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URUGUAY

DESCRIPTION DU PAYS

SOURCE: https://en.wikipedia.org/wiki/File:Flag_of_Uruguay.svg
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LA CAPITALE: MONTÉVIDÉO: SOURCE: https://commons.wikimedia.org/
SOURCE: Jacqueline Uztarroz, collaboratrice de Terroirs du Monde Education terroirsdumondeeducation.com

L’URUGUAY VU D’AILLEURS

L’Uruguay est un pays dont le nom vient du guarani.
Avant les Européens les Guaranis et des Charrúas le peuplaient ; ces derniers les plus nombreux et organisés; jugés inassimilables, leur annihilation fut décidée peu après la déclaration d’indépendance du pays en 1830. De nos jours, les descendants d’Européens sont 86,77% de la population, environ 8 % des Uruguayens sont métis.La langue nationale est l’espagnol rioplatense, dans le nord du pays les locaux parlent le portuñol (ou portunhol) mélange de portugais et de castillan.
C’est un pays du Cône Sud de l’Amérique du Sud, de 176,215 km². Il compte 3,4 M hab (dont 91% sont urbains) Il est situé au sud du puissant et gigantesque Brésil ( 209 M hab) et au nord-est de l’Argentine, dont il est séparé par le fleuve Uruguay qui lui a donné son nom. Montevideo est la capitale, 1,5 M habitants. Punta del Este, à 130 km est une station balnéaire très fréquentée par les Argentins qui traversent le Rio de la Plata. Buenos Aires par bateaux rapides est à 2 heures et 15 minutes de Montevideo.
Le paysage du pays est celui de vastes plaines ondulées et sillonnées par des collines de faible élévation. Son altitude maximale est le Cerro Catedral (513,66 m.)

En 1516, les Espagnols délaissèrent ce territoire qu’ils avaient découvert, vu la faiblesse de ses ressources naturelles. Mais la menace de l’expansion des Portugais leur fit édifier la ville fortifiée de Montevideo en 1726 et coloniser la région convoitée par les deux États naissants, Argentine et Brésil. Ce dernier sous l’autorité du Portugal annexe a région en 1821 qu’il baptise « Provincia Cisplatina ». Au début du XIX°, comme dans les autres pays d’Amérique du Sud, la lutte contre l’Espagne pour obtenir l’indépendance , elle est menée ici entre 1811 et 1817 par le héros national de l’indépendance, José Gervasio Artigas; les victoires initiales se transformèrent en défaites, et Artigas en 1820 dut s’exiler au Paraguay. Les Treinta y Tres Orientales, commandés par Juan Antonio Lavalleja, arrivent sur le territoire uruguayen en 1825, rejoints par beaucoup d’hommes, ils forcent l’armée brésilienne à se retirer de la province cisplatine. L’Uruguay déclare son indépendance vis-à-vis du Brésil, tout en souhaitant rejoindre l’Argentine pour former une fédération régionale, ce que l’Argentine accepte. Mais cette décision déclenche une nouvelle guerre entre l’Argentine alliée à l’Uruguay contre le Brésil, finalement vaincu au bout de trois ans de guerre. La première constitution de l’Uruguay fut signée en 1830.

Au XX° siècle, dans les années 70, une vague de coups d’Etat militaires (Brésil, Panama, Bolivie, Chili, Argentine…) frappe le sous-continent. En Uruguay, «l’état de guerre interne » est voté après l’assassinat, par les Tupamaros, du sous-secrétaire d’État à l’Intérieur, A.Costa y Lara, qui dirigeait les escadrons de la mort. En 1973 le processus débouche sur le coup d’État. La dictature militaire dissout les partis politiques, suspend la Constitution, emprisonne environ un habitant sur 450. Participant à l’opération Condor dès avant sa création officielle en 1975, les escadrons de la mort pourchassent les opposants, y compris hors des frontières (comme en Argentine, où sont assassinés, en 1976, les parlementaires Michelini et Héctor Gutiérrez Ruiz, ainsi qu’un couple d’ex-Tupamaros…). Le retour de la démocratie conduit à une transition démocratique avec les élections générales de 1984 et à la libération des prisonniers politiques en 1985. Le charismatique ex-président José « Pepe » Mujica (président élu entre 2010 et 2015) est un ancien guérillero, qui avait passé treize ans en prison.L’Uruguay était considéré dans les années 1950 comme la « Suisse de l’Amérique » par les Européens.

L’économie y était fondée sur l’agriculture et notamment sur l’élevage, puisque le pays se trouve dans le prolongement des prairies de la pampa argentine. Elle s’est diversifiée depuis une quinzaine d’années avec le développement de l’industrie, du commerce, des services et du tourisme, mais reste très axée sur l’agriculture et l’élevage et elle est dépendante des exportations de matières premières agricoles (notamment le soja). L’Uruguay est un pays bien intégré dans le commerce mondial, principalement avec la Chine, le Brésil, l’Argentine et les Etats-Unis. Avec l’Argentine, le Brésil et le Paraguay, l’Uruguay est un des quatre membres fondateurs du Marché commun du Sud ( Mercosur) dont le siège permanent est à Montevideo.Un écrivain uruguayen est illustre, c’est Juan Carlos Onetti, mort en 1994 à Madrid, pour ses romans dont :Une nuit de chien, La Vie brève….Isidore Lucien Ducasse, «Comte de Lautréamont» né à Montevideo et mort à Paris en 1870, fut un poète français dont les Chants de Maldororont enthousiasmé les surréalistes.L’Uruguay est un État laïque dont le régime de séparation des Églises et de l’État est inspiré du cas français

En décembre 2013, l’Uruguay devint le premier pays au monde à légaliser la production et la vente de cannabis. La même année, le mariage et l’adoption furent ouverts aux couples de même sexe. Il s’agit également du seul pays d’Amérique du Sud permettant l’avortement sur demande.

La première coupe du monde de football eut lieu en Uruguay en 1930 ( Uruguay :4 – Argentine :2).

La quatrième eut lieu au stade Maracana à Rio de Janeiro: ( Uruguay: 2, Brésil : 1).

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

Ce petit pays de 3,5millions d’habitants est situé au sud-est de l’Amérique du Sud entre le Brésil au nord et l’Argentine au sud à une latitude comprise 30 °et 35° sud. Sa superficie est de 176 220 km2 et son encépagement couvre 9 005 hectares (22 250 acres), ce qui le place au 57e rang des pays producteurs mais au 4e rang en Amérique du Sud. Le pays produit environ 70 000 tonnes (70 millions de caisses) de raisins. On recense 3,500 viticulteurs dont 75% ont moins de 5 hectares et qui sont à 90% des domaines familiaux. On compte 270 exploitations viticoles.
Le pays produit 80% de rouges et 20% de blancs. La consommation par habitant est de 26,1 litres.

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SOURCE: http://festivalgirl.com.au/

HISTOIRE

Le mot Uruguay signifie le «pays des oiseaux peints» en langue indigène, le guarani. Cette langue est d’un usage courant encore aujourd’hui, y compris dans les médias.
C’est un petit pays qui couvre moins de 650 kilomètres (400 miles) du nord au sud et 515 kilomètres (320 miles) d’est en ouest. 90% de sa population est d’origine européenne principalement espagnole et italienne, les habitants originels, les Charrúas ayant été absorbés par la population espagnole et portugaise après une longue résistance contre la colonisation.

La culture de la vigne en Uruguay remonte sans doute avant la déclaration d’indépendance de l’Uruguay en 1825. Du 17e siècle jusqu’à l’indépendance ce furent sans doute, comme partout en Amérique du Sud, les missionnaires qui en furent les instigateurs. Mais ce furent les émigrants qui firent du vin une industrie.
Le père de la viticulture uruguayenne est un Basque, Pascual Harriague qui planta 200 hectares de tannat dans la région de Salto au nord de l’Uruguay près du fleuve éponyme en 1870. On renomma même le tannat, harriague en son honneur.
À la même époque, le Catalan Francisco Vidiella planta le cépage folle noire à Colón près de Montevideo qui fut lui aussi éventuellement renommé vidiella mais compte tenu de la qualité du cépage, ce fut loin d’être un succès et le cépage disparut au fil du temps. Le premier festival viticole se tint à Colón en 1883 et il se tient toujours annuellement.

À la même époque, une formation en viticulture créée à l’Université de Montevideo.

PASCUAL HARRIAGUE. SOURCE: Domaine Public

Le phylloxera arriva en Uruguay en 1993 mais en l’espace de deux ans, le gouvernement instaura une loi Anti-Phylloxera pour greffer tous les plants sur des souches américaines et il institua la Commission Nationale de Viticulture pour réguler l’industrie.

Des nouveaux cépages furent apportés par les émigrants espagnols et italiens et devant le succès de la viticulture le gouvernement fit adopter une loi pour donner un cadre juridique à l’industrie viticole. Elle était en plein boom dans la première partie du XX° siècle et en 1910, on recensait 6100 hectares de vignes et 559 producteurs. Les marchands brésiliens plantèrent des lambrusques si bien qu’en 1950, on recensait 19 000 hectares de vignes (47 000 acres). L’hybride Isabella était le cépage le plus planté. Les dictatures militaires qui se succédèrent entre 1973 et 1935 mirent fin au dynamisme de l’industrie viticole uruguayenne et quand la démocratie fut rétablie, l’industrie viticole reprit des couleurs.

Jusqu’aux années 1970, les cépages n’étaient différenciés que par deux noms, harriague et vidiella. Le mitan des années 1970 vit l’arrivée des consultants étrangers pour mettre un peu d’ordre dans la viticulture uruguayenne. Les accords du Mercosur entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay allaient doper la consommation entre 1950 et 1980.
Mais la mondialisation allait rebattre les cartes et le petit pays n’avait que deux choix, soit céder face à l’Argentine et au Chili soit se préparer pour la concurrence. C’est la deuxième solution qui fut choisie et le gouvernement mit en place un plan d’aide aux viticulteurs emmenés par l’un des leurs et pas des moindres, Reinaldo de Lucca qui, secondé par de fortes personnalités comme Francisco Carrau, Fernando Deicas et Daniel Pisano, choisit de promouvoir le tannat comme cépage emblématique. Une catégorie de vin Premium, Vinos de Calidad Preferente ou VCP fut créée et en 1975 un groupe de recherche et d’innovation (CREA) fut constitué pour encourager les producteurs à abandonner les hybrides et se concentrer sur les Vitis vinifera.

Au zénith de sa gloire viticole, l’Uruguay recensait 877 exploitations viticoles alors qu’aujourd’hui on en compte que 270 mais cette réduction fut la condition sine qua non pour mettre l’Uruguay sur la carte de grands vins du monde. Malheureusement l’argent injecté pour moderniser les vignobles allait faire une victime collatérale, les vignes qui furent arrachées avec les hybrides. Mais ce petit pays a su mettre à profit son savoir-faire et en 2018, il exportait dans 51 pays.

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REINALDO DE LUCCA. SOURCE: https://www.uruguay.wine/

CLIMAT ET SOL

Le pays est situé sur la côte de l’océan Atlantique et jouit donc par conséquent d’un climat océanique. Avec le Río de la Plata et l’océan Atlantique au sud et au sud-est, les côtes sont humides mais pas particulièrement chaudes. Les brises venues de l’Atlantique tempèrent les chaleurs de l’été et rafraîchissent les nuits. Plus au nord, proche du Brésil, les températures sont plus chaudes en particulier à Artigas et Rivera. Les précipitations annuelles oscillent autour de 1 000-1 100 millimètres (40/43’’) dans le sud (voir Montevideo), alors qu’elles sont plus élevées au centre et au nord, où elles sont d’environ 1 200 mm (47 ‘’), mais à l’extrême nord, elles atteignent jusqu’à 1 500 mm (60 ‘’).
Les sols sont hétérogènes, riches en argile dans les régions principales avec une proportion de granite rose ou de calcaire. On trouve aussi des sols d’origine alluvionnaire, graveleux, sableux et limoneux.

Climat actuel

Climat futur

Source: https://www.scielo.cl/

RÉGIONS VITICOLES

Dans ce pays, les vignobles ne sont jamais loin de l’eau, soit ils sont proches du Río de la Plata qui s’écoule de la frontière ouest en passant à l’est de Montevideo, soit près de l’Atlantique de Punta del Este jusqu’à la frontière brésilienne à Chui. Il y de la viticulture dans 16 des 19 départements du pays mais quatre départements concentrent 90% de la viticulture (Colonia, San José, Canelones et Maldonado) dans le sud du pays. Les autorités viticoles divisent le pays viticole en 5 zones (non officielles) suivant leur localisation géographique dans le pays. Pour consulter le détail de régions viticoles de l’Uruguay, cliquez sur le lien suivant: RÉGIONS VITICOLES: URUGUAY (DESCRIPTION)

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BODEGA GARZÓN. SOURCE: https://bodegagarzon.com/

CÉPAGES

Les cépages les plus plantés sont pour les blancs, le chardonnay (7%), le sauvignon blanc (6%), le viognier et le muscat ottonel. Pour les rouges, le tannat est incontestablement la star et occupe 60% de l’encépagement en rouge suivi par le merlot (20%), le cabernet sauvignon (15%) et avec 5% de cépages divers.
Un énorme travail a été réalisé sur le tannat depuis le milieu des années 2000, il a porté principalement sur la maturité phénolique, la gestion de la canopée, les rendements, la macération pré-fermentaire (plutôt que la micro-oxygénation) dans le but de mûrir et d’assouplir les tannins de cépage qui peuvent parfois être agressifs. Pour consulter le détails de cépages uruguayens, cliquez sur le lien suivant: CÉPAGES: URUGUAY (DESCRIPTION)

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LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION

Elle est embryonnaire depuis 1993 et ne comporte pas pour l’instant de Geographical Indication (GIs): Pour consulter le détails de la législation et de la règlementation, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION: URUGUAY (DESCRIPTION).

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