
DESCRIPTION DU PAYS



LE KYRGYZSTAN VUE D’AILLEURS (En préparation)
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
- La viticulture au Kirghizstan est peu répandue et on estime que la superficie viticole est aux alentours de 1 000 hectares dont 300 hectares pour les raisins de cuve, loin de 9 200 hectares de l’époque soviétique. Le relief extrêmement montagneux du pays ne permet la viticulture que dans des zones de plateaux car c’est une viticulture irriguée. Les dernières données gouvernementales (2015) indiquent de la production de était d’environ 15 000 hectolitres mais le pays achète de moûts et des concentrés de pays voisins pour faire des vins. Le vin kirghize peut être élaboré avec des raisins autres que ceux produits au Kyrgyzstan. Le Kyrgyzstan importe des moûts ou des concentrés de raisins pour faire des vins qui sont consommés sur place ou exportés.
- Les valeurs totales des exportations de vin au Kirghizistan étaient de 494 $ US, 836 $ US, 548 $ US et 643 $ US en milliers de dollars US pour les années 2016, 2017, 2018 et 2019 dans cet ordre. Les principaux pays d’export sont : Afghanistan, Chine, Tadjikistan et Kazakhstan et le prix moyen est 1,5 Euros.
- Selon l’OMS, la consommation d’alcool par habitant en 2016 était de 6,2 litres, alors qu’en 2010, ce nombre s’élevait à 10,2 litres par personne. La consommation de vin pas habitant n’est pas connue mais se situe probablement au-dessous d’un litre.
HISTOIRE
La documentation sur l’histoire de la viticulture dans la région aujourd’hui connue sous le nom Kirghizstan (Kyrgyzstan) est aussi spartiate que la viticulture actuelle du pays. Pourtant, Le Kirghizistan fait partie des pays occupant une zone de contacts précoces. Au sud et au nord du pays, la Route de la Soie est représentée par différents tronçons bien exprimés et marqués par d’importants monuments d’histoire et de culture.
La route du Nord (Ferghana) qui était activement utilisée au début de l’époque des Han (206-220 A.V.J.C., une partie considérable de cette route passait à l’intérieur des frontières administratives modernes du sud du Kirghizistan occupant les contreforts de l’est, du sud-est, du sud-ouest et du nord-ouest de Ferghana. On considère que Zhang Qian, l’émissaire envoyé par la Chine pour prospecter l’ouest de la Chine a passé cette route en 138 A.V.J.C. l’envoyé chinois, qui visita de nombreuses régions d’Asie centrale, confirme qu’à Ferghana (la vallée de Ferghana est une vallée fertile couvrant l’est de l’Ouzbékistan, le sud du Kirghizistan et le nord du Tadjikistan et dans tous les pays situés à l’ouest de celle-ci), la population locale fait du vin à partir de raisins : « Ils aiment leur vin comme leurs chevaux aiment Luzerne. » Les résidents plantent habilement et dans de grands espaces des raisins (les riches – en grande quantité) et ils résistent sansdommage pendant plusieurs décennies.
Mais les peuples de ces régions étaient nomadiques et la géographie extrêmement montagneuse ainsi le climat aride avec de faibles précipitations qui nécessitent l’irrigation des cultures, étaient peu propices à l’établissement d’une viticulture durable.

Au Ve siècle, l’histoire du Kirghizistan se caractérise par une transition vers un mode de vie sédentaire chez les nomades qui habitaient le nord du Kirghizistan.
Les localisations actuelles des vignobles d’aujourd’hui indiquent que ceux ceux-ci se sont développé le long de la route de la soie (Chüy, Jalal-Abad) et sur des portions de territoire plus plates (Batken) à mesure que la population se sédentarisait.
Les habitudes de consommation des Kirghizes aujourd’hui nous indiquent que le vin n’a sans doute jamais été la boisson alcoolisée favorite des habitants. Les Kirghizes ont une longue tradition de consommation de « koumiss » (lait de jument fermenté). Ils boivent également du kvas (boisson légèrement alcoolisée à base de pain de seigle fermenté), du « shubat » (lait de chamelle fermenté), du « bozo » (une boisson mousseuse à base de millet bouilli et fermenté ou d’autres céréales) et du « jarma » (boisson à peine fermentée). Il est donc probable que les Kirghizes étaient des consommateurs de ces boisions traditionnelles plus que de vin sans doute peu répandu dans la région et plus difficile à produire.
L’économie était de subsistance et le commerce de détail se faisait généralement sous forme de troc. Les chevaux et les moutons, ainsi que les peaux, le cuir et la laine, le feutre, les fourrures, étaient échangés contre des produits artisanaux et industriels (principalement pour des tissus de coton et de soie, ainsi que du cuir habillé, des chaussures, de la vaisselle, des produits métalliques, des armes, des articles ménagers), bijoux et bijoux) et des produits agricoles (thé, sucre, sel, pain, riz, confiserie, fruits secs, miel, épices, vins). Les commerçants venaient du Turkestan oriental, des villes d’Asie centrale et de Russie.
Le commerce du vin ne semble pas avoir joué un rôle important dans l’économie du pays
Au 13e siècle, l’islam devient la religion principale de la région et la viticulture comme dans tous les pays sous domination islamique, s’est orientée vers la culture de raisin table mais elle est sans doute restée marginale dans l’économie de la région.

Au 15e siècle, l’État kirghize se forme. Le peuple kirghize possède un vaste territoire, a son propre État et sa propre langue. La principale occupation des Kirghizes est l’élevage. Il est d’une grande importance pour les régions agricoles sédentaires d’Asie centrale et du Turkestan oriental, sur les marchés desquels (Andijan, Osh, Uzgen, Namangan, Tachkent Kashgar) des chevaux et des moutons sont amenés à la vente.
En 1863, le nord du Kirghizistan a été annexé à l’Empire russe, et en 1876, le sud. C’est au milieu du 19e siècle que l’influence de la Russie sur l’industrie viticole de l’Asie Centrale commence à se faire sentir, d’abord au Turkestan grâce l’abondance du soleil, la diversité des rendements généreux dans les terres irriguées. Et avec les capitaux russes qui affluent, les bases d’une viticulture industrielle sont ainsi posées.
Après la victoire de la Révolution d’Octobre, les Kirghizes, avec tous les peuples de l’ancienne Russie tsariste, deviennent une partie de la République soviétique à partir de 1918 avant de devenir, le 5 décembre 1936, la République autonome kirghize.
Cette domination soviétique coïncide probablement avec l’âge d’or de la viticulture Kirghize. En 1985, avant les lois anti-alcool de Gorbatchev, le vignoble Kirghize s’étendait sur 9 200 hectares dont 6 100 hectares de raisins de table. Le vin était élaboré dans 13 coopératives qui produisaient essentiellement des vins liquoreux et des effervescents doux (230 000 litres d’effervescents). 1985, la politique anti-alcool du gouvernement de Gorbatchev, dans le but d’éradiquer l’alcoolisme en URSS, est un tournant dans la viticulture kirghize. Les vignobles sont arrachés pour laisser place à d’autres cultures ou laissés en déshérence.

Avec l’éclatement de l’URSS en 1991, la République du Kirghizistan voit le jour le 31 août 1991. Si en 1990, la récolte brute de raisins s’élève encore à 43 300 tonnes, en 2014, elle n’est plus que de 8 500 tonnes. La même année, 17 351 hectolitres de litres de vin sont produits au Kirghizistan, ce qui donne une superficie d’approximativement 350 hectares de vignes pour les raisins de cuve. La totalité du vignoble à cette date est d’environ 1 000 hectares.
En 1999, un projet de l’Italien Antinori voit le jour avec l’établissement du vignoble de production de chardonnay, riesling, et pinot noir, plantées à 1 500 mètres sur la rive nord du lac IssykKul, notamment dans les villages de Chok-Tal et Kara.
Le 30 mars 2017, par décret (No 1991), le Président du pays fixe les objectifs pour le développement de l’industrie alimentaire et de la transformation de la République kirghize pour la période de 2017-2021. Ayant constaté, avec des chiffres, que la production moyenne de vin dans le pays avait été de 147 000 dals de vin (14 700 hectolitres) entre 2009 et 2015, il établit les objectifs suivants :
Développer un environnement concurrentiel sur le marché de la production et de la consommation.
Élargir les possibilités d’exportation pour les producteurs nationaux.
Attribuer des terrains aux entreprises viticoles sur la base de baux emphytéotiques pour la plantation et la culture de la vigne ainsi que des prêts ciblés pour la restauration de vignobles abandonner et l’achat de cépages de cuve de qualité.
Il semblerait qu’aujourd’hui, on soit resté au stade des bonnes intentions et que ces objectifs soient largement restés vœu pieu et lettre morte même si des ébauches de renaissance apparaissent ici et là.
La quantité de vin vendue par le Kirghizistan en 2020 était de 4 400 hectolitres. En 2019, le Kirghizistan a avait exporté 4 710 hectolitres.
GÉOGRAPHIE ET CLIMATS
La région montagneuse du Tian Shan couvre plus de 80% du pays (le Kirghizistan est parfois appelé « la Suisse de l’Asie centrale »), le reste étant constitué de vallées et de bassins.
Le lac Issyk-Kul, ou Ysyk-Köl en kirghize, dans le nord-est du Tian Shan est le plus grand lac du Kirghizistan et le deuxième plus grand lac de montagne au monde après Titicaca. Le point le plus bas se trouve à Kara-Daryya (Karadar’ya) à 132 mètres et les plus hauts sommets se trouvent dans la chaîne de Kakshaal-Too, formant la frontière chinoise. Le pic Jengish Chokusu, à 7 439 m (24 406 pieds), est le point culminant et est considéré par les géologues comme le sommet le plus septentrional de plus de 7 000 m (22 966 pieds) au monde. Les fortes chutes de neige en hiver entraînent des crues printanières qui causent souvent de graves dommages en aval.
Le climat varie selon les régions. La basse vallée de Ferghana au sud-ouest est subtropicale et extrêmement chaude en été, avec des températures atteignant 40 °C (104 °F). Les contreforts du nord sont tempérés et le Tian Shan varie du climat continental sec au climat polaire, selon l’altitude. Dans les zones les plus froides, les températures sont inférieures à zéro pendant environ 40 jours en hiver, et même certaines zones désertiques connaissent des chutes de neige constantes pendant cette période. Dans les basses terres, la température varie d’environ -6 °C (21 °F) en janvier à 24 °C (75 °F) en juillet.

SOLS
Le Kirghizistan est un pays montagneux situé au centre du Turan[1], de la région pédologique et climatique de l’Asie centrale et du Kazakhstan. La nature du Kirghizistan représente un écosystème montagneux de haute altitude. L’écrasante majorité du territoire est située à une altitude de 500 à 5 000 mètres d’altitude. Dans le rapport du Kirghizistan préparé par le Centre d’information scientifique Aral de la Commission du développement durable de l’IFAS (2003), le regroupement des types de sols a été décrit comme suit : les sols gris, les sols gris brun et marron et le chernozem sont prédominants dans les zones inter montagneuses creuses. Des sols de steppe désertique nu et gris et des sols de steppe de châtaignier se trouvent dans la partie extérieure des montagnes. Les sols gris, gris brun, gris brun foncé, marron et marron sont typiques des versants montagneux situés entre 1 000 et 2 500 m d’altitude. Les sols noirs, les sols bruns, les sols forestiers de noyers brun noir, les sols forestiers de sapins noirs et les sols forestiers de genévriers de couleur foncée sont répartis dans toute la partie steppique-forestière des montagnes (2 100 à 3 200 m d’altitude). Les sols de steppe et de prairie (plaine) sont caractéristiques des montagnes sub-alpiques (3 100 à 4 500 m d’altitude). Les sols tourbeux mi-tourbeux et tourbeux de type toundra gazonné sont les principaux types de sols de la zone alpine. Les sols de prairie, de pré tourbeux, de tourbière et de tourbière sont typiques de la zone intérieure.
La viticulture se concentre sur les sols de turan, la région, donne son nom aux sols et les sols de cette catégorie sont divisée en 3 couleurs (gris, gris clair et gri s foncé). Ce sont les sols des creux intermontagnards du sud du Kirghizistan, des vallées de Chuy et de Talas du nord du Kirghizistan ; leur superficie est de 1333,3 milliers d’hectares. Ils se forment avec une humidification périodique pendant les périodes d’hiver-printemps et partiellement d’automne (la quantité de précipitations est de 250–400 mm/an) et la température accumulée au-dessus de 10 oС de 3500–4450 oC.
[1] Turan est une région historique d’Asie centrale.
RÉGIONS VITICOLES
La viticulture est peu répandue sur le territoire de la RSS kirghize. La viticulture se situe principalement dans le nord du pays sans Tchouï et de Talas. Pour en savoir plus sur les régions viticoles du Kyrgyzstan, cliquez sur le lien suivant :KYRGYZSTAN RÉGIONS VITICOLES
CÉPAGES
L’encépagement du Kyrgyzstan est constitué de cépages locaux : rkatsiteli, bayanshira ainsi que de cépages internationaux : chardonnay, riesling et pour les rouges, les cépages locaux sont : saperavi et internationaux : cabernet sauvignon, merlot, pinot noir.KYRGYZSTAN CÉPAGES
LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
La législation sur les vins est minimaliste et le vin kirghize peut être élaboré avec des moûts et des concentrés d’autres pays. Pour en savoir plus sur la règlementation du pays, cliquez sur le lien suivant :KYRGYZSTAN LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION