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RUSSIE (La Fédération de Russie)

DESCRIPTION DU PAYS

Source: By Zscout370 – Государственный флаг Российской Федерации. Цвета флага: (Blue – Pantone 286 C, Red – Pantone 485 C) взяты из [1][2][3][4], Public Domain, https://en.wikipedia.org/

 St. Basil’s Cathedral. Commons Wikimedia

LA FÉDÉRATION DE RUSSIE VUE D’AILLEURS

                            LA RUSSIE EST le pays le plus étendu du monde devant le Canada, avec 17 millions de km². Ce territoire actuel de la Russie est récent, il résulte de la dislocation de l’URSS (22 402 200 km²) au début   des années 1990. Il résulte d’un effondrement en 1991 : fin du système, fin de l’utopie socialiste/ communiste, fin du modèle, fin du pacte de Varsovie, fin de la fédération. Bush le président des Etats-Unis dit dans son   discours sur l’état de l’Union en janvier 1992 « Nous avons gagné la guerre froide » par la course aux armements (la fameuse « guerre des étoiles »).

               L’URSS :    la puissance et la gloire. Le sacrifice : sa participation décisive en 1941-1945 avec 21 millions de morts. L ’innovation : pionnier dans le domaine spatial avec le choc du Spoutnik en 1957. A partir de 1945 : rival des EU dans la guerre froide, pactes, alliés, bases,  guerre par procuration ; la force : puissance militaire, bombe atomique, course aux armements. Et la dictature du sinistre Staline, des famines, des pénuries, le système du Goulag.   Au XX° siècle  son histoire est aussi l’histoire du monde.    

Source: wikipedia.org

                 Le sous-sol de la Russie   est très riche : gaz naturel et autres énergies fossiles, pétrole et charbon, et puis argent, or, diamant, bauxite, cobalt, cuivre, minerais de fer, étain, plomb, nickel, chrome, tungstène ; minerais non métalliques : apatites, talc, asbeste, mica, sels potassique, diamants, ambre, pierres précieuses et semi-précieuses ; et puis : sable, argile, roche calcaires, marbre, granit et le bois.    

                 Le secteur de l’énergie tient une place dominante dans l’économie de la Russie (premières réserves de gaz naturel du monde, troisièmes de charbon, les sixièmes de pétrole (1er rang des exportateurs de gaz naturel, 2e rang pour le pétrole brut et 3e rang pour le charbon).

                  Ces ressources du sous-sol compensant en quelque sorte les handicaps traditionnels de la surface qui commandent la répartition historique du peuplement, qui expliquent le contraste ouest- est, à l’exception de la région du tchernoziom pour les sols : espace cultivable rare, faibles superficies arables (7,4 % – France 32,8%);  climat peu favorable pour son froid, sauf au sud-ouest, C’est   donc le  pays du vide, la  densité  y est de 8 hab./km² ( R.U. 260).  La taïga représente un cinquième des forêts de la planète et 49,8 % de la superficie du pays. Les littoraux sont fermés par la glace à de rares exceptions. 

De nos jours, la fin des déportations de l’ère stalinienne compromet la mise en valeur de la Sibérie,  l’espoir réside peut-être dans de nouvelles relations avec la Chine voisine.                   

 De nos jours : 146 M hab. La population diminue, le taux de fécondité passe en dessous du niveau de la reproduction simple des générations dès 1967 à l’époque de l’URSS.  Atteignit un sommet historique de 148,7 M en 1991, juste avant la dislocation de l’URSS. Et son minimum en 2008 avec 142,7 millions d’habitants. À partir de 2015 inclut celle de la Crimée (2,3 millions d’habitants). En 2019 le déclin de la population est qualifié de « catastrophique » par les autorités. Attribuable à la brutalité des privatisations massives, au chômage, donnant un accès difficile aux soins, augmentation de l’alcoolisme, départs massifs. La question préoccupe d’ailleurs les autorités (recours à une main-d’œuvre nord-coréenne ?).

                 En Russie vivent environ 160 différentes nationalités. En 2002, les Russes sont 80 % de la population, six autres nationalités ont une population supérieure à 1 million :  Tatars (3,8 %), Ukrainiens (2 %),  Bachkirs (1,1 %), Tchouvaches (1,1 %), Tchétchènes (0,9 %) et Arméniens (0,8 %).

https://fr.rbth.com/lifestyle/89295-principaux-peuples-siberie

                  Des minorités russophones dans les ex-républiques socialistes soviétiques.

 Les cinq pays d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan) ; le Caucase (Arménie, Azerbaïdjan Géorgie) ; trois pays baltes Estonie, Lettonie, Lituanie ; Biélorussie, Ukraine, Moldavie.

Des régions pro-russes : Ossétie du sud, Abkhazie, Transnistrie.

                   NDLR : Crimée annexée depuis 2014, Ukraine attaquée  en 2022.

On visite : à Odessa photo obligatoire de son escalier monumental vu dans le film  Le Cuirassé Potemkine.

Par Oleksandr Malyon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/

Massandra, sa cave unique au monde, Yalta et Sébastopol pour l’Histoire, et  Vladivostok et le musée Pouchkine à Moscou plus grand que le Louvre pour les impressionnistes. Et bientôt les établissements du Goulag que  le ministère du Tourisme de Yakoutie (Russie) envisage de transformer trois anciens camps du Goulag de l’est de la Sibérie : Dalstroi, Yanstroi et Senduchensky, pourraient bientôt ouvrir au public en attractions touristiques. Ce projet permettra de préserver le patrimoine historique de la région »,

Berezina, bistro, blini, chaman, chapka, datcha, goulag, Kremlin, mammouth, matriochka, mazout, nomenklatura, icône, tsar, vodka. En français on comprend le russe.

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

En 2022, L’encépagement du pays est estimé à 70 000 hectares de vignes (98 000 si l’on inclut la Crimée) qui produisent 6, 4 millions d’hectolitres de vin produit majoritairement dans la région de Krasnodar dans le sud du pays à 1 500 kilomètres de Moscou et que se partagent environ 70 producteurs. Le pays compte plus d’une centaine de cépages autochtones et internationaux pour la production de ses vins dont 20% sont consommés dans le pays. En 2020, la Russie a exporté pour 10 millions d’Euros de vin, ce qui en fait le 52e exportateur de vin au monde. Les principales destinations des exportations de vin de la Russie sont : l’Ukraine (4,38 M), la Géorgie (1,27 M), la Chine (1,15 M), la Biélorussie (964 000) et le Kazakhstan (844 000). En 2020, la Russie a importé pour 759 millions de dollars de vin, devenant ainsi le 13e   plus grand importateur de vin au monde. La Russie importe du vin principalement de : Lituanie (190 M), Italie (149 M), Géorgie (121 M), Lettonie (85,4 M) et France (34,5 M).

La consommation par capita en de 10 litres de vin par an.

HISTOIRE

Dater les origines de la viticulture sur le territoire de la Russie n’est pas une chose facile et souvent les historiens, par manque de donnés irréfutables, font preuve de prudence. Certains journalistes, dont Jancis Robinson et. al.,  datent les origines de la viticulture du Ve siècle A.V.J.C. Cette époque correspond à la période du Royaume du Bosphore. Le Royaume du Bosphore était un royaume grec antique établi sur les rives du Bosphore cimmérien, nom antique de l’actuel détroit de Kertch, qui reliait le Pont-Euxin (l’actuelle mer Noire) au lac Méotide (l’actuelle mer d’Azov), et la Tauride, l’actuelle Crimée. Des villes grecques importantes furent fondées dans la partie est du détroit de Kertch dans l’actuelle Russie, Phanagoria, Hermonassa, Tanaïs dans le delta du Don (l’ancien nom du fleuve), qui témoignent du haut niveau de culture.

https://en.wikipedia.org/

Des artéfacts d’origine viticole, des amphores et des pithoi ( jarres profondes )ont été trouvés lors de fouilles archéologiques qui indiquent une culture du vin dans cette région à cette époque. Pour autant, rien n’indique que la viticulture se soit implantée dans cette région encore moins que des vins y aient été produits.

Mais cette partie de la Russie, le delta du Don, Krasnostop, possède des cépages autochtones particulièrement anciens comme le tsimlyansky cherny, le sibirkovy et plus particulièrement la variété unique plechistik, qui n’est pas une variété hermaphrodite, n’ayant que des fleurs femelles. La Crimée de l’autre côté du détroit de Kertch regorge aussi de cépages autochtones : sary kabak, kapselsky white, sary pandas, kok pandas, shabash, kokur, ekim kara, javat kara, kefessia.

D’après le site « New Russian Wine », le scientifique suisse José Vouillamoz aurait effectué des études ADN sur une vaste collection de cépages européens et a conclu que les cépages autochtones du Don appartiennent à l’espèce Vitis vinifera, mais n’ont aucun parent parmi les cépages européens. 

José Vouillamoz. Source: http://Sedrik Nemeth

La viticulture et de la vinification dans la Russie ancienne auraient peut-être leur origine plus proche, celle du foyer de la domestication de la vigne, le Daghestan dans le nord du Caucase.

Le Daghestan est l’un des principaux foyers d’origine du raisin et de son introduction dans la culture, selon N.I. Vavilov, le fondateur de la doctrine des centres d’origine des plantes cultivées.  Le foyer de la vigne domestiquée est le Caucase, qui comprend le territoire de la Géorgie moderne, l’Azerbaïdjan, l’Arménie et une partie du Daghestan. Selon des universitaires du « Dagestan State Agrarian University », la culture de la vigne n’a pas été introduite au Daghestan à partir d’autres régions, mais est née localement, sans l’influence des voisins et la vigne était déjà cultivée aux V-IV siècles avant JC. Environ 150 cépages indigènes spécifiques ont été identifiés dans la République et c’est la principale  source de cépages autochtones en Russie. Les universitaires arguent, sur un ton un peu péremptoire : « la vinification russe commence à Derbent pour le vin, et à Kizlyar pour la production de cognac en Russie ».  Selon Lev Gumilyov, fervent défenseur de l’eurasianisme, l’origine de la viticulture et du vin dans le delta du Don serait attribuable aux Khazars. Au VIIe siècle A.P.J.C, les Khazars s’établissent aux abords de la mer Caspienne où ils fondent leur pays et à leur apogée, les Khazars, ainsi que leurs vassaux, contrôlent un vaste territoire qui pourrait correspondre à ce que sont aujourd’hui le sud de la Russie, le Kazakhstan occidental, l’Ukraine orientale, la Crimée, l’est des Carpates, ainsi que plusieurs autres régions de Transcaucasie telles l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Ils auraient apporté les vignes du nord du Daghestan, un pays chrétien, dans le delta du Don. Ainsi, sur le Don, le Terek et la Volga, près des capitales khazares de Sarkel, Semender et Itil, des vignobles sont apparus, recouverts artificiellement de terre pour l’hiver. Strabon (60 A.V.J.C-20 A.P.J.C), le géographe et historien grec décrit l’enfouissement des vignobles dans la région du nord de la mer Noire. Les vins étaient utilisés à des fins religieuses par les juifs et les chrétiens, mais beaucoup d’entre eux étaient également consommés dans la vie de tous les jours. 

Lev Gumilyov:By Post of Kazakhstan – wnsstamps.ch, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/

Au milieu du VIIème siècle après J.C., dans le cadre de la conquête musulmane de la Perse, l’islam s’implante dans la région du Caucase. Le premier peuple à devenir musulman sur le territoire russe actuel est le Daghestan (région de Derbent), converti après la conquête arabe de la région au VIIIe siècle.

La viticulture et le vin semblent disparaitre et la littérature est muette à partir de cette date.  Ils ne reviendront sur le devant de la scène qu’au début du XVIIe avec la dynastie tsariste des Romanov.

Au XVIIème siècle, les monarques de la nouvelle dynastie des Romanov se sont tournés vers l’élaboration de vin. Jusqu’à cette date, le pays ne cultive pas ou plus de raisin pour produire du vin, et pendant des siècles il fallut l’importer de l’étranger. Immédiatement après être monté sur le trône en 1613, Mikhail, le premier dirigeant Romanov, ordonna de créer « un jardin de la cour du tsar ». Le « jardin » était en fait le premier vignoble de Russie, situé dans un monastère de la ville d’Astrakhan sur le delta de la Volga, à environ 1 500 kilomètres au sud de Moscou.

Plus tard, un expert de l’une des principautés allemandes est invité pour moderniser la culture de la vigne en Russie et, au milieu des années 1650, le successeur de Mikhail, le tsar Alexei, boit déjà le premier vin russe produit à Astrakhan. À peu près à cette époque, la vigne commence à être cultivée ou recultivée sur les rives du Don, également dans le sud.

La production de vin en Russie est stimulée par de nouvelles conquêtes. Sous le règne de Pierre le Grand au début du XVIIIe siècle, les terres du sud le long de la côte de la mer d’Azov sont pacifiées et le tsar pousse les frontières de la Russie plus profondément dans la région du Caucase. Tous ces endroits étaient propices à la culture de la vigne

Dans les années 1780, Catherine II (la Grande Catherine)  s’assure le contrôle de la Crimée et des terres qu’elle appelait Novorossiya (« Nouvelle Russie »), qui comprennent la région contemporaine de Krasnodar et une grande partie de l’Ukraine orientale moderne.

Catherine II ( Grande Catherine). Source: wikipedia.org

Le développement de l’industrie du vin dans ces nouvelles régions de l’Empire russe est principalement lié à deux hommes. Le premier est le prince Mikhail Vorontsov, gouverneur de Novorossia pendant plus de trois décennies (1822-1854). Dans ses domaines de Crimée, il cultive diverses variétés de raisins et construisit des caves spéciales pour le stockage.

Vorontsov supervise l’apparition de la première école de vinification de Crimée, dont la spécialité était de fortifier les vins de dessert avec de l’alcool rectifié, accélérant ainsi le processus de maturation du vin et améliorant ses qualités.

À la fin du XIXe siècle, la famille impériale achète certains des domaines de Vorontsov à ses héritiers, et un autre prince, Lev Golitsyne, devient le nouveau responsable de l’innovation viticole sur les terres des Romanov. Il propose de construire une immense cave à vin où le vin de différents domaines appartenant aux Romanov pourrait vieillir et ou on pourrait conserver les vins acquis par Golitsyne lors de ses nombreux voyages.

Avec l’aide d’un géologue, il trouva un endroit sur la rive sud de la Crimée où régnait une température constante de 12 à 14 degrés Celsius. Golitsyne fit alors construire une gigantesque cave avec sept longs tunnels pouvant contenir 250 000 hectolitres de vin en barriques, ainsi qu’un million de bouteilles. C’est la célèbre cave de Massandra.

Golitsyne peut être considéré comme le père fondateur de la vinification moderne en Russie. Outre la cave de Massandra, il mit en place la première production professionnelle de vins mousseux dans la petite ville de Novyi Svet, son propre domaine en Crimée. Golitsyne a également beaucoup oeuvré pour développer des vignobles à Abraou-Durso, près du port de Novorossiysk sur la mer Noire.  « Du bon vin pour les gens ordinaires » était l’objectif de Golitsyne, qui ne « s’empoisonneraient » pas avec de la piquette ». Cela prendrait cependant du temps mais il en était convaincu.

Lev Golitsyne. Source: wikipedia.org

L’arrivée des Bolcheviks au pouvoir en 1917 amène des changements importants dans l’organisation de l’agriculture en Russie et dans les États de l’URSS qui est créée le 20 décembre 1922. Les bolcheviks décident de maintenir la prohibition imposée par le gouvernement impérial sur la production et la consommation de toutes les boissons alcoolisées, imposée durant la guerre par le tsar, jusqu’en 1923. En 1918, l’Université technologique d’État du Kouban est fondée et elle est la principale université de Russie  pour la production alimentaire, elle est toujours une institution éducative de premier plan

Distribution de vin rouge aux soldats de l’armée impériale russe, Noël 1915 ; photo de Sergueï Korsakov. Source: American Association of Wine Economists AAWE.

Ivan Vladimirov (Russie 1869-1947) Ouvriers et soldats révolutionnaires dévalisant un magasin de vin, Aquarelle, 1919. On attribue à Vladimirov les premières œuvres inspirées de la Révolution d’Octobre. Il a suivi une formation artistique formelle à Vilna, St.
Saint-Pétersbourg et Paris
. Source: American Association of Wine Economists AAWE.

 À partir de 1922, commencent des programmes quinquennaux de réorganisation de l’économie accompagnée de la dékoulakisation[1] et de la confiscation de la propriété privée. L’accent est mis sur la productivité et l’idéologie qui sous-tend ce programme pour l’industrie viticole est de changer les habitudes de consommation et de détourner les consommateurs de la vodka vers le vin. Les vins produits, principalement dans les pays viticoles, autres que ceux de la Russie, sont vendus sur les marchés occidentaux pour engranger des devises pour les investissements. En 1936, le gouvernement soviétique adopte une résolution visant à augmenter considérablement la production de vin mousseux, fixant un objectif ambitieux de produire des millions de bouteilles au cours des années suivantes. L’idée de créer une industrie communiste du champagne, une entreprise herculéenne, compte tenu du contexte, elle vient directement de Joseph Staline. Il proclame que le champagne est « un signe important de bien-être, de la bonne vie » que le socialisme met la disposition de tous, bien loin de la simple promesse de Lénine ( « du pain et la paix »). La production de masse ne se fera pas par une deuxième fermentation en bouteille, comme l’aurait rêvé Golitsyne, mais dans des containers de 5000-10 000 litres sous pression. L’industrie fortement désorganisée est bien incapable de réaliser les ambitions de Staline d’élaborer 12 millions de bouteilles en 1942. Des vignobles de vieilles vignes autochtones sont arrachés et remplacés par des cépages plus productifs mais le « Sovetskoye Shampanskoye » voit le jour et devient un incontournable vin  festif en Russie.  L’éclatement de l’USRSS laisse une industrie viticole exsangue aussi bien sur le territoire russe que dans les pays satellites.

Université du Kouban. https://hedclub.com/

À son apogée, le vignoble russe totalisait 200 000 hectares au début des années 1980. Les lois anti-alcool de Gorbatchev en 1985 portent un coup dur à l’industrie viticole et la consommation passe de 4,85 millions de litres en 1980 à 1,6 million en 1990 (3 litres par capita) , la superficie du vignoble tombe à 168 000 hectares.  L’éclatement de l’URSS réduit encore la productivité et une pénurie de vin apparaît en 1996, le vignoble se contracte encore et sa superficie passe à 72 000 hectares en 2000.

En 2022, la superficie est aux alentours de 90 000 hectares, dont 28 000 ont été gagnés par l’annexion de la Crimée. Avec l’annexion de la Crimée, la Russie récupère le prestigieux Institut de Magarach qu’elle rebaptise le   23 décembre 2014 « Institut national de recherche sur la vigne et le vin » Magarach ».

Selon la FAO, en 2020, la Fédération de Russie a récolté 474 000 tonnes de raisins et a produit 6,4 millions d’hectolitres de produits viticoles. La taille du vignoble russe en 2022 est estimée aux alentours de 70 000 hectares, ce qui équivaut à un rendement de 90 hectolitres par hectare.

La superficie des vignobles russes en 2022 devrait dépasser 100 000 hectares. Ces données étant celle du gouvernement russe, elles incluent les vignobles de la Crimée. Ce sera un record dans toute l’histoire moderne de la Russie. Cette année, les viticulteurs prévoient environ 5 000 hectares de nouvelles plantations, selon le Ministère russe de l’agriculture.

Les Russes consomment en moyenne environ 10 litres de vin par personne et par an (elle était de 20 litres par capita avant les lois anti-alcool de Gorbatchev). La consommation, qui oscille autour d’un milliard de bouteilles par an, devrait également croître régulièrement.

Institut de Magarach. Source: https://commons.wikimedia.org/


[1] La dékoulakisation était la campagne soviétique de répression politique, comprenant des arrestations, des déportations ou des exécutions de millions de koulaks ( riches propriétaires paysans) et de leurs familles. La redistribution des terres agricoles a commença en 1917 et dura jusqu’en 1933, mais a été la plus active dans la période 1929-1932 du premier plan quinquennal. Source : wikipedia.org

CLIMAT ET SOL

La taille énorme du pays et l’éloignement de nombreuses régions de la mer (la majeure partie du territoire est à plus de 400 km de la mer, tandis que certaines parties se trouvent à 2 400 km) entraînent la prédominance d’un climat continental. La latitude nord du pays garantit qu’il s’agit de régimes continentaux froids. Seuls le sud-ouest de la Russie (la région du Caucase du Nord et les bassins inférieurs du Don et de la Volga), où se pratique la viticulture, ainsi de petites sections du sud de la Sibérie et la région maritime du sud-est de la Sibérie sont au sud du 50 ième degré de latitude Nord , et plus de la moitié de la fédération se trouve au nord du 60ième degré de latitude Nord. Les grandes barrières montagneuses au sud et à l’est empêchent la pénétration d’influences modératrices des océans Indien et Pacifique, mais l’absence de barrières de secours sur les côtés ouest et nord laisse le pays ouvert aux influences atlantiques et arctiques. En effet il n’y a que deux saisons, l’hiver et l’été ; le printemps et l’automne sont de brèves périodes de changement rapide d’un extrême à l’autre.

En raison de l’influence modératrice de l’Atlantique ou du Pacifique, la plupart des régions du pays en Russie européenne, dans le sud de la Sibérie occidentale et dans le sud de l’Extrême-Orient russe, y compris les villes de Moscou et de Saint-Pétersbourg, connaissent un climat continental humide. La majeure partie de la Russie et de la Sibérie d’Europe du Nord, entre la péninsule scandinave et l’océan Pacifique, a un climat subarctique, avec des hivers extrêmement rigoureux dans les régions intérieures du nord-est de la Sibérie (principalement la République de Sakha, où se trouve le pôle nord du froid) avec la température basse record de -69 °C (-92,2 °F), et plus modérée ailleurs. Les températures moyennes de juillet varient de  4 °C ( 39 °F) dans les îles de l’Arctique à 20 °C (68 °F) le long de la frontière sud du pays.

Le froid hivernal extrême est caractéristique de la majeure partie de la Russie ; la période sans gel ne dépasse six mois que dans le Caucase du Nord et varie avec la latitude de cinq à trois mois dans la partie européenne à trois mois à moins de deux en Sibérie.

La bande de terre le long de la côte de l’océan Arctique, ainsi que les îles arctiques, ont un climat polaire (climat de calotte glaciaire sur certaines îles et un climat de toundra ailleurs). Une petite partie de la côte de la mer Noire, notamment à Sotchi, possède un climat subtropical humide avec des hivers exceptionnellement humides. L’hiver est sec par rapport à l’été dans de nombreuses régions de la Sibérie orientale et de l’Extrême-Orient, tandis que d’autres régions du pays connaissent des précipitations plus uniformes au fil des saisons. Les principales caractéristiques des précipitations annuelles totales dans toute la Russie sont leur caractère modeste, voire faible ainsi qu’un maximum estival prononcé. Les précipitations hivernales dans la plupart des régions du pays tombent généralement sous forme de neige. La durée de l’enneigement varie selon la latitude et l’altitude, allant de 40 à 200 jours dans la plaine russe et de 120 à 250 jours en Sibérie. La région le long de la côte de la Basse Volga et de la mer Caspienne, ainsi que certaines zones de l’extrême sud de la Sibérie, possèdent un climat semi-aride. La ville de Kaliningrad a un climat océanique en raison de ses hivers relativement doux (moyenne supérieure à -3C) et de ses étés frais. Environ 65% du territoire russe repose sur le pergélisol.

Climat actuel

Climat Futur

SOLS

Compte tenu de la taille du pays, il existe une grande variété de types de sols sur LE territoire. On peut les classifier en huit types comme suit :

1. Sols arctiques ;

2. Sols de gley-toundra;

3. Sols noirs ;

4. Sols de châtaigniers ;

5. Sols podzoliques ;

6. Sols forestiers gris ;

7. Sols gris-brun et bruns ;

8. Sol gazonné podzolique.

Ils diffèrent par leur composition et leur emplacement. Et divers types se forment sous l’influence de certaines conditions climatiques.

Les sols noirs et les sols de châtaignier sont les sols dominants dans la région de Krasnodar. Ils font référence aux sols locaux argilo-loameux et sablo-argileux et ils sont dénommé cambisols dans la Base de Référence Mondiale des Ressources en Sols (WRB).

Source: https://www.semanticscholar.org/

RÉGIONS VITICOLES

Les principales régions viticoles de Russie sont : Krasnodar, le Daghestan, Stavropol, Rostov, la République Kabardino-Balkarie, Volgograd et la Tchétchénie. Pour en savoir plus sur les régions viticoles de la Fédération de Russie, cliquez sur le lien suivant : RUSSIE RÉGIONS VITICOLES

CÉPAGES

256 variétés sont inscrites au Registre national de la viticulture en Russie, ce nombre comprend aussi les variétés de table. 174 variétés, dont 57 variétés de table et 117 variétés de cuve, ont été utilisées dans les plantations de raisin russes ces dernières années. Pour en savoir plus sur les cépages russes, cliquez sur le lien suivant: RUSSIE LES CÉPAGES

LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION

La viticulture, le vin et l’alcool sont régis par deux lois récentes de 2019 et de 2022. Pour en savoir plus sur la législation vitivinicole russe, cliquez sur le lien suivant : RUSSIE: LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION