La première mention du cépage aubun apparaît en 1885 dans la région de Bédoin près du Mont Ventoux dans le Vaucluse où on dit qu’il poussait à l’état sauvage comme l’aubun blanc et l’aubun vert de Lorraine avec lesquels il n’a pas de relation. Il prend son nom du latin albanus qui veut dire blanchâtre en référence, on suppose, à la couleur de la mutation éteinte de ce cépage.
CARACTÉRISTIQUES VITICOLES
C’est un cépage qui mûrit lentement, il préfère donc les sites d’implantation chauds. Il est sensible à l’oïdium mais résistant au botrytisme car il possède des grappes lâches aux grains à la peau épaisse.
DISTRIBUTION DU CÉPAGE EN FRANCE
On en recense 720 hectares en France (1 779 acres) principalement dans le Gard et dans l’Aude. Bien qu’il soit aussi autorisé dans le Languedoc en en Provence et aussi à Châteauneuf-du-Pape. Son encépagement est en diminution et on en comptait près de 6 000 hectares (15 000 acres) il y a une trentaine d’années.
Il a été planté extensivement pendant le phylloxéra car on pensait qu’il y était résistant, mais ce n’était pas le cépage qui était résistant mais le sol. Il produit des vins assez ordinaires qui ressemblent à une version souple du mazuelo (carignan) d’où son synonyme de carignan de Bédoin ou carignan de Gigondas. Cette variété est sans doute plus adaptée pour la production de rosé que de rouge.
DISTRIBUTION DU CÉPAGE HORS DE FRANCE DANS LE MONDE
On en trouve un peu en Californie et la variété faisait partie de la collection apportée par James Busby en Australie en 1833 (Jancis Robinson et al., The Wine Grapes)
