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MYANMAR (BIRMANIE)

DESCRIPTION DU PAYS

Source: wikipedia.org

Naypyidaw, la capitale. Dans le sens des aiguilles d’une montre à partir du haut: Pagode Uppatasanti ; Water Fountain Garden ; zone ministérielle ; musée des gemmes ; Complexe de l’Assemblée de l’Union. Source: Par Foxy1219 — https://commons.wikimedia.org/

LE MYANMAR VU D’AILLEURS

La Birmanie est un pays qui a deux noms : Myanmar pour les Anglais et souvent Birmanie pour les Français.

C’est le plus vaste État continental d’Asie du Sud-Est. Il est constitué d’une longue plaine centrale, où vit la majeure partie de la population avec le bassin de Mandalay, le cœur historique du pays, bordée d’espaces montagneux, comme la chaîne de l’Arakan, à l’ouest. Selon une estimation de 2020 il compte 56 000 000 habitants.

Au XIX° les Britanniques étaient devenus maîtres de l’Assam voisin, la situation déboucha sur trois guerres anglo-birmanes successives en 1826, 1852,1886 et…  le 1er janvier 1886, la Reine Victoria reçut la Birmanie comme cadeau de Nouvel An.  En 1937, le pays, séparé de l’Inde devient une colonie britannique. Envahie par le Japon au début 1942,  le pays fut le théâtre de combats entre Alliés et Japonais. En 1945 se profilait l’indépendance, sous la conduite du général Thakin Aung San, assassiné en 1947, le pays devint indépendant en 1948 ; le premier ministre instaura une démocratie parlementaire.           

          La Birmanie regroupe, en sus de la majorité birmane de souche, plus de 130 minorités ethniques avec langue et culture propre qui forment près d’un tiers de la population et occupent plus de la moitié du territoire. Sept «races nationales» sont reconnues par le gouvernement : Shans (10 %) , Karens, Môns, Karenni (en), Chins, Kachin (Jingpo), Arakanais (Rakhine)… Les premières années de l’indépendance furent difficiles ; des minorités, notamment les Karens chrétiens du centre-ouest, depuis 1948 tentaient de faire sécession. La Tatmadaw (l’armée nationale) était la seule institution assez forte pour imposer son autorité sur un pays divisé et dans la crainte de rébellions ethniques et d’une fédéralisation du pays, le général Ne Win procéda à un coup d’État en 1962. La Birmanie devient une dictature militaire. Et prit le nom officiel d’Union de Myanmar, car Birmanie fait référence à une seule ethnie.  Depuis 2007, à partir de la répression d’une manifestation à Pakokku, la protestation des bonzes se développa à travers tout le pays après des manifestations depuis 2007 de la Ligue Nationale pour la démocratie, dirigée par Aung San Suu Kyi. Le pays connut de nombreux conflits intercommunautaires comme la répression infligée en 2012 aux Rohingyas lesmembres de la minorité qui vit au nord de l’Arakan. Privés en 1982 de la nationalité birmane, ils sont les descendants d’Indiens qui avaient immigré en Birmanie fin XIXe siècle pour participer au boom économique induit par la colonisation britannique. Parmi eux des Bengalis musulmans devenus majoritaires dans le nord de l’Etat de Rakhine. Ils ont tenté d’obtenir un statut d’autonomie et d’affirmer avec plus de force leur religion. Et subirent des persécutions de la part des bouddhistes et de l’armée.

Aung San Suu Kyi. Par Claude TRUONG-NGOC — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29137748

           Le duel est permanent entre l’armée et l’opposition incarnée par Aung San Suu Kyi. 2011 avait amorcé une timide démocratisation avec son élargissement. Elle reçut le Prix Nobel de la Paix, ( Lub Besson fit un film The Lady en 2011). Sa popularité mondiale et son statut – elle est la fille de l’ancien leader, héros national Aung San – lui assuraient une certaine protection. La junte a une position ambiguë, voulait l’écarter définitivement de la course au pouvoir. C’est pourquoi, elle fut placée plusieurs fois en résidence surveillée, fut rendue inéligible pour les élections de 2010. En 2015 son parti la Ligue nationale pour la démocratie (LND), remporta haut la main les élections législatives face à son principal opposant, représentant la junte, le Parti de l’Union, de la Solidarité et du Développement (USDP) du président Thein. A la suite de l’attaque de postes-frontières par des Rohingyas, l’armée déclencha des représailles, s’ensuivit un exode massif  de plusieurs centaines de milliers sur environ 1,3 millionde réfugiés, au Bangladesh   pour échapper aux massacres. Leur situation s’aggrava en 2016 et 2017.La politique mise en place par les généraux occasionna des migrations massives de certaines minorités vers la Thaïlande, comme les Karens. ASSK ne protesta pas quand l’armée réprima dans le sang un soulèvement de la minorité Kachin, au nord du pays, traqua les musulmans du sud et les poussait à fuir le pays sur des embarcations de fortune.

ASSKY ne pouvait pas être élue à la présidence en raison d’une règle sur mesure de la constitution de 2008, c’est un de ses proches qui est proposé et en 2016 ASSKY devint  l’équivalent de premier ministre  en conservant les ministères des Affaires étrangères et de l’Éducation. Elle annonce alors une transition vers la démocratie. Mais la décision a provoqué les protestations des militaires, qui dénoncent la concentration des pouvoirs exécutif et législatif dans les mains d’une seule personne, en 2018, le président de la chambre basse, Win Myint, âgé de 66 ans, proche lui-aussi de Aung San Suu Kyi lui succède. 2019, ASSK va devant la Cour internationale de justice, à La Haye, contestant les accusations de génocide portées contre son gouvernement, à propos du sort des Rohingyas. Les élections législatives de 2020 sont un nouveau triomphe pour la Ligue nationale pour la démocratie (LND) qui remporte 82% des sièges.

Mais le couvercle se referme en 2021 avec un coup d’Etat militaire. Depuis : appréciation très sévère des organisations des droits de l’homme. Des sanctions économiques sont prises contre la Birmanie par les États-Unis, le Royaume-Uni, la Malaisie, le Canada et les pays de l’Union Européenne, elles n’ont que peu de conséquences sur le régime militaire. Certains affirment que ces sanctions ont eu pour effet de mettre au chômage plus de 100 000 personnes, qui travaillaient auparavant dans les usines de textiles. « Dans cette logique de sanctions, on a entendu de nombreuses voix s’élever contre des sociétés comme Total qui investissent dans le pays, mais aussi contre les voyageurs qui alimentent l’industrie du tourisme. On estime que l’entrée de devises étrangères aide le gouvernement actuel et contribue à la généralisation du travail forcé. Les investissements étrangers ont amoindri l’impact des sanctions économiques mais attisé les tensions dans les régions ethniques car l’exploitation des ressources naturelles se fait essentiellement dans les régions où vivent les minorités ethniques, et depuis 50 ans, l’accès aux ressources est la principale cause de conflits armés qui opposent l’armée birmane aux groupes armés issus de ces minorités ».

               Le bouddhisme (tradition Theravāda) fut  introduit en Birmanie au IIIe siècle av. J.-C par des envoyés du roi Ashoka, le troisième empereur de la dynastie indienne des Maurya, au pouvoir en 273 av. J.-C. Il  rassemble près de 88 % de la population.  Au XI° le roi Anawrahta voulut interdire le culte des nats (les esprits vénérés   depuis la très haute Antiquité, il y a 37 Grands Nats et des divinités des eaux, des arbres, du foyer, etc.,  finalement leur présence dans les sanctuaires fut autorisée, donc le  bouddhisme  birman est marqué par une forte influence animiste, tantrique, hindouiste et mahayaniste. Les chrétiens sont 6 % de la population, surtout protestants, principalement parmi les minorités, baptistes, catholiques, témoins de Jehovah. L’islam, surtout sunnite : 4 % de la population (Indiens, Indo-Birmans, Persans, Arabes, Panthays et Rohingyas). L’hindouisme est pratiqué par les Indiens birmans.

