
DESCRIPTION DU PAYS


LA CORÉE DU SUD VUE D’AILLEURS (En préparation)
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
Le premier vin coréen date de 1969, mais il faudra attendre les milieux des années 2000, pour qu’un embryon d’industrie viticole se développe sous l’égide gouvernementale. On estime qu’il existe 150 exploitations qui produisent du vin de fruit ou de raisins car en Corée le vin coréen peut être élaboré avec des fruits autres que le raisin ou avec l’ajout de concentrés importés. La viticulture se faut principalement avec des hybrides et le cépage Campbell Early occupe plus de 50% de l’encépagement. En 2005, le gouvernement a désigné le district de Yŏngdong comme le district viticole de référence en Corée et il existe aujourd’hui 42 producteurs de raisins et de vin dans ce district. Seule une petite proportion du raisin est transformée en Corée, la majorité des raisins étant réservée pour la table. Sur le 4,8% de raisins transformé, environ 2,5% le sont en vin. Il existe donc tout au plus une centaine d’hectares ou deux de raisins réservés à la cuve qui produisent environ 350 000-400 000 bouteilles de vin.
Le pays importe 93% des vins qu’il consomme et les principaux fournisseurs sont : la France, qui a exporté pour 162,6 millions d’Euros de vin, suivie des États-Unis avec 81,6 millions d’Euros, le Chili avec 68,6 millions d’Euros et l’Espagne avec 37,9 millions d’Euros.
La Corée a importé 38 millions de litres de litres de produit viticole pour une valeur de 148 326 et n’en a produit que 17 millions de litres pour une valeur de 73 443.
La consommation par capita est de 0,75 litre de vin par an.
HISTOIRE
La Corée est sans doute plus connue pour le Kimchi ( mets traditionnel coréen composé de piments et de légumes lacto-fermentés, c’est-à-dire trempés dans de la saumure jusqu’au développement d’une acidité). que pour ses vins. Mais ce pays a une longue histoire de consommation de boissons alcoolisés. Le Makgeolli est la plus ancienne boisson alcoolisée de Corée. Ce vin de riz est brassé depuis l’ère des Trois Royaumes (du 1er siècle avant notre ère au VIIème siècle de notre ère. La consommation de vin de riz sous le règne du roi Dongmyeong (37-19 avant notre ère) est mentionnée dans l’histoire fondatrice du royaume de Goguryeo (37 avant JC-668 après JC) dans Jewang ungi (Chants des Empereurs et des Rois), un livre coréen Goryeo du XIIIe siècle. On ne sait pas exactement quand le raisin a été introduit en Corée, mais la viticulture est mentionnée au royaume de Silla (57 avant notre ère – 668 de notre ère) dans l’ouvrage chinois « Qi Min Yaoshu » ((齊民要術, 530-550), le chef-d’œuvre le plus complet de l’agriculture et de l’élevage anciens en Chine. On peut donc en déduire que le raisin a été introduit très tôt en Corée possiblement à l’époque des Trois Royaumes (220-280 A.V.J.C, lorsque le commerce avec la région du Shandong était actif. La première mention du raisin en Corée se trouve dans le Shoyo Shinsho (撮要新書) de Park Heung-saeng (朴興生, 1375-1458), puis ensuite , dans « Intégration à la ferme (農家集成, 1614) et Sutra et (穡经, 1676).

On pense que la vigne est largement cultivée depuis le XVe siècle, car elle figure dans tous les grands manuels agricoles. Les cépages présentés dans ces livres d’agriculture spécialisée comprennent ‘Ja (紫)’, ‘Blue (靑)’, ‘Heuk (黑)’, ‘Horse-Milk Grape’, Crystal Horse Milk , etc. Il est fort probable qu’il s’agisse de cépages chinois ou d’un raisin européen qui serait passé par la Chine. En particulier, la forme des graines des cépages « Horse Milk Grape » et «Crystal Horse Milk» indique fortement qu’ils appartiennent au groupe de cépages de l’Est (Vitis vinifera Prolespontica) des raisins européens.
Il semble cependant que la viticulture ne s’implante pas de manière durable. Quant au vin, il n’y a aucune trace qu’il ait été produit.
Les recueils historiques montrent que le premier vin introduit en Corée est un cadeau du roi Sejo de la dynastie chinoise des Yuan à son gendre, le roi coréen de Chungnyeol de Goryeo ((3 April 1236 – 30 July 1308). Le début de la vinification en Corée remonte au milieu de la dynastie Joseon (1392 -1897) et elle a été introduite parce que le vin était considéré comme un remède, une médecine. À la fin de la dynastie Joseon, le catholicisme a dynamisé la culture de la vigne en Corée. Les missionnaires chrétiens cultivaient la vigne pour célébrer la messe.

La viticulture coréenne moderne , commence sérieusement après la création du « Ttukseom Gardening Model Center » en 1906 et du « Suwon Gwoneop Model Center » en 1908. Dès lors, il existe des documents d’importation qui indiquent que 7 cépages, dont le Black Hamburg ont été testés. De 1901 à 1910, 153 cépages seront introduits en Corée. En 1908, un test de culture de la variété « Campbell Early » s’est révélé très probant et elle a été recommandée comme variété appropriée pour la Corée. Mais il n’y a pas de trace exacte de son arrivée sur le territoire coréen. Elle deviendra par la suite la plus importante variété de cuve en Corée. Pendant la période coloniale japonaise (1910 – 1945), de nouvelles technologies ont été introduites par des universitaires japonais et des schémas de viticulture régionaux ont commencé à être établis.
D’autre part, en 1910, il existe un document qui indique que les Japonais ont cultivé du raisin à grande échelle en défrichant 150 hectares à Pohang, dans la province du Gyeongsang du Nord. Ils ont planté du raisin et ont construit un chai.
À cette époque, les raisins américains sont principalement utilisés pour le vin qui est élaboré à la ferme Mitsuwa à Pohang, Gyeongsangbuk-do en 1918. De plus, les fruits, qui ne passent pas la sélection pour la vente sont assemblés avec de l’alcool pour faire des vins de fruits, le vin coréen pouvant être élaboré avec des fruits autres que du raisin.
Après la fin de la domination japonaise, le gouvernement recommande la viticulture comme projet régional de spécialisation. Le « Plan gouvernemental pour l’industrialisation rurale et la promotion des industries locales spécialisées » de 1966 comprenait un plan de construction d’une usine de vinification à Daedeok (aujourd’hui Daejeon).

Avec l’expansion et le développement du centre d’essais horticoles dans les années 1960, des variétés et des porte-greffes étrangers ont été introduits à grande échelle et des recherches à grande échelle ont commencé. La visite de l’ancien président Park Chung-hee, en Allemagne en 1964 aurait été le déclencheur de l’engouement de la Corée pour la viticulture après qu’il ait vu des raisins cultivés dans les terres arides de l’Allemagne. Des vignobles ont été établis à Yeongcheon, Gyeongsan et Pohang dans la province du Gyeongsang du Nord, où le cépage riesling, est cultivé.
Dans les années 1960, les variétés destinées à la fois à la reproduction et à la transformation étaient principalement sélectionnées. En 1969, La société Dong-A achète une cave basée à Daegu et produit la première boisson alcoolisée à base de fruits de Corée, « Apple Wine Paradise ». En 1987, elle complète sa gamme de vins avec « Wihayeah » et « Cheers » en 1987. Le gouvernement encourage l’alcool à base de fruits plutôt que l’alcool à base de riz en raison des pénuries alimentaires et de grandes entreprises se lancent dans la production. En 1974, une entreprise de confiserie, Haitai, lance le premier vin tranquille issu de raisins appelé «Noble Wine». Par la suite, le « Chateau Montble » de Jinro, le « Durirang » de Geumbokju et le « Grand Joie » de la brasserie Daeseon se sont également produits, inaugurant l’apogée de la fabrication du vin en Corée. La première marque à succès de vin est Majuang, elle est lancée en 1977 et son nom signifie « vous l’appréciez tout en le regardant face à face ». Une cave dédiée à la production de vin de Majuang est construite à la fin des années 1970 à Gyeongsan, Gyeongsangnam-do (province du Gyeongsang du Sud), une région similaire en termes de climat à la Moselle en Allemagne, bien connue pour sa production de riesling. La cave de Gyeongsan a la capacité de stocker environ 9 500 hectolitres de vin. Cependant, quand la récolte s’avère inadéquate pour la production de vin en raison de mauvaises conditions climatiques, il est courant d’assembler des raisins nationaux avec des extraits importés de régions connues, comme la Moselle ou le Médoc. Dès son arrivée sur le marché, le vin est choisi comme vin de messe avec l’autorisation du Vatican. On le trouve encore dans les cathédrales catholiques de nos jours. Près de 300 000 bouteilles sont produites chaque année pour les seules cérémonies catholiques.

