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KIRGHIZISTAN

DESCRIPTION DU PAYS

Source: wikipedia.org

La place central de Bishkek. Source: Par Vmenkov (photograph), Khan Tengri (color correction) — File:E7904-Bishkek-Ala-Too-Square.jpg, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.

Source: https://fr.m.wikipedia.org/

LE KIRGHIZISTAN VU D’AILLEURS

Le Kirghizstan est un pays d’Asie centrale totalement enclavé sans accès à la mer. D’une superficie de 198 500 km², il est encadré par 4 voisins : Kazakhstan au nord, Chine à l’est et au sud, Tadjikistan au sud-ouest et Ouzbékistan à l’ouest. Le territoire est presque entièrement montagneux, divisé en deux parties par des chaînes, le Nord-Est et le Sud-Ouest, qui ne communiquent que par des cols situés à plus de 2 700 m d’altitude. Au nord-est, le lac Yssyk Koul -182 km sur 60 km- est une vraie petite mer intérieure à 1 620 m d’altitude. Profond de 702 m, le lac légèrement salé ne gèle pas en hiver comme son nom l’indique –  Yssik Koul ( lac chaud) – et il est en partie alimenté par des sources chaudes. Sur ses rives de petites stations balnéaires, autrefois prisée des Russes. Au sud-est, la chaîne des Tian Shan marque la frontière avec la Chine et culmine à 7 439 m au Jengish Chokusu (« indépendance » en kirghize).

lac Yssyk Koul. Source: By Hardscarf at Dutch Wikipedia, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3255401.org

    Peuplé à l’origine par des nomades, la population est rurale pour les 2/3. Les principales villes se situent dans les zones les plus basses du pays. Bichkek à 800 m d’altitude, la capitale et la ville la plus peuplée du pays a 1 104742 habitants, elle en avait 150 252 en 1950 ; elle est située très près de la frontière avec le Kazakhstan. Les deux bases militaires   étrangères sont situées dans cette région du nord, une à la Russie (conservée après que le Kirghizistan soit devenu indépendant), une autre aux États-Unis, utile pendant la guerre en Afghanistan, elle a été fermée.

 Deux foyers principaux de peuplement : à l’ouest et au sud-ouest du pays, la vallée de Ferghana (commune au Kirghizistan, à l’Ouzbékistan et au Tadjikistan) où coule la rivière Naryn, qui traverse la totalité du pays depuis les hauteurs des Tian Shan au nord-est du pays, est prise en tenaille par les chaînes du Fergana (au nord-est) et du Pamir Alay ou monts Alaï, (au sud). Et au sud (bordé par le Pamir Alay) la vallée du Fergana avec les villes d’Och et de Djalalabad, ainsi que le point le plus bas du Kirghizistan, la vallée du Kara-Darya  à 132 m d’altitude. Une curiosité, ruse habituelle de Staline pour mieux diviser, dans cette région, il y a quatre enclaves de l’Ouzbékistan et deux  du Tadjikistan reliées à ces pays par des droits de passage sur quelques voies de transport internationalisées en direction de la vallée principale au nord. La chaîne du Pamir Alay, qui domine la région, culmine au pic Lénine à 7 134 m et prolonge la frontière sud du pays avec le Tadjikistan, jusqu’à celle avec la Chine.

La chaîne du Pamir Alay,. Source: By Sven Dirks, Wien – Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8641925

           Cette ancienne république de l’URSS a obtenu son indépendance lors de l’effondrement de cette dernière en 1991. La population est rurale aux 2/3. Les Kirghizes forment le groupe ethnique majoritaire avec 72 % de la population, suivis principalement par les Ouzbeks (14,1 %) et les Russes (6,1%). D’autres plus petites communautés sont plus ou moins disséminées sur le territoire : Dounganes, Tadjiks, Ouïgours,  Turcs,  Kazakhs,  Tatars, etc…L’islam sunnite domine largement, il semble bien que les radicaux islamistes soient rares ; dans les rues, les femmes ne sont pas voilées, même si vision de la famille reste conservatrice. Des Kirghizes émigrent pour travailler en Russie et au Kazakzstan donc les remesas ( mandats) reviennent en  retour au pays.

         Les 6 735 347 habitants ont deux langues officielles le kirghize et le russe. Mais on compte une quarantaine de langues parlées d’origines très diversifiées :  turciques de la famille altaïque, indo-européennes (surtout slaves), ouraliennes, caucasiennes, sino-tibétaines et coréennes. Les proportions (ou pourcentages) entre les ethnies et les langues ne coïncident pas toujours, il y a plus de russophones (30,3 %) que de Russes ethniques (6,1 %); car  pour beaucoup le russe est utilisé  comme langue  véhiculaire. Au total, les minorités linguistiques du Kirghizistan forment 28 % de la population. Le kirghiz est une langue turque demeuré très proche de la langue kazakhe. Il a été écrit avec  l’alphabet arabe jusqu’au XXe siècle puis latin 1928, puis cyrillique en 1941. Le kirghiz standard (officiel) est basé sur les variétés du Nord, qui ont beaucoup d’emprunts aux langues mongoles et au kazakh, alors que le kirghiz du Sud a subi celle de l’ouzbek (famille altaïque), du farsi (langue indo-iranienne) et du tadjik (langue indo-iranienne).

        Le pays peut se féliciter de l’héritage de l’époque de l’URSS, on y lit la trace de l’organisation mise en place par les Russes/Soviétiques :  infrastructures efficaces, rationalisation des activités dans le cadre de la division du travail, du rôle économique assigné à chaque république dans la production au temps de l’URSS, agriculture ( il paraît que les pastèques  y sont les plus délicieuses du monde)  et petite industrie.   On peut y investir dit un capitaliste de mes amis, la corruption n’y est pas pire qu’ailleurs dans la région et le régime est une vraie démocratie, élections et manifestations incluses.  L’économie est plus ouverte qu’au Tadjikistan et en Ouzbekistan. Pour la COFACE des points forts : abondance de ressources métalliques, potentiel touristique et hydroélectrique, position stratégique sur le couloir transcaucasien de transit entre la Chine et l’Europe, soutien financier des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, notamment de la Chine.

Pour les esthètes, on inclura dans l’héritage l’architecture de la belle époque stalinienne dont le caractère monumental durable, grandiose, pompeux, peut séduire. Il n’y a pas de bidonvilles comme en Amérique Latine, le froid interdisant les abris confectionnés en plastique de sacs-poubelle. Contre le froid toujours, les fenêtres sont toujours doubles.

      Par contre un autre héritage est maudit : la catastrophe de la mer d’Aral, son assèchement. Passée en Ouzbékistan, la rivière Naryn devient le Syr-Daria, il ne permet plus d’alimenter qu’une toute petite partie au nord de la mer d’Aral, uniquement au Kazakhstan (tandis que le bas du cours de l’Amou-Daria a été complètement asséché, condamnant la plus grande partie méridionale de la mer d’Aral autrefois partagée par le Kazakhstan et l’Ouzbékistan). Ce fleuve est, avec l’Amou-Daria (qui coule au Tadjikistan et au Turkménistan, mais qui ne parvient plus jusqu’à la mer d’Aral en Ouzbékistan car il sert à alimenter le canal du Karakoum construit au Turkménistan jusque vers la mer Caspienne), est l’objet de litiges entre tous ces pays et d’un désastre écologique majeur  à cause du détournement massif de leurs eaux   pour la culture intensive du coton pour (durant la période soviétique), le débit des deux grands fleuves nourriciers de l’Asie  Centrale est en péril.