             La population est essentiellement rurale (70,4 % en 2014). La forêt occupe 41 % du pays (France 16%). L’agriculture fournit 35 à 40 % du PIB. Le pays est très peu industrialisé. Pourtant c’est des plus anciens pays pétroliers :  le régime colonial britannique exportait du pétrole brut dès 1853.  De nos jours, la Birmanie exporte bois, teck,  riz ; vend gaz, électricité, bois et minerais à la Chine, à la Thaïlande ( 80 % du pétrole du champ de Yadana exploité en mer par Total)  et à  la Corée du Sud.  Ces pays et d’autres puissances asiatiques concurrentes ont investi en masse pour exploiter ses ressources – pétrole, gaz, bois, cuivre, minerais, pierres précieuses et hydroélectricité. La Birmanie est également un pavillon de complaisance.

      Les joaillers aiment ce pays qui produit et exporte des pierres précieuses comme le rubis, le saphir et du jade ; 90 % des rubis du monde en proviennent, achetés surtout par la Thaïlande. La « Vallée des rubis » birmane, dans la région montagneuse de Mogok, au nord de Mandalay, est réputée pour ses rubis rares « sang de pigeon » et ses saphirs bleus. La Birmanie est aussi le 1er producteur de jade dans le monde.  En 2014 sa production « aurait généré 48% du PNB du pays », elle part en contrebande, les Chinois adorent cette pierre.

            Deux figures birmanes fort différentes,

 Maha Thray Sithu U Thant, mort en 1974, homme politique birman, diplomate de haut vol, fut le troisième secrétaire général des Nations Unies, pendant 2 mandats de 1961 à 1971 en pleine Guerre Froide.

U Thant, Jack de Nijs pour Anefo / Anefo. https://commons.wikimedia.org/

  Moins vertueux, Chang Chi-fu, mort en 2007, plus connu sous son nom de guerre de Khun Sa, était  un seigneur de la guerre birman, surnommé « Prince de la Prospérité », «Roi de l’Opium», «Seigneur de la Mort» pour son rôle dans le  trafic d’opium dans le Triangle d’Or. Il était aussi le chef de l’Armée Shan Unie et de la Mong Taï Army. En effet, la plante qui pousse, entre autres, en Birmanie dans le célèbre Triangle d’Or  et enrichit  ses distributeurs, c’est   le pavot. La production d’opium est abondante et favorisée par le régime, «r elle apporterait au pays davantage de devises que toutes les autres exportations réunies». Le pays est devenu le premier ou second producteur d’opium et d’héroïne après l’Afghanistan, fournirait la moitié de la production mondiale d’héroïne.

 Des romans évoquent la Birmanie : George Orwell (Une histoire birmane -prémonitoire- ? 1934) ; Joseph Kessel (La Vallée des rubis 1955), Christophe Masson (A l’ombre du banian 2013), Christophe Ono-dit-Biot (Birmane, Prix Interallié 2007).

       Au cinéma le pays a servi de décor à deux films : Le Pont de la rivière Kwaï, célébrissime film de guerre anglo-américain réalisé par David Lean (1957), se déroule dans un camp de prisonniers de guerre japonais en Birmanie et le quatrième volet des Rambo, John Rambo (2008) s’y passe aussi principalement.

      Les amis des chiens aiment le chat Birman qui dit-on est sans doute plus qu’un simple chat, le Birman est un « chat – chien» ( ?). La légende dit qu’il doit son physique avantageux   à l’intervention d’une déesse aux yeux bleus. La race fut développée en France suite à l’envoi en 1919 de deux spécimens offerts par des prêtres birmans.

Sacred Cat of Burma. Birman cat with blue eyes

Chat birman. Source: https://www.santevet.com/race/sacre-de-birmanie

Mauvais point pour le tourisme, le Canada dit à ses ressortissants : « évitez tout voyage au Myanmar en raison du risque de violence à caractère politique et du potentiel pour des troubles civils. Si vous y êtes, vous vous exposez à une application arbitraire des lois locales, ce qui pourrait entraîner une arrestation et une détention. Vous devriez partir maintenant si vous pouvez le faire en toute sécurité ».

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

Situé entre les latitudes 09° 32′ N et 28° 31′ N, le Myanmar est un pays viticole tropical où l’implantation du   premier vignoble de raisins de cuve ne date que de 1998. Il existe une petite industrie viticole de raisin de table, établie par des Italiens qui remonte aux années 1960, elle se concentre dans la vallée du lac Inle tout comme les deux domaines viticoles du pays. Les données officielles font état de 1 247 hectares de vignes (3 083 acres) de vignobles dans le canton, mais les producteurs locaux estiment que le nombre réel est le double. Environ 75 hectares de vignes sont consacrés aux raisins de cuve qui produisent environ 450 000 bouteilles par an avec des cépages Vitis vinifera.  

Pourtant, le vin fabriqué au Myanmar est toujours éclipsé par les importations, qui représentent plus de la moitié du million de bouteilles de vin consommées chaque année dans le pays. C’est une augmentation massive par rapport à il y a dix ans, mais cela ne représente toujours que l’équivalent d’un demi-verre de vin par personne chaque année.

La bière, le rhum et le whisky sont les boissons alcoolisées les plus populaires au Myanmar, et le vin peut être trouvé dans les restaurants et les hôtels haut de gamme. Le Myanmar avait un niveau relativement bas de consommation d’alcool pur avec 4,8 litres par habitant, comparé au niveau mondial de 6,3 litres par habitant. La consommation de vin est négligeable dans le pays.  L’importation de vins étrangers est autorisée depuis 2015.

HISTOIRE

Le Myanmar, également connu sous le nom de Birmanie, est plus connu pour le riz, la canne à sucre, le vin de riz et le rhum, que pour le raisin et le vin.  M. Morsbach. Le premier viticulteur de raisins de cuve de Maynmar fin du XXe siècle   affirme « Les Britanniques ont essayé, tout comme les Français – ici, en Thaïlande et en Chine – mais ils ont tous abandonné à cause de la pluie et des attaques de mildiou. » Ce n’est que récemment que les avancées dans le domaine académique ont permis de comprendre les défis posés par la viticulture tropicale et comment les contourner.

Pourtant, il existe le  raisin birman, aussi connu sous le nom   Baccaurea ramiflora (ce n’est donc pas un Vitis vinifera), c’est  est un arbre à feuilles persistantes à croissance lente de la famille des Phyllanthaceae, atteignant 25 mètres, avec une couronne étalée et une écorce mince. On le trouve au Népal, au Bangladesh, en Thaïlande, au Myanmar, en Indonésie, en Inde et en Malaisie. Il pousse dans les forêts à feuilles persistantes sur une large gamme de sols. Le fruit est récolté et utilisé localement, consommé comme fruit, en compote ou vinifié ; il est également utilisé en médecine pour traiter les maladies de la peau. L’écorce, les racines et le bois sont récoltés à des fins médicinales. Le fruit est ovale, de couleur jaunâtre, rosâtre à rouge vif ou violet, de 2,5–3,5 cm de diamètre, glabre, avec 2–4 grosses graines rouge pourpre, à arille blanc. Il est bien improbable que des vins n’aient pas été élaborés avec cette pante dans le pays mais nous n’avons pas trouvé de d’information que cela ait été le cas.

Source: non identifiée

Le pays n’a pas d’histoire viticole connue si c’est n’est l’existence d’une modeste industrie de raisin de table dans le centre du Myanmar, fondée par des italiens dans les années 1960. Cette industrie n’a pas disparu et selon le département de l’agriculture de Yamethin, il y a 1 247 hectares de vignes (3 083 acres) de vignobles dans le canton, mais les producteurs locaux estiment que le nombre réel est le double. On estime qu’un tiers des récoltes pourrait être utilisés comme raisins de cuve.  

Le premier domaine viticole à s’implanter est Aythaya Vineyard de Bert Morsbach, un Allemand qui est arrivé pour la première fois au Myanmar en 1989. Il cultiva d’abord du riz puis planta un vignoble de 3 000 pieds importés d’Europe à Lailaw, la capitale de l’État de Kayah en 1998. Un conflit régional le força à s’installer sur le lac Inle à Aythaya dans les États Shan du Sud où il planta 10 000  pieds  de vigne supplémentaires de Vitis vinifera importés d’Europe.  En 2003, le domaine de Red Mountain Estate, situé à environ 30 kilomètres (18 miles) au sud Aythaya Vineyard est créé. Il appartient au birman  U Nay Win Tun, l’un des hommes les plus riches du pays. Les meilleurs cépages du domaine de Aythaya Vineyard  et des vignes importées d’Europe sont plantés. Devant la demande croissante dans le pays, le domaine Aythaya Vineyard est contraint d’acheter des raisins aux viticulteurs locaux qui pratiquent la viticulture pour les raisins de table. Ceux-ci y voient de nombreux avantages. Les raisins n’ont pas à être aussi uniformes que pour la table et les prix payés par les domaines viticoles sont plus élevés. De plus, les raisins sont collectés par les domaines ce qui économise aux viticulteurs les coûts de transport. Et cerise sur le gâteau, le domaine, apporte des financements pour la plantation de nouveaux cépages de cuve.

Aythaya-vineyards. Source: https://blogwine.riversrunby.net/

Le développement de cette petite industrie viticole peut être liée à l’interdiction d’importer de l’alcool, du tabac et d’autres produits de luxe, qui a duré du milieu des années 1990 jusqu’en 2015.  En 2016, le ministère du Commerce a annoncé qu’il commencerait à autoriser l’importation d’alcool, y compris le vin, en réponse à la demande du marché et à la présence d’un nombre croissant d’étrangers dans le pays.

L’intérêt croissant du pays pour le vin peut également être lié à une prise de conscience accrue du sujet de la santé, car un peu de vin tous les jours est considéré comme bon pour la longévité. La télévision sud-coréenne a également eu une influence, a déclaré le directeur du vignoble Hans Leiendecker ; de plus en plus de gens ont des satellites et ont accès à des émissions de télévision étrangères, ils sont exposés à la façon dont le vin, en particulier le vin rouge, est glamourisé.

Le Myanmar ajoute aujourd’hui son nom à la liste des pays viticoles  tropicaux.

CLIMAT

Bien que le Myanmar soit situé dans la région de la mousson en Asie, son climat est fortement modifié par sa position géographique et son relief. Les masses d’air froid d’Asie centrale apportent de la neige dans les montagnes du nord pendant deux mois de l’année, mais la barrière de massifs montagneux empêche l’air froid de se déplacer plus au sud, de sorte que le Myanmar se trouve principalement sous l’influence des vents de mousson. L’alignement nord-sud des chaînes et des vallées crée un schéma de zones alternées de précipitations abondantes et rares pendant les moussons du nord-est et du sud-ouest. La plupart des précipitations, cependant, proviennent de la mousson du sud-ouest. La côte ouest est sujette à des cyclones tropicaux occasionnels.

Le Myanmar a trois saisons : la mousson fraîche et relativement sèche du nord-est (fin octobre à mi-février), la saison inter mousson chaude et sèche (mi-février à mi-mai) et la mousson pluvieuse du sud-ouest (mi-mai à fin octobre). Les régions côtières et les chaînes de l’ouest et du sud-est reçoivent plus de 5 000 mm (200 pouces) de précipitations par an, tandis que les régions du delta reçoivent environ 2 500 mm (100 pouces). La région centrale n’est pas seulement éloignée de la mer, mais aussi du côté plus sec et est  sous le sous l’ombre pluviométrique des monts Rakhine.  Les précipitations diminuent progressivement vers le nord jusqu’à ce que, dans la zone sèche de la région, elles ne représentent que 500 à 1 000 mm (20 à 40 pouces) par an. Dans la région de Mandalay, où se concentre la viticulture, la quantité des précipitations se monte à environ

1 071 mm (42,2 pouces) de précipitations par an. Le plateau Shan, en raison de son altitude , reçoit généralement entre 1 900 et 2 000 mm 75 et (80 pouces) par an.

L’altitude et la distance de la mer affectent également la température. Bien que le Myanmar soit généralement un pays tropical, les températures ne sont pas uniformément élevées tout au long de l’année. La plage de température quotidienne est supérieure à celle de presque toutes les autres régions d’Asie du Sud-Est, mais aucune localité n’a un type de climat continental (c’est-à-dire caractérisé par de grandes différences saisonnières de température moyenne). Mandalay, où se concentre la viticulture du Myanmar au centre de la zone sèche, possède certaines des plus grandes plages de températures quotidiennes, qui oscillent dans une marge d’ environ 12 °C (22 °F) par an. Dans une perspective plus large, cependant, les températures quotidiennes moyennes montrent peu de variation, allant de 26 °C (79 °F) à 28 °C (82 °F) entre Sittwe (Akyab) dans la région de Rakhine, Yangon près de la côte et Mandalay en la partie nord du bassin central. À Lashio, sur le plateau Shan, la température quotidienne moyenne est un peu plus fraîche, autour de 22 °C   (71 °F).

La région viticole de Mandalay est à la fois la moins pluvieuse et celle où les amplitudes de température sont les plus élevées. Elle est donc la plus adaptée climatiquement à la viticulture, tout en restant cependant une région de viticulture tropicale.  

Climat actuel

Climat futur

SOLS

Les régions montagneuses du Myanmar sont couvertes de sols très lessivés, riches en fer, rouge foncé et brun rougeâtre. Lorsqu’ils sont protégés par un couvert forestier, ces sols absorbent les fortes pluies de la région, mais ils sont érodés rapidement une fois la forêt défrichée. Les régions de plaine sont couvertes de sols alluviaux, principalement limoneux et argileux. Pauvres en nutriments et en matière organique, elles sont améliorées par des engrais. Dans la ceinture sèche de la région centrale se trouvent des sols brun-rouge riches en calcium et en magnésium. Dans la même région, cependant, lorsque le sol a une faible teneur en argile, il devient salin sous forte évaporation et est reconnaissable à sa couleur jaune ou brune.

Source: https://reliefweb.int/map/myanmar/myanmar-dominant-soils

RÉGIONS VITICOLES

Il n’existe pas de régions viticoles officielles au Myanmar mais les raisins de table sont cultivés dans la région de Mandalay et les raisins de cuve au nord du lac Inle. Pour en savoir plus sur les régions viticoles du Myanmar, cliquez sur le lien suivant :MYANMAR RÉGIONS VITICOLES

CÉPAGES

Les cépages hybrides sont en général mieux adaptés à la viticulture tropicale mais les deux domaines viticoles d’importance ont choisi des Vitis vinifera. Pour en savoir plus sur les cépages du Myanmar, cliquez sur le lien suivant: MYANMAR CÉPAGSES

LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION

Les lois et politiques les plus populaires du Myanmar  se concentrent sur la taxation, les limites de concentration d’alcool dans le sang, la restriction de la publicité sur l’alcool et la surveillance nationale. Pour en savoir plus sur la législation et la règlementation du Myanmar, cliquez sur le lien suivant: MYANMAR LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION