DESCRIPTION DU PAYS
LA MACÉDOINE DU NORD VUE D’AILLEURS
La Macédoine du Nord est un petit pays (25 713 km², comme le Rwanda) montagneux, enclavé ; son nom est une sorte de mot- valise car il a au fil du temps désigné des espaces différents et variés. Et depuis l’éclatement de la Yougoslavie, ça continue, et il y eut même conflit sur son nom avec le voisin grec qui bloqua les pourparlers d’adhésion à l’UE. Il s’appela provisoirement « Ancienne république yougoslave de Macédoine » (abrégé en ARYM, en anglais FYROM), puis en 2019, après un accord avec Athènes le pays s’appelle désormais « République de Macédoine du Nord. (https://fr.wikipedia.org/)
Une curiosité à signaler : il n’y a dans le monde que deux pays dont le nom est comestible : la Grenade dans les Caraïbes, ou s’illustra en 1983 le président Reagan, envoyant son armée – hors mandat de l’ONU, envahir la microscopique île, dont le régime devait menacer le monde libre- et puis donc la Macédoine ( de fruits et ou de légumes). On ignorera les îles Sandwich, possession britannique dans le Pacifique, puisque leur nom est à l’origine celui d’un aristocrate anglais John Montagu, quatrième comte de Sandwich qui en 1762 aurait inventé le dit-sandwich. Mais on n’oubliera pas un un État insulaire des Caraïbes, qui a le nom d’une boisson, un sirop, dont le nom s’inspire du fruit cité plus haut, Vincent -et-les-Grenadines.
Le plus illustre des Macédoniens vécut il y a fort longtemps, c’est Alexandre le grand, roi d’un État grec la Macédoine, né en 356 av. J.-C. mort en 323 av. J.-C. à Babylone. Élève d’Aristote. Il fut l’un des plus grands conquérants de l’histoire, il défia le roi Darius III et conquit l’immense empire perse en 331. Il poursuivit ses conquêtes en Asie, démarrant une campagne de dix ans, au passage est proclamé pharaon en Égypte. Continue jusqu’aux rives de l’Indus, s’avance au Pendjab mais en 326 ses soldats refusent d’aller plus loin. Il mourut sans avoir pu conquérir l’Arabie. Il avait fondé une vingtaine de cités, dont Alexandrie d’Égypte, diffusant l’influence de l’hellénisme. Influence qui se poursuivit après sa mort par les royaumes fondés par ses généraux qui se partagent ses conquêtes.
Les amis des animaux, de plus en plus nombreux de nos jours, ils se présentent même aux élections, seront ravis de se souvenir du cheval du grand conquérant, Bucéphale, (que lui seul était parvenu à dresser), il est aussi célèbre que son maître, qu’il suivit dans ses conquêtes en Asie, dans les plus grandes batailles. Alexandre fonda en son honneur une cité, Bucéphalie (ou Alexandria Boukephalous) au Pendjab pakistanais, sur les rives du Jhelum, à l’endroit où le cheval avait été enterré.
La population du pays, deux millions d’habitants, est bien une véritable macédoine. En effet de nombreuses ethnies, héritage de l’histoire depuis des siècles, en ont fait un pays multiculturel, plurilingue et pluri-religieux. Chaque minorité qui constitue au moins 20 % de la population d’une commune possède des droits en matière linguistique : usage des langues minoritaires par les instances locales, enseignement, promotion culturelle, etc..
Les Macédoniens, 2/3 de la population du pays, sont des Slaves de religion orthodoxe, très proches culturellement des Bulgares et des Serbes. La pratique religieuse est redevenue un marqueur identitaire fort depuis l’indépendance. Les Serbes, un peu moins de 2 % de la population, au nord du pays, slaves et orthodoxes, certains sont là depuis le Moyen-Age, d’autres sont arrivés suite à l’annexion de la Macédoine à la Serbie en 1912. Les Albanais, environ ¼ de la population, présents en Macédoine depuis le Moyen-Age sont surtout dans le nord et l’ouest, surtout musulmans sunnites, mais certains sont catholiques. Les rapports entre les deux groupes sont assez tendus. L’albanais parlé de nos jours par environ 7 millions de personnes (Albanie, Kosovo, Macédoine, Grèce, Monténégro) ne ressemble à aucune autre langue. Les Turcs, 4 % descendants de la conquête ottomane au XIV° siècle, dont le nombre baisse, surtout parce qu’ils s’assimilent aux Albanais dont ils partagent la religion. Les Yorouks sont une ethnie turque particulière, arrivés aussi d’Anatolie au XIV°, nomades, puis sédentaires, ils vivent surtout dans des villages autour de Štip et Radoviš, dans l’est du pays et parlent un dialecte turc particulier. Les Bosniaques, également appelés Pomaks ou Torbeši, moins de 1 % de la population, sont des Slaves convertis à l’Islam à l’époque ottomane et s’assimilent beaucoup aux Turcs.
Les Roms, 2,5 % de la population, peut-être beaucoup plus, sont ici musulmans, très différents des autres Roms d’Europe avec une culture très orientale. L’usage de la langue romani est très vivace ; les Roms sédentaires ont leurs propres quartiers et villages (Chouto Orizari, dans la banlieue de Skopje). Les Valaques enfin, 0,5 %, sont orthodoxes et parlent une langue latine proche du roumain, ils se sont assimilés aux Macédoniens au cours du XXème siècle, sont peut-être descendants de légionnaires romains On les trouve aussi en Grèce et en Albanie. Traditionnellement, ce sont des bergers vivant dans les montagnes.
Le dernier recensement date de 2002 le suivant devait avoir lieu en 2021. Mais ils sont des tensions, car leurs résultats déterminent le poids politique des minorités, et notamment des Albanais. En 2011, le recensement fut arrêté par leurs revendications sur le comptage des votes de leur diaspora.
Les régions les plus densément peuplées sont celles de Skopje et du Polog, qui forment ensemble un arc dans le Nord-Ouest du pays, dans la haute vallée du Vardar avec les villes de Tetovo, Gostivar et Skopje qui regroupent environ 43 % de la population. Les régions du Sud et de l’Est ont une croissance démographique faible et une population rurale plus importante.
En Europe, la Macédoine est un pays pauvre, à preuve un très important exode de sa main-d’œuvre, qualifiée ou non notamment en raison du très fort taux de chômage (30 %) un des plus élevés d’Europe, des salaires faibles. Le pays connaît un important marché noir, l’économie informelle est estimée à 35 % du PIB, encouragée par la position du pays, situé sur les routes des trafiquants de drogue et de personnes. L’activité́ économique est principalement concentrée à Skopje, dans les campagnes les villages se vident. L’ancienne république yougoslave a beaucoup pâti de la guerre en Yougoslavie, de la rupture avec la Grèce, du conflit ethnique entre les Macédoniens et la minorité albanaise en 2001.
Les entreprises produisent et exportent principalement des primeurs, du tabac, du textile, du plomb, du cuivre et du zinc et importent surtout des biens de consommation et des hydrocarbures.
Le gouvernement du Canada sur son site, émet de nombreuses recommandations aux touristes, qui pourraient en décourager plus d’un. Le guide du Routard de son côté, promet des visites alléchantes, des paysages naturels et du patrimoine qui abonde en églises ornées de fresques, mosquées, sites archéologiques et villages de caractère.
Les féministes qui sont très nombreuses de nos jours seront ravies que les deux personnes originaires de la Macédoine du Nord soient des femmes, de caractère : la chanteuse Esma Redžepova (1943- 2016), surnommée la Reine des Tsiganes devenue star mondiale, elle envoûta jusqu’à l’Olympia de Paris et dans un tout autre style Anjezë Gonxhe Bojaxhiu, dite Mère Teresa, canonisée en 2016, née à Skopje, mais elle-même se disait de nationalité albanaise.
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
La viticulture de la République de la Macédoine du Nord s’étend sur 33 243 hectares (2021) dont 28 213 hectares de cépages de cuve qui produisent 125 000 tonnes de raisins qui produisent 91 millions de litres de vin dont 40% de vin en bouteilles et 55% de vrac et 5% en « bag in-box ». La production de vin blanc est égale à la production de vin rouge.
Il existe quelque vingt mille producteurs de raisins et 74 exploitations viticoles (2018). 15% des vins sont consommés dans le pays et le reste est exporté dans 38 pays différents, le principal marché d’exportation étant l’Europe qui absorbe 66% des vins exportés. Les principaux marchés d’exportation pour les vins en bouteilles sont : la Serbie (32%), la Croatie (21%), la Bosnie-Herzégovine (11%), la Slovénie (7,5%), la Chine (7%) et la Russie (3%). Les principaux marchés d’exportation pour les vins en vrac sont : l’Allemagne (45%), la Serbie (24%), la Croatie (8%) et la Slovaquie (6%).
La consommation intérieure par capita est de 10 litres.
HISTOIRE
Dater l’apparition de la viticulture domestiquée dans certaines régions du monde est souvent bien difficile car les preuves irréfutables manquent souvent. Il existe cependant des centaines de sites archéologiques disséminés dans tout le pays. Connus des archéologues et des historiens comme la civilisation « anatolienne-macédonienne » du début de l’Âge du Bronze, les groupes humains qui vivaient dans ces territoires se sont fermement établis comme une ethnie distincte avec des caractéristiques reconnaissables vers 2 600 avant notre ère dans la péninsule macédonienne, et jusqu’en Cappadoce, puis se sont diffusés progressivement vers le sud vers la Thessalie.
Des études menées en Grèce indiquent que l’augmentation de la fréquence et de l’abondance des restes de pépins de raisin pourrait indiquer un développement de la culture de la vigne au cours de l’Âge du Bronze ancien, le passage du type morphologiquement sauvage au type domestiqué ne se serait produit qu’au cours de l’Âge du Bronze moyen (2 100-1 550 A.V J.C)[1]. Ces résultats sont basés sur des études morphométriques de pépins de raisins. Les autorités viticoles de la Macédoine du Nord indiquent que, selon les découvertes archéologiques les plus anciennes du pays, la viticulture était établie au XIIIe siècle A.V.J.C, sans citer de sources, mais cela est vraisemblable.
Les familles royales qui ont gouverné la Macédoine antique de 540 à 168 a.v. J.-C. étaient connues pour célébrer le vin et Dionysos, le dieu de du vin, à travers des festivités appelées « bacchanales ». Le vin était bu par les riches comme par les pauvres, et les gens pouvaient même payer leurs impôts en vin. De nombreux caveaux de nécropoles de cette époque contiennent des récipients à vin.
Des artefacts viticoles sont encore visibles aujourd’hui, comme un bassin en pierre à ciel ouvert, utilisé pour fouler les raisins, datant du début de la période hellénique (après la mort d’Alexandre le Grand en 323 avant JC). Des vases macédoniens datés des environs de 340 A.V.JC., ont été retrouvés. Ces vases monumentaux étaient des récipients pour mélanger le vin avec de l’eau et étaient aussi utilisés par la noblesse comme urnes funéraire.
Un grand nombre de statues en terre cuite faites en l’honneur de Dionysos, datant du Ier siècle avant JC, ont été trouvées sur le site archéologique de Stobi dans la partie centrale de ce qui est aujourd’hui la Macédoine du Nord.
Du 1er siècle avant J.C. au XIIIème siècle après J.C., L’Empire Romain et l’Empire byzantine se succèdent et le christianisme se diffuser avec ses cultes et cérémonies dont la messe où le vin est consommé. La Macédoine est l’une des régions les plus importantes pour la culture du raisin dans l’Empire Romain. Un grand nombre d’amphores ont été découvertes dans tous les sites archéologiques du pays datant de cette période. Il est attesté que ces amphores ont été principalement utilisées pour le stockage de l’huile et du vin. Les pressoirs à vin en pierre les plus anciens découverts se trouvent sur le site de « Gorno Pole », près du village de Star Karaorman. Ils datent de l’époque qui s’étend entre le VIe siècle et le VIIIe de notre ère. Plusieurs pressoirs sculptés dans le substrat rocheux sont connus dans la région de Pelagonia, ainsi que deux construits en maçonnerie, l’un daté de l’époque romaine et l’autre de l’Antiquité tardive. Deux pressoirs à vin ont également été trouvés sur le site de Stobi, qui appartiennent donc à la région de Povardarie (ou vallée du fleuve Vardar). Le site archéologique de Bargala est une ville fortifiée byzantine construite entre le IVème et le VIème siècle après JC, une période couvrant l’Antiquité tardive et le début de l’époque byzantine. Sur ce site, on a découvert la plus ancienne cave de la région avec un atelier de verrerie, une boulangerie et un magasin de céréales. Le complexe viticole de Bargala était organisé efficacement pour la réception des raisins, le foulage et la vinification , il est la preuve d’une production communautaire organisée, pas seulement une vinification locale ou individuelle.
La viticulture et la vinification ont continué à se développer efficacement au Moyen Âge. Ceci est confirmé par plusieurs représentations miniatures importantes datant du début du Xe siècle et découvertes dans le village de Vatasha qui montrent le travail dans les vignes et les vendanges. Ces miniatures sont aujourd’hui conservées à la Bibliothèque vaticane. Du XIV° siècle au début du XXe siècle après J.C. (1914) la région passe sous la domination de L’Empire Ottoman. Ce furent des temps difficiles pour la viticulture et la production de vin macédoniens. À cette époque, sous l’influence musulmane, la plupart des vignobles furent arrachés et replantés ou greffés avec des cépages de table destinés à la consommation en raisins frais, ou raisins secs qui étaient utilisés dans les confiseries et sucreries ottomanes traditionnelles. La production de vin était concentrée dans de petites poches qui ont survécu pour la plupart sous la protection de l’Eglise chrétienne qui était le principal producteur de vin de messe. Dans certaines petites régions, la production de vin a continué à prospérer. Le vin produit au village de Resava, dans la région de Tikveš, était autrefois, selon la rumeur, si épais et si riche qu’il pouvait être transporté dans un tissu. L’histoire raconte qu’il y avait tellement de bons crus que les gens ne savaient pas quoi faire avec le vin, alors ils en faisaient même des briques pour les maisons. Les vestiges de ces maisons se trouvent encore aujourd’hui autour du village de Resava.
Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, la région de l’Europe du sud-est vit un tourbillon d’immenses changements politiques, sociaux et économiques. Certains de ces changements ont éveillé l’esprit d’entreprise d’individus et de familles éminentes de la région viticole de Tikveš. Elles ont repéré le potentiel viticole de la région et ont commencé à établir des caves, produisant des vins de qualité mis en bouteille, clairement étiquetés avec l’origine géographique du vin, la première fois qu’un vin portait le nom de Tikveš comme région d’origine. La région de Tikveš est mentionnée pour la première fois dans un document écrit en 1885, date du renouveau viticole de la Macédoine du Nord.
Au début du XXe siècle, de nombreuses familles nobles produisent du raisin et du vin après avoir été informées par ses experts que les terres proches de la légendaire gorge ‘Demir Kapija’ sont les plus fertiles et idéales pour la viticulture et la production de vin de toute la région des Balkans. Le roi Aleksandar Karadjordjevic décide en 1927 d’y construire la propriété royale. Son ambition est de créer un vin dans un lieu privilégié, d’une qualité extraordinaire, exclusivement pour la famille royale. Le roi nomme la propriété « Reine Maria » en l’honneur de sa femme, Maria Karadjordjevi. Après la Seconde Guerre mondiale, des efforts importants furent faits pour développer la viticulture car elle est économiquement importante. Des pépinières furent créées dans le but de produire du matériel végétal. Au départ, les viticulteurs renforçaient leurs vignobles en utilisant des méthodes traditionnelles, mais ensuite, avec la technologie moderne et le contrôle de l’État, de grandes exploitations émergèrent. Après les guerres balkaniques, le territoire de la Macédoine du Nord actuelle va faire partie du Royaume de Yougoslavie (1918-1941), royaume qui deviendra après la Seconde Guerre Mondiale la République fédérative socialiste de Yougoslavie , dépecée avec la fin de l’URSS. 1992.
C’est l’époque où la Macédoine est un important producteur de vin, représentant les deux tiers de la production totale yougoslave. Entre 1946 et 1948, l’État yougoslave adopte une loi sur la nationalisation de la propriété privée. Afin d’augmenter la production de raisins, de vin et d’eau-de-vie, l’État créé une société qui reprend et nationalise les propriétés, les vignobles et les caves de toutes les familles viticoles renommées : Adzilazovi, Velkovi, V’ckovi, Grozdanovi, Danovi et autres. Cette entreprise publique de production de vin se nomme Tikveš et c’est peu de temps après qu’une cave moderne est construite avec une capacité considérablement accrue. De 1952 à 1969, la société d’État de Tikveš connaît de nombreuses réorganisations et processus d’intégration. Le complexe agricole (ou agro-combinat) de Tikveš est créé en fusionnant plusieurs petites exploitations agricoles, tandis que la cave à vin associée devient la plus grande cave d’Europe du sud-est. En raison de l’augmentation de la production de raisins dans la région de Tikveš, en 1956, un autre agro-combinat pour la production de raisins est créé, qui est aujourd’hui la cave de Venec. Puis en 1963, une nouvelle cave appartenant à l’État d’une capacité de 30 millions de litres est créée sous le nom de Povardarie, qui était aussi le nom de la région viticole au sens large (Povardarie ou région viticole de la vallée du fleuve Vardar). Dans les années 1960 et 1970, la zone viticole de la région centrale de la rivière Vardar (vallée ou région viticole de Povardarie), est estimée à environ 14 000 hectares. Alors qu’elle fait partie de la Yougoslavie, de nombreux nouveaux vignobles sont plantés et à son apogée quantitative en 1981, on recense 39 000 hectares de vignes. Pendant cette période, les vins macédoniens sont principalement exportés vers les autres républiques yougoslaves, mais aussi en grande quantité vers l’Allemagne et l’URSS. En 1979, la cave Skovin (littéralement vin de Skopje) est ouverte dans la capitale, avec une capacité de production de 17 millions de litres. En 1984, suite à sa décision d’acheter toute la vendange de la région de Tikveš, la cave d’État Tikveš doit utiliser la piscine de la ville de Kavadarci pour stocker temporairement les raisins.
Avec l’éclatement de la Yougoslavie le 25 juin 1991, il s’ensuit une période de déstabilisation et une réduction des surfaces viticoles. Ces changements permettent au secteur privé de devenir le principal moteur du développement et de la modernisation de la viticulture et de la vinification dans cette région. Les anciennes caves appartenant à l’État sont privatisées et un certain nombre de petites entreprises familiales prospèrent dans tout le pays. En 1998, la première cave familiale privée (Bovin Winery) est ouverte par la famille Bogevski dans la ville de Negotino dans la région viticole de Tikves. À la fin des années 2000, l’industrie vinicole macédonienne entre dans une décennie de développements intensif de la viticulture et de la vinification. De nombreux nouveaux établissements vinicoles sont créés et produisent les marques de vin bien connues d’aujourd’hui : Ezimit Winery, Dalvina Winery, Stobi Winery, Château Kamnik, Château Sopot, Imako Vino, Popov Winery, Popova Kula Winery, et plus encore. Les anciennes caves sont également restructurées et rénovées, et les principaux producteurs et viticulteurs s’engagent à placer la Macédoine sur la carte internationale des vins. Cela s’est traduit par un objectif clair : la qualité et la volonté de produire des vins uniques aux consommateurs du monde entier, et d’améliorer et de renforcer en permanence l’image des vins de la Macédoine du Nord. Actuellement, les vins de la République de Macédoine du Nord sont distribués dans le monde entier (y compris les États-Unis, la Russie, la Chine), la plupart de l’UE et tous les pays des Balkans, faisant du vin le deuxième produit d’exportation le plus important de la Macédoine. Le pays s’engage dans une philosophie d’identité géographique du vin, le terroir. En 2010, l’association Vins de Macédoine est créée, réunissant les principaux viticulteurs du pays. Le 5 octobre 2019, la toute première Journée mondiale du Vranec a lieu à Skopje en Macédoine du Nord sous l’égide de l’Association Vins de Macédoine et connaît un franc succès.
[1] Référence: « Local domestication or diffusion? Insights into viticulture in Greece from Neolithic to Archaic times, using geometric morphometric analyses of archaeological grape seeds. Clémence Pagnoux et. al ».
CLIMAT
Le climat du pays s’explique par son emplacement et sa topographie. Le climat des plaines est largement méditerranéen, tempéré par l’influence de la mer Noire. Certaines parties du pays sont beaucoup plus continentales, en particulier là où les chaînes de montagnes du sud empêchent les masses d’air chaud de se déplacer vers le nord du pays. À l’inverse, les montagnes Šar au nord-ouest bloquent les vents froids du nord. Dans l’ensemble, les parties nord et ouest du pays ont des influences climatiques continentales plus fortes, tandis que le sud et l’est sont plus proches d’un climat méditerranéen. La Macédoine du Nord connaît quatre saisons, mais leur durée varie en fonction de la géographie. Le printemps est souvent très court. Les étés sont subtropicaux et il n’est pas rare de voir des températures au-dessus 40 °C (104 °F), en particulier dans les plaines de la vallée du fleuve Vardar. Les hivers, bien que modérés dans l’ensemble, peuvent être assez froids. Les chutes de neige en hiver sont fréquentes et parfois abondantes avec des changements notables au cours des dernières années en raison des changements climatiques.
La température annuelle moyenne de l’air est 11,5 °C (53 °F), mais les plaines connaissent des températures plus élevées, en moyenne 15 °C (59 °F). Le mois le plus chaud est juillet, avec une température moyenne de 22,2 °C (72 °F) et le plus froid est janvier, avec une température de 0,3 °C (33 °F). Les températures maximales et minimales enregistrées en Macédoine du Nord à ce jour sont respectivement de 45,7 °C (114 °F) et de -31,5 °C (-25 °F).
Les précipitations annuelles moyennes varient de 1 700 mm dans les montagnes de l’ouest à moins de 500 mm dans l’est, plus sec. Le vent « Vardarec » apporte des températures en hiver plus chaudes dans la vallée de Vardar. Il souffle de l’embouchure du fleuve, transportant l’air chaud de la mer. Skopje, considérée comme une ville basse, compte en moyenne 64 jours de pluie par an. Le mois d’octobre est le plus humide avec 61 mm ; le mois d’août est le plus sec avec 28 millimètres. Les précipitations sont plus fréquentes au printemps et en automne.
Climat actuel
Climat futur
TOPOGRAPHIE ET SOLS
Seuls 36% des terres de la Macédoine sont situées dans des vallées. La moitié du territoire de la Macédoine (50,8%) est utilisée pour l’agriculture, presque également divisée en terres arables et en pâturages. Seulement 7% des terres arables sont très fertiles.
La couverture du sol de la République de Macédoine est très hétérogène, avec de grands changements sur de petites distances. Presque toutes les formes de relief, les formations géologiques, les influences climatiques, les associations végétales et les sols qui apparaissent en Europe (à l’exception des podzols) sont représentés. Plus de trente types de sols se trouvent en Macédoine En utilisant la classification de Skoric et al. (1985) et selon la monographie « Les sols de la République de Macédoine » – (plusieurs volumes 1995, 1996, 1997, 1999), les types de sols suivants ont été établis : lithosols, régosols, arénosols, sols colluviaux, rendzines sur sol dur calcaires et dolomites, rendzines, rankers, vertisols, chernozems, cambisols chromiques, sols rouges (terra rossa), sols bruns sur calcaires et dolomites, sols bruns forestiers, sols ilmérisés, sols bruns podzoliques, sols alluviaux, sols de prairies fluviatiles, sols noirs hydromorphes sols gleyiques, sols tourbeux (histosols), pseudogleys, solonchaks et solonetz.
RÉGIONS VITICOLES
Les autorités viticoles ont divisé le pays en 3 régions, la Région Ouest qui représente 7% du vignoble, la Région Centrale (87% de l’encépagement) et la Région viticole Est qui représente 6% de la superficie viticole. Pour en savoir plus sur les régions viticoles de la Macédoine du Nord, cliquez sur le lien suivant :MACÉDOINE DU NORD RÉGIONS VITICOLES
CÉPAGES
Le cépage rouge le plus planté est le cépage rouge vranac (aussi connu dans le pays sous le nom de vranec). Le cépage blanc le plus planté est le dimyat. Les cépages internationaux sont aussi représentés avec le cabernet sauvignon, le pinot noir, la syrah, le chardonnay et le riesling. Pour en savoir plus sur les cépages de la Macédoine du Nord, cliquez sur le lien suivant: MACÉDOINE DU NORD CÉPAGES
LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
La législation et la règlementation viticole de la Macédoine du Nord datent de 2010 et elles sont calquées sur celles de l’Union Européenne mais avec les Indications Géographiques, le pays n’étant pas membre de l’Union Européenne. Une révision de la législation est en cours et elle est déjà à un stade avancé. Pour en savoir plus sur la législation et la règlementation desla viticulture et des vins de la Macédoine du Nord, cliquez sur le lien suivant:MACÉDOINE DU NORD LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION