DESCRIPTION DU PAYS
Source: wikipedia.org
Harare, la capitale. Source: non identifiée
LE ZIMBABWE VU D’AILLEURS
Le ZIMBABWE (« Maison de pierre ») est un pays qui fut l’avant-dernière colonie européenne en Afrique à devenir indépendante ( Namibie 1990), il s’appela Rhodésie du sud jusqu’en 1965, puis Rhodhésie jusqu’à la fin du régime ségrégationniste et Zimbabwe en 1980 une fois devenu indépendant. Le pape des explorateurs, le missionnaire écossais, David Livingstone, qui rencontra Stanley, à défaut d’avoir réussi à identifier les fameuses sources du Nil, avait découvert la vallée du Zambèze et les chutes Victoria. Cette cascade, située sur le fleuve Zambèze à cheval entre la Zambie et le Zimbabwe, est parmi les plus grandes au monde, sa hauteur est deux fois supérieure à celle des chutes du Niagara, et sa largeur en a le double. Elle fut rebaptisée Victoria en l’honneur de la reine, avec statue côté zimbabwéen et ville en son nom côté zambien. Les chutes sont aujourd’hui incluses dans trois parcs nationaux, en Zambie, au Zimbabwe.
David Livingstone by Thomas Annan. Source: wikipedia.org
Le pays mesure 390 757 km², enclavé, entouré par le Mozambique, l’Afrique du Sud, le Botswana et la Zambie. Les milieux naturels sont variés : la majeure partie du pays est faite de hauts plateaux du sud-ouest au nord-ouest où l’altitude varie entre 1 200 et 1 600 m, culminant au mont Inyangani situé dans l’est, à 2 592 m dans la zone montagneuse le long de la frontière avec le Mozambique ; prairies, savanes sèches. Les vastes forêts tropicales sempervirentes ont été grignotées donc du coup faune et flore ont été réduites, la déforestation a mené à l’érosion des sols et à la survenue régulière de sécheresses, diminuant la fertilité des terres. Pauvreté, croissance démographique rapide, manque de combustible, braconnage ont ajouté leur lot.…
Le climat tropical est tempéré par l’altitude, souvent supérieure à 1 000 mètres, moins chaud que ses voisins d’Afrique australe, avec une saison des pluies de fin octobre à mars. La flore est riche : teck, acajou, baobab, hibiscus, lis araignée, leonotis, cassia, wisteria et dombeya…La faune est exceptionnelle, surtout celle des mammifères, deuxième plus grande population d’éléphants d’Afrique australe, importante population de rhinocéros ; au total 350 différentes espèces de mammifères dont hippopotame, babouin, girafe, koudou, zèbre, phacochère, porc-épic, ratel, loutre, lièvre ; ainsi que le plus grand des lézards, le varan crocodile. Il y a aussi plus de 500 espèces d’oiseaux, 131 espèces de poissons.
La présence des premiers habitants en Afrique australe, les San, peuple nomade de l’Afrique australe, est attestée depuis plus de 40 000 ans. Plus tard, vers 500, arrivent d’Afrique centrale, bantous artisans du fer et agriculteurs, qui forcent la majorité de l’ethnie San à émigrer à l’ouest ou à être réduite en esclavage. Depuis le XIe siècle des royaumes puissants régnèrent : en témoigne le « Grand Zimbabwe » (Monomotapa) : d’imposantes constructions de pierre, les plus grandes ruines d’Afrique tropicale d’une cité médiévale, au sud de la ville de Masvingo, dans le sud. Elle fut, du XIIIe au XVe siècle, le centre du royaume du Zimbabwe (Zimbabwe et Mozambique actuels) ensuite vaincu par les Portugais et resté sous leur influence jusqu’au début du XIX°. En 1840, un État militaire ndébélé, dirigé par Mzilikazi du clan zoulou Xumalo, est fondé.
Mzilikazi. Source:Domaine public, https://commons.wikimedia.org/
Les Britanniques arrivent. D’abord des explorateurs – comme en 1854, David Livingstone – Puis les colons, en 1885 à la conférence de Berlin, l’Afrique est partagée entre puissances européennes, l’actuel Zimbabwe passe sous influence britannique. En 1888 le roi Lobengula cède le territoire entre Zambèze et Limpopo à la British South Africa Company de Cecil Rhodes, baptisé Rhodhésie en son honneur. Les colons cherchaient de l’or, ils sont déçus et vont alors développer l’agriculture. La Rhodésie du Sud devint colonie de peuplement agricole, une « petite Afrique du Sud ».
En 1901, une division administrative est créée entre le nord du Zambèze, baptisé Rhodhésie du Nord, et le sud, baptisé Rhodésie du Sud qui en 1923, devient une colonie autonome. Une tentative de fédération de 4 morceaux est éphémère avec le Nyassaland (actuel Malawi) dissoute en 1964, puis l’intégration de la Rhodésie du Sud à l’Afrique du Sud est un échec. La Rhodhésie du Nord, rebaptisée Zambie, et le Nyassaland, rebaptisé Malawi, déclarent leur indépendance. La marche vers l’indépendance de la Rhodésie du sud est très longue, marquée par la guerre.
1960 : c’est l’année de la grande vague des indépendances rapides en Afrique noire, celles des colonies françaises (qui ne sont pas des colonies de peuplement). Par contre au Congo belge ça tourne à la tragédie, car la Guerre Froide s’en mêle. Et à partir de 1962 la rébellion nationaliste commence dans les colonies portugaises où Lisbonne va envoyer la troupe pour très longtemps au nom de l’Occident chrétien… Et en Rhodhésie du sud, le gouvernement blanc ségrégationniste de Ian Smith où les Blancs (environ 250 000) veulent conserver leur pouvoir, déclare unilatéralement l’indépendance en 1965, contre l’avis de la GB, qui décide de sanctions.. et d’isolement diplomatique. Une très rude guerre de libération («la Guerre du Bush») s’ensuit, pendant 15 ans opposant le gouvernement blanc aux deux partis révolutionnaires, à base régionale et ethnique, ZAPU de Joshua Nkomo, un Ndbele, et ZANU de Robert Mugabe en pays shona, soutenus par Moscou. En 1979, La guerre s’achève par un accord avec les mouvements nationalistes noirs modérés, Ian Smith doit accepter la mise en place d’un gouvernement multiracial. La Rhodhésie accède enfin à une indépendance internationalement reconnue en 1980 sous le nom de Zimbabwe, le nom d’un ancien royaume. Le parti nationaliste de Robert Mugabe, (ZANU, ethnie shona) l’emporte, la communauté noire arrive au pouvoir.
Joshua Nkomo. Source: Rob Croes for Anefo – Nationaal Archief 929-6775, CC0, https://commons.wikimedia.org/
La fête a lieu dans le stade Rufaro, au cœur du township de la capitale Salisbury (l’actuel Harare), avec l’appel vibrant au panafricanisme avec Bob Marley et les Wailers et des invités de marque de 100 pays, dont 11 chefs d’Etat.
Dans un premier temps, le « socialisme » prôné par les dirigeants apporte un rêve et fait illusion, Mugabé premier ministre puis président en 1990 se maintiendra au pouvoir pendant trente ans jusqu’en 2017. Il mène d’abord une politique pragmatique en dépit d’un discours marxiste-léniniste, pour rassurer les milieux économiques, craignant la fuite des capitaux. L’agriculture européenne maintenue en l’état, l’activité minière et industrielle toujours largement contrôlée par des firmes étrangères. Il vient à bout brutalement dans les années 1980 de l’opposition ndebele avec massacres et exactions dans le sud du pays.
Le déclin économique s’amorce depuis les années 1990, l’hyperinflation est terrible : face à la dette la planche à billet fonctionne. Héritage d’un régime ségrégationniste, la répartition des densités et des richesses est très inégale. Et dans les années 2000, la situation devient catastrophique, classé 146e sur 191 pays pour l’IDH en 2021, c ‘est l’un des plus pauvres au monde. L’essentiel de ce qui est consommé est importé à un coût élevé. « Face à l’aggravation de la crise économique, à l’échec de la réforme agraire et à la montée de la contestation, le pouvoir autorise les expropriations de fermiers blancs, qui détenaient encore une grande partie des terres. Malgré la brutalité des saisies les agriculteurs africains restent en majorité concentrés sur des terres pauvres et ne pratiquent qu’une agriculture de subsistance, la majorité des citadins (35 % de la population) vit dans des townships ou des bidonvilles surpeuplés, le secteur industriel naguère dynamique débauche massivement. L’expulsion violente des fermiers blancs a été un tournant : le pays exportateur de denrées agricoles, s’est retrouvé importateur. Les investisseurs sont partis ; seul le secteur minier permet au pays de survivre : cuivre, nickel, diamants, charbon, chrome, amiante, or, minerais de fer, vanadium, lithium, étain et métaux du groupe du platine ». Les tensions raciales sont extrêmes (il reste quelque 40 000 Blancs dans le pays). Les violations des droits de l’homme sont patentes. Le pays s’enfonce dans une spirale de violence et d’autoritarisme. Il est suspendu en 2002 du Commonwealth pour violation du droit international. En 2009 le dollar US est adopté comme monnaie. Un mieux notable pendant le gouvernement de coalition entre 2010 et 2012, mais de courte durée. En 2017, Emmerson Mnangagwa, le vice-président dépose Mugabé (dont l’épouse voulait succéder à son mari), il s’empare ainsi du pouvoir par un coup d’Etat, il est élu puis réélu ( grâce à de la fraude ?) à la présidentielle en août 2023 ; seuls trois présidents africains et un haut diplomate chinois ont assisté à la prestation de serment, Mnangagwa avait tissé des liens avec la Chine, ils sont restés solides au fil des années.
Source: Par en: User: Discott — the English language Wikipedia (log), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/
Le Zimbabwe est un des États les plus densément peuplés d’Afrique australe. Il compte 16,6 millions d’habitants, la capitale, Harare a 1,6 million d’habitants, 2,8 millions avec l’aire urbaine. La population est très jeune : 60% a moins de 25 ans (France : moins de 30 %). Seize langues officielles dont principalement l’anglais et celles des deux ethnies majoritaires Shona et Ndébélé qui ont chacune su préserver leurs identités et traditions. Largement chrétien, surtout protestant (75,9 %), les églises apostoliques, pentecôtistes sont les plus implantées.
La pauvreté a encore frappé. Novembre 2023 : une épidémie de choléra commence au Zimbabwe, à Kuwadzana une banlieue très dense de la capitale est l’épicentre. L’état d’urgence y est décrété, la « maladie des mains sales » a fait ses premières victimes, faute d’eau courante et d’infrastructures suffisantes, comme au Mozambique, au Malawi et même en Afrique du Sud.
Le gouvernement canadien alerte les voyageurs sur la criminalité et le risque de troubles civils, il leur recommande une grande prudence, signale aussi que de nombreuses régions subissent régulièrement de longues et fréquentes interruptions de l’approvisionnement en électricité et en eau.
Bob Marley, 1980-04-18, Live At Zimbabwe Independence Festival, Rufaro Stadium, Salisbury, Zimbabwe
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
Le Zimbabwe est un pays tropical, la viticulture y est donc plus difficile que dans les pays viticoles traditionnels des régions tempérées. La viticulture commerciale date des années 1960 et elle s’étend aujourd’hui sur 300 hectares de vignes plantées dans plusieurs provinces du pays mais toujourds en altitude pour compenser la latitude défavorable. Le pays a produit 18 800 hectolitres de vin en 2022. C’est un petit pays viticole, mais il possède une législation basée sur celle de l’Afrique du Sud voisine avec 7 régions viticoles reconnues officiellement et une liste de cépages autorisés par les autorités viticoles du pays.
En 2021, le Zimbabwe a exporté pour 72 300 Euros de vin, ce qui en fait le 122e plus grand exportateur de vin au monde. Les principales destinations des exportations de vin sont la Tchéquie (67 800 Euros), les Émirats Arabes Unis (4 120 Euros) et l’Afrique du Sud (338 Euros). En 2021, le Zimbabwe a importé pour 4,95 millions d’euros de vin, devenant ainsi le 127e plus grand importateur de vin au monde. Il importe du vin principalement d’Afrique du Sud (4,71 millions d’Euros), de France (186 k), d’Italie (30,7 k), du Portugal (6,13 k) et lde Belgique (5,47 k).
En 2018, la consommation de vin zimbabwéen était de 0,2 litre par habitant alors que la consommation d’alcool pur se montait à 1,7 litre par capita.
La bière est la boisson alcoolisée la plus populaire au Zimbabwe. La Whawha est une bière de maïs traditionnelle, mais la Zambezi est la bière nationale du Zimbabwe.
HISTOIRE
Les pionniers vers 1890 ont d’abord apporté des vignes en Rhodésie (comme on l’appelait alors). Rex Southey – un viticulteur de Concession et petit-fils d’un fermier pionnier- se souvient de vieilles vignes poussant autour de la ferme de son grand-père qui produisaient régulièrement des grappes de raisins.
La première trace historique de l’existence d’un domaine viticole en Rhodésie remonte à la fin des années 1930 avec la création de Bushman Rock Estate, niché dans la pittoresque vallée de la rivière Nyamasanga, qui est aujourd’hui la seule boutique-winery au Zimbabwe. On doit sans doute à Rene Paynter, la paternité de la viticulture commerciale de raisins de cuve quand il plante des vignes à Arlington à Umwinsdale, New Salisbury. Paynter produit et commercialise un vin blanc (St Christopher) et un rouge clair (Rosa Maria) à partir, en autres, du cépage Isabella en 1963.
Les vignes de Bushman Rock. Source: Bushman Rock
En 1965, la minorité blanche déclare unilatéralement l’indépendance de la Rhodésie. Le pays subit alors une situation d’isolement diplomatique. Si Paynter est le premier à avoir produit et commercialisé des vins rhodésiens, c’est à la société African Distiller que l’on doit l’essor de l’industrie viticole du pays. Cette société, créée en 1946 pour distribuer des spiritueux se diversifie d’abord dans la production de brandies et puis dans l’acquisition de vignobles. En 1970, elle achète le vignoble de Worringham dans les collines d’Esigodoni, New Bulawayo, soit 45 hectares (110 acres) de vignes. En 1975 elle acquiert le vignoble de Green Valley Vineyards, dans les contreforts des Eastern Highlands 55 ha (135 acres). Bertrams Vineyards est acheté en 1980, juste à l’extérieur de Gweru 40 ha (100 acres). Deux autres sociétés participent à la consolidation de l’industrie viticole du pays, Cairns Holdings et Meadows Estate.
Collines d’Esigodoni. Source: non identifiée
Avec les sanctions commerciales imposées par la Grande-Bretagne après l’indépendance, les agriculteurs se diversifient et développent la production viticole du pays. Sous la houlette de David Hughes, distillateur et responsable de la production de vins de la société rhodésienne African Distillers, la société importe 6 000 pieds de vigne d’Afrique du Sud parmi lesquels : la clairette blanche, le pinotage , le steen (chenin blanc) et la muscadel rouge. Certains plants, importés d’Afrique du Sud sont infectés par des virus (enroulement de la vigne) et cela complique l’implantation de la viticulture. Avec beaucoup de travail et d’abnégation, la viticulture est implantée dans les districts de l’Est, la vallée d’Hippo, Marandellas et la vallée de Mazoe. Un groupe d’agriculteurs d’Essexvale, dans le Matabeleland, trouve la région prometteuse. Le sol est idéal et les précipitations estivales sont faibles donc peu de pluie durant la maturation des raisins et au moment des vendanges et l’irrigation apporte l’eau nécessaire à la vigne. Le domaine Monis s’établit à Bulawayo et il deviendra plus tard l’un des leaders du pays. Monis et African Distillers, qui possèdent des vignobles près d’Odzi, aident les agriculteurs locaux et achètent le meilleur de la production tout en garantissant des prix réalistes.
L’indépendance de 1980 porte au pouvoir Robert Mugabe qui transforme le régime parlementaire en régime présidentiel, il se maintiendra au pouvoir pendant trente ans, jusqu’en 2017. L’industrie viticole passe alors sous le contrôle de trois établissements : African Distillers (AFDIS), Cairns Wineries et Meadows Estate.
À la fin des années 1980, le Zimbabwe dispose de 300 hectares (742 acres) de viticulture pour l’industrie du vin. En 1987, il y a 19 compagnies viticoles enregistrées. Au mitan des années 1980, le Zimbabwe produit 15 000 hectolitres de vin tranquille, 10 000 hectolitres de vin fortifié et 1000 hectolitres de vins mousseux.
C’est après une période de forte industrialisation, durant cette période « faste » de la croissance industrielle, que le pays gagne quelques accolades et récompenses pour ses vins. Mais le pays amorce son déclin économique depuis les années 1990 et connaît plusieurs crises dont une hyperinflation galopante. Il sombre dans la pauvreté et l’industrie viticole stagne.
En 2023, on ne rencense plus que 2 producteurs majeurs, au Zimbabwe, Mukuyu (Cairns Holdings) et Stapleford (African Distillers). Mukuyu possède 100 hectares de vignes et Stapleford (African Distillers) 180 hectares. Bushman Rock Estate Winery and Vineyard, fondé en 1930, revendique être l’unique boutique winery du Zimbabwe.
La superficie du vignoble n’a pas varié depuis la fin des années 1980 et se situe aux alentours de 300 hectares. la production non plus car elle s’établit à 18 800 hectolitres en 2022.
Selon les normes internationales, les vins zimbabwéens sont jugés de qualité moyenne.
Bien que la production de vin soit encore relativement sous-développée, le Zimbabwe a néanmoins mis en place un système de base de normes vitivinicoles à l’instar de vins d’origine sud-africaine (WOSA) en 2001.
La Zimbabwe a sa propre association des sommeliers qui fait partie de l’Association de la sommellerie Internationale et Tawanda Marume a été le premier Meilleur sommelier du Zimbabwe. Un festival du vin et des spiritueux, sponsorisé par la banque Stanbic se tient à Harare annuellement.
CLIMAT
Le climat du Zimbabwe n’est pas totalement adapté à la viticulture.
Le Zimbabwe, situé au nord du tropique du Capricorne, est entièrement sous les tropiques mais bénéficie de conditions subtropicales en raison de son altitude moyenne élevée. Vers la fin des mois chauds et secs, qui durent d’août à octobre, les vents de mousson qui ont traversé l’Océan Indien et le Mozambique entraînent d’intenses précipitations lorsqu’ils rencontrent le rempart formé par les hautes terres orientales. Les régions orientales reçoivent par conséquent les précipitations les plus importantes du pays et ont une saison des pluies plus longue (d’octobre à avril) que le reste du pays. L’ altitude élevée du large plateau de l’ouest du Zimbabwe contribue à y garantir le beau temps pendant les mois d’hiver frais et secs de mai à août.
Juin est généralement le mois le plus frais et octobre le plus chaud ; les variations de température correspondent étroitement à Harare, à 1 463 mètres (4 800 pieds), a des températures saisonnières variant de 14 °C (57 °F) à 21 °C (90 °F), et Bulawayo, à 1 340 mètres (4 400 pieds), varie de 14 °C (57 °F) à 21°C (70 °F). Les variations quotidiennes de ces moyennes sont environ 7°C (13 °F) plus chaudes l’après-midi et 7° C (13° F) plus fraîches la nuit. Harare et Bulawayo ont chacune en moyenne environ huit heures d’ensoleillement par jour, et cette moyenne ne descend pas en dessous de six heures pendant la saison des pluies.
L’irrigation est essentielle, tout comme un programme de lutte contre les nombreux ravageurs.
Dans le climat tropical de l’Afrique subsaharienne, l’altitude est l’antidote le plus pratique à la température et à l’humidité. En fait, la plupart des meilleures régions viticoles du pays se trouvent dans les hautes terres relativement fraîches.
Le type de climat d’une combinaison de subtropical humide et océanique signifie de fortes pluies estivales, dont la majorité tombe en février, alors que la plupart des autres régions viticoles de l’hémisphère sud se préparent à peine pour la récolte.
Cette humidité élevée entraîne la nécessité de pulvérisations intensives pour prévenir les maladies du mildiou, et des régulateurs de croissance sont utilisés pour contrôler le bourgeonnement et la floraison car sous ces climats chauds, la vigne n’a pas de période de dormance et peut donc offrir plusieurs récoltes par an. Les meilleurs vignobles sont situés à une altitude suffisamment élevée avec des températures en hiver suffisamment basses pour induire le cycle dormant de la vigne naturellement.
Climat actuel
Climat futur
SOLS
Généralement, les sols vierges du Zimbabwe sont infertiles et pauvres en azote (N), phosphore (P) et soufre (S). Environ 70 pour cent du Zimbabwe sont couverts de sols sablonneux, principalement dérivés de granit grossier. Les sols sablonneux du sud sont dérivés du gneiss. Le nord-ouest du pays a des sables du Trias et du désert du Kalahari. Les sols sableux du Zimbabwe sont pauvres en N, P et S et en capacité d’échange cationique (CEC) en raison de leur faible teneur en argile et en matière organique. De plus, les sols sableux sont généralement acides. De nombreuses cultures pratiquées sur des sols sableux granitiques sur les terres communales révèlent de multiples carences en nutriments en N, P et S ainsi qu’en magnésium (Mg) et potassium (K) et en micronutriments tels que le zinc (Zn).
Ces sols pauvres s’ils ne sont pas particulièrement adaptés à l’agriculture fournissent des conditions relativement bien adaptées à la viticulture et à la culture du tabac.
RÉGIONS VITICOLES
Le Zimbabwe possède 7 régions viticoles officielles délimitées par les autorités qui font office d’appellation d’origine contrôlée. Pour en savoir plus sur les régions viticoles du Zimbabwe, cliquez sur le lien suivant: ZIMBABWE RÉGIONS VITICOLES
CÉPAGES
Le Zimbabwe a été d’abord encépagé avec des lambrusques et des hybrides mais possède aujourd’hui une liste de cépages autorisés digne des grands pays viticoles. Pour en savoir plus sur les cépages du pays, cliquez sur le lien suivant: ZIMBABWE CÉPAGES
LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
Pour un pays viticole mineur, il s’est doté d’une législation calquée sur celle de l’Afrique du Sud, son voisin. Pour en savoir plus sur la législation et la règlementation du Zimbabwe, cliquez sur le lien suivant: ZIMBABWE LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION