondiale du Commerce et quelques règlementations connexes. Pour en savoir plus sur la législation et la règlementation de l’Équateur, cliquez sur le lien suivant :ÉQUATEUR LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION