DESCRIPTION DU PAYS
DIVISIONS ADMINISTRATIVES DE LA SERBIE
LA SERBIE VUE D’AILLEURS
La Serbie est un pays. Pas depuis longtemps. C’est le plus étendu, 238,391 km, ² et le plus peuplé, 21.4 millions d’habitants, des États issus de l’éclatement de la Yougoslavie. Totalement enclavé, entouré par d’autres morceaux de l’ex- Yougoslavie plus l’Albanie, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie.
Le pays est composé d’ensembles géographiques distincts. Au nord, la Voïvodine la grande plaine de Pannonie, séparée de la Serbie centrale par la Save et le Danube. Puis des montagnes basses ou moyennes. Puis des massifs, Alpes dinariques, Carpates, Grand Balkan et Monts Rhodopes, Fruška gora. Le mont Midžor culmine à 2 156 m.
On ne peut pas raconter pas l’histoire complexe de cette région des Balkans en quelques lignes. Comme ses voisins, du XV° au début du XIX°, la Serbie subit l’occupation de l’Empire ottoman, ainsi que des invasions autrichiennes infructueuses pour chasser les Turcs.
Une révolte serbe en 1815 aboutit à l’autonomie de la Serbie et en 1878, le Congrès de Berlin accorda son indépendance au royaume. Les Serbes continuant à s’opposer à l’annexion de La Bosnie-Herzégovine en 1908 par l’empire d’Autriche-Hongrie.
A Sarajevo, le 28 juin 1914, Gavrilo Princip, étudiant nationaliste serbe de Bosnie, assassine l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, c’est l’événement prétexte qui déclencha la Première Guerre Mondiale, à cause de l’engrenage des alliances existantes. Le royaume fut envahi par les puissances centrales, puis libéré en 1918 par l’armée serbe soutenue par les forces alliées, dont l’armée d’Orient française.
La Serbie fit partie de la première Yougoslavie, créée en 1918 sous le nom de Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, puis rebaptisée en 1929 Royaume de Yougoslavie.
Pendant le deuxième conflit mondial, en 1941, l’armée allemande envahit le royaume et le démembre. Un État fasciste satellite de l’Allemagne, la Croatie englobant la Bosnie est créé et les Oustachis croates ( un mouvement séparatiste croate, antisémite, fasciste et anti-yougoslave), désormais au pouvoir, instaurent une dictature meurtrière, avec de terribles massacres de Serbes, Tziganes et juifs de Croatie et de Bosnie-Herzégovine. La Serbie est placée sous administration militaire allemande.
Durant les guerres récentes de 1991 à 2001 ( Slovénie, Croatie, Bosnie, Kosovo ), dans l’ex-Yougoslavie, il est difficile de comprendre le rôle attribué aux Serbes si on oublie que les cicatrices de la seconde guerre mondiale pèsent lourd dans les mémoires, en particulier la lutte des résistants serbes, contre l’armée allemande et les Oustachis. Ils sont divisés en deux courants : d’un côté les tchetniks, fidèles au roi et au gouvernement exilé à Londres, de l’autre les partisans communistes, multi-ethniques et dirigés par le Croate Josip Broz, dit Tito. Ces derniers sortent vainqueurs avec l’appui de Churchill et décident de la formation d’une République de Bosnie-Herzégovine au sein d’un futur régime communiste fédéral. La Serbie devient partie de la Yougoslavie.
Après l’implosion de l’URSS en 1989 et l’émancipation des démocraties populaires, c’est au tour de la Yougoslavie d’éclater. En simplifiant, les Serbes étaient hostiles au démantèlement et s’y sont opposés. Et ils ont été jugés souvent responsables des atrocités commises pendant les guerres de Yougoslavie où l’OTAN est intervenue par des bombardements
Quand la Yougoslavie est dépecée, la Serbie devient un Etat indépendant.
Le pays est candidat officiel à l’entrée dans l’Union européenne depuis 2012.
Une curiosité historique : le Sandjak (étendard ou district ) de Novipazar était une subdivision de l’Empire ottoman. En 1913, la région fut partagée entre les Royaumes de Serbie et du Monténégro. Puis la circonscription a disparu dans la tourmente des guerres balkaniques. Cependant, le nom est resté : le Sandžak, dans son orthographe serbo-croate, désigne toujours cette région aujourd’hui partagée entre la Serbie et le Monténégro. L’écrivain américain Thomas Pynchon, érudit et malicieux, dans un de ses romans « L’Arc-en-ciel de la gravité », évoque le « jeu » des tractations secrètes entre diplomates autour du Sandjak de Novipazar, avant la Première Guerre mondiale.
Deux Serbes sont particulièrement célèbres, les cinéphiles estiment le réalisateur Emir Kusturica, qui a obtenu deux palmes d’or au Festival de Cannes pour les films « Papa est en voyage d’affaires « en 1985 et « Underground » en 1995. Et les sportifs connaissent l’existence du joueur de tennis Novak Djokovic.
LE KOSOVO EST-IL UN PAYS ?
Le Kosovo est-il un pays ? 109 000 km² et 1,9 million d’habitants.
Meurtri par l’histoire récente, il est le fruit du démembrement de la Yougoslavie. Son statut d’Etat est contesté.
Le Kosovo, qui abrite des monastères chrétiens orthodoxes historiques est pour les Serbes le berceau de leur identité et de leur religion. Ce territoire est à majorité albanaise et musulmane (il fut occupé par l’Empire ottoman (XV°-XIX °) avec une minorité serbe.
Ce pays n’est reconnu ni par l’Union européenne ni par l’ONU, où en 2020, sur les 193 membres, 92 ont reconnu l’indépendance du Kosovo, 96 pays ( inquiets) ont voté contre dont Espagne, Chypre, Grèce, Slovaquie, Roumanie et Chine, Géorgie, Moldavie, Russie et donc aussi la Serbie.
Il devint, après la Seconde Guerre mondiale une province autonome de la Serbie au sein de la Yougoslavie, fédération issue de la résistance communiste menée par Joseph Josip Broz dit Tito contre l’armée allemande.
En 1974, il devint une « province autonome » dans le sud de la Serbie. Les revendications de la majorité musulmane albanaise pour obtenir le statut de République s’accentuèrent après la mort du maréchal Tito en 1980, se heurtant au refus de Belgrade.
Les guerres de Croatie (1991-95) et de Bosnie (1992-95) déclenchent le processus de désintégration de la Yougoslavie. En 1998, des tensions entre la majorité musulmane albanaise et la minorité serbe du Kosovo dégénèrent en violences. En 1990, les leaders albanais déclarent l’indépendance du Kosovo, elle est rejetée par le gouvernement serbe.
La guerre du Kosovo, une parmi les guerres de Yougoslavie – 1998 -1999 – oppose l’armée yougoslave à l’armée de libération du Kosovo. Une opération militaire serbe entraîne une intervention internationale, l’OTAN déclenche 78 jours de bombardements contre des cibles militaires serbes. Des civils sont morts bien sûr, ces frappes restent une humiliation et un traumatisme pour les Serbes. Cessez-le-feu en juin 1999.
Les forces serbes se retirent du Kosovo en juin 1999, désormais placé sous administration de l’ONU. Depuis les accords de paix de Koumanovo, de la même année, une force de l’OTAN, la KFOR, ( dont l’effectif a atteint jusqu’à cinquante mille personnes, provenant de trente nations de l’Otan et hors-Otan) assure l’ordre dans cette région.
Après la guerre, des tensions ont persisté entre la majorité albanaise kosovare et la minorité serbe présente surtout dans sa partie nord, où 15 % de la région où la population en majorité serbe, est contrôlée par les Serbes du Kosovo et revendique son maintien au sein de la Serbie, notamment dans la ville divisée de Mitrovica (nord). En 2004 des émeutes anti-serbes firent 19 morts malgré la KFOR.
La déclaration d’indépendance en 2008, immédiatement reconnue par les Etats-Unis et de nombreux pays européens, avec Pristina comme capitale, est contestée par la Serbie pour qui il s’agit d’une province autonome. Le gouvernement kosovar exerce de facto son pouvoir sur la majorité du territoire. Un échange territorial avec la vallée de Preševo/Preshevë, peuplée d’une majorité d’Albanais est régulièrement évoqué afin de régler le conflit.
En 2009 le Kosovo devient membre du FMI et de la Banque Mondiale. La Serbie ne le reconnaît toujours pas, mais participe depuis 2011 à des discussions sous le parrainage de Bruxelles, alors que le Kosovo et la Serbie veulent adhérer à l’Union européenne
Le Kosovo, qui n’a pas d’armée, reste sous protection de l’OTAN.Depuis environ deux ans, les discussions de normalisation entre Belgrade et Pristina sont au point mort. Et leurs relations connaissent des épisodes de tensions récurrents.
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
Le dernier recensement de 2012 comptabilisait 31 938 hectares de vignobles dont seuls 6 499 hectares avaient été enregistrés dans le registre viticole serbe. Au temps de sa splendeur (quantitative), dans la Yougoslavie, le vignoble s’étendait sur 220 000 hectares. Le vignoble est extrêmement fragmenté et 77 418 exploitations sur 83 979 font moins de 1 hectare mais environ 400 domaines transforment les vins.
Le vignoble est divisé en 22 régions viticoles majeures et 83 sous-régions. La Serbie a conclu avec l’Union Européenne un accord de réciprocité en 2013 par lequel l’Union Européenne a accepté une grande majorité des régions viticole serbes en retour de l’acceptation par la Serbie de toutes les AOPs viticoles de l’Union.
Seuls 35% des vins produits sont des vins de qualité. Les exportations se limitent à 5% de la production et se font en direction de la Bosnie-Herzégovine (56%), du Monténégro (16%), de l’Allemagne (14%), de l’Autriche (12%) et de la Croatie. La consommation par habitant était de 13 litres en 2013.
HISTOIRE
L’origine de la viticulture dans le bassin des Carpates n’est pas facile à dater car cette région fait la jonction entre l’Occident et le Moyen- Orient. À ce jour, il n’existe aucune preuve que la viticulture ait été amenée par les Celtes de l’Europe de nord-Ouest ou du plateau anatolien, l’origine de la culture de la vigne domestiquée. Des fouilles archéologiques à Vinča près de Belgrade ont révélé la présence de raisins sauvages probablement pour la consommation des populations locales et les amphores trouvées n’ont pas apporté de preuves conclusives qu’elles avaient été utilisées pour la production de vin plutôt que pour une boisson à base de grains. Comme partout en Occident, ce furent probablement les Romains qui initièrent la culture de la vigne et il existe en effet de nombreuses preuves historiques et archéologiques d’une culture dynamique de la vigne et d’une industrie du vin dans la région. À fin de l’Empire Romain, la région fut peuplée principalement par les Illyriens, les Grecs, les Macédoniens et les Thraces. Avec l’arrivée des Slaves, dont les Serbes font partie, dans les Balkans au 7e siècle, la culture de la vigne n’a pas périclité au contraire, ils adoptèrent les techniques de viticulture et de vinification laissées par les Romains.
Au Moyen Âge, un puissant État serbe fut constitué à partir du 11ème siècle et il atteignit son apogée au 14e siècle. L’intérêt se renforça même à cette époque car les Slaves, païens, se convertirent au catholicisme et le lien de l’Eglise chrétienne avec le vin est bien documentée. Comme partout en Occident, ce fut une période de domination des monastères et des classes dirigeantes, propriétaires terriens. Il existait à cette époque un système de servage, où les serfs cultivaient la vigne en échange d’une redevance appelée «čabrina» (source : vinopedia.rs) qui représentait en général un dixième de la production agricole. Les dirigeants serbes de cette période traitaient la viticulture avec beaucoup d’attention et l’addition d’eau dans le vin était strictement interdite.
On doit à l’Empereur Stefan Dušan (1331-1355), à l’apogée de l’Empire serbe, la première tentative de délimitation géographique du vignoble de la région. L’arrivée des Ottomans qui conquirent la région aux 14e et 15e siècles et la domination de la l’Islam ne favorisèrent pas la viticulture, de nombreux vignobles furent arrachés et le raisin devint un produit de consommation de table. La noblesse et le clergé s’enfuirent vers le nord dans la région de Srem et plus tard dans celle du Banat où ils créèrent des monastères et des vignobles et la viticulture se développa au nord du Danube et de la rivière Save.
La domination ottomane dura jusqu’au 19e siècle avant que deux soulèvements contre les Turcs en 1804 et 1815 ne provoquent la constitution d’une principauté de Serbie qui deviendra totalement indépendante en 1878. Durant cette période, la région de Vršac devint l’épicentre de l’industrie viticole serbe avec une production de quelque 50 millions de litres. Alors que le phylloxéra arrivait dans le vignoble, les péripéties continuèrent avec la transformation de la principauté de Serbie en Royaume de Serbie qui allait cimenter tous les Slaves pour constituer en 1918 le royaume des Serbes, Croates et Slovènes.
Il fallut 25 ans pour que la viticulture renaisse de ses cendres avec les variétés comme slankamenka, welschriesling, rheinriesling, dinka rouge (ružica), chasselas et blaufrankisch. Cette période fut faste pour la création d’une culture du vin avec la publication de la première encyclopédie serbe « Le Maitre de Chai Expérimenté » et en 1918 avec le « Parfait Maître de Chai » (Vinepedia.com). La transformation viticole de la région se poursuivit au fil des aléas de l’histoire alors que le Royaume de Serbie prenait le nom de Yougoslavie en 1929.
De grandes coopératives furent créées de 1903 à 1925. Durant la Première Guerre Mondiale, le royaume de Serbie fut envahi par les puissances centrales de l’Europe en 1915 mais il fut libéré par les forces serbes avec l’appui des alliés en 1918. En dépit de sa neutralité, le royaume de Yougoslavie fut envahi par les nazis durant la Deuxième Guerre Mondiale mais il réussit à se libérer sans l’intervention de l’Armée rouge. Tito, à la tête des résistants communistes prit le pouvoir en 1945 et une nouvelle Yougoslavie fédérale et communiste fut instituée, instaurant un régime pro-soviétique (avant de se brouiller avec l’URSS).
L’époque du productivisme commença et le pays allait devenir l’un des dix premiers pays producteurs du monde avec une moyenne de 6 millions d’hectolitres produits sur les 220,000 ha (543,630 acres) du vignoble yougoslave. La production viticole se faisait dans de grands établissements industriels établis par le gouvernement. Les domaines viticoles furent confisqués, les établissements nationalisés et les propriétaires marginalisés. Il leur fut même interdit de faire du vin en 1970.
Les années 1980 furent marquées par une réduction importante des exportations qui s’amplifia durant la dernière décennie du 20e siècle, qui fut marquée par l’éclatement de la Yougoslavie.
La période yougoslave ne fut pas entièrement négative pour l’industrie vitivinicole et L’Institut de Viticulture et de Vinification avait été créé en 1974. Les travaux scientifiques sur la création de nouvelles variétés par Dragoslav Milisavljević, aboutirent à la création de trois nouveaux cépages en 1971 : neoplanta, sirmium et župljanka. Dix ans plus tard, Milisavljević avec ses collègues créèrent les variétés Rumenka, Probus, Sila, Nova Dinka.
Ce n’est que dans les années 2000 que l’on commença à percevoir un changement notable et un redressement de la viticulture et de l’élaboration du vin avec l’émergence de nombreuses petites et moyennes exploitations viticoles privées orientées vers la qualité. Le vignoble serbe est en plein renouveau même si le vignoble a été presque divisé par 10 avec aujourd’hui 31 938 hectares de vignobles cultivés dans les 22 régions viticoles. Ceux-ci sont répartis dans environ 400 établissements vinicoles et appartiennent à 120 000 viticulteurs (ce qui indique à quel point les exploitations viticoles sont fragmentées). Source : Caroline Gilby MW via Jancisrobinson.com
Il est a noter qu’à l’initiative de Vino & Fino, le principal magazine du vin en Serbie et de Tomislav Ivanovic (vinopedia.rs), l’accent pour constituer l’étendard de la viticulture serbe ait été mis sur le cépage prokupac avec une journée officielle appelé « Prokupac Day ».
Vin rouge doux et peu cher.
« Amselfelder » est une marque de vin populaire du Kosovo (ex-Yougoslavie). La marque a été développée dans les années 1960 et appartient à Racke, un grand distributeur de vin allemand (elle a été vendue en 2008 au géant du vin Les Grands Chais de France).
À l’origine, il s’agissait d’un vin rouge doux composé de gamay, de cabernet sauvignon, de pinot noir, de vranac et de prokupac (plus tard, des vins mono-cépages ont été ajoutés). C’était le vin le plus vendu en Allemagne de l’Ouest dans les années 1960 et 1970. Amselfelder était produit par l’ancienne entreprise d’État « PKB Kosovovino » basée dans le village de Krusha e Vogël au sud de Rahovec, dans la région viticole de Prizren. Le nom « Amselfelder » (en anglais : Kosovo Field) fait référence à la bataille du Kosovo (1389) (en allemand : Schlacht auf dem Amselfeld) entre une alliance balkanique dirigée par Lazar de Serbie et les armées ottomanes dirigées par Murad Ier. Source: American Association of Wine Economists AAWE
CLIMAT
La Serbie jouit d’un climat continental au nord, avec des hivers froids et secs, et des étés chauds et humides avec des pluies bien réparties sur l’année. Au sud, le climat est plus méditerranéen avec des étés et des automnes chauds et secs et une température moyenne relativement fraîche et plus pluvieuse en hiver avec de fortes chutes de neige en montagne.
Les différences d’altitude, la proximité de la mer Adriatique et de la mer Égée et les grands bassins fluviaux, ainsi que l’exposition aux vents expliquent les différences climatiques. Les masses d’air du nord et de l’ouest de l’Europe façonnent le profil climatique du nord alors que le sud et le sud-est sont soumis à de fortes influences méditerranéennes. Cependant, les Alpes dinariques et les autres chaînes de montagnes contribuent au refroidissement d’une grande partie des masses d’air chaud. Des micro-régions méditerranéennes existent dans tout le sud de la Serbie. La température annuelle moyenne de l’air varie de 7,5° C (45,5° F) à 11,6° C (52,9°F) suivant la latitude et l‘altitude. La température la plus basse enregistrée en Serbie fut de −31,4° C (−24,5° F) (26 janvier 2006, Karajukića Bunari à Pešter), et la plus élevée de 45,2 ° C ou 113,4° F (24 juillet 2007, Leskovac). Source Wikipedia.
Les précipitations annuelles augmentent généralement avec l’altitude. Dans les régions de basse altitude, elle varie de 540 à 820 mm (21,3 à 32,3 pouces). La majeure partie de la Serbie a un régime de précipitations continentales, avec un pic au début de l’été, sauf pour le sud-ouest, qui reçoit les précipitations les plus élevées en automne. Mai à juin est la période la plus pluvieuse, avec une moyenne de 12 à 13% du montant annuel total. Février et octobre ont le moins de précipitations. La couverture neigeuse peut se produire de la fin novembre au début de mars, et la majorité des jours de couverture neigeuse sont en janvier. Les sommes annuelles de rayonnement solaire sont comprises entre 1500 et 2200 heures par an.
climat actuel
Climat futur
SOLS DE GRANDES RÉGIONS VITICOLES
1. Timočki,
2. Niško-Južnomoravski,
3. Zapadnomoravski,
4. Šumadijsko–Velikomoravski,
5. Pocerski,
6. Sremski,
7. Banatski,
8. Subotičko-Horgoški,
9. Kosovski.
Les sols dominants de la vallée Timočk (1) sont constitués de dépôts alluviaux, de sédiments lacustres et de roches volcaniques et de calcaires.
Dans les régions de Zapadnomoravski et de Župa (2) où l’on trouve 2 500 hectares de vignes, les sols carbonatés constitués de tchernozium, de vertisol (sol craquelé de tchernozium) et de cambisol, un sol avec peu pas de couverture de sol.
Dans la région de Sremski (6) sur les pentes du Fruška Gora, les sols dominants sont des tchernozium, des cambisols et des roches détritiques carbonatées, des grès, des schistes argileux marneux (flysch) en montagne et de dépôts éoliens de et roches de tills (dépôt glaciaire et constitués d’argile, de sable, de gravier et des blocs rocheux mélangés dans des proportions variées), de dépôts et de poussières, de limons et de sables marneux dans les basses terres.
Dans la région de Subotičko-Horgoški (8), tout au nord du pays, qui s’étend sur 24 000 hectares, les sols sont dominés par des sables et des sables mouvants, divers sols argileux, des tchernoziuem sur sol sableux et des sols de steppe brune.
Dans la région de Banatski (7) et de Vršac qui est encépagée sur 2 100 hectares, les sols dominants comprennent des smonitzas (vertisol, appelé aussi sols collants), le cambisol et les sols alluvionnaires sableux.
La région de Šumadijsko–Velikomoravski (4) est bordée par le Danube au nord et comprend tout le bassin du fleuve Velika Morava et la région administrative de Šumadija. Les sols dominants comprennent le smonitza (vertisol), le cambisol, le Pseudogley (parapodsol,un sol à faible profondeur, caractérisé par des teintes gris à beige, avec de nombreuses taches rouille ou rouges) et du cambisol et du smonitza (vertisol) dans la région du Danube.
RÉGIONS VITICOLES
La Serbie a été divisée en 2013 en 22 régions viticoles alors qu’elle n’en comptait que 9 dans la législation viticole de 1970. Les principales régions viticoles se trouvent dans la vallée de Timok (250 km à l’est de Belgrade), dans la région de Vršac (100 km au nord-est de Belgrade), sur les pentes de Fruška Gora (80 km au nord-ouest de Belgrade), dans la région de Subotica (200 km au nord de Belgrade), Šumadija (100 km au sud-ouest de Belgrade) et Župa (230 km au sud-est de Belgrade). Les 22 régions viticoles ont été subdivisées en 83 sous-régions. La plupart des régions viticoles serbes sont reconnues par l’Union Européenne. Pour consulter le détail des régions et les cartes viticoles serbes, cliquez sur le lien suivant: RÉGIONS VITICOLES SERBIE
CÉPAGES
La Serbie possède une bonne diversité variétale, elle comptabilise 14 cépages authentiquement serbes au nombre desquels on trouve des cépages hybrides développés au temps de la Yougoslavie. Les cépages internationaux blancs et rouges sont aussi bien représentés ainsi que les cépages de l’Europe Centrale. Pour consulter le détail des cépages du pays, cliquez sur le lien suivant: CÉPAGES SERBIE
LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION
L’Union Européenne et la Serbie sont entrées en négociation en 2008 pour parvenir à un accord sur les produits et denrées de l’Union et de la Serbie qui pouvaient être harmonisés, y compris le vin, pour faciliter les échanges commerciaux. Les discussions ont abouti en 2013 avec un accord de réciprocité par lequel la Serbie reconnaissait toutes les AOPs européennes en échange d’une reconnaissance d’un grand nombre de régions viticoles serbes considérées comme « Geographical Indications » dans l’Union. De plus, l’Union et la Serbie validaient un certain nombre de termes viticoles qui pouvaient être utilisés pour l’étiquetage des vins pour une commercialisation dans l’Union et la Serbie. Pour consulter les détails de la législation et de la réglementation serbe et pour comprendre une étiquette de vin serbe, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION SERBIE