Mer d’Aral. Source: Par Arian Zwegers — Moynaq, Aral Sea, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24488346

            Le climat, on devrait dire les climats sont souvent extrêmes. Subtropical et extrêmement chaud en été, avec des températures atteignant 40 °C de la vallée du Fergana au Sud-Ouest. Au Nord, dans les zones de basse montagne, le climat est tempéré. Dans la zone du Tian Shan, le climat varie de continental à polaire selon l’altitude. les températures peuvent rester négatives pendant 40 jours en hiver et certaines zones désertiques connaissent des chutes de neige en continu durant cette saison. Dans les zones de moindre altitude, les températures varient de −6 °C en janvier à 24 °C en juillet. En été, les journées sont généralement chaudes atteignant facilement les 30 °C. Par contre, la nuit tombée, les températures chutent parfois jusqu’à 10 °C. Le temps peut changer très rapidement.

   Peut-être est-ce grâce au froid, en tout cas, des voyageurs me disent que les femmes de ce pays sont d’une beauté absolument exceptionnelle. Dans nos contrées plus tièdes, les magazines féminins et sportifs accordent beaucoup d’efficacité à la cryothérapie.

Source: flickr.com

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

La viticulture au Kirghizistan est peu répandue, on estime qu’elle s’étend sur environ 1 000 hectares dont 300 hectares pour les raisins de cuve, loin des 9 200 hectares de l’époque soviétique. Le relief extrêmement montagneux du pays ne permet la viticulture que dans des zones de plateaux car c’est une viticulture irriguée. Les dernières données gouvernementales (2015) indiquent une production d’environ 15 000 hectolitres, mais le pays achète des moûts et des concentrés de pays voisins pour faire des vins qui sont consommés sur place ou exportés.. Le vin kirghize peut être élaboré avec des raisins autres que ceux produits au Kirghizistan.

En 2021, le Kirghizistan a exporté pour 181 000 Euros de vin. Les principales destinations des exportations de vin du Kirghizistan sont : le Kazakhstan (105 000 Euros), la Chine (60 000 Euros), le Tadjikistan (14 000 Euros), les Pays-Bas (700 Euros) et le Mozambique (300 Euros).

En 2021, le Kirghizistan a importé pour 3,15 millions d’Euros Le Kirghizistan importe du vin principalement de : Géorgie (760 000 Euros), de France (498 000 Euros), de Lituanie (390 000 ), d’Ouzbékistan (337 000 Euros) et d’Espagne (257 000 Euros).

Selon l’OMS, la consommation d’alcool par habitant en 2016 était de 6,2 litres, alors qu’en 2010, elle s’élevait à 10,2 litres. La consommation de vin par habitant n’est pas connue mais se situe probablement au-dessous d’un litre.

HISTOIRE

La documentation sur l’histoire de la viticulture dans la région aujourd’hui connue sous le nom de Kirghizistan (Kyrgyzstan) est aussi spartiate que la viticulture actuelle du pays. Pourtant, Le Kirghizistan fait partie des régions de peuplements anciens. Au sud et au nord du pays, la Route de la Soie comprend deux itinéraires longés parfois d’importants monuments nés de l’histoire et des représentations culturelles des peuples.

La route du Nord (Ferghana) était activement utilisée au début de l’époque des Han (206-220 A.V.J.C., un tracé considérable de cette route passait à l’intérieur des frontières administratives actuelles du sud du Kirghizistan occupant les contreforts de l’est, du sud-est, du sud-ouest et du nord-ouest de Ferghana. On considère que Zhang Qian, l’émissaire envoyé par la Chine pour prospecter l’ouest de la Chine est passé par cette route en 138 A.V.J.C. L’envoyé chinois, qui visita de nombreuses régions d’Asie centrale, confirme que dans la vallée de Ferghana, région fertile couvrant l’est de l’Ouzbékistan, le sud du Kirghizistan et le nord du Tadjikistan  et dans tous les pays situés à l’ouest de celle-ci), la population locale fait du vin à partir de raisins : « Ils aiment leur vin comme leurs chevaux aiment Luzerne.  » . »Les résidents plantent habilement et dans de grands espaces des raisins (les riches – en grande quantité) et les vignes résistent sans dommage pendant plusieurs décennies. »

Mais les peuples de ces régions étaient nomades et la géographie extrêmement montagneuse ainsi que le climat aride aux faibles précipitations qui nécessitent l’irrigation des cultures, étaient peu propices à l’établissement d’une viticulture durable.

Zhang Qian quittant l’empereur Han Wudi vers 130 avant notre ère, pour son expédition en Asie centrale. Peinture murale dans la grotte 323, grottes de Mogao, haute dynastie Tang, vers le VIII ème siècle de notre ère. Rong Xinjiang (2013). Source: wikipedia.org

Au Ve siècle, l’histoire des peuples nomades qui habitaient le nord du Kirghizistan se caractérise par une transition vers un mode de vie sédentaire.

Les localisations actuelles des vignobles d’aujourd’hui indiquent quils furent développés le long de la route de la soie (Chüy, Jalal-Abad) et sur des portions de territoire plus plates (Batken) à mesure que la population se sédentarisait.

Les habitudes de consommation des Kirghizes aujourd’hui indiquent que le vin n’a sans doute jamais été leur boisson alcoolisée favorite.  Les Kirghizes ont une longue tradition de consommation de « koumiss » (lait de jument fermenté). Ils boivent également du kvas (boisson légèrement alcoolisée à base de pain de seigle fermenté), du « shubat » (lait de chamelle fermenté), du « bozo » (une boisson mousseuse à base de millet bouilli et fermenté ou d’autres céréales) et du « jarma » (boisson à peine fermentée). Il est donc probable que les Kirghizes consommaient ces boissons traditionnelles bien davantage que le vin, sans doute peu répandu dans la région et plus difficile à produire.

L’économie était de subsistance et le commerce de détail se faisait généralement sous forme de troc. Les chevaux et les moutons, ainsi que les peaux, le cuir et la laine, le feutre, les fourrures, étaient échangés contre des produits de l’artisanat (principalement des tissus de coton et de soie, ainsi que du cuir travaillé, des chaussures, de la vaisselle, des produits métalliques, des armes, des articles ménagers), des bijoux) et des produits agricoles (thé, sucre, sel, pain, riz, confiserie, fruits secs, miel, épices, vins). Les commerçants venaient du Turkestan oriental, des villes d’Asie centrale et de Russie.

Le commerce du vin ne semble pas avoir joué un rôle important dans l’économie du pays

Au XIIIe siècle, l’islam devint la religion principale de la région et la viticulture comme dans tous les pays de culture musulmane s’orienta vers la culture de raisin de table mais elle est sans doute restée marginale dans l’économie de la région.

Carte des principales routes commerciales de la route de la soie : en rouge, les routes terrestres, en bleu, les routes maritimes.: Par Whole_world_-land_and_oceans_12000.jpg: NASA/Goddard Space Flight Centerderivative work: Splette (talk) — Whole_world-_land_and_oceans_12000.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/

Au XVe siècle, l’État kirghize est constitué. Le peuple kirghize possède un vaste territoire, a son propre État et sa propre langue. La principale occupation des Kirghizes est l’élevage. Il est d’une grande importance pour les régions agricoles sédentaires d’Asie centrale et du Turkestan oriental, sur les marchés desquels (Andijan, Osh, Uzgen, Namangan, Tachkent Kashgar) des chevaux et des moutons sont échangés.

En 1863, le nord du Kirghizistan a été annexé par l’Empire russe, et en 1876, le sud. C’est au milieu du XIXe siècle que l’influence de la Russie sur l’iactivité viticole de l’Asie Centrale commence à se faire sentir, d’abord au Turkestan grâce l’abondance du soleil, la diversité des rendements généreux dans les terres irriguées. Et avec les capitaux russes qui affluent, les bases d’une viticulture industrielle sont ainsi posées.

Après la victoire de la Révolution d’Octobre, les Kirghizes, avec tous les peuples de l’ancienne Russie tsariste, deviennent une partie de la République soviétique à partir de 1918 avant de devenir, le 5 décembre 1936, la République autonome kirghize.

La domination soviétique coïncide probablement avec l’âge d’or de la viticulture kirghize. En 1985, avant les lois anti-alcool de Gorbatchev, le vignoble kirghize s’étendait sur 9 200 hectares dont 6 100 hectares de raisins de table. Le vin était élaboré dans 13 coopératives qui produisaient essentiellement des vins liquoreux et des effervescents doux (230 000 litres d’effervescents). 1985, la politique anti-alcool du gouvernement de Gorbatchev, dans le but d’éradiquer l’alcoolisme en URSS, est un tournant dans la viticulture kirghize. Les vignobles sont arrachés pour laisser place à d’autres cultures ou laissés en déshérence.

Mikhaïl Gorbatchev en 1986. Source: wikipedia.org

Avec l’éclatement de l’URSS en 1991, la République du Kirghizistan vit le jour le 31 août 1991. Si en 1990, la récolte brute de raisins s’élève encore à 43 300 tonnes, en 2014, elle n’est plus que de 8 500 tonnes. La même année, 17 351 hectolitres de litres de vin sont produits au Kirghizistan, ce qui équivaut à une superficie d’approximativement 350 hectares de vignes pour les raisins de cuve. La totalité du vignoble à cette date est d’environ 1 000 hectares.

En 1999, un projet de l’Italien Antinori voit le jour avec l’établissement du vignoble de production de chardonnay, riesling, et pinot noir, plantés à 1 500 mètres sur la rive nord du lac IssykKul, notamment dans les villages de Chok-Tal et Kara.

Le 30 mars 2017, par décret (No 1991), le président du pays fixe les objectifs pour le développement de l’industrie alimentaire et de la transformation de la République kirghize pour la période de 2017-2021. Ayant constaté, avec des chiffres, que la production moyenne de vin dans le pays avait été de 114 700 hectolitres entre 2009 et 2015, il établit les objectifs suivants :

Développer un environnement concurrentiel sur le marché de la production et de la consommation.

Élargir les possibilités d’exportation pour les producteurs nationaux.

Attribuer des terrains aux entreprises viticoles sur la base de baux emphytéotiques pour la plantation et la culture de la vigne ainsi que des prêts ciblés pour la restauration de vignobles abandonnés et l’achat de cépages de cuve de qualité.

Il semblerait qu’aujourd’hui, on soit resté au stade des bonnes intentions et que ces objectifs soient largement restés vœu pieu et lettre morte, même si des ébauches de renaissance apparaissent ici et là.

La quantité de vin vendue par le Kirghizistan en 2020 était de 4 400 hectolitres. En 2019, il avait exporté 4 710 hectolitres.

GÉOGRAPHIE ET CLIMATS

La région montagneuse du Tian Shan couvre plus de 80% du pays (le Kirghizistan est parfois appelé « la Suisse de l’Asie centrale »), le reste étant constitué de vallées et de bassins.

Le lac Issyk-Kul, ou Ysyk-Köl en kirghize, dans le nord-est du Tian Shan est le plus grand lac du Kirghizistan et le deuxième plus grand lac de montagne au monde après le lac Titicaca dans les Andes. Le point le plus bas se trouve à Kara-Daryya (Karadar’ya) à 132 mètres et les plus hauts sommets se trouvent dans la chaîne de Kakshaal-Too, formant la frontière chinoise. Le pic Jengish Chokusu, à 7 439 m (24 406 pieds), est le point culminant et est considéré par les géologues comme le sommet le plus septentrional de plus de 7 000 m (22 966 pieds) au monde. Les fortes chutes de neige en hiver entraînent des crues printanières qui causent souvent de graves dommages en aval.

Le climat varie selon les régions. La basse vallée de Ferghana au sud-ouest est subtropicale et extrêmement chaude en été, avec des températures atteignant 40 °C (104 °F). Les contreforts du nord sont tempérés et le Tian Shan varie du climat continental sec au climat polaire, selon l’altitude. Dans les zones les plus froides, les températures sont inférieures à zéro pendant environ 40 jours en hiver, et même certaines zones désertiques connaissent des chutes de neige constantes pendant cette période. Dans les basses terres, la température varie d’environ -6 °C (21 °F) en janvier à 24 °C (75 °F) en juillet.

Climat actuel

SOLS

Le Kirghizistan est un pays montagneux situé au centre du Turan[1], dans la région pédologique et climatique de l’Asie centrale et du Kazakhstan.

L’ écosystème montagneux est de très haute altitude. L’écrasante majorité du territoire est située à une altitude de 500 à 5 000 mètres d’altitude. Dans le rapport du Kirghizistan préparé par le Centre d’information scientifique Aral de la Commission du développement durable de l’IFAS (2003), le regroupement des types de sols a été décrit comme suit : les sols gris, les sols gris brun et marron et le tchernoziom sont prédominants dans les zones inter montagneuses creuses. Des sols de steppe désertique nus et gris et des sols de steppe de châtaignier se trouvent dans la partie périphérique des montagnes. Les sols gris, gris brun, gris brun foncé, marron et marron sont typiques des versants montagneux situés entre 1 000 et 2 500 m d’altitude. Les sols noirs, les sols bruns, les sols forestiers de noyers brun noir, les sols forestiers de sapins noirs et les sols forestiers de genévriers de couleur foncée sont répartis dans toute la partie steppique-forestière des montagnes (2 100 à 3 200 m d’altitude). Les sols de steppe et de prairie (plaine) sont caractéristiques des montagnes (3 100 à 4 500 m d’altitude). Les sols tourbeux mi-tourbeux et tourbeux de type toundra gazonnée sont les principaux types de sols de la zone alpine. Les sols de prairie, de pré tourbeux, et de tourbière sont typiques de la zone intérieure.

La viticulture se concentre sur les sols de Turan, la région donne son nom aux sols et les sols de cette catégorie sont divisée en 3 couleurs (gris, gris clair et gris foncé). Ce sont les sols des creux intermontagnards du sud du Kirghizistan, des vallées de Chuy et de Talas du nord du pays ; leur superficie est de 1 333 milliers d’hectares. Ils se forment avec une humidification périodique pendant les périodes d’hiver-printemps et partiellement d’automne (la quantité de précipitations est de 250–400 mm/an) et la température accumulée au-dessus de 10 oС est de de 3500–4450 oC.


[1] Turan est une région historique d’Asie centrale.

RÉGIONS VITICOLES

La viticulture est peu répandue sur le territoire de la RSS kirghize. Elle se situe principalement dans le nord du pays dans le Tchouï et de Talas. Pour en savoir plus sur les régions viticoles du Kyrgyzstan, cliquez sur le lien suivant :KYRGYZSTAN RÉGIONS VITICOLES

CÉPAGES

L’encépagement du Kyrgyzstan est constitué de cépages locaux : rkatsiteli, bayanshira ainsi que de cépages internationaux : chardonnay, riesling et pour les rouges, les cépages locaux sont : saperavi et internationaux : cabernet sauvignon, merlot, pinot noir. KYRGYZSTAN CÉPAGES

LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION

La législation sur les vins est minimaliste et le vin kirghize peut être élaboré avec des moûts et des concentrés d’autres pays. Pour en savoir plus sur la règlementation du pays, cliquez sur le lien suivant :KYRGYZSTAN LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION