COTEAUX DU LYONNAIS AOP

Source: http