C’est aussi premier vin de Corée à avoir également acquis une reconnaissance mondiale en 1978, l’ancien président américain Jimmy Carter en a ramené le vin chez lui après avoir visité la Corée, le faisant connaître aux experts en vin de tout le pays. Le pape Jean-Paul II, pape de 1978 à 2005, et le pape François, depuis 2013, ont utilisé le Majuang pour la messe lors de leurs visites en Corée en 1984 et 2014, respectivement.
Le Washington Post a même écrit un article sur le vin, le louant comme un « vin mystérieux ». Majuang a également été dépeint comme le « mystère de l’Orient » lors d’un séminaire universitaire en 1985 à l’Université de Geisenheim en Allemagne. Les années 1980 sont l’âge d’or du vin coréen et, de 1980 et 1988 le vin coréen enregistre des taux de croissance entre 10% et 30 % par an. Mais en 1988, les restrictions à l’importation de vins étrangers sont levées et à partir des années 1990, les vins nationaux perdent leur place face aux vins étrangers importés. Des variétés mieux adaptées aux conditions du pays sont alors sélectionnées pour une production plus qualitative. L’introduction du porte-greffe du SO4 particulièrement adapté au cépage ‘Geobong’ en 1995 provoque un boom de la plantation de plants greffés dans les fermes pour une production plus fiable et la prévention des dommages causés par les ravageurs de la vigne.

En 1996 le 1er Concours Coréen des Sommeliers est organisé par Sopexa. A cette époque, Dongjo Heo (actuellement Seonki Trading), qui était alors employé du Grand InterContinental Seoul, a pris la première place, et la prise de conscience des sommeliers pour le vin a commencé à s’imposer. En 1998 un site Internet spécialisé dans le vin et d’un club en ligne est lancé. En 2005, le gouvernement désigne Yeongdong comme district spécial pour les raisins et le vin et aide les agriculteurs à mettre en place des installations de vinification depuis 2008. Depuis lors, la majorité des viticulteurs ont commencé à élaborer, embouteiller et étiqueter leurs propres vins, tandis que certains viticulteurs fabriquent chez eux de petites quantités de leurs propres boissons alcoolisées avec les raisins depuis des décennies. Actuellement, dans le district on compte 42 établissements vinicoles de petite taille et une grande exploitation vinicole qui produisent du vin. Les efforts commencent à porter leurs fruits. We Winery, un vignoble local doté d’installations de vinification, a remporté des médailles d’argent et d’or au concours « Asia Wine Trophy » en 2013 et 2014. Son vin rouge 2011 a été sélectionné parmi plus de 2 600 sortes de vins de 26 pays à travers le monde et a remporté la médaille d’argent en 2013. Son vin blanc 2013 élaboré à partir du cépage Kyoho a remporté la médaille d’or en 2014.
Le pays organise chaque année un festival du vin à Yeongdong le temps d’un week-end.
Depuis 2013, Il existe 24 cépages cultivés par des institutions d’État, dont 14 variétés de l’Académie des sciences, 8 variétés des services de recherche et de vulgarisation agricoles de Gangwon-do et 2 variétés de l’Institut de recherche et de développement agricoles de Chungcheongbuk-do.
Des hôtels de luxe tels que le Grand Hyatt Hotel et le JW Marriott Hotel ont également commencé à ajouter des vins coréens à leur carte.

CLIMAT
La Corée du Sud a tendance à avoir un climat continental humide et un climat subtropical humide, et est affectée par la mousson d’Asie de l’Est, avec des précipitations plus abondantes en été pendant une courte saison des pluies, qui s’étire de fin juin à fin juillet. Les hivers peuvent être extrêmement froids avec une température minimale descendant en dessous de −20 °C (−4 °F) dans la région intérieure du pays : à Séoul, la plage de température moyenne en janvier est de −7 à 1 °C (19 à 34 °F) et la plage de température moyenne en août est de 22 à 30 °C (72 à 86 °F). Les températures hivernales sont plus élevées le long de la côte sud et considérablement plus basses dans l’intérieur montagneux. L’été peut être désagréablement trop chaud et humide, avec des températures dépassant 30 °C (86 °F) dans la plupart des régions du pays. La Corée du Sud a quatre saisons distinctes ; printemps, été, automne et hiver. Le printemps dure généralement de fin mars à début mai, l’été de mi-mai à début septembre, l’automne de mi-septembre à début novembre et l’hiver de mi-novembre à mi-mars.
Les précipitations sont concentrées pendant les mois d’été de juin à septembre. La côte sud est soumise à des typhons de fin d’été qui apportent des vents violents, de fortes pluies et parfois des inondations. Les précipitations annuelles moyennes varient de 1 370 millimètres (54 po) à Séoul à 1 470 millimètres (58 po) à Busan.
Pas vraiment un climat idéal pour la viticulture facile, et le recours aux hybrides est généralisé, et les cépages doivent être résistants au froid ou doivent être enfouis en hiver.

TOPOGRAPHIE ET SOLS
La Corée du Sud occupe la partie sud de la péninsule coréenne, qui s’étend sur environ 1 100 km.
Le pays, y compris toutes ses îles, se situe entre les latitudes 33° et 39°N et les longitudes 124° et 130°E. Sa superficie totale est de 100 032 kilomètres carrés (38 622,57 miles carrés).
Contrairement au Japon ou aux provinces du nord de la Chine, la péninsule coréenne est géologiquement stable. Il n’y a pas de volcans actifs (à part la montagne Baekdu à la frontière entre la Corée du Nord et la Chine, sa dernière activité date de 1903.
Environ 30% de la superficie de la Corée du Sud sont composés de basses terres, le reste étant constitué de hautes terres et de montagnes. La grande majorité des zones de plaine se trouve le long des côtes, en particulier la côte ouest, et le long des principaux fleuves. Les basses terres les plus importantes sont la plaine de la rivière Han autour de Séoul, la plaine côtière de Pyeongtaek au sud-ouest de Séoul, le bassin de la rivière Geum, la rivière Nakdong et la rivière Yeongsan et les plaines de Honam au sud-ouest. Une étroite plaine littorale s’étend le long de la côte est.
Le Nakdong est le plus long fleuve de Corée du Sud (521 km (324 mi)). La rivière Han, qui traverse Séoul, mesure 514 km (319 mi) de long et la rivière Geum mesure 401 km (249 mi). Parmi les autres grands fleuves, citons l’Imjin , qui traverse à la fois la Corée du Nord et la Corée du Sud et forme un estuaire avec le fleuve Han ; le Bukhan, un affluent du Han qui coule également de la Corée du Nord ; et les Somjin. Les principaux fleuves coulent du nord au sud ou d’est en ouest et se jettent dans la mer Jaune ou le détroit de Corée. Ils ont tendance à être larges et peu profonds et à présenter de grandes variations saisonnières de leur débit.
La grande majorité des sols de la Corée du Sud sont des inceptisols. La composition des sols s’établit comme suit :


RÉGIONS VITICOLES
La viticulture est répandue dans plusieurs provinces du pays mais en 2005, Le comté de Yeongdong de la province du Chungcheong du Nord a été désigné comme le comté viticole du pays par le gouvernement. Pour en savoir plus sur les régions viticoles du pays, cliquez sur le lien suivant :CORÉE DU SUD RÉGIONS VITICOLES
CÉPAGES
Compte tenu des conditions climatiques du pays, la culture de cépages Vitis vinifera n’a pas été jusqu’à présent couronnée de succès et la viticulture se fait avec des hybrides, plus résistants que les Vitis vinifera. Les variétés de raisins Campbell Early , Kyoho, Sheridan et Muscat Bailey A sont les plus utilisées. Pour en savoir plus sur les cépages coréens, cliquez sur le lien suivant :CORÉE DU SUD CÉPAGES
LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
Le vin coréen ne doit pas nécessairement être issu de raisin et il peut être élaboré avec des fruits autres que du raisin. La Corée possède tout un arsenal législatif pour règlementer les boissons alcoolisées. Pour en savoir plus sur la législation et la règlementation sur les vins coréens, cliquez sur le lien suivant: CORÉE DU SUD LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
