TOUS LES VOYANTS SONT AU ROUGE
Tous les voyants sont au rouge pour les acteurs de la filière des vins et spiritueux en Europe en particulier, mais aussi dans le monde.
- Un article scientifique, paru dans l’un des plus prestigieux journaux scientifiques (The Lancet) en 2016 concluait[1] : « : les résultats soulignent la nécessité de revoir les politiques de contrôle de l’alcool et les programmes de santé, et d’envisager des recommandations en faveur de l’abstention », corrigé par la suite « nos résultats montrent que le niveau de consommation d’alcool le plus sûr est de ne pas consommer d’alcool. Ce niveau est en conflit avec la plupart des directives de santé, qui prônent les bienfaits pour la santé associés à la consommation de jusqu’à deux verres par jour ». En 2022, un autre article, lui aussi publié dans le Lancet[2], mettait un peu d’eau dans le vin du premier en indiquant qu’il pouvait y avoir un certain bénéfice pour certaines populations, mais que d’autres étaient à risque.
- Selon un sondage réalisé par la société d’études de marché CGA (propriété de Nielsen) en 2023, 52 % des Français prévoyaient de réduire considérablement ou légèrement leur consommation d’alcool lors de leurs sorties au cours des douze prochains mois. 16 % des 5 000 personnes interrogées avaient déjà commencé à le faire. La raison invoquée est l’inquiétude pour la santé.
- Selon Wine Intelligence (un organisme d’études sur le comportement des consommateurs de vin), la part des buveurs de vin aurait nettement diminué sur les principaux marchés au cours des dix dernières années. Il y a une dizaine d’années, le pourcentage des adultes âgés de 18 à 34 ans qui buvaient régulièrement du vin était d’environ 50 pour cent en Grande-Bretagne. Si l’on considère le chiffre pour le même groupe d’âge fin 2020, il ne serait plus que de 24 pour cent.
- En 2022, le Parlement Européen a approuvé le rapport sur la lutte contre le cancer avec des exigences claires : il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque.
- L’OMS change de paradigme et passe d’un discours de modération (2-3 unités par jour) à une communication plus radicale pour essayer de créer un environnement d’inacceptabilité sociale comme pour le tabac en 2023.
Plus que jamais, en termes de recherche médicale, les consommateurs se voient confrontés à des incohérences scientifiques et à des résultats contradictoires qui dictent les politiques publiques et qui éludent l’histoire de la consommation, celle de la production de boissons alcoolisées et le développement des civilisations humaines depuis au moins le Néolithique.
Claude Gilois, ex-biologiste (Fellow of The Institute of Biomédical Sciences), reconverti en importateur de grands vins étrangers en France et créateur de la société Vins du Monde en 1995, tentera de vous faire comprendre ces enjeux en 7 articles, publiés en français et en anglais sur son blog (mais aussi lisibles aussi dans la langue de votre choix) sur son site terroirsdumondeeducation.com. Cliquez sur language pour choisir la langue de votre choix.
Les sujets traités seront les suivants:
- Pourquoi la grande majorité des études sur ce sujet mènent à des résultats sans signification ?
- Le corps humain programmé pour boire de l’alcool depuis 10 millions d’années ?
- Comment le corps fait-il face à l’alcool et sommes tous égaux devant sa consommation ?
- Existe-t-il une consommation sans danger d’alcool ?
- Le vin est-il meilleur pour la santé (moins dangereux) que les autres boissons alcoolisées ?
- Les organismes de santé publique sont-ils en train de devenir des instituts de du lobbying contre l’alcool ?
- Épilogue sur l’hygiénisme par Ricardo Uztarroz, écrivain, ex-journaliste et grand reporter pour l’AFP
Premier article : semaine du 22- 26 janvier 2024
NB: Si vous avez vu la presentation sur Linkedin et pensez que ces articles peuvent intéresser d’autres lecteurs, cliquez sur le lien suivant pour retourner sur LinkedIn et cliquez sur « republier » : https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7154077130841042945/
Connectez-vous sur le site terroirsdumondeeducation.com (pas de publicité, pas de revente d’adresses) pour recevoir les articles directement sur votre mail, ou cliquez sur « Suivre » sur Linkedin.
[1] Alcohol use and burden for 195 countries and territories, 1990–2016: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2016. GBD 2016 Alcohol Collaborators.
[2] Population-level risks of alcohol consumption by amount, geography, age, sex, and year: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2020. GBD 2020 Alcohol Collaborators
AUCUNE CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE N’EST PAS NÉCESSAIRE POUR COMPRENDRE LES ARTICLES. TOUS LES TERMES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES SERONT EXPLIQUÉS.