
DESCRIPTION DU PAYS

Source: wikipedia.org

Quito, la capitale. https://www.pxfuel.com/
L’ÉQUATEUR VU D’AILLEURS (En préparation)
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
Le pays se situe sur le tropique du même nom et la culture du raisin de cuve est une activité récente, elle a débuté en 1994 quand les difficultés de la viticulture sous les tropiques ont été résolues. Il n’y a pas de régions viticoles bien définies et seules cinq entreprises reparties sur le territoire se partagent la production. L’encépagement exact pour les raisins de cuve n’est pas connu mais il représente tout au plus quelques dizaines d’hectares en totalité. En Équateur, 90 % des vins consommés sont importés et les 10 % restants sont produits localement par cinq entreprises équatoriennes, dont 3 exportent : Chaupi Estancia Winery, Dos Hemisferios et Viña de Guayacan qui sont les plus qualitatives. En 2021, l’Équateur a exporté 109 000 Euros de vin. Les principales destinations des exportations de vin de l’Équateur sont : le Panama (59,9 k), les États-Unis (28,3 k), l’Allemagne (18,6 k), le Costa Rica (1,56 k) et la Jamaïque (565 $). En 2021, l’Équateur a importé pour 28,4 millions d’Euros principalement de pays suivants : Chili (12,9 M), Argentine (5,51 M), Espagne (4,68 M), Italie (2,68 M) et France (1,58 M).
La consommation de vin ne représente que 1% des boissons alcoolisées alors que la bière représente 80%. La consommation d’alcool pur était de 2 litres par capita en 2018.
HISTOIRE
La vigne a été apportée en Amérique du Sud par les conquistadors et les évangélisateurs. La culture de la vigne sur le territoire de l’Équateur remonte à 1544 et la première concession pour la culture de la vigne est accordée par le Conseil de Quito (aujourd’hui la capitale de l’Équateur) au capitaine Rodrigo de Ocampo, sur la rivière Guayllabamba. En peu de temps, dans le bassin de la rivière Mira, dans la vallée de Chota, il y a eu plus de soixante mille pieds de vignes plantées. De là est née la souche dite « de la mission », car issue des premières plantes apportées par les franciscains sur ces terres. Mais la production viticole des nouvelles colonies commença à interférer avec les intérêts de la Péninsule ibérique et 1595, le Conseil des Indes interdit la plantation de vignes et la production de vins en Amérique. Felipe III et Felipe IV confirmèrent cette interdiction en 1620 et 1628.

Felipe IV. Source: wikipedia
En 1860, une nouvelle étape dans l’histoire de la viticulture en Équateur s’ouvrit avec le Dr Nicolás Martínez Vásconez, dans sa ferme La Liria à Ambato. Les premiers raisins de La Liria sont récoltés en 1866. En 1881, le Dr Martínez envoya son fils Anacarsis en France pour se spécialiser dans la viticulture. En 1884, père et fils vont rénover le vignoble de Catiglata avec des vignes françaises, et importer d’Europe les machines les plus modernes de l’époque pour la vinification de leurs vins. Ces premières tentatives de vinification scientifique en Équateur resteront en vigueurspendant plus d’un demi-siècle, jusqu’à la mort d’Anacarsis Martínez Holguín, en 1930.

Dr Nicolás Martínez Vásconez. Source: https://www.enciclopediadelecuador.com/
En 1964 José Dulbecco (Pipo), un Italien arrivé en Équateur après la Seconde Guerre Mondiale, découvre des traces de vignes équatoriennes, d’abord à Santo Domingo de los Colorados, sur les rives de la rivière Toachi, il en prend un échantillon et l’envoie en Italie qui confirme que la vigne est autochtone. Plus tard, Dulbecco trouve des traces de vignobles à Patate, dans la vallée de Puembo ainsi que de diverses parcelles dans la province d’Imbabura. Il ajoute « Là-bas, j’ai même trouvé un Français qui avait fait un vin maison qu’il a laissé enfoui dans le sable et c’était plutôt bon ». Après avoir acquis des terres à Pomasqui, il fonde La Herlinda et plante son vignoble, pour lequel il apporte des plants d’abord de France puis d’Italie. « Nous avons réussi à produire un vin de table qui se boit très bien ». L’activité viticole dure une quinzaine d’années.

Valle de Puembo Puerlo de Guapulo, Ecuador. Source: https://www.mutualart.com/
Mauricio Dávalos lors d’un voyage en Espagne « tombe par hasard » sur un traité de viticulture de Luis Hidalgo, « dans ce livre j’ai trouvé une section sur l’histoire de la viticulture en Équateur. Sa surprise fut encore plus grande lorsqu’il trouva des recherches sur l’histoire du canton de Mira, qui confirmèrent que sur le site même où se trouve sa propriété, les Espagnols plantèrent 60 000 vignes en 1584 « pour faire des vins avec lesquels ils célébraient l’eucharistie ». Il crée Viña Dávalos dans le « Valle del Chota » avec des vignes françaises. Avec les conseils de vignerons étrangers, il parvient à produire deux vins (un blanc et un rouge), ainsi que de la grappa, de la sangria et trois liqueurs : une à base de raisin et d’orange ; une autre de raisin et de mandarine ; et encore une de raisin avec de l’anis.

En 1994 l’Américain Dick Handal crée Chaupi Estancia Winery, le vignoble au milieu du monde. Apparemment, plus que le hasard, c’est le destin qui a conduit l’Américain à acquérir une petite propriété à Yaruquí, où il a découvert qu’il y avait quatre plants de vigne Viti vinifera du cépage le palomino, de la région de Jerez en Espagne. Il décide de propager le vignoble et des souches d’autres variétés apportées de Californie sont ajoutées à la variété d’origine. Près de 20 ans plus tard, souligne Handal, « notre plus grand défi a été d’expérimenter environ 30 cépages de cuve pour découvrir quelles variétés étaient les plus appropriées pour les vins équatoriens ». Aujourd’hui, en plus d’être la première cave équatorienne à produire des vins fins, le vignoble et la cave sont également devenus une destination oenotouristique. En 2002 et 2004, le domaine remporte des médailles au concours international « World Wine Awards ».

Chaupi Estancia Winery. Source: https://turismoi.ec/
En 1999, la cave « Dos Hemisferios » ( Deux Hémisphères) est créée dans la paroisse de San Miguel de Morro dans la péninsule de Santa Elena. Au début, l’entreprise se concentre sur la production de raisins de table avant d’expérimenter avec des plants Vitis vinifera importées d’Argentine et du Brésil. Le domaine produit des vins de grande qualité avec le malbec, le cabernet sauvignon et le merlot.
La Confrérie Équatorienne du Vin est créée en 2002 et a pour but de promouvoir la culture du vin en Équateur et à l’international. Parmi ses réalisations les plus remarquables au cours des quatre dernières années, figure également la création de la spécialité Sommellerie, en collaboration avec l’»Universidad San Francisco » de Quito. De même, elle a institué avec succès la tenue d’un festival du vin équatorien tous les deux ans, un événement auquel participent des propriétaires de caves, des importateurs, des sommeliers, des œnologues et d’autres grandes personnalités de renommée internationale. En juin 2005, le premier numéro du seul magazine dédié à la promotion de la culture du vin et de l’art de bien vivre, Vinissimo est diffusé, édité et produit en Équateur. L’objectif principal est de produire un support éditorial qui, en termes de communication, deviendra un instrument éducatif et informatif et qui servira de soutien et de motivation à cette culture viticole naissante qui avait pris forme dans le pays; Viníssimo est devenu non seulement un magazine spécialisé dans la culture du vin dans tous ses aspects : social, culturel, éducatif, etc. ; mais de plus, son contenu a été axé sur la promotion de la gastronomie nationale et de divers produits locaux de qualité tels que : café, cacao, chocolat, roses bio, etc. En plus de soutenir des initiatives académiques, des entreprises dans le domaine de la restauration, de l’hôtellerie, du tourisme, etc. Sans laisser de côté, l’intérêt pour ces aspects artistiques et culturels qui définissent l’identité nationale et les nouvelles façons de vivre et de se rassembler.
En 2017, le domaine viticole, Viña del Guayacán est créé proche de la frontière avec le Pérou portant à trois le nombre de domaines qui produisent des vins fins.

Dos Hemisferios : Source: Dos Hemisferios
CLIMAT
Parce que l’Équateur se trouve sur l’équateur, la majeure partie du pays, à l’exception de la Sierra, connaît un climat tropical humide. L’Oriente, (en espagnol ) la « Región amazónica » est l’est de l’Équateur, comprenant les pentes orientales des Andes équatoriennes et les basses terres de la forêt tropicale du bassin amazonien, elle est influencée tout au long de l’année par une masse d’air tropical maritime instable, tandis que la région littorale, la Costa est soumise à des variations plus importantes liées aux mouvements saisonniers de la zone de convergence intertropicale et au courant froid de Benguela venant du Pôle en passant le jong de la côte du Pérou au sud. Les processus convictionnels locaux dominent le temps dans les parties supérieures des Andes.
L’Oriente connaît des précipitations assez continues et abondantes et des températures élevées. La Costa a généralement une saison des pluies dans la première moitié de l’année et une saison relativement sèche dans la seconde moitié. Certaines années, de l’eau chaude s’accumule au large des côtes, provoquant le phénomène météorologique connu sous le nom d’El Niño ; cela peut entraîner des averses torrentielles qui causent des dommages dévastateurs sur la côte et parfois même dans les hautes terres. Dans la Sierra, les pluies atteignent un maximum aux équinoxes ; il y a une longue saison sèche de juin à septembre et une plus courte (le veranillo) de décembre à janvier.
L’Équateur a une petite zone de climat vraiment sec dans la péninsule de Santa Elena le long de la côte sud, avec des précipitations annuelles diminuant d’environ 1 000 mm (40 pouces) près de Guayaquil à seulement 100 mm (4 pouces) à Salinas. Dans les hautes terres, les précipitations annuelles diminuent vers les centres des canyons et des vallées, tombant parfois en dessous de 500 mm (20 pouces) ou même en dessous de 250 mm (10 pouces). La majeure partie du pays, cependant, est humide, recevant plus de 500 mm (20 pouces) de pluie par an. La côte sud et les hautes terres reçoivent 760 à 2 000 mm de pluie (30 à 80 pouces). Les zones les plus humides, la côte nord et l’Oriente, reçoivent environ 3 000 à 6 000 mm (120 à 240 pouces) de pluie.
La Costa et l’Oriente sont chauds, les températures ne variant que légèrement selon les saisons ; par contre des différences beaucoup plus importantes se produisent entre le jour et la nuit. Les températures maximales diurnes moyennes varient de 29° à 33 °C (84 à 91 °F), tandis que les minimales nocturnes tombent entre 20° à 24 °C (68 et 75 °F). À mesure que l’altitude augmente, les températures chutent de manière assez prévisible à un rythme d’environ 5° à 6 °C (9 à 11 ° F) tous les 1 000 mètres (3 300 pieds). Des climats agréablement tempérés se produisent entre des altitudes de 800 et 2 000 mètres (2 600 et 6 600 pieds). À des altitudes plus élevées, le gel est une possibilité, en particulier dans les zones de relief plat et pendant les nuits sans nuages des saisons sèches. Au-dessus d’altitudes de 3 600 à 3 800 mètres (11 800 à 12 500 pieds), l’agriculture devient de plus en plus difficile en raison du raccourcissement de la saison de croissance et de l’augmentation des risques de gel. Au-dessus de 5 000 mètres (16 400 pieds), les sommets sont enneigés.

SOLS
Les sols de l’Équateur sont parmi les plus variés de la planète. L’activité volcanique à des altitudes plus élevées dans les Andes a entraîné la formation de sols volcaniques et de prairies fertiles, appelés andosols et mollisols, avec des couches superficielles sombres riches en matière organique. Cependant, les sols reposent généralement sur une couche dure jaune, appelée localement cangahua, qui est souvent exposée sur des pentes érodées plus abruptes. La couche arable érodée s’accumule sur les pentes inférieures et en particulier sur les plateaux, qui constituent les endroits les plus recherchés pour l’agriculture.
Sur la Costa, les plaines inondables des Guayas et d’autres rivières ont accumulé des limons fertiles provenant des hautes terres. Ces sols côtiers sont d’une grande fertilité mais sont souvent constitués d’argiles sujettes au retrait et au gonflement et posent donc des problèmes de stabilité.
Dans le bassin amazonien, les sols n’ont pas été entièrement étudiés et cartographiés ; néanmoins, il semble que les sols y soient assez diversifiés, y compris des zones de sols alluviaux fertiles, des sols organiques appelés histosols et des sols tropicaux plus altérés appelés oxisols.

Source: Researchgate.net
RÉGIONS VITICOLES
Il n’y a pas de régions viticoles officielles ou définies historiquement et les 3 domaines principaux existants représentent une région viticole. Ils sont représentatifs de régions de faible altitude, de moyenne altitude et de haute altitude. Pour en savoir plus sur les domaines et régions viticoles du pays, cliquez sur le lien suivant :ÉQUATEUR RÉGIONS VITICOLES
CÉPAGES
Les cépages utilisés pour les cépages de cuve sont essentiellement des Vitis vinifera. Ils ont été choisis après des essais intensifS pour vérifier leur adaptabilité au climat et aux sols. Pour en savoir plus sur les cépages de l’Équateur, cliquez sur le lien suivant: ÉQUATEUR CÉPAGES
LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
La législation et la règlementation des vins et des alcools de l’Équateur sont régies par la Constitution, l’Organisation Mondiale du Commerce et quelques règlementations connexes. Pour en savoir plus sur la législation et la règlementation de l’Équateur, cliquez sur le lien suivant :ÉQUATEUR LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION