DESCRIPTION DU PAYS
LA GRÈCE VUE D’AILLEURS
La Grèce antique (XI° ou VII° av JC- Ier av. JC) est un pays, en fait un ensemble de cités, qui nous légua bien des choses. Une culture, une civilisation… 3 600 mots du français en proviennent (comme : absinthe, abysse, acacia, académie, acolyte, acoustique, acrobate, aérodrome, pachyderme, page, palourde, panacée, pancréas, Pandore, panique, panoplie, panthéon, Panurge, papier, parabole, paradis, parallèle, paranoïa, paraphraser, parvis, pâte, Patronyme, diagnostic, dialecte….).
Ils nous ont, dit-on, légué la démocratie (mais seuls les citoyens, fils de citoyens votaient, ni les métèques, ni les femmes, ni les esclaves).
Ils nous ont légué la philosophie et l’immense récit de l’Illiade et l’Odyssée, attribué à Homère.
Leurs dieux (plus de 200) ont disparu (il ont été frappés d’alignement comme le chantait Georges Brassens), il nous en reste des ruines de leurs temples et des statues dans les musées. Europe dans leurs croyances était une princesse phénicienne que Zeus métamorphosé en taureau avait enlevée.
L’immense empire d’Alexandre le Grand (plus fort que Napoléon) qui allait jusqu’à l’Inde disparut lui aussi..
La Grèce de nos jours est un territoire modeste, 132 049 km², avec selon les estimations, entre 1 000 et plus de 5 000 îles dont 200 sont habitées, il compte 10,4 millions d’habitants.
De nos jours l’économie du pays repose essentiellement sur deux piliers. L’un hors de Grèce – le secteur maritime -, l’autre par définition en Grèce – le tourisme -, principales sources de devises et grands fournisseurs d’emplois.
Le tourisme est « l’industrie lourde de la Grèce »( Mélina Mercouri), en effet en 2019 plus de 34 millions de visiteurs ont rendu visite aux Grecs qui eux sortaient d’une terrible crise dont l’immense majorité a souffert : retraités, salariés, épargnants….. En 2014, le niveau de pauvreté concernait 36% de la population. Avant la pandémie liée au virus, le tourisme de masse envahissait les magnifiques îles, « Club Méditerranée » pour les habitants de l’Europe du Nord avec ses ingrédients : le soleil du climat méditerranéen et une mer chaude, et en prime quand même une pincée de culture avec un tourisme archéologique, qui se décline en temples et musées.
Ce pays modeste par sa taille et sa population est une grande puissance maritime, un acteur fondamental des échanges internationaux. Les armateurs grecs sont les plus importants propriétaires de navires au monde, ils possèdent 17 % du tonnage mondial. Et seuls 22% des navires possédés par des Grecs portent le drapeau grec, les autres sont des pavillons de complaisance, immatriculés dans 47 pays différents. C’est l’hyper spécialisation de la flotte en a fait la première du monde en terme de capacité de transport (TPL) devant Singapour, le Japon et la Chine. Cette flotte est surtout composée de tankers (26,4 % du total mondial), de vraquiers (18,5 % du total mondial), de méthaniers ( essor de la demande de GNL). Une marine marchande donc, mais ni cabotage ni croisière, marchés d’où la Grèce est absente, ni les lignes de transport intérieures.
A la rubrique financière/ jet set/people : Aristote Socrate Onassis a été le plus célèbre armateur grec du XXᵉ siècle, un dandy marquant la vie mondaine internationale des années 1950- 1970, amant de la célébrissime chanteuse d’opéra Maria Callas, puis époux de la célébrissime veuve Kennedy.
« L’Église orthodoxe grecque (80 % à 90% de la population) a pratiquement le statut d’une Église d’Etat. La Constitution précise que « la religion dominante en Grèce est celle de l’Eglise orthodoxe orientale du Christ ». Les députés doivent prêter serment de fidélité à la patrie et à la démocratie au nom de la « sainte et indissoluble Trinité ». Les popes, tout le personnel de l’Église sont payés sur les fonds publics, plus des pourcentages perçus sur les deniers du culte et la perception de loyers des nombreux biens immobiliers qu’elle possède. L’instruction religieuse est au programme dans toutes les classes et fait l’objet d’une épreuve lors de l’examen de fin d’études. L’Eglise est le deuxième propriétaire foncier du pays après l’État, avec 130.000 ha, et actionnaire à hauteur de 1,5 % de la Banque nationale de Grèce selon Stelios Chiotakis. La mention de la religion sur la carte d’identité fut supprimée en janvier 2001.
En France on connaît Mikis Theodorakis, les écrivains Nikos Kazantzakis ( auteur du roman Alexis Zorba), Vassilis Alexakis, des intellectuels : Cornelius Castoriadis fondateur avec Claude Lefort du groupe Socialisme ou barbarie. Kostas Papaïoannou philosophe et historien de l’art français, spécialiste de l’œuvre de Hegel, mais aussi de Marx et du marxisme en général. André Chénier poète. Et puis, Costa-Gavras réalisateur, Iannis Xénakis compositeur et architecte, Georges Guétary chanteur…
La célébration (2024) des JO est un souvenir et un hommage à la Grèce antique qui les inventa, son organisation est désormais rendue possible par l’argent des sponsors. Beaucoup des athlètes sont de nos jours des sportifs professionnels. Les équipes sont nationales.
El Greco fut un des peintres et sculpteurs clés du Siècle d’Or espagnol.
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
La Grèce se situe entre les 34° et les 42e de latitude nord, et l’une des caractéristiques les plus marquantes du pays est le nombre d’îles entourant la Grèce continentale. On en recense plus de 3000 dont seulement 63 sont inhabitées,
L’encépagement en vignes est de 105 000 hectares en 2017 (Source: OIV), ce chiffre comprenant les raisins de cuve, de table et les raisins secs. Le pays produit entre 2,5 et 3 millions d’hectolitres par an, ce qui le place au 7e rang mondial en matière de production. Entre 1988 et 1996, l’Union Européenne a subventionné un programme d’arrachage des vignes pour y réduire la surproduction.
Entre 1961 et 1989, le rendement moyen était de 18,9 hectolitres par hectare mais durant la décennie 1990, il est passé à 35,7 hectolitres par hectare. Ce bond a été dû à l’utilisation de variétés plus productives, à de meilleures méthodes de culture, à des changement de la taille, à une meilleure qualité de ceps, aux engrais et à l’irrigation qui est interdite mais que le viticulteur pratique subrepticement.
On recense 180 000 viticulteurs qui cultivent des petites parcelles, ce qui affecte la profitabilité des exploitations et rend les investissements difficiles.
Pendant longtemps la taille en gobelet et une haute densité de plantation (10 000 pieds par hectares) étaient la norme. Aujourd’hui, On plante entre 2 500 et 4 000 pieds par hectare. Les porte-greffes utilisés sont ceux qui sont résistants à la sécheresse, 41B, 110 Richter et 1103 Paulsen.
On peut dire que la viticulture grecque a été biologique bien avant l’invention du terme biologique. La technicisation est quasiment impossible et le travail est manuel.
La consommation intérieure est de 30 litres par personne, au-dessous de la moyenne européenne qui est de 37 litres per capita. 90% de la production est en Vin de Table et 30% sont de la Retsina. 70% de la production sont des vins blancs, 15% des rouges, 10% des rosés et 5% de liquoreux et des effervescents. Les exportations représentent environ 60 millions d’euros et se font principalement à l’intérieur de l’Union Européenne.
HISTOIRE
La Grèce est un pays de tradition viticole très ancienne ou le vin faisait partie de la culture, de la philosophie et il était une manière de vivre autant qu’une boisson. L’origine et la culture de la vigne en Grèce sont spéculatives mais la Crète fut l’épicentre de la civilisation minoenne (2700 à 1200 av. J. -C.) et le vin était déjà probablement consommé à cette époque. L’omniprésence de la viticulture sur l’île de Crète encore aujourd’hui est une indication d’une culture viticole ancienne. La présence d’artéfacts (presses, amphores) vitivinicoles sur l’île constitue une autre indication de la présence d’une culture du vin qui se serait disséminée à partir de l’Égypte pour atteindre la Grèce continentale vers le 7esiècle A.V. J.C. La viticulture se serait étendue de la Crète vers le nord en passant par l’ile de Thira, aujourd’hui Santorin car les Minoens possédaient des liens étroits avec Thira. Mais, la géographie de la Grèce permettait aussi d’autres routes d’implantation de la viticulture. Les vignes auraient pu arriver via la côte de l’Asie Mineure et les îles du nord-est de la mer Égée, ainsi qu’en voyageant vers le sud depuis les terres au nord de Thrace.
COLOSSAL STATUE OF ANTINOUS AS DIONYSOS-OSIRIS. SOURCE: https://commons.wikimedia.org/
L’importance du vin dans la civilisation grecque est attestée par le culte le Dionysos (Bacchus pour les Romains) qui selon la légende planta une vigne sur la tombe de son meilleur amis, Ampelos et dont deux de ses enfants portent des noms qui font référence au vin et à la viticulture, Staphylus (grappe) et Oenopion (viticulteur). La littérature ancienne abonde de référence au vin comme dans les poésies d’Homère mais on doit à Hesiod d’avoir traité en détail la viticulture et la vinification. Dès le 4eet 5esiècles A.V. J.C., des traités sur la viticulture et la vinification apparaissent et donnent des informations sur la propagation de vigne, sur l’adéquation terroirs et variétés et qui décrivent les caractéristiques ampélographiques des variétés. Ce sont sans doute les Grecs qui furent les premiers à relier le vin à son origine définissant ainsi la notion de terroir et le principe d’appellation avant l’heure. Il existait même une hiérarchie qualitative et les meilleurs vins provenaient des îles de la mer Égée et Hios était considérée comme summum de la qualité suivi par Lesbos et Thassos. Compte tenu de l’importance et du poids de la viticulture et du vin dans l’économie, des législations furent développées dans plusieurs états pour empêcher la fraude et pour garantir au Trésor les meilleurs revenus. Une ardoise de marbre découverte sur Thassos dans le nord de la mer Égée, datant du Ve siècle avant JC, détaille les lois régissant le commerce du vin. Les amphores étaient scellées pour garantir l’authenticité des vins.
La taille et la forme des amphores règlementées. Les caractéristiques organoleptiques des vins étaient même précisées ainsi que l’ajout de substance comme, les pétales de rose, les épices, le miel, les fleurs et les herbes aromatiques et bien sûr la résine car le vin ne se buvait pas sans ajouts à cette époque. Les amphores grecques étaient presque des œuvres d’art tant elles étaient sophistiquées et les grecs ont fortement contribué au développement de cette technologie en raffinant leurs formes ainsi que les matériaux utilisés pour leur construction.
L’export était florissant et les vins étaient importés non seulement à Athènes mais aussi en Égypte et dans les pays périphériques du Danube et de la mer Noire ainsi que dans le sud de l’Italie et en Toscane car le transport se faisait par mer.
Les Grecs furent des passeurs de connaissance et de dissémination de la viticulture dans de nombreuses régions de l’Italie. Ils fondèrent Massalia, aujourd’hui Marseille en 600 A.V. J.C. et participèrent avec les Celtes à l’expansion de la viticulture dans cette région de la Méditerranée. L’industrie viticole grecque connue son apogée entre le 6eet le 4esiècles A.V. J.C. et elle déclina progressivement par la suite et la conquête de la Grèce par les Romains marqua non seulement un changement de pouvoir politique mais aussi une passation de la responsabilité du développement de la viticulture vers l’Italie et le sud de la France.
Au début de l’ère moderne vers le 2e et le 3e siècle A.P.J.C., l’image des vins grecs se détériora, les marchés d’export se tarirent et la qualité allait par la suite en pâtir. La domination du christianisme signa la fin des dieux païens y compris celle de Dionysos. Après la fin de l’Empire Romain d’occident, le pouvoir passa aux Byzantins avec la fondation de Constantinople en 330 A.P J.C. alors que l’Empire romain d’occident se désintégrait en multiples féodalités conquérantes. Pendant des siècles jusqu’à conquête de Constantinople en 1453, la viticulture sous l’Empire Byzantin était pratiquée par des propriétaires privés et les monastères dont le pouvoir s’accroissait rapidement. Les vignobles étaient soit donnés aux ecclésiastiques ou soit vendus. La viticulture et l’élaboration du vin se développèrent et les premières échoppes de vente (Taverna) de vin furent ouvertes au 7e siècle. Mais l’Empire byzantin donna à Venise les droits de commerce exclusifs sur tout le territoire byzantin sans avoir à s’acquitter de taxes. Cela eut pour conséquence de rendre les prix des vins grecs plus onéreux que les vins importés et de précipiter une crise des vins grecs et même si la Crète et Chypre dominaient encore l’export, ils étaient sous le contrôle des Vénitiens. Le gouvernement byzantin fit bien quelques concessions en 1361 sur les taxes mais le déclin avait commencé. Des siècles de concurrence déloyale eurent raison de l’industrie de vins grecs même si le vin « Monemovassios oenos », nommé d’après le port de Monemvasia dans le sud-est du Péloponnèse mais devenu plus tard un nom générique utilisé pour les vins produits à Santorin et en Crète et resta un vin populaire été exporté en France, en Allemagne et en Angleterre jusqu’au XVIIIe siècle.
La chute de Constantinople en 1453 et l’invasion turque ne signifièrent pas la fin de la viticulture sur le territoire de la Grèce et une stricte imposition fut appliquée dans tous les domaines pour assurer aux colons des revenus conséquents. Cela eut cependant pour résultat de ruiner de nombreuses familles de viticulteurs jusqu’à ce que la révolution des Grecs contre les Ottomans aboutissent à la destruction de la majeure partie des vignobles lors de la retraite des Ottomans en 1821. La naissance de la Grèce moderne allait redonner un élan à la culture de la vigne mais la difficulté à se fournir en greffons compliqua la tâche des viticulteurs sauf pour le Corinthiaki (raisins de Corinthe) qui fit le bonheur des producteurs alors que le vignoble d’Europe occidentale était dévasté par le phylloxera à partir de 1870. On recensait à la fin du 18esiècle quelque 200 000 hectares de vignes en Grèce. Mais le boom ne fut que de courte durée quand la solution du greffage des vignes sur souches américaines fut trouvée et l’industrie viticole périclita alors que de nombreux paysans se tournaient vers les villes à la recherche d’emploi. Puis en 1898, le phylloxera atteignit la Grèce d’abord à Thessalonique avant de s’étendre dans le reste du pays. La piètre qualité des vins allait pousser les producteurs à utiliser à outrance la résine de pin jusqu’à ce que ce type de vin deviennent synonyme de vin grec et une caricature grotesque du vin du pays.
Récoltes de vin en Grèce, v. 1930. American Association of Wine Economists AAWE
Les deux guerres mondiales et la guerre civile de 1940 allaient précipiter le pays dans la misère économique. Mais dans le même temps, la Grèce fit des acquisitions territoriales (Thessalie, Épire, Macédonien et les îles de la mer Égée (y compris la Crète) mais au mitan du 19esiècle le vignoble s’était considérablement réduit et on recensait environ 50 000 hectares de vignes. Même avec cette superficie viticole, le pays connut une surproduction qu’il tenta de gérer avec la création de coopératives qui à l’exception de quelques-unes, comme celle de Samos, se contentèrent de gérer la surproduction sans trop se préoccuper des débouchés commerciaux ni de la qualité de la production.
Grecs sont une population résiliente et leur optimiste semble étroitement lié au merveilleux climat du pays qui est un paradis pour de nombreux touristes. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale jusqu’aux mitan des années 1970, la production viticole du pays ressemblait plus à celle d’un pays sous la tutelle du productivisme que celle d’un pays du pourtour de la Méditerranéen. Il fallut attendre la chute du régime des colonels en 1974 pour que le pays s’ouvre au monde extérieur et aux touristes attirés par les pris bas et qui se ruaient sur les îles du pays en particulier, mais qui exigeaient autre chose que la sempiternelle Retsina pour étancher leur soif. Entre 1960 et 1970, sous l’impulsion de Kourakou Dragona, un système d’appellation d’origine protégée fut créée (il sera implémenté juste après le départ des colonels), un prérequis pour une candidature à l’adhésion à l’Union Européenne. Cette période coïncidait avec l’émergence des boutiques-wineries dans un paysage viticole dominé jusqu’alors par quelques grands groupes. Les pionniers des années 1970 ouvrirent les vannes à une série de producteurs dont le focus était la qualité. Les producteurs, conscients que cette amélioration qualitative devrait s’appuyer sur une infrastructure académique, poussèrent le gouvernement à créer un Département d’oenologie à l’université d’Athènes. Les œnologues virent se former en France d’abord à Bordeaux, puis ailleurs en France mais aussi en Italie, en Allemagne et en Californie et Australie. Le pays possède une belle diversité variétale avec des cépages emblématiques comme l’assyrtiko, le xinomavro et l’agiorgitiko et produit aussi d’excellents vins à base de cépages bordelais. Des organismes comme l’Institut des vins ont pour objectif principal la préservation des cépages autochtones. La négociation pour l’entrée de la Grèce et l’entrée du pays dans l’Union ont apporté des subsides bienvenus pour l’amélioration de l’outil viticole et l’avenir de la Grèce comme pays viticole de qualité semble aujourd’hui assuré.
CLIMATS ET SOLS
Climat présent
climat futur
Le climat en Grèce est typiquement méditerranéen avec un fort ensoleillement, des étés longs et secs et des hivers courts et doux. Mais la topographie particulièrement montagneuse a créé un nombre important de microclimats qui dévient de la norme classiquement méditerranéenne. Les vastes entendues d’eau et les vents du nord dans les îles de la mer Égée tempèrent les chaleurs surtout dans les zones côtières. La quantité des précipitations varie suivant les régions mais elle tombent majoritairement en hiver.
L’est du pays est plus sec devenant plus pluvieux dans le nord et l’ouest. La région de l’Attique, autour d’Athènes, est la plus sèche avec 414 mm de pluie, Alexandroùpoli au nord-est reçoit 553 mm et Corfou dans les îles Ioniennes, 1097 mm. La Thrace et la Macédoine sont les régions les plus pluvieuses.
Il n’y a en Grèce que peu de fleuves et de rivières qui de toute façon sont majoritairement asséchés en été ce qui limite les possibilités d’irrigation. La présence des lacs est aussi limitée sauf dans le nord du pays et ils sont souvent eux aussi asséchés.
Le pays est majoritairement montagneux et les terres à basse altitude se situent auprès des côtes. Il n’en existe que 3, en Thessalie, en Macédoine, et en Thrace. Les massifs sont une extension des Alpes et la colonne vertébrale montagneuse du pays est le massif du Pindos.
Les sols des reliefs montagneux et des îles sont majoritairement calcareux et gréseux. Les plaines sont plus fertiles et les sols près des côtes sont d’origine alluvionnaire. Certains sols du nord de la Grèce sont ignés et l’île de Santorin est volcanique. On trouve aussi des schistes, des limons et de la craie.
LES RÉGIONS VITICOLES GRECQUES
D’un point de vue géographique, on a coutume de diviser les vignobles grecs en neuf régions distinctes du nord au sud, la Thrace, La Macédoine, la Thessalie, l’Épire, les îles Ioniennes, la Grèce Centrale (Sterea Ellada), le Péloponnèse, les îles de la mer Égée et la Crète.
La climatologie et les sols permettent aussi un découpage entre les vignobles côtiers, les vignobles de montagne, les vignobles continentaux et les terroirs volcaniques.Il existe 33 AOPs en Grèce reparties sur tout le pays. Pour consulter les détails de régions viticoles et les cartes, cliquez sur le lien suivant: RÉGIONS VITICOLES GRÈCE
CÉPAGES
La Grèce est un pays de tradition viticole très ancienne, elle possède donc une riche diversité variétale avec avec plus de 100 cépages autochtones dont certains hautement qualitatifs et donc on commence juste à maitriser les qualités avec le renouveau de la viticulture du pays. L’assyrtiko est déjà sur la carte des grands cépages du monde et les vins d’ argiorgitiko de xinomavro de robola ont fait de progrès stupéfiants cette trente dernières années. Les cépages les plus plantés sont le savatiano et le roditis pour les blancs et l’agiorgitiko pour les rouges. Le cabernet sauvignon et les cépages bordelais donnent des bons résultats en altitude ou proche des côtes. Le cabernet sauvignon fut planté en Grèce en 1963. Pour consulter le détail des cépages grecs, cliquez sur le lien suivant: CÉPAGES GRÈCE
LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
La Grèce possède sans doute la plus ancienne règlementation au monde sur les vins. Cela tient en grande partie au fait que le vin était perçu dans la Grèce antique comme un art de vive au même titre qu’une boisson. Ce fut sans doute en Grèce, avant notre ère, que les États établirent les premières lois pour contrôler les vins et leurs qualités avec des amphores de taille et de motifs différents et scellées pour mieux en garantir et contrôler la provenance. Mais, quand l’industrie vin en Grèce, périclita, la législation se délita pour finalement disparaitre. Ce n’est que dans les années 1970, qu’une législation basée sur celle de l’Europe occidentale fut établie. Aujourd’hui, la législation grecque est en totale harmonie avec celle de l’Union Européenne. Pour consulter l’historique et le détail de la législation, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION GRECE
NOS PARTENAIRES POUR LA GRÈCE
UN PROGRAMME D’UNE HEURE SUR LES VINS GRECS PAR DEBRA MEIBURG, MW (EN ANGLAIS)
Les prix à l’exportation du vin grec n’ont cessé d’augmenter, passant de 0,41 $ le litre en 2000 à 3,74 $ aujourd’hui (2023).