Le 8 mai 2020, Wachau est devenu la 15erégion viticole d’Autriche  à être classifiée  en DAC (Districtus Austriae Controllatus).
Ce changement depuis longtemps attendu est désormais officiel. Les vins de la Wachau utiliseront  les  trois niveaux de la sous- classification des DACs, Gebietswein (vin régional), Ortswein (vin de villages) et Riedenwein (sélection parcellaire), Les catégories Steinfeder, Federspiel et Smaragd continueront à être utilisées.  L’industrie vinicole autrichienne a franchi une nouvelle étape sur la voie de la commercialisation de vin du pays basée sur l’origine de la provenance. C’est en effet un poids lourd qui tombe dans l’escarcelle de la règlementation basée sur la conception de terroir et qui valide la stratégie des autorités viticoles. 

RAPPEL : LE CONCEPT DES  DACs

​Districtus Austriae Controllatus (DAC) est une appellation d’origine légale pour les« Qualitätswein »  (vins de qualité) qui identifie une région viticole d’Autriche. Si le nom d’une région viticole est couplé avec les lettres DAC sur une étiquette de vin, le consommateur peut être sûr de recevoir un « Qualitätswein » typique de la région, vinifié à partir de raisins récoltés exclusivement dans cette région. Un vin de DAC ne peut être produit qu’à partir des cépages spécifiés pour cette région bénéficiant de cette appellation et doit respecter toutes les exigences de la réglementation édictée par la région concernée. Il existe actuellement quinze régions viticoles du DAC en Autriche. Les vins qui ne répondent pas aux exigences  DAC portent le nom de l’État fédéral respectif comme indication d’origine. 

LA FICHE TECHNIQUE DE LA DAC WACHAU

LES CÉPAGES
 
GEBIETSWEIN: grüner veltliner, riesling, weissburgunder, grauburgunder, chardonnay, neuburger, muskateller, sauvignon blanc, traminer, frühroter veltliner, müller-thurgau, muskat ottonel, roter veltliner, gemischter satz, pinot noir, sankt laurent, zweigelt. 
 
ORTSWEIN: grüner veltliner, riesling, weissburgunder, grauburgunder, chardonnay, neuburger, muskateller, sauvignon blanc ou traminer 
 
RIEDENWEIN: grüner veltliner, riesling. 
 
REGLEMENTATIONS ADDITIONNELLES 
 
1. Les catégories Steinfeder, Federspiel et Smaragd restent en vigueur.  

2. Vendanges manuelles obligatoires à tous les niveaux.   

3. Pour la catégorie Ortswein : peu ou pas d’arômes et de saveurs  de fûts perceptibles.  

4. Pour la catégorie Riedenwein: chaptalisation interdite.  Peu ou pas  d’arômes et saveurs  de fûts perceptibles.

LES SOUS-CATÉGORIES DE LA  DAC WACHAU

GEBIETSWEIN 

Dans la catégorie Gebietswein, toute la gamme des cépages traditionnels de la région peut être utilisée  soit où dix-sept cépages blancs et rouges allant de grüner veltliner et riesling au  muskateller et sauvignon blanc en passant par le pinot noir et le sankt laurent sont autorisés. Les Gemischter Satz et autres cuvées similaires  sont également autorisés. Ces vins porteront le nom de la région couplé avec «DAC» sur l’étiquette. Les raisins peuvent provenir de n’importe quelle partie  la région viticole de la Wachau.

ORTSWEIN  

Cette catégorie prend de plus en plus d’importance dans le paysage viticole des appellations d’origine autrichiennes  DAC  et la Wachau aura vingt-deux communes désignées, protégées par le règlement DAC. Le nombre de cépages agréés est de  neuf pour cette catégorie: grüner veltliner, riesling, weissburgunder, grauburgunder, chardonnay, neuburger, muskateller, sauvignon blanc et traminer. Ils  doivent tous être  vinifiés en monovariétaux.

RIEDENWEIN 

C’est le niveau supérieur de la pyramide des appellations d’origine DAC. Seuls les deux  cépages emblématiques de la Wachau,  le grüner veltliner et le riesling sont autorisés  et doivent provenir de 157 sites viticoles définis avec précision (Rieden). Les vins Wachau DAC, portant l’indication d’un Ried, sur l’étiquette ne doivent en aucun cas être enrichis ou chaptalisés et, comme pour la catégorie Ortswein, ils ne doivent présenter pratiquement aucun arôme ou saveur  de fût notable. Grâce à ce concept homogène d’origine, les consommateurs bénéficieront d’une plus grande transparence et cela met les origines au premier plan. La Wachau DAC assure la protection géographique de l’origine jusqu’à l’entité la plus détaillée: le vignoble individuel. 

  1. Alto Adige Südtirol, Südtirol, dell’Alto Adige, (Alto Adige o dell’Alto Adige) est renommée : Alto Adige / dell’Alto Adige / Südtirol / Südtiroler
  2. Asolo – Prosecco est renommée : Colli Asolani – Prosecco / Asolo – Prosecco
  1. Conegliano Valdobbiadene Prosecco est renommée: Conegliano Valdobbiadene – Prosecco / Valdobbiadene – Prosecco / Conegliano – Prosecco
  2. Ortrugo (Ortrugo dei Colli Piacentini) est renommée :Ortrugo

  1. Arabako Txakolina DO est renommée : Arabako Txakolina / Txakolí de Álava / Chacolí de Álava DO
  2. Bizkaiko Txakolina DO est renommée : Bizkaiko Txakolina / Chacolí de Bizkaia / Txakolí de Bizkaia DO
  3. Cataluña DO est renommée : Cataluña / Catalunya DO
  4. Les dénominations : Chacolí de Álava DO, Chacolí de Bizkaia DO, Chacolí de Getaria DO disparaissent.
  5. Getariako Txakolina DO est renommée : Getariako Txakolina / Chacolí de Getaria / Txakolí de Getaria DO
  6. Jerez DO est renommée :Jerez-Xérès-Sherry / Jerez / Xérès / Sherry DO
  7. Tierra de León DO est renommée : Léon DO
  8. Manzanilla-Sanlúcar de Barrameda DO est renommée : Manzanilla-Sanlúcar de Barrameda / Manzanilla
  9. Priorat est renommée : Priorat / Priorato

LA DOCG interdit de nouvelles plantations pendant 3 ans  à compter du 1er janvier 2020. C’est une mesure conservatoire pour éviter un surplus de vin et pour préserver  la diversité du paysage. La situation sera revue en 2023. Si les producteurs décident de planter des vignes entre ces 2 dates, ils devront déclassifier leur vin. La mesure ne s’applique qu’à Barolo qui représente 2100 hectares et 378 producteurs alors que Barbaresco ne représente que 871 hectares avec 211 producteurs. Dans l’ensemble, la décision a été plutôt bien accueillie. 

San Pablo, de la GI de Tunuyan a été promue GI en novembre 2019.. cliquez sur le lien suivant pour continuer la lecture: SAN PABLO (DESCRIPTION)

La région de Wilyabrup dans la Margaret River en Australie-Occidentale pourrait bien devenir une Nouvelle Geographical Indication. Située au nord de la ville de Margaret River  c’est dans cette partie  de la région que les premières vignes furent plantées au domaine de Vasse Felix, Cullen et Moss Wood. C’est à ce stade une décision temporaire et ouverte à la discussion jusqu’au 13 mars 3020. Les limites géographiques de la GI proposée peuvent être consultées sur : wineaustralia.com/interim-determination-wilyabrup. Passée cette date le comité décidera ou pas d’inclure cette GI dans le registre officiel des Geographical Indications. La GI deviendrait donc une sous-GI de la Margaret River. Il est à noter que Cullen utilise déjà le nom de Wilyabrup sur certaines des étiquettes de  ses vins mais conserve le nom de Margaret River pour ses grandes cuvées.

NOUVELLE RÉGLEMENTATION EUROPÉENE APPLICABLE AU 7 DÉCEMBRE 2019 (Source :  Vitisphere. com)

La Commission Européenne entérine toutes les décisions de l’OIV concernant les pratiques et produits œnologiques. Tour d’horizon des changements et nouveautés.
Bienvenue au nouveau règlement européen 2019/934 ! Ce texte liste tous les produits et toutes les pratiques œnologiques autorisés en Europe pour la vinification. Il va entrer en vigueur le 7 décembre prochain et abroge le 2019/606. Le but ? Harmoniser la législation européenne avec les résolutions de l’OIV.
 
A ce titre, le nouveau règlement classe chaque produit œnologique soit comme additif, soit comme auxiliaire technologique selon qu’il reste (en tant que tel ou ses dérivés) ou non dans le vin. « Ce point est important car il est question de rendre obligatoire l’étiquetage des additifs alors que les auxiliaires de vinification échapperont à cette obligation », souligne Philippe Cottereau, ingénieur à l’IFV. La connaissance de ce classement pourra aider les vignerons dans le choix de leurs produits, le moment venu.
 
Trois nouvelles pratiques
 
Le règlement 2019/934 autorise aussi trois nouvelles pratiques : l’ajout de carbonate de potassium pour désacidifier les vins, l’emploi de fibres végétales pour éliminer les résidus phytosanitaires dans les vins et l’utilisation des levures inactivées à teneur garantie en glutathion pour la fermentation malolactique. Jusqu’ici, ces levures étaient autorisées uniquement pour activer la fermentation alcoolique.
Mais le changement majeur concerne la carboxyméthylcellulose. Elle devient interdite d’emploi contre la précipitation tartrique des vins rosés. Une interdiction qui pourrait n’être que temporaire.
 
Deux dispositions surprennent les lecteurs attentifs. Classée comme additif, la gomme arabique ne se voit attribuer aucune limite d’emploi alors que l’OIV fixe la dose maximale à 30 g/hL. Les tanins œnologiques sont classés comme auxiliaires s’ils sont utilisés comme agents clarifiants mais n’ont pas de classement si ils le sont comme agents stabilisants. Allez comprendre !
 
Et qu’en est-il pour la vinification biologique ?
 
« Sur la forme, il va y avoir une réécriture du règlement bio [203/2012] pour renvoyer aux lignes correspondantes du nouveau règlement général » indique Sophie Pallas, directrice générale de l’union des oenologues de France. « Un travail de fond va être lancé pour voir s’il faut le modifier. Il devrait aboutir en 2021 » explique Stéphane Becquet, conseiller aux Vignerons Bio de la Nouvelle Aquitaine.

POUR CONSULTER LA RÉGLEMENTIONS COMPLÈTE
​CLIQUEZ SUR LE FICHIER CI-DESSOUS

NOUVELLE RÉGLEMENTATION EUROPÉENE APPLICABLE AU 7 DÉCEMBRE 2019 (Source :  Vitisphere. com)

La Commission Européenne entérine toutes les décisions de l’OIV concernant les pratiques et produits œnologiques. Tour d’horizon des changements et nouveautés.
Bienvenue au nouveau règlement européen 2019/934 ! Ce texte liste tous les produits et toutes les pratiques œnologiques autorisés en Europe pour la vinification. Il va entrer en vigueur le 7 décembre prochain et abroge le 2019/606. Le but ? Harmoniser la législation européenne avec les résolutions de l’OIV.
 
A ce titre, le nouveau règlement classe chaque produit œnologique soit comme additif, soit comme auxiliaire technologique selon qu’il reste (en tant que tel ou ses dérivés) ou non dans le vin. « Ce point est important car il est question de rendre obligatoire l’étiquetage des additifs alors que les auxiliaires de vinification échapperont à cette obligation », souligne Philippe Cottereau, ingénieur à l’IFV. La connaissance de ce classement pourra aider les vignerons dans le choix de leurs produits, le moment venu.
 
Trois nouvelles pratiques
 
Le règlement 2019/934 autorise aussi trois nouvelles pratiques : l’ajout de carbonate de potassium pour désacidifier les vins, l’emploi de fibres végétales pour éliminer les résidus phytosanitaires dans les vins et l’utilisation des levures inactivées à teneur garantie en glutathion pour la fermentation malolactique. Jusqu’ici, ces levures étaient autorisées uniquement pour activer la fermentation alcoolique.
Mais le changement majeur concerne la carboxyméthylcellulose. Elle devient interdite d’emploi contre la précipitation tartrique des vins rosés. Une interdiction qui pourrait n’être que temporaire.
 
Deux dispositions surprennent les lecteurs attentifs. Classée comme additif, la gomme arabique ne se voit attribuer aucune limite d’emploi alors que l’OIV fixe la dose maximale à 30 g/hL. Les tanins œnologiques sont classés comme auxiliaires s’ils sont utilisés comme agents clarifiants mais n’ont pas de classement si ils le sont comme agents stabilisants. Allez comprendre !
 
Et qu’en est-il pour la vinification biologique ?
 
« Sur la forme, il va y avoir une réécriture du règlement bio [203/2012] pour renvoyer aux lignes correspondantes du nouveau règlement général » indique Sophie Pallas, directrice générale de l’union des oenologues de France. « Un travail de fond va être lancé pour voir s’il faut le modifier. Il devrait aboutir en 2021 » explique Stéphane Becquet, conseiller aux Vignerons Bio de la Nouvelle Aquitaine.

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