CLAIRETTE DE BELLEGARDE AOP

Source: https://www.vins-rhone.com/

L’APPELLATION

L’appellation Clairette de Bellegarde est réservée aux vins tranquilles blancs élaborés sur le territoire de la commune de Bellegarde, dans le département du Gard.

HISTOIRE

Environ 5 siècles avant notre ère, les Grecs implantent la vigne et l’art de la cultiver dans la région. Les Romains vont, quant à eux, en assurer le développement. La « Narbonnaise », province créée en 118 avant notre ère, et qui s’étend de Vienne, sur le Rhône, jusqu’aux Pyrénées, est à la base de l’extension.

de l’Empire romain en Gaule. Des amphores, alors produites près de Beaucaire, ont été retrouvées jusqu’en Italie, et témoignent du dynamisme du commerce des vins de la région à cette époque.
A partir du VIIIème siècle, les moines développent de vastes vignobles autour des abbayes. Les bénédictins d’abord, sous l’impulsion de Benoît d’Aniane, et plus tard les cisterciens, préservent les pratiques vigneronnes héritées de l’époque romaine. L’abbaye de Saint-Gilles, haut lieu religieux d’alors, a même le privilège de livrer ses vins aux papes installés à Avignon.

Les vins de « clairette » sont connus et appréciés depuis le XVème siècle. En 1774, un état de production en muids par communauté de la paroisse du diocèse de Nîmes cite la commune de Bellegarde pour l’importance de sa production. Vers le début du XIXème siècle, une enquête sur la situation agricole du département du Gard, indique que les vins issus du cépage clairette B se vendent les plus chers : de 90 à 120 francs le muids contre 50 francs le muids de qualité courante. Après la seconde guerre mondiale sont jetées les bases d’une démarche de reconnaissance qualitative des vins de Bellegarde. Le Syndicat de Défense des Producteurs adhére, au sortir du conflit, à la Fédération méridionale des vins délimités de qualité supérieure et entame les travaux préparatoires en vue d’obtenir la reconnaissance en appellation d’origine contrôlée.
L’aire parcellaire délimitée est fixée par le tribunal de Nîmes, le 5 juillet 1944. Le 4 février 1949, l’Institut national de l’origine et de la qualité reconnaît la « Clairette de Bellegarde » parmi les appellations d’origine contrôlées (Décret du 28 juin 1949). La production est issue d’un petit vignoble de 15 hectares dispersés sur la commune. Elle s’élève, en 2009, à 600 hectolitres répartis entre 6 caves particulières et une dizaine d’adhérents de la cave coopérative.

CLIMAT ET SOLS

Caractérisant le vignoble de la plus méridional de la Vallée du Rhône, la zone géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Clairette de Bellegarde »

s’inscrit au sud-est de la « costière » sur laquelle se fonde la zone géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Costières de Nîmes ». Elle fait donc partie de ce plateau caillouteux couvert par le diluvium alpin, parfois ondulé, qui s’inscrit entre la Vistrenque (dépression de Nîmes suivie par le Vistre), au nord-ouest, les plaines du Gardon et du Rhône, à l’est, et la plaine de la Camargue, au sud.
Ce vignoble est situé aux portes de la Camargue, à mi-chemin entre Beaucaire et Saint-Gilles, à 17 kilomètres de Nîmes et 15 kilomètres d’Arles. Les raisins sont récoltés sur des parcelles soigneusement délimitées sur le territoire de la seule commune de Bellegarde dans le département du Gard.
A la fin de l’ère Tertiaire et au début du Quaternaire, le bassin rhodanien est parcouru par des rivières puissantes, charriant un volume considérable de matériaux que l’on retrouve sous forme de nappes de galets mêlés à une argile sableuse rouge. Ce niveau le plus élevé et donc le plus ancien forme l’essentiel de la « costière » et lui offre son « unicité » malgré sa dimension qui lui vaut le titre de plus vaste « terrasse villafranchienne » d’Europe.
Le sol est plus ou moins profond, très caillouteux, plus ou moins rouge selon la migration en profondeur de l’argile avec les eaux de ruissellement. Il présente une bonne réserve hydrique, mais sans excès, et se réchauffe rapidement.
Les parcelles de vigne aptes à produire cette appellation d’origine contrôlée sont ainsi caractérisées par un sol fersiallitique caillouteux dans l’horizon supérieur et très argileux en profondeur. Il présente une bonne réserve hydrique et se réchauffe rapidement, grâce aux nombreux galets roulés présents en surface. Il est communément appelé « gress ».
Le climat méditerranéen, présente un fort ensoleillement annuel, avec une moyenne de 2700 heures, ainsi qu’une période de sub-sécheresse estivale. Ce climat est sous l’influence du mistral (vent du Nord, froid, sec, souvent violent) soufflant de la Vallée du Rhône, mais bénéficie de brises marines fraîches en provenance de la Camargue toute proche et qui sont entraînées sur la « costière » par l’effet de convection lié à l’élévation de l’air surchauffée par le sol caillouteux. L’effet tempérant de ces brises renforce l’amplitude thermique entre le jour et la nuit.
Cet environnement pauvre et aride est exigeant pour la vigne et rares sont les cépages qui s’y adaptent. Le cépage clairette B, par contre, y prospère.
Sur cette terrasse de Bellegarde, plateau aride situé à 60 mètres d’altitude, alternent vignes et vergers, et le paysage est coupé de haies de cyprès destinées à atténuer la violence du Mistral, vent du nord dominant.

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DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins sont assurées sur le territoire de la commune de Bellegarde, dans le département du Gard.

DÉROGATION SUR LA DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

L’aire de proximité immédiate, définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins, est constituée par le territoire des communes suivantes du  département du Gard : Beaucaire, Bouillargues, Fourques, Garons, Jonquières- Saint-Vincent, Manduel, Saint-Gilles.

CÉPAGE PRINCIPAL

clairette B

RENDEMENTS MAXIMAUX

Le rendement est fixé à 60 hectolitres par hectare.
Le rendement butoir est fixé à 68 hectolitres par hectare.

VINS ET CARACTÉRISTIQUES ŒNOLOGIQUES

Les vins de l’appellation « Clairette de Bellegarde » sont des vins tranquilles blancs. Ils possèdent un titre alcoométrique volumique naturel minimum de 11%.
Les teneurs en acidité totale, acidité volatile et anhydride sulfureux total sont celles fixées par la réglementation communautaire.

Les vins présentent, après fermentation, une teneur en sucres fermentescibles (glucose + fructose) inférieure ou égale à 4 g/l

Les vins doivent respecter, en matière de pratiques oenologiques, les obligations figurant au niveau communautaire (UE) et dans le code rural et de la pêche maritime.

CARACTÉRISTIQUES VITICOLES

– Les vignes présentent une densité minimale à la plantation de 4 000 pieds à l’hectare. L’écartement entre les rangs ne peut être supérieur à 2,50 mètres ;
– Chaque pied dispose d’une superficie maximale de 2,50 mètres carrés. Cette superficie est obtenue en multipliant les distances d’inter-rang et d’espacement entre les pieds sur un même rang.
– Les vignes sont taillées en taille courte (conduite en gobelet ou cordon de Royat simple ou double) ;
– Chaque pied porte un maximum de 6 coursons taillés à 2 yeux francs au maximum ;
– Pour les vignes âgées de plus de 20 ans (à compter de la 21ème feuille), chaque pied peut porter un maximum de 7 coursons à 2 yeux francs maximum.
– L’irrigation peut être autorisée.

AUTRES CARACTÉRISTIQUES

Aucune

Dernière modification du cahier des charges : 05 décembre 2011