
DESCRIPTION DU PAYS

Le drapeau de l’Union, ou Union Jack, est le drapeau national du Royaume-Uni. Il est ainsi appelé parce qu’il combine les croix des trois pays réunis sous un seul souverain – les royaumes d’Angleterre et du Pays de Galles, d’Écosse et d’Irlande (bien que depuis 1921, seule l’Irlande du Nord fasse partie du Royaume-Uni).

LE DÉCOUPAGE LÉGISLATIF DE LONDRES

LE PAYS VU DE L’EXTERIEUR
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
Le Royaume-Uni est un jeune pays viticole dont le premier vignoble commercial n ‘a été établi qu’en 1952. La viticulture se concentre majoritairement dans le sud de l’Angleterre et du pays de Galles, elle s’étend aujourd’hui sur environ 3 500 hectares. On recense 770 vignobles et 165 domaines viticoles et les cépages champenois constituent presque 80% de l’encépagement.
Le pays a produit 10,5 millions de bouteilles en 2019 dont 72% de vins effervescents (98% produits par la méthode traditionnelle) et 28% de vins tranquilles. Les ventes la même année totalisaient 5,2 millions de bouteilles.
Les exportations représentent environ 10%. Les pays importateurs sont la Norvège (20%), les Etats-Unis (17%), le Canada (17%), L’Australie (11%), la Suède (7%), le Japon (6%), la Chine (4%) et le Danemark (4%). Le secteur viticole employait un peu plus de 11 000 personnes en 2019. La consommation de vin était de 3,56 litres par capita en 2016.
HISTOIRE
Avec approximativement 3 500 hectares de vignes recensés en 2018, le Royaume-Uni est devenu un acteur dans la viticulture, certes encore mineur, mais que l’on commence à prendre au sérieux en particulier pour l’élaboration de vins effervescents par la méthode traditionnelle. Sans le réchauffement climatique, il est peu probable que le pays serait devenu un pays producteur avec une industrie viticole bien organisée.
Contrairement à certains pays viticoles, le Royaume-Uni n’a pas une histoire viticole riche et il semblerait que les Romains ne considéraient pas que le pays soit adapté à la culture de la vigne qui pour eux s’arrêtait au nord de Paris. Des fouilles archéologiques sur des sites romains n’ont pas révélé l’existence de viticulture ou d’élaboration de vin même si l’existence d’une consommation de vins importés y est attestée par la découverte de fragments d’amphores et de récipients destinés à la consommation. La désintégration de l’Empire Romain d’Occident au 4e siècle après Jésus-Christ laissa la place à des peuples guerriers qui s’empressèrent de détruire le peu de civilisation qui existait dans la région.

C’est au 10e siècle qu’est attestée la présence de vignobles en Grande-Bretagne à Panborough dans le Somerset qui, avec l’installation d’une abbaye bénédictine semble avoir été l’épicentre de la viticulture de la région. Le dévouement monastique fut très souvent propice au développement de la viticulture mais il fallut attendre l’arrivée de William ( ou Guillaume) le Conquérant pour que se développe une activité viticole. Et un recensement effectué en 1086 faisait état de 42 vignobles dans le sud de l’actuelle Angleterre, principalement autour de Londres, d’Essex, du Suffolk et de Norfolk. À cette époque, la majorité des vignobles appartenait à la noblesse plutôt qu’au clergé contrairement à certaines régions comme la Bourgogne. La conquête des Normands s’accompagna de l’arrivée d’autres ordres monastiques que les Bénédictins qui furent rejoints par les Cisterciens, les Chartreux et les Augustins qui tous avaient besoin de vin pour les services religieux. Ils établirent des vignobles dans le sud de l’Angleterre. Cette période correspond à la domination des ordres religieux sur la viticulture et l’élaboration du vin, et ils étaient assistés dans leurs tâches par des serfs et des esclaves.

La grande peste d’abord, puis la dissolution des ordres monastiques en 1534 portèrent un coup fatal à une industrie viticole moribonde par manque de main d’œuvre et par des conditions climatiques devenues adverses pour la viticulture. Le dynamisme de la viticulture semble avoir coïncidé avec l’optimum climatique médiéval, parfois appelé réchauffement climatique de l’An Mille, qui vit une période de climat inhabituellement chaud localisé sur les régions de l’Atlantique nord; il dura approximativement du 10e siècle au 14e siècle.
En dépit de tous ces aléas, la viticulture ne disparut pas mais devint l’apanage des rois (Jacques I -1603-1625) ou de riches excentriques comme le vignoble de Charles Hamilton, planté entre 1741 et 1743 dans le Surrey, et qui recruta même un huguenot viticulteur, David Genestre pour s’occuper des vignes. Le vignoble disparu en 1800 et le peu d’industrie viticole restant en Grande-Bretagne périclitèrent avec l’engouement des consommateurs pour les vins mutés et liquoreux que le pays ne pouvait pas élaborer pour des raisons climatiques. La culture du raisin de cuve fut supplantée par la culture du raisin de table sous serres et l’élaboration de vin artisanal produit avec des concentrés. Les deux Guerres Mondiales et la récession de 1929 n’encouragèrent pas les initiatives entrepreneuriales surtout dans un secteur peu propice au succès.

Le premier vignoble commercial de l’ère moderne fut planté à Hambledon dans le Hampshire en mars 1952 par Ray Brook (1908-1999), souvent considéré comme le père du renouveau de la viticulture, et Edward Solomon Hyams (1910-1975), ils avaient déjà posé les bases de ce renouveau avec leurs expériences de viticulture et de vinification. Ce furent les hybrides, Seyval blanc, Aurore et Seibel 10868 qui furent choisis pour ce premier vignoble commercial car au moins leur résistance aux maladies cryptogamiques garantissait une bonne chance d’arriver à une récolte viable. Le premier vin de ce vignoble fut élaboré en 1955. Deux autres entrepreneurs suivirent dans la foulée avec toujours des hybrides mais aussi du Müller-Thurgau, de la Madeleine Royale et du gamay hâtif des Vosges.
À partir des années 1960, la renaissance s’accéléra dans le sud de l’Angleterre et au Pays de Galles et la décennie 1965-1975 fut celle de l’implantation commerciale des vins sur les marchés et la superficie totale au Royaume-Uni en 1975 atteignit 196 hectares. L’encépagement continua de s’étendre pour atteindre 876 hectares en 1989.
Mais, dans l’enthousiasme du moment, les entrepreneurs négligèrent des facteurs essentiels comme les sites d’implantation, le choix des variétés les plus adaptées et si l’on ajoute la piètre qualité des vinifications, il n’est pas surprenant d’apprendre que de nombreux viticulteurs jetèrent l’éponge et le vignoble amorça un déclin pendant une décennie (1994-2004). Les hybrides et les quelques variétés de Vitis vinifera plantés constituaient près de 80% de la superficie totale d’encépagement alors que le pinot noir et le chardonnay ne représentaient qu’un peu plus de 5%.

De plus, la concurrence des pays émergents du Nouveau Monde se faisait durement sentir et le marché anglais est l’un des plus compétitifs au monde car il est dominé par quelques puissantes chaines de distribution et de supermarchés au pouvoir d’achat énorme, presque toujours dirigés par le gotha de la profession. Faire du vin dans des conditions fort peu favorables a priori, à des coûts peu compétitifs dans un marché notoirement difficile n’augurait rien de bon pour le développement de l’industrie viticole du pays.
Au moment où le secteur viticole était en déclin, deux facteurs d’importance capitale virent changer la donne. D’abord, l’année 2003, un millésime anormalement chaud qui allait signifier que le réchauffement climatique était bien en marche en dépit des opinions des climato-sceptiques qui firent illusion pendant une bonne décennie avant de disparaître dans les poubelles de l’histoire. Le deuxième facteur décisif fut l’arrivée sur le marché des premiers effervescents élaborés selon la méthode traditionnelle, en particulier ceux de la société Nyetimber, deux Américains reclus, qui mirent sur le marché en 1992 un « Blanc de Blanc Première Cuvée ». Il n’en fallait pas davantage pour mettre l’Angleterre et le Pays de Galles sur la carte des pays viticoles avec lesquels il allait falloir désormais compter.
Les Champenois, échaudés par le millésime 2013 commencèrent à s’intéresser au sud du Royaume-Uni, y voyant une alternative crédible à la Champagne. À partir de cette date, l’enthousiasme des viticulteurs et des entrepreneurs décupla, la superficie augmenta de 750 hectares en 2016 et 2018 pour s’établir aujourd’hui aux environs de 3 500 hectares. En 219, on comptait 800 hectares de chardonnay, 775 hectares de pinot noir, 225 hectares de pinot meunier et 45 hectares de pinot noir précoce. Aujourd’hui, la production de vins effervescents domine avec 65% et on compte une trentaine de producteurs locaux et deux domaines contrôlés par le Français, Evremond (Taittinger) et Pinglestone Estate (Vranken-Pommery).
UN NOUVEL OUTIL DE PROMOTION
La création du nouvel organisme de promotion des industries viticoles anglaise et galloise a été annoncée pour en décembre 2018 avec un nouveau logo. Circulaire, il représente une grappe de raisin, surmontée d’une tige en forme de couronne, posée sur le drapeau de l’Union Jack, qui vise à souligner la réputation internationale croissante de ses vins, et il est entouré du texte «Vins de Grande-Bretagne». WineGB est la forme abrégée du nom de l’organisation et sera utilisé dans la majorité de son marketing. Le nom lui-même, Wines of Great Britain (WineGB), a été approuvé par les principaux producteurs de l’industrie, y compris le conseil d’administration de l’organisation et d’autres dirigeants clés de l’industrie, et fait suite à une consultation à l’échelle du secteur avec ses vignobles membres de tout le pays.
NYETIMBER. SOURCE: https://nyetimber.com
CLIMAT ET SOLS
Le Royaume-Uni chevauche les latitudes entre 49° et 61° Nord sur la côte ouest de l’Europe. Le climat au Royaume-Uni est océanique tempéré, ou Cfb dans le système de classification du climat de Köppen, une classification qu’il partage avec la plupart des pays de l’Europe du nord-ouest. Les climats régionaux sont influencés par l’océan Atlantique et la latitude. L’Irlande du Nord, le Pays de Galles et les parties occidentales de l’Angleterre et de l’Écosse, étant les plus proches de l’océan Atlantique, sont généralement les régions les plus douces, les plus humides et les plus venteuses du Royaume-Uni, et les plages de températures y sont rarement extrêmes. Les régions de l’Est sont plus sèches, plus fraîches et moins venteuses, et connaissent également les plus grandes variations de température quotidiennes et saisonnières. Les régions du nord sont généralement plus fraîches et plus humides et ont des plages de températures légèrement plus grandes que les régions du sud.
Il existe une large gamme de types de profils de sols différents, malgré la superficie modeste des terres et la gamme limitée de climats frais et tempérés. Sur le plan géologique, la Grande-Bretagne possède un large éventail de types de roches et celles-ci génèrent divers matériaux de base du sol, allant des sables poreux aux argiles imperméables et de l’acide à l’alcalin.
La variété des sols a augmenté au cours des deux derniers millions d’années, lorsque le climat de la Grande-Bretagne a fluctué entre les périodes glaciaires arctiques et les températures tempérées chaudes. Les matériaux de surface ont été déplacés et triés par la glace, le vent et l’eau. Cela a donné lieu à de nombreux mélanges et combinaisons de matériaux d’origine du sol provenant de différents types de roches. Les fluctuations climatiques ont également affecté la topographie et de nombreux paysages britanniques ont été sculptés par la glace et l’eau. Il y a une graduation climatique des sols en Grande-Bretagne, des basses terres chaudes et sèches aux hautes terres plus froides et plus humides. Dans ce modèle climatique, les sols varient selon les types de roches, et localement dans des paysages allant de sols bien drainés sur des crêtes et des pentes à des sols de vallée imparfaits ou mal drainés. Aujourd’hui, les sols britanniques sont très modifiés par les activités agricoles et industrielles.
RÉGIONS VITICOLES
Il n’y a pas encore de régions viticoles bien déterminées compte tenu du développement récent de la viticulture dans le pays et les vignobles sont divisés en deux entités : « English », « Welsh », Darnidole et Sussex qui sont des AOPs ou PDO « Protected Designation of Origin ». Sussex est listé comme AOP mais sans cahier des charges (? erreur). Il existe 2 IGPs ou « Protected Designation of Origin » (PGI) sous le nom de « English Regional » et « Welsh Regional ». Pour plus de détails et pour consulter les cartes des régions, cliquez sur le lien suivant : RÉGIONS VITICOLES ROYAUME-UNI
CÉPAGES
Les cépages les plus plantés sont pour les blancs : chardonnay, bacchus, Seyval Blanc et pinot gris et pour les rouges : pinot noir, pinot meunier et Rondo. Pour plus de détails sur les cépages du Royaume-Uni, cliquez sur le lien suivant : CÉPAGES ROYAUME-UNI
LE MUSCAT D’HAMBOURG; LE SEUL CÉPAGE AUTOCHTONE DU ROYAUME UNIS. SOURCE: Wikimedia Commons.
LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION
La législation sur les vins d’un Royaume-Uni est alignée sur celle de l’Union Européenne, au moins jusqu’à la fin de l’année 2020. Il existe 4 AOPs (PDOs) et 2 IGPs (PGIs). Pour consulter les détails de la législation, cliquez sur le lien suivant : LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION ROYAUME-UNI