CLAIRETTE DE DIE AOP

L’appellation Clairette de Die  est réservée aux vins vin mousseux de qualité et aux vins mousseux de qualité de type aromatique élaborés sur le territoire de 31 communes du département de la Drôme.

Source: https://www.vins-rhone.com/

L’APPELLATION

L’appellation Clairette de Die « Clairette de Die » complétée ou non de la mention « méthode ancestrale » est réservée aux vins mousseux blancs. élaborés sur le territoire de 31 communes du département de la Drôme. Modifications du 27 février 2024.

HISTOIRE

La plupart des écrits concordent pour dater l’installation de la vigne par le couloir Rhodanien et dans les vallées proches au moment de la conquête Romaine c’est- à-dire au cours du IIème siècle avant JC. A cette époque, l’actuelle frange méridionale du département de la Drôme appartient au territoire des Voconces, peuple gaulois dont les principales cités sont chronologiquement Luc-en-Diois (Lucus Augusti ) puis Die (Dea Augusta Vocontiorum). A partir du Ier siècle après JC, des traces écrites corroborent l’existence de vin dans le Diois. En outre, PLINE L’ANCIEN (77 après JC) offre dans son « Histoire Naturelle » une preuve historique de premier choix sur l’existence de deux vins réputés produits dans ce pays de Voconces : un vin doux (vinum dulce) issu d’un cépage récolté tardivement (probablement le cépage muscat à petits grains B) et un vin pétillant (aigleucos), dont on arrêtait la fermentation en plongeant les dolias (jarres de vin) dans l’eau froide, jusqu’à l’hiver. Une filiation évidente s’établit entre ces vins antiques l’un doux, l’autre bourru et plus ou moins mousseux et la « Clairette de Die » complétée par la mention « méthode ancestrale » d’aujourd’hui, à la fois douce et effervescente. L’histoire a même retenu un sacrifice taurobolique en l’honneur de Liber Pater (dieu assimilé à Bacchus) et de l’empereur Philippe célébré le 2 des Calendes d’octobre (30 septembre 245), à Die, par les prêtres de Valence, d’Orange, d’Alba et de Die.

D’autres preuves de l’antériorité de la culture de la vigne et du vin abondent aussi sous forme de vestiges archéologiques. Citons notamment, une frise de la porte Saint-Marcel à Die (IIIème siècle après JC) représentant le culte de Liber Pater, un couvercle de sarcophage provenant de Die figurant des Amours vendangeurs (IIIème siècle), un fragment de marbre blanc portant une sculpture en haut relief d’un pied de vigne avec grappes et vendangeur, un bas relief de sarcophage chrétien avec des vendangeurs, des dolia provenant d’un cellier d’une villa Augustéenne découverte à Pontaix, …

Au XIIème et XIIIème siècle, le vin du diois apparaît sur plusieurs chartes qui ont trait au droit de banvin (impôt payé au seigneur pour pouvoir vendre du vin sur ses terres). La plupart des chartes de la même époque font par ailleurs couramment état de t Plus tard, la viticulture devient omniprésente comme en témoigne le parcellaire de Die dressé en 1595 qui révèle l’existence de vignes dans dix-sept quartiers sur les dix-neuf que compte la ville.
Entre les vins du pays de Voconces (Vinum Dulce et Aigleucos) cités au Ier siècle et la « Clairette de Die », reconnue au début du XXème siècle, différentes dénominations jalonnent l’histoire de ce vin.

Le 4 Mai 1629, les Diois offrent au roi LOUIS XIII, de passage dans la ville, deux charges de vin « Muscat » fournies par Jacques Richard.
On trouve au XVIème siècle un vin « Claret » et un vin Blanc, l’évêque Jean de MONTLUC recevant en 1577 deux tonneaux de ces vins.

Ces éléments constituent les premières pièces d’un puzzle décrivant des vins blancs issus du cépage muscat à petits grains B, doux, partiellement fermentés, mousseux.

Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que le terme « Clerete » associé à l’origine géographique (de Die) apparaisse explicitement (Correspondance du notaire Accarias de Châtillon-en-Diois – 1748).
Au cours de cette histoire, les viticulteurs ont plantés de la vigne sur la fraction de la vallée de la Drôme comprise entre Aouste-sur-Sye et Luc-en-Diois et dans la vallée de la Gervanne.

Dans ces vallées, l’homme a dû rechercher les meilleures expositions sur les « serres » (dénomination utilisée localement pour désigner petits reliefs et collines), ou sur les terrasses bien exposées, perchées parfois jusqu’à 700 mètres d’altitude (Châtillon-en-Diois). Ceci explique la présence ténue de la vigne dans le paysage perçu depuis le principal axe routier, trop encaissé par rapport aux vignes. En prenant de la hauteur, un vignoble de montagne apparaît alors, souvent émaillé de cabanons ou cabanes de vignerons, témoins de cette activité et par endroits très présents dans le paysage (certaines communes en compte plus de 50).

Si le vignoble se fait discret depuis la route départementale 93 traversant la vallée de la Drôme vers Die, en revanche, cet axe est bordé de nombreux caveaux de dégustation, à côté des chais, ou créés spécialement pour recevoir les visiteurs, nombreux lors de la saison touristique.

Des infrastructures plus importantes marquent également le paysage, tout en témoignant de l’importance des productions vinicoles, comme le bâtiment de l’Union des Jeunes Viticulteurs Récoltants, la maison de négoce CAROD à Vercheny, les vastes locaux de la cave coopérative à Die…

Vignes, cabanes de vignerons, caves, caveaux et enseignes publicitaires vantant la « Clairette de Die » sont autant de marqueurs du territoire caractérisant la vocation vinicole de cette région.

Les cépages antiques, cités par PLINE L’ANCIEN comme particulièrement adaptés à l’obtention de vins doux (helvennaca et diachytos) ont disparu. Avant l’arrivée du phylloxéra, les cépages caractéristiques plantés dans le diois sont la Funate et le Paugayen pour les vins rouges, les cépages clairette B et muscat à petits grains B pour les vins blancs. La crise phylloxérique bouleverse, comme ailleurs, l’encépagement et participe au développement des hybrides producteurs directs américains (Clinton, Othello) tout en favorisant l’arrivée de plants greffés, en provenance d’autres régions viticoles (Midi, Bourgogne). Nonobstant l’élimination obligatoire des hybrides, beaucoup de cépages autochtones (Funate, Paugayen) sont abandonnés à cause de leur sensibilité à la coulure ou à l’oidium, et ceux en provenance d’autres régions (grenache N, alicante-bouschet, aramon N, carignan N, grand-noir N,…) subissent, pour la plupart, le même sort en raison de problèmes qualitatifs ou d’inadaptation au climat.

Progressivement et forts et des sélections qu’ils ont pu faire, les vignerons sont revenus aux cépages autochtones blancs, clairette B et muscat à petits grains B, qu’ils ont sélectionnés.
L’extension du vignoble s’est poursuivie pour atteindre son apogée au milieu du XIXème siècle avec une surface du vignoble évaluée à 6000 hectares. A partir de 1870, la crise phylloxérique ampute 80% du vignoble, seuls 1000 hectares environ subsistent. A cette époque, de nombreuses vignes quittent les coteaux laissant les terrasses abandonnées.

Comme en de nombreux autres vignobles, ces difficultés sont à l’origine des premiers regroupements de vignerons au travers du syndicat pour la destruction du phylloxéra, en 1884. L’année 1908 marque la naissance du syndicat pour la défense de la « Clairette de Die ».

La reconnaissance en appellation d’origine réglementée intervient en 1910 (décret du 21 Avril 1910) avec une première délimitation réalisée sur 41 communes. A cette époque le terme « Clairette de Die » désigne l’ensemble des vins blancs produits dans ce secteur sans distinction de cépages dénommés alors « Clairette » et « Clairette Muscat » ou de type de vinification (en vin tranquille ou mousseux).

En 1942, la « Clairette de Die » est reconnue en appellation d’origine contrôlée. Cette étape va accélérer le développement de la viticulture et cristalliser la communauté humaine autour d’un produit. L’année 1950 voit naître la cave coopérative de Die qui jouera un rôle moteur dans le développement économique de la région et dans la diffusion de la renommée de la « Clairette de Die ». En 1983, on estimait qu’elle faisait vivre le quart de la population du Diois et, en 2010, elle génère encore 500 emplois directs.

Le décret du 25 Mai 1971 distingue les vins mousseux élaborés par « méthode dioise » issus principalement de moûts du cépage muscat à petits grains B partiellement fermentés et ceux élaborés par « seconde fermentation » à partir d’un vin de base issu essentiellement du cépage clairette B.

Ce vignoble de montagne couvre 1500 hectares pour une production moyenne de 90000 hectolitres. A elle seule, la cave coopérative regroupe 260 producteurs (80% des producteurs) élabore, en 2009, les 3/4 de la production. Une structure originale, l’Union des Jeunes Viticulteurs Récoltants regroupe 7 associés mettant en commun leur vignoble, le matériel, le savoir-faire et 5 salariés pour exploiter 60 hectares et commercialiser 500 000 bouteilles par an.

La très ancienne maison CAROD Frères (Vigneron négociant), est, en 2010, le dernier représentant d’un négoce local, très présent par le passé.
Enfin, une trentaine de caves particulières vinifient et commercialisent des vins de l’appellation d’origine contrôlée « Clairette de Die ».

CLIMAT ET SOLS

La plupart des écrits concordent pour dater l’installation de la vigne par le couloir Rhodanien et dans les vallées proches au moment de la conquête Romaine c’est- à-dire au cours du IIème siècle avant JC. A cette époque, l’actuelle frange méridionale du département de la Drôme appartient au territoire des Voconces, peuple gaulois dont les principales cités sont chronologiquement Luc-en-Diois (Lucus Augusti ) puis Die (Dea Augusta Vocontiorum). A partir du Ier siècle après JC, des traces écrites corroborent l’existence de vin dans le Diois. En outre, PLINE L’ANCIEN (77 après JC) offre dans son « Histoire Naturelle » une preuve historique de premier choix sur l’existence de deux vins réputés produits dans ce pays de Voconces : un vin doux (vinum dulce) issu d’un cépage récolté tardivement (probablement le cépage muscat à petits grains B) et un vin pétillant (aigleucos), dont on arrêtait la fermentation en plongeant les dolias (jarres de vin) dans l’eau froide, jusqu’à l’hiver. Une filiation évidente s’établit entre ces vins antiques l’un doux, l’autre bourru et plus ou moins mousseux et la « Clairette de Die » complétée par la mention « méthode ancestrale » d’aujourd’hui, à la fois douce et effervescente. L’histoire a même retenu un sacrifice taurobolique en l’honneur de Liber Pater (dieu assimilé à Bacchus) et de l’empereur Philippe célébré le 2 des Calendes d’octobre (30 septembre 245), à Die, par les prêtres de Valence, d’Orange, d’Alba et de Die.

D’autres preuves de l’antériorité de la culture de la vigne et du vin abondent aussi sous forme de vestiges archéologiques. Citons notamment, une frise de la porte Saint-Marcel à Die (IIIème siècle après JC) représentant le culte de Liber Pater, un couvercle de sarcophage provenant de Die figurant des Amours vendangeurs (IIIème siècle), un fragment de marbre blanc portant une sculpture en haut relief d’un pied de vigne avec grappes et vendangeur, un bas relief de sarcophage chrétien avec des vendangeurs, des dolia provenant d’un cellier d’une villa Augustéenne découverte à Pontaix, …

Au XIIème et XIIIème siècle, le vin du diois apparaît sur plusieurs chartes qui ont trait au droit de banvin (impôt payé au seigneur pour pouvoir vendre du vin sur ses terres). La plupart des chartes de la même époque font par ailleurs couramment état de t Plus tard, la viticulture devient omniprésente comme en témoigne le parcellaire de Die dressé en 1595 qui révèle l’existence de vignes dans dix-sept quartiers sur les dix-neuf que compte la ville.
Entre les vins du pays de Voconces (Vinum Dulce et Aigleucos) cités au Ier siècle et la « Clairette de Die », reconnue au début du XXème siècle, différentes dénominations jalonnent l’histoire de ce vin.

Le 4 Mai 1629, les Diois offrent au roi LOUIS XIII, de passage dans la ville, deux charges de vin « Muscat » fournies par Jacques Richard.
On trouve au XVIème siècle un vin « Claret » et un vin Blanc, l’évêque Jean de MONTLUC recevant en 1577 deux tonneaux de ces vins.

Ces éléments constituent les premières pièces d’un puzzle décrivant des vins blancs issus du cépage muscat à petits grains B, doux, partiellement fermentés, mousseux.

Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que le terme « Clerete » associé à l’origine géographique (de Die) apparaisse explicitement (Correspondance du notaire Accarias de Châtillon-en-Diois – 1748).
Au cours de cette histoire, les viticulteurs ont plantés de la vigne sur la fraction de la vallée de la Drôme comprise entre Aouste-sur-Sye et Luc-en-Diois et dans la vallée de la Gervanne. Dans ces vallées, l’homme a dû rechercher les meilleures expositions sur les « serres » (dénomination utilisée localement pour désigner petits reliefs et collines), ou sur les terrasses bien exposées, perchées parfois jusqu’à 700 mètres d’altitude (Châtillon-en-Diois). Ceci explique la présence ténue de la vigne dans le paysage perçu depuis le principal axe routier, trop encaissé par rapport aux vignes. En prenant de la hauteur, un vignoble de montagne apparaît alors, souvent émaillé de cabanons ou cabanes de vignerons, témoins de cette activité et par endroits très présents dans le paysage (certaines communes en compte plus de 50).

Si le vignoble se fait discret depuis la route départementale 93 traversant la vallée de la Drôme vers Die, en revanche, cet axe est bordé de nombreux caveaux de dégustation, à côté des chais, ou créés spécialement pour recevoir les visiteurs, nombreux lors de la saison touristique.

Des infrastructures plus importantes marquent également le paysage, tout en témoignant de l’importance des productions vinicoles, comme le bâtiment de l’Union des Jeunes Viticulteurs Récoltants, la maison de négoce CAROD à Vercheny, les vastes locaux de la cave coopérative à Die…

Vignes, cabanes de vignerons, caves, caveaux et enseignes publicitaires vantant la « Clairette de Die » sont autant de marqueurs du territoire caractérisant la vocation vinicole de cette région.

Les cépages antiques, cités par PLINE L’ANCIEN comme particulièrement adaptés à l’obtention de vins doux (helvennaca et diachytos) ont disparu. Avant l’arrivée du phylloxéra, les cépages caractéristiques plantés dans le diois sont la Funate et le Paugayen pour les vins rouges, les cépages clairette B et muscat à petits grains B pour les vins blancs. La crise phylloxérique bouleverse, comme ailleurs, l’encépagement et participe au développement des hybrides producteurs directs américains (Clinton, Othello) tout en favorisant l’arrivée de plants greffés, en provenance d’autres régions viticoles (Midi, Bourgogne). Nonobstant l’élimination obligatoire des hybrides, beaucoup de cépages autochtones (Funate, Paugayen) sont abandonnés à cause de leur sensibilité à la coulure ou à l’oidium, et ceux en provenance d’autres régions (grenache N, alicante-bouschet, aramon N, carignan N, grand-noir N,…) subissent, pour la plupart, le même sort en raison de problèmes qualitatifs ou d’inadaptation au climat.

Progressivement et forts et des sélections qu’ils ont pu faire, les vignerons sont revenus aux cépages autochtones blancs, clairette B et muscat à petits grains B, qu’ils ont sélectionnés.
L’extension du vignoble s’est poursuivie pour atteindre son apogée au milieu du XIXème siècle avec une surface du vignoble évaluée à 6000 hectares. A partir de 1870, la crise phylloxérique ampute 80% du vignoble, seuls 1000 hectares environ subsistent. A cette époque, de nombreuses vignes quittent les coteaux laissant les terrasses abandonnées.

Comme en de nombreux autres vignobles, ces difficultés sont à l’origine des premiers regroupements de vignerons au travers du syndicat pour la destruction du phylloxéra, en 1884. L’année 1908 marque la naissance du syndicat pour la défense de la « Clairette de Die ».

La reconnaissance en appellation d’origine réglementée intervient en 1910 (décret du 21 Avril 1910) avec une première délimitation réalisée sur 41 communes. A cette époque le terme « Clairette de Die » désigne l’ensemble des vins blancs produits dans ce secteur sans distinction de cépages dénommés alors « Clairette » et « Clairette Muscat » ou de type de vinification (en vin tranquille ou mousseux).

En 1942, la « Clairette de Die » est reconnue en appellation d’origine contrôlée. Cette étape va accélérer le développement de la viticulture et cristalliser la communauté humaine autour d’un produit.
L’année 1950 voit naître la cave coopérative de Die qui jouera un rôle moteur dans le développement économique de la région et dans la diffusion de la renommée de la « Clairette de Die ». En 1983, on estimait qu’elle faisait vivre le quart de la population du Diois et, en 2010, elle génère encore 500 emplois directs.

Le décret du 25 Mai 1971 distingue les vins mousseux élaborés par « méthode dioise » issus principalement de moûts du cépage muscat à petits grains B partiellement fermentés et ceux élaborés par « seconde fermentation » à partir d’un vin de base issu essentiellement du cépage clairette B.

Ce vignoble de montagne couvre 1 500 hectares pour une production moyenne de 90 000 hectolitres. A elle seule, la cave coopérative regroupe 260 producteurs (80% des producteurs) élabore, en 2009, les 3/4 de la production. Une structure originale, l’Union des Jeunes Viticulteurs Récoltants regroupe 7 associés mettant en commun leur vignoble, le matériel, le savoir-faire et 5 salariés pour exploiter 60 hectares et commercialiser 500 000 bouteilles par an.

La très ancienne maison CAROD Frères (Vigneron négociant), est, en 2010, le dernier représentant d’un négoce local, très présent par le passé.
Enfin, une trentaine de caves particulières vinifient et commercialisent des vins de l’appellation d’origine contrôlée « Clairette de Die ».

Source: https://www.vins-rhone.com/

DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

Version 2

La récolte des raisins, la vinification, l’élaboration, l’élevage et le conditionnement des vins sont assurés sur le territoire des communes suivantes du département de la Drôme : Aouste- sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillon-en-Diois, Die, Espenel, Laval-d’Aix, Luc- en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Montclar-sur- Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en- Diois, Piegros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint- Benoît-en-Diois, Saint-Roman, Saint-Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze, Solaure en Diois, Vercheny, Véronne. Modifications du 27 février 2024.

DÉROGATION SUR LA DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

Aucune

CÉPAGES PRINCIPAUX

clairette B, muscat à petits grains rouges R, muscat à petits grains blancs B

a) – Les vins susceptibles de bénéficier de la mention « méthode ancestrale » sont issus des cépages suivants :
Vins Blancs :
– cépage principal : muscat à petits grains B,

– cépages accessoires : muscat à petits grains Rg, clairette B, clairette Rs, Vins Rosés :
– cépages principaux : muscat à petits grains B, muscat à petits grains Rg ; – cépages accessoires : clairette B, clairette Rs, gamay N.

b) – Les autres vins, élaborés par seconde fermentation en bouteille, sont issus du seul cépage clairette B.

c) – Du fait des mutations présentes dans le vignoble, la coexistence de pieds des cépages suivants est autorisée au sein d’une même parcelle :
– le cépage muscat à petits grains B avec le cépage muscat à petits grains Rg.
– le cépage clairette B avec le cépage clairette Rs.

Pour les cuvées destinées à l’élaboration de vins susceptibles de bénéficier de la mention « méthode ancestrale » :
– en ce qui concerne les vins blancs, la proportion du cépage muscat à petits grains B est supérieure ou égale à 75 %.

La Clairette de Die Rosé n’est plus un vin d’appellation AOP (Modifications du 27 février 2024).

RENDEMENTS MAXIMAUX

– Le rendement est fixé à 60 hectolitres par hectare.
– Le rendement butoir est fixé à 70 hectolitres par hectare.

VINS ET CARACTÉRISTIQUES ŒNOLOGIQUES

Screenshot

– Les vins bénéficiant de la mention « méthode ancestrale » sont le véritable étendard du vignoble avec 88% de la production du Diois. Ce vin issu des cépages muscat à petits grains B (75% minimum) et clairette B, est élaboré par un procédé original consistant à ralentir puis stopper la fermentation alcoolique par le froid, tout en conservant une quantité importante de sucres fermentescibles. Le moût, partiellement fermenté, est ensuite mis en bouteille dans laquelle il poursuit sa fermentation pendant au moins 4 mois. Ce produit singulier est résolument moderne par son caractère très aromatique aux arômes primaires dominants, mais aussi plus complexes, tels les parfums d’agrumes, de miel, de fleurs ou de litchis. Son titre alcoométrique volumique acquis est faible, 7 % à 9 %, il est doux, avec environ 50 grammes de sucres fermentescibles par litre, et pétillant. La robe est généralement jaune pâle avec des reflets verts et des bulles très fines, moyennement persistantes.

Ces vins élaborés par seconde fermentation en bouteille, sont des vins blancs de type mousseux de qualité.
– ces vins présentent une teneur en sucre, exprimée en sucres fermentescibles, inférieure ou égale à 15 grammes par litre, après adjonction de la liqueur d’expédition.
-Les vins présentent un titre alcoométrique volumique naturel minimum de 9%. Les vins conditionnés ne dépassent pas, en cas d’enrichissement du moût, le titre alcoométrique volumique acquis de 13,5 %.
– Les teneurs en acidité totale, acidité volatile, anhydride sulfureux total et la surpression de gaz carbonique mesurée à 20°C, sont celles fixées par la réglementation communautaire.
Ces vins, élaborés par seconde fermentation en bouteille de verre, sont issus du seul cépage clairette B et représentent 7 % de la production du Diois. Après 9 mois, les bouteilles sont dégorgées et une liqueur d’expédition est ajoutée. Ce produit tient moins son originalité de la technique de vinification commune à beaucoup de vins mousseux que de sa composition exclusivement à base de cépage clairette B.

Ce cépage typique de la Provence se trouve ici en limite climatique de maturité et apporte ainsi acidité et finesse des arômes.

CARACTÉRISTIQUES VITICOLES

– Chaque pied dispose d’une superficie maximum de 2,20 mètres carrés. Cette superficie est obtenue en multipliant les distances d’interrang et d’espacement entre les pieds. Les vignes présentent un écartement entre les rangs inférieur ou égal à 2,5 mètres. L’écartement entre les pieds sur un même rang ne peut être inférieur à 0,80 mètre et supérieur à 1,50 mètre.

– Les vignes sont taillées soit en taille Guyot, soit en taille courte (conduite en cordon de Royat), avec un maximum de 12 yeux francs par pied.

– L’irrigation peut être autorisée.

– Pour les vins blancs susceptibles de bénéficier de la mention « méthode ancestrale », la proportion du cépage muscat à petits grains B est supérieure ou égale à 75 % de l’encépagement.

Pour les vins élaborés par seconde fermentation en bouteille

Pratique œnologique spécifique
Les vins sont issus du seul cépage clairette B.
Les vins qui ne sont pas susceptibles de bénéficier de la mention « méthode ancestrale » sont élaborés par seconde fermentation en bouteille de verre, à partir d’un vin complètement fermenté avec adjonction de liqueur de tirage.
Le tirage en bouteilles, dans lesquelles s’effectue la prise de mousse, est réalisé à partir du 1er janvier de l’année qui suit celle de la récolte.
La durée de conservation en bouteilles sur lies ne peut être inférieure à 9 mois.

Pour les vins bénéficiant de la mention « méthode ancestrale »

Pratique œnologique spécifique
Les vins susceptibles de bénéficier de la mention « méthode ancestrale » sont issus :
– cépage principal : muscat à petits grains B,
– cépages accessoires : muscat à petits grains Rg, clairette B, clairette Rs,


Composition des cuvées :
– la proportion du cépage muscat à petits grains B est supérieure ou égale à 75 %.

Les vins sont élaborés par fermentation unique, qui débute en cuve. Elle est maîtrisée par utilisation du froid et élimination d’une partie de la population levurienne. L’ajout de liqueur de tirage est interdit. La prise de mousse se fait uniquement en bouteille de verre à partir du moût partiellement fermenté. Pour les vins rosés, l’assemblage de moûts partiellement fermentés et/ou de vins est réalisé avant tirage en bouteille.
Le délai de conservation en bouteilles sur lies ne peut être inférieur à 4 mois. La fermentation s’arrête naturellement dans la bouteille.

L’emploi de liqueur d’expédition est interdit.

Pour tous les types de vins, le dépôt peut être éliminé :
– soit par dégorgement ;
– soit par filtration isobarométrique dite « de bouteille à bouteille » ;
– soit par transvasement dans un récipient d’unification et filtration isobarométrique. Dans le récipient d’unification, les vins sont maintenus à une température inférieure ou égale à 4 °C. Le récipient est muni d’un dispositif permettant le contrôle de la température. »

Les vins doivent respecter, en matière de pratiques oenologiques, les obligations figurant au niveau communautaire et dans le code rural et de la pêche maritime

AUTRES CARACTÉRISTIQUES

La récolte des raisins, la vinification, l’élaboration, l’élevage et le conditionnement des vins sont assurés dans l’aire géographique.
– Les vins élaborés par seconde fermentation en bouteille sont mis en marché à destination du consommateur à l’issue de la durée minimale de 9 mois de conservation en bouteilles sur lies après tirage, et au plus tôt le 1er octobre de l’année qui suit celle de la récolte.

– Les vins bénéficiant de la mention « méthode ancestrale » sont mis en marché à destination du consommateur à l’issue de la période de 4 mois de conservation en bouteilles sur lies, et au plus t le 1 er mars de l’année qui suit celle de la récolte.

Dernière modification du cahier des charges : 27 février 2024