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SERBIE-KOSOVO

DESCRIPTION DU PAYS

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SOURCE: wikipedia.org
Source:https://pixabay.com/

DIVISIONS ADMINISTRATIVES DE LA SERBIE

SOURCE: Wikimedia Commons​

LA SERBIE VUE D’AILLEURS

La Serbie est un pays. Pas depuis longtemps. C’est le plus étendu, 238,391  km, ² et le plus peuplé, 21.4 millions d’habitants, des États issus de l’éclatement de la Yougoslavie. Totalement enclavé, entouré  par  d’autres morceaux de l’ex- Yougoslavie plus  l’Albanie, la Bulgarie, la Roumanie et  la Hongrie.
Le pays  est composé de deux ensembles géographiques distincts. Au nord, la Voïvodine   la grande plaine de Pannonie, séparée de la Serbie centrale par la Save et le Danube. Puis  des montagnes basses ou moyennes.  Puis des massifs, Alpes dinariques, Carpates, Grand Balkan et Monts Rhodopes,  Fruška gora. Le mont Midžor culmine à 2 156 m.
On ne racontera pas l’histoire  complexe de cette région des Balkans  en quelques lignes.
Comme ses voisins, du XV° au début du XIX°, la Serbie subit l’occupation de l’Empire ottoman, ainsi que  des  invasions autrichiennes infructueuses pour chasser les Turcs.
Une révolte serbe en 1815 aboutit à l’autonomie de la Serbie et en 1878, le Congrès de Berlin accorda son indépendance au royaume. Les Serbes  continuant à s’opposer à  l’annexion de La Bosnie-Herzégovine en 1908 par l’empire d’Autriche-Hongrie.
A Sarajevo, le 28 juin 1914,  Gavrilo Princip, un étudiant  nationaliste serbe de Bosnie, assassine l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, c’est l’événement prétexte qui déclencha la Première Guerre Mondiale. Le royaume fut envahi par les puissances centrales, puis    libéré en 1918 par l’armée serbe soutenue par les forces alliées, dont l’armée d’Orient française.
La Serbie fit partie de la première Yougoslavie, créée en 1918 sous le nom de Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, puis rebaptisée en 1929 Royaume de Yougoslavie.
Pendant le deuxième conflit mondial, en 1941, l’armée allemande envahit le royaume et le  démembre. Un État fasciste satellite de l’Allemagne, la Croatie englobant la  Bosnie est créé  et les Oustachis  croates (   un mouvement séparatiste croate, antisémite, fasciste et anti-yougoslave), désormais au pouvoir instaurent  une dictature meurtrière, avec de terribles  massacres de Serbes, Tziganes et juifs de Croatie et de Bosnie-Herzégovine.  La Serbie est placée sous administration militaire allemande.

Durant les guerres récentes  de 1991 à 2001 ( Slovénie, Croatie, Bosnie, Kosovo ), dans l’ex-Yougoslavie, il est difficile de comprendre le rôle attribué aux Serbes  si on oublie que les cicatrices de la seconde guerre mondiale pèsent lourd dans les mémoires, en particulier la lutte des résistants serbes, contre l’armée allemande et les Oustachis. Ils sont  divisés en deux  courants : d’un côté les tchetniks, fidèles au roi et au gouvernement exilé à Londres, de l’autre  les partisans communistes, multi-ethniques et dirigés par le Croate Josip Broz, dit Tito. Ces derniers sortent  vainqueurs avec l’appui de  Churchill et décident de la formation d’une République de Bosnie-Herzégovine au sein d’un futur régime communiste fédéral.  La Serbie devient partie de la Yougoslavie.

Après l’implosion de l’URSS   en 1989 et l’émancipation des démocraties populaires, c’est au tour de la Yougoslavie d’éclater. En simplifiant, les Serbes étaient hostiles au démantèlement et s’y sont opposés. Et ils ont été jugés souvent responsables des atrocités commises pendant les guerres de Yougoslavie  où  l’Otan  est intervenue par des bombardements

Quand la Yougoslavie est dépecée, la Serbie devient un Etat indépendant.

Le pays est candidat officiel à l’entrée dans l’Union européenne depuis 2012.

Une curiosité historique : le Sandjak (étendard ou district ) de Novipazar était une subdivision de l’Empire ottoman. En 1913, la région fut  partagée entre les Royaumes de Serbie et du Monténégro. Puis la circonscription a disparu dans la tourmente des guerres balkaniques. Cependant, le nom est resté : le Sandžak, dans son orthographe serbo-croate, désigne toujours cette région aujourd’hui partagée entre la Serbie et le Monténégro. L’écrivain américain Thomas Pynchon, dans un de ses  romans  « L’Arc-en-ciel de la gravité », évoque le « jeu » des tractations secrètes entre diplomates autour du Sandjak de Novipazar, avant la Première Guerre mondiale.

Deux Serbes  sont particulièrement célèbres, les cinéphiles estiment le réalisateur Emir Kusturica, qui a obtenu deux palmes d’or au Festival de Cannes pour les films « Papa est en voyage d’affaires « en 1985 et « Underground » en 1995. Et les sportifs   connaissent l’existence du joueur de tennis Novak Djokovic.

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ARRESTATION DE ​GAVRILO PRINCIP. SOURCE: Wikipedia.org

LE KOSOVO EST-IL UN PAYS ?

Le Kosovo est-il un pays ?   109 000 km² et 1,9 million d’habitants.
Meurtri par l’histoire récente, il est le fruit du démembrement de la Yougoslavie. Son statut  d’Etat est contesté.
Le Kosovo, qui abrite des monastères chrétiens orthodoxes historiques est pour les Serbes le berceau de leur identité et de leur religion. Ce territoire est à majorité albanaise et musulmane (il fut occupé par l’Empire ottoman  (XV°-XIX °) avec  une minorité serbe.
Ce pays n’est reconnu ni par l’Union européenne ni par l’ONU, où en 2020, sur les 193 membres, 92  ont reconnu l’indépendance du Kosovo, 96 pays ( inquiets) ont  voté contre  dont Espagne, Chypre, Grèce, Slovaquie, Roumanie et Chine, Géorgie, Moldavie, Russie et donc aussi la Serbie.
Il devint, après la Seconde Guerre mondiale une province autonome de la Serbie au sein de la Yougoslavie, fédération issue de la résistance communiste menée par Joseph Josip Broz  dit Tito contre l’armée allemande.
En 1974, il devint une « province autonome » dans le sud de la Serbie. Les revendications de la majorité musulmane albanaise pour obtenir le statut de République  s’accentuèrent après la mort du maréchal Tito en 1980, se heurtant au refus de Belgrade.
Les guerres de Croatie (1991-95) et de Bosnie (1992-95) déclenchent le processus de désintégration de la Yougoslavie. En 1998, des tensions entre la majorité musulmane albanaise et la minorité serbe du Kosovo  dégénèrent en violences. En 1990, les leaders albanais déclarent l’indépendance du Kosovo, elle est rejetée par le gouvernement serbe.
La guerre du Kosovo, une parmi les guerres de Yougoslavie – 1998 -1999 – oppose l’armée yougoslave à l’armée de libération du Kosovo. Une opération militaire serbe entraîne une intervention internationale, l’OTAN déclenche 78 jours de bombardements  contre  des cibles militaires serbes. Des civils sont morts bien sûr, ces frappes restent une humiliation et un traumatisme pour les Serbes. Cessez-le-feu en juin 1999.
Les forces serbes se retirent du Kosovo en juin 1999, désormais placé sous administration de l’ONU. Depuis les accords de paix de Koumanovo, de la même année, une force de l’OTAN, la KFOR, ( dont l’effectif  a atteint jusqu’à cinquante mille personnes, provenant de trente nations de l’Otan et hors-Otan)  assure l’ordre dans cette région.
Après la guerre, des tensions ont persisté entre la majorité albanaise kosovare et la minorité serbe présente surtout dans sa partie nord, où 15 % de la région a une population à majorité serbe, est contrôlée par les Serbes du Kosovo et revendique son maintien au sein de la Serbie, notamment dans la ville divisée de Mitrovica (nord). En 2004 des émeutes anti-serbes firent 19 morts malgré la KFOR.
La déclaration d’indépendance en 2008, immédiatement reconnue par les Etats-Unis et de nombreux pays européens, avec Pristina comme capitale, est contestée par la Serbie pour qui il s’agit d’une province autonome. Le gouvernement kosovar exerce de facto son pouvoir sur la majorité du territoire. Un échange territorial avec la vallée de Preševo/Preshevë, peuplée d’une majorité d’Albanais est régulièrement évoqué afin de régler le conflit.
En 2009 le Kosovo devient membre du FMI et de la Banque mondiale. La Serbie ne le reconnaît toujours pas, mais participe  depuis 2011 à des discussions sous le parrainage de Bruxelles, alors que le Kosovo et la Serbie veulent adhérer à l’Union européenne
Le Kosovo, qui n’a pas d’armée, reste sous protection de l’OTAN.
Depuis environ deux ans, les discussions de normalisation entre Belgrade et Pristina sont au point mort. Et leurs relations connaissent des épisodes de tensions récurrents.

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LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE PRISTINA. Wikimedia Commons

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

​Le dernier recensement de 2012 comptabilisait  31 938 hectares de vignobles dont seuls 6 499 hectares avaient été enregistrés dans le registre viticole serbe.  Au temps de sa splendeur (quantitative), dans  la Yougoslavie, le vignoble s’étendait sur 220 000 hectares. Le vignoble est extrêmement fragmenté et 77 418 exploitations sur 83 979 font moins de 1 hectare mais environ  400 domaines transforment les vins.
​Le vignoble est divisé en 22 régions viticoles majeures et 83 sous-régions. La Serbie a conclu avec l’Union Européenne un accord de réciprocité en 2013 par lequel l’Union Européenne  a accepté une grande majorité des régions viticole serbes en retour de l’acceptation par la Serbie de toutes les AOPs viticoles de l’Union.
Seuls 35% des vins produits sont des vins de qualité. Les exportations se limitent à 5% de la production et se font en direction de la Bosnie-Herzégovine (56%), du Monténégro (16%), de l’Allemagne (14%), de l’Autriche (12%) et de la Croatie. La consommation par habitant était de 13 litres en 2013.

HISTOIRE

L’origine de la viticulture  dans le bassin des Carpates n’est pas facile à dater  car cette région fait la jonction entre l’Occident et le Moyen- Orient. À ce jour, il n’existe aucune preuve que la viticulture ait été  amenée par les Celtes de l’Europe de nord-Ouest ou du plateau anatolien, l’origine de la culture de la vigne domestiquée. Des fouilles archéologiques à Vinča près de Belgrade ont révélé la présence de raisins sauvages probablement pour la consommation des populations locales  et les amphores trouvées n’ont pas apporté de preuves conclusives qu’elles avaient été utilisées pour la production de vin plutôt que pour une boisson à base de grains. Comme partout en Occident, ce furent probablement  les Romains qui initièrent la culture de la vigne et il existe  en effet de nombreuses preuves historiques et archéologiques  d’une culture dynamique de la vigne et d’une industrie du vin dans la région. À fin de l’Empire Romain, la région fut peuplée principalement par les Illyriens, les Grecs, les Macédoniens et les Thraces. Avec l’arrivée des Slaves, dont les Serbes font partie,  dans les Balkans au 7e siècle,  la culture de la vigne  n’a pas périclité au contraire, ils  adoptèrent les techniques de viticulture et de vinification laissées par les Romains. ​

STATUE D’ARGILE DE VINČA. SOURCE: Wikipedia.org

Au Moyen Âge, un puissant État serbe fut constitué à partir du 11ème siècle et il atteignit son apogée au 14e siècle. L’intérêt se renforça même à cette époque car les Slaves, païens, se convertirent au catholicisme et le lien  de l’Eglise chrétienne avec le vin est bien documentée. Comme partout en Occident, ce fut une période de domination des monastères et des classes dirigeantes, propriétaires terriens. Il existait à cette époque un système de servage,  où les serfs cultivaient la vigne en échange  d’une redevance appelée «čabrina» (source : vinopedia.rs) qui représentait  en général un dixième de la production agricole. Les dirigeants serbes de cette période traitaient  la viticulture avec beaucoup d’attention et l’addition d’eau dans le vin était strictement interdite.
On doit  à l’Empereur Stefan Dušan (1331-1355), à l’apogée de l’Empire serbe,  la première tentative de délimitation géographique du vignoble de la région. L’arrivée des Ottomans qui conquirent la région aux 14e et 15e siècles et la domination de la l’Islam ne favorisèrent  pas la viticulture, de nombreux vignobles furent arrachés et le raisin devint un produit de consommation de table. La noblesse  et le clergé s’enfuirent  vers le nord dans la région de Srem et plus tard dans celle du Banat  où ils créèrent  des monastères et des vignobles et la viticulture se développa au nord du Danube et de la rivière Save.

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STEFAN  DUŠAN. SOURCE: Domaine Public

La domination ottomane dura jusqu’au 19e siècle  avant que   deux soulèvements contre les Turcs en 1804 et 1815  ne provoquent la constitution d’une principauté de Serbie qui deviendra totalement indépendante en 1878. Durant cette période, la région de Vršac devint l’épicentre de  l’industrie viticole serbe avec une production de quelque 50 millions de litres. Alors que le phylloxéra arrivait dans le vignoble, les péripéties continuèrent  avec la transformation de la principauté de Serbie en Royaume de Serbie qui allait cimenter tous les Slaves pour constituer en 1918 le royaume des Serbes, Croates et Slovènes.
​Il fallut 25 ans pour que la viticulture renaisse de ses cendres avec les variétés  comme  slankamenka,  welschriesling, rheinriesling, dinka rouge (ružica), chasselas et  blaufrankisch. Cette période fut faste pour la création d’une culture du vin avec la publication de la première encyclopédie serbe «  Le Maitre de Chai Expérimenté » et en 1918 avec le « Parfait Maître de Chai » (Vinepedia.com). La transformation viticole  de la région se poursuivit au fil des aléas de l’histoire alors que  le Royaume de Serbie  prenait le nom de Yougoslavie en 1929.

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CARTE:  Jacqueline Uztarroz, collaboratrice de Terroirs du Monde Education terroirsdumondeeducation.com

De grandes coopératives furent créées de 1903 à 1925.  Durant  la Première Guerre Mondiale, le royaume  de Serbie fut envahi par les puissances centrales de l’Europe en 1915  mais il fut libéré par les forces serbes avec l’appui des alliés en 1918. En dépit de sa neutralité, le royaume de Yougoslavie  fut  envahi par les nazis durant la Deuxième Guerre Mondiale mais il réussit  à se libérer sans l’intervention de l’Armée rouge. Tito, à la tête des résistants communistes  prit  le pouvoir en 1945 et une nouvelle Yougoslavie fédérale et communiste fut instituée, instaurant un régime pro-soviétique (avant de se brouiller avec l’URSS).
L’époque du productivisme commença et  le pays allait devenir l’un des dix premiers pays producteurs du monde avec une moyenne de 6 millions d’hectolitres produits sur les 220,000 ha (543,630 acres) du vignoble yougoslave.  La production viticole se faisait  dans de grands établissements industriels établis par le gouvernement. Les domaines viticoles furent confisqués,  les établissements nationalisés et les propriétaires marginalisés. Il leur fut même interdit de faire du vin en 1970.
Les années 1980 furent marquées par une réduction importante des exportations  qui s’amplifia durant la dernière décennie du 20e siècle, qui fut marquée par l’éclatement de la Yougoslavie.
La période yougoslave ne fut pas entièrement négative pour l’industrie vitivinicole et L’Institut de Viticulture et de Vinification avait été créé en 1974. Les  travaux scientifiques sur la création de nouvelles variétés  par Dragoslav Milisavljević, aboutirent  à la création de trois  nouveaux cépages en 1971 : neoplanta, sirmium et župljanka. Dix ans plus tard, Milisavljević avec ses collègues  créèrent les variétés Rumenka, Probus, Sila, Nova Dinka.
Ce n’est que dans les années 2000 que l’on commença à percevoir un changement notable et un redressement de la viticulture et de l’élaboration du vin avec l’émergence  de nombreuses petites et moyennes exploitations viticoles privées orientées vers la qualité.  Le vignoble serbe est en plein renouveau même si le vignoble a été presque divisé par 10 avec aujourd’hui 31 938  hectares  de vignobles  cultivés dans les 22 régions viticoles. Ceux-ci sont répartis dans environ 400 établissements vinicoles et appartiennent à 120 000 viticulteurs (ce qui indique à quel point les exploitations viticoles sont fragmentées. Source : Caroline Gilby MW via Jancisrobinson.com
Il est a noter qu’à l’initiative de   Vino & Fino, le principal magazine du vin en Serbie  et de Tomislav Ivanovic (vinopedia.rs),  l’accent pour constituer l’étendard de la  viticulture serbe ait été mis sur le cépage prokupac  avec une journée officielle appelé « Prokupac  Day ».

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SOURCE: https://www.riedel.com/

CLIMAT

La Serbie jouit d’un climat continental au nord, avec des hivers froids et secs, et des étés chauds et humides avec des pluies bien réparties sur l’année. Au sud, le climat est  plus méditerranéen avec des étés et des automnes chauds et secs et une  température moyenne relativement fraîche et plus pluvieuse en  hiver avec de fortes chutes de neige en montagne.
Les différences d’altitude, la proximité de la mer Adriatique et de la mer Égée et les grands bassins fluviaux, ainsi que l’exposition aux vents expliquent les différences climatiques.  Les masses d’air du nord et de l’ouest de l’Europe  façonnent le  profil climatique du nord alors que le sud et le sud-est sont soumis à de fortes influences méditerranéennes. Cependant, les Alpes dinariques et les autres chaînes de montagnes contribuent au refroidissement d’une grande partie des masses d’air chaud. Des micro-régions méditerranéennes existent dans tout le sud de la Serbie. La température annuelle moyenne de l’air varie de  7,5° C (45,5° F) à 11,6° C (52,9°F) suivant la latitude et l‘altitude.  La température la plus basse enregistrée en Serbie fut  de −31,4° C (−24,5° F) (26 janvier 2006, Karajukića Bunari à Pešter), et la plus élevée  de 45,2 ° C ou 113,4° F (24 juillet 2007, Leskovac). Source Wikipedia.
Les précipitations annuelles augmentent généralement avec l’altitude. Dans les régions de basse altitude, elle  varie de 540 à 820 mm (21,3 à 32,3 pouces). La majeure partie de la Serbie a un régime de précipitations continentales, avec un pic au début de l’été, sauf pour le sud-ouest, qui reçoit les précipitations les plus élevées en automne. Mai à juin est la période la  plus pluvieuse, avec une moyenne de 12 à 13% du montant annuel total. Février et octobre ont le moins de précipitations. La couverture neigeuse peut se produire de la fin novembre au début de mars, et la majorité des jours de couverture neigeuse sont en janvier.  Les sommes annuelles de rayonnement solaire sont comprises entre 1500 et 2200 heures par an.

climat actuel

Climat futur

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SOLS DE GRANDES RÉGIONS VITICOLES

1.    Timočki,
2.    Niško-Južnomoravski,
3.    Zapadnomoravski,
4.    Šumadijsko–Velikomoravski,
5.    Pocerski,
6.    Sremski,
7.    Banatski,
8.    Subotičko-Horgoški,
9.     Kosovski.

Les sols dominants de la vallée Timočk (1) sont constitués  de dépôts alluviaux, de sédiments lacustres et de roches volcaniques et de calcaires.
Dans les  régions de Zapadnomoravski  et de Župa (2) où l’on trouve 2 500 hectares de vignes, les sols carbonatés constitués  de tchernozium, de vertisol (sol craquelé de tchernozium) et de cambisol, un sol avec peu pas de couverture  de sol.
Dans  la région de Sremski (6) sur les pentes du Fruška Gora, les sols dominants sont des tchernozium,  des  cambisols et des roches détritiques carbonatées,   des grès, des schistes argileux marneux (flysch) en montagne et de dépôts éoliens de et roches de tills (dépôt glaciaire et constitués d’argile, de sable, de gravier et des blocs rocheux mélangés dans des proportions variées), de dépôts et de poussières, de limons et de sables marneux  dans les basses terres.
Dans la région de  Subotičko-Horgoški (8), tout au nord du pays,  qui s’étend sur 24 000 hectares, les  sols sont dominés par des  sables  et des sables mouvants, divers sols argileux, des tchernoziuem sur sol sableux et des sols de steppe brune.
Dans la région de Banatski (7)  et de Vršac qui est encépagée  sur  2 100  hectares, les sols dominants comprennent des smonitzas (vertisol, appelé aussi sols collants), le cambisol  et les sols alluvionnaires sableux.
La région de Šumadijsko–Velikomoravski (4)   est bordée par le Danube au nord et comprend tout le bassin du fleuve Velika Morava et la région administrative de Šumadija. Les sols dominants comprennent le smonitza (vertisol), le cambisol, le  Pseudogley (parapodsol,un sol à faible profondeur, caractérisé par des teintes gris à beige, avec de nombreuses taches rouille ou rouges) et du  cambisol et du smonitza (vertisol) dans la région du Danube.

RÉGIONS VITICOLES

La Serbie a été divisée  en 2013 en 22 régions viticoles alors qu’elle n’en comptait que 9 dans la législation viticole de 1970. Les principales régions viticoles se trouvent dans la vallée de Timok (250 km à l’est de Belgrade), dans la région de Vršac (100 km au nord-est de Belgrade), sur les pentes de Fruška Gora (80 km  au nord-ouest de Belgrade), dans la région de Subotica (200 km au nord de Belgrade), Šumadija (100 km au sud-ouest de Belgrade) et Župa (230 km au sud-est de Belgrade). Les 22 régions viticoles ont été subdivisées en 83 sous-régions. La plupart des régions viticoles serbes sont reconnues par l’Union Européenne. Pour consulter le détail des régions et les cartes viticoles serbes, cliquez sur le lien suivant: RÉGIONS VITICOLES SERBIE

CÉPAGES

La Serbie possède une bonne diversité variétale, elle comptabilise 14 cépages authentiquement serbes au nombre desquels on trouve des cépages hybrides développés au temps de la Yougoslavie. Les cépages internationaux blancs et rouges sont aussi bien représentés ainsi que les cépages de l’Europe Centrale. Pour consulter le détail des cépages du pays, cliquez sur le lien suivant: CÉPAGES SERBIE

LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION

L’Union Européenne et la Serbie sont entrées en négociation en 2008 pour parvenir à un accord sur les produits et denrées de l’Union et de la Serbie qui pouvaient être harmonisés, y compris le vin, pour faciliter les échanges commerciaux. Les discussions ont abouti en 2013 avec un accord de réciprocité par lequel la Serbie reconnaissait toutes les AOPs européennes en échange d’une reconnaissance d’un grand nombre de régions viticoles serbes considérées comme « Geographical Indications » dans l’Union. De plus, l’Union et la Serbie validaient un  certain nombre de  termes viticoles qui pouvaient être utilisés pour l’étiquetage  des vins pour une commercialisation dans l’Union et la Serbie. Pour consulter les détails de la législation et de la réglementation serbe et pour comprendre une étiquette de vin serbe, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION SERBIE