YECLA DO, ESPAGNE. MODIFICATIONS DU CAHIER DES CHARGES DE L’APPELLATION

Claude Gilois : https://www.terroirsdumondeeducation.com/

Date de communication de l’Union Européenne : 07/10/2022

Elles portent sur les points principaux suivants ;

Adaptation à la réglementation en vigueur de la terminologie relative aux paramètres analytiques en matière de sucres totaux

Le paramètre analytique «sucres totaux» est désormais renommé «sucres totaux exprimés en termes de fructose et de glucose»,

Augmentation de l’acidité volatile.

L’acidité volatile: la teneur en acide tartrique passe à 0,8 g/l pour les vins blancs et rosés. Pour les vins rouges et les vins de liqueur, l’acidité volatile ne doit pas dépasser 1,2 g/l d’acide tartrique. Pour les vins mousseux, la teneur en acide tartrique passe à 1 g/l.

MOTIFS:

Le cahier des charges en vigueur fixe des teneurs maximales en acidité volatile trop restrictives. De telles limites excluent des produits présentant des caractéristiques organoleptiques pourtant conformes et correspondant au caractère typique des vins de Yecla. Aujourd’hui, du fait de la manière dont les vins sont élaborés et vieillis, nous sommes confrontés à des vins qui resteront dans des conditionnements en bois d’une capacité supérieure à 330 litres. Lorsque les capacités sont plus élevées, les termes Crianza ou Reserva ne peuvent pas être utilisés et les vins qui sont conservés dans ces récipients ont généralement une acidité volatile similaire à celle qu’ils auraient eue dans un fût de 330 litres. Cependant, ils ne présentent aucun défaut lors de la dégustation, c’est pourquoi nous essayons d’adapter ce paramètre aux tendances actuelles en matière de vieillissement et de vinification. Ces critères favoriseront une méthode de vinification moins interventionniste et une fermentation avec des levures indigènes qui donnent naissance à des vins plus typés.

Diminution du titre alcoométrique acquis minimal et du titre alcoométrique total minimal des vins rouges.

Abaissement de 0,5 % vol de la limite minimale du titre alcoométrique acquis et du titre alcoométrique total des vins rouges.

MOTIFS:

Dans la zone de production de l’appellation d’origine «Yecla» coexistent des cépages présentant des caractéristiques très différentes, avec le cépage Monastrell comme cépage principal, qui coexiste avec les autres cépages autorisés tels que Tempranillo, Syrah, Merlot, Cabernet sauvignon Garnacha tinta, Garnacha tintorera et Petit Verdot.

Au cours des dix dernières années, les marchés ont eu tendance à demander des vins plus doux, avec davantage de fruits, en accord avec les nouvelles générations de consommateurs qui intègrent la culture du vin. Les œnologues de toutes les caves doivent disposer des outils nécessaires afin de pouvoir élaborer des vins en accord avec les marchés nationaux et internationaux, qui réunissent les caractéristiques de la zone de production et des variétés de l’AOP.

L’abaissement de 0,5 % vol de la limite minimale du titre alcoométrique acquis et du titre alcoométrique total des vins rouges n’entraîne pas de perte de qualité, bien au contraire. Il augmente les possibilités offertes par les différents cépages de la zone, en permettant de produire des vins plus subtils, complexes et attractifs.

Augmentation de l’acidité totale.

L’acidité totale est portée à 7,5 g/l d’acide tartrique pour les vins blancs, rosés et rouges.

MOTIFS

Dans la zone de production de l’appellation d’origine «Yecla» coexistent des cépages présentant des caractéristiques très différentes, avec le cépage Monastrell comme cépage principal et les autres cépages Tempranillo, Syrah, Merlot, Cabernet sauvignon Garnacha tinta, Garnacha tintorera et Petit Verdot pour les vins rouges et Macabeo, Airen, Merseguera, Malvasía, Chardonnay, Moscatel de Grano Menudo et Sauvignon Blanco et Verdejo pour les vins blancs.

Au cours des dix dernières années, les marchés ont eu tendance à demander des vins plus doux, avec davantage de fruits, en accord avec les nouvelles générations de consommateurs qui intègrent la culture du vin. Des vendanges précoces avec un titre alcoométrique inférieur peuvent entraîner une légère augmentation de l’acidité totale.

Changements dans les pratiques œnologiques essentielles.

Le titre alcoométrique naturel minimal n’est plus exprimé en % vol mais en °Bé (Baumé). Il est abaissé à 11° Bé pour les raisins rouges destinés aux vins rouges et porté à 13° Bé pour les raisins rouges destinés aux vins de liqueur.

MOTIFS

La modification consistant à exprimer le titre alcoométrique en °Bé est due au fait qu’il s’agit de la manière la plus courante de mesurer la richesse en sucres du moût dans les caves en fonction de sa densité et qu’elle permet d’éviter de devoir recourir constamment aux tables de conversion.

Par conséquent, ce changement simplifie la mesure de la graduation des raisins lors de la réception dans les caves et adapte le titre alcoométrique des vins à la réalité de la culture et aux tendances des marchés, car les valeurs diminuent et augmentent légèrement puisque, dans la zone de production de l’appellation d’origine «Yecla», coexistent des cépages présentant des caractéristiques très différentes, avec le cépage Monastrell comme cépage principal, qui coexiste avec les autres cépages autorisés tels que Tempranillo, Syrah, Merlot, Cabernet sauvignon Garnacha tinta, Garnacha tintorera et Petit Verdot.

Au cours des dix dernières années, les marchés ont eu tendance à demander des vins plus doux, avec davantage de fruits, en accord avec les nouvelles générations de consommateurs qui intègrent la culture du vin. Les œnologues de toutes les caves doivent disposer des outils nécessaires afin de pouvoir élaborer des vins en accord avec les marchés nationaux et internationaux, qui réunissent les caractéristiques de la zone de production et des variétés de l’AOP.

Modification du rendement d’extraction.

Le rendement d’extraction du raisin pour le vin est augmenté, c’est-à-dire qu’il fait référence à la pression appropriée pour l’extraction du moût, de sorte que le rendement butoir passe de 70 à 74 litres de vin pour 100 kilogrammes de raisin.

MOTIFS

Comme toute industrie agroalimentaire, le secteur du vin a connu une révolution technologique au cours des dernières années. Cette évolution, qui n’est pas près de s’arrêter, continue d’offrir de nouveaux outils aux œnologues pour élaborer des vins plus attractifs, durables et écologiques.

Des pratiques telles que la limite de l’extraction à 70 % de moût non seulement ne permettent pas d’améliorer la qualité du vin, mais elles constituent également sur de nombreux aspects une limitation pour les techniciens lors de l’extraction du meilleur du raisin pour chaque élaboration.

Les pratiques œnologiques doivent se concentrer sur l’élaboration d’un vin de qualité, en apportant le savoir, l’expérience et les connaissances de chaque équipe technique dans l’utilisation des meilleures techniques déjà existantes ou susceptibles de se développer à l’avenir et qui respectent le cahier des charges pour la production des vins couverts par l’AOP «Yecla».

L’augmentation du rendement de 70 à 74 litres pour 100 kilogrammes de raisin se base sur le fait qu’avec des pressions de pressage légèrement supérieures certains cépages de cette zone de production comme les variétés Monastrell, Cabernet, Garnacha tintorera ou Merlot donnent des moûts dont la concentration en polyphénols est de très haute qualité, qu’il faut aujourd’hui mettre au rebut pour ne pas dépasser la limite actuelle.

La qualité des vins produits à partir de certaines variétés de l’AOP «Yecla», moins riches en anthocyanes et en polyphénols, est renforcée avec l’apport de 4 % de vin prisé avec une forte concentration de ces composés.

Changements dans les pratiques culturales.

Les pratiques culturales telles que les règles relatives à l’irrigation de l’organe de gestion du conseil régulateur et les densités minimales de plantation sont supprimées. La formulation du texte est mise à jour pour indiquer que la culture en gobelet et en espaliers est autorisée, afin d’obtenir des produits de qualité supérieure.

MOTIFS

Le cahier des charges n’a pas été mis à jour depuis sa création , il faut désormais l’adapter aux pratiques réellement nécessaires à notre zone.

Les pratiques culturales qui figurent actuellement dans nos normes de production, telles que les règles relatives à l’irrigation de l’organe de gestion du conseil régulateur et les densités minimales de plantation non seulement ne permettent pas d’améliorer la qualité du vin, mais elles constituent également sur de nombreux aspects une limitation pour les agriculteurs lorsqu’il s’agit d’obtenir les meilleurs raisins pour chaque élaboration.

En outre, on considère qu’un contrôle suffisant est déjà appliqué au moyen des rendements de production (en kg/ha) fixés et réglementés dans le cahier des charges.

Par conséquent, les règles relatives à l’irrigation et les densités minimales de plantation sont supprimées et le libellé des pratiques culturales est mis à jour afin de le rendre plus opérationnel et actualisé et de l’adapter aux besoins des viticulteurs.

Modification du rendement maximal par hectare en hl/ha.

En modifiant le rendement pour l’extraction du moût ou du vin, les rendements maximaux à l’hectare sont modifiés.

MOTIFS:

Adéquation du rendement maximal lors de la modification du rendement d’extraction du moût ou du vin pour 100 kilogrammes de raisins récoltés.

Adaptation du nom d’un cépage.

Le nom Malvasia est actualisé comme suit: «Malvasia Aromatica» ou «Malvasia de Sitges».

MOTIFS:
Adaptation de la nomenclature correcte à ce cépage.

Pour consulter le cahier des charges complet de l’appellation, cliquez sur le lien suivant:YECLA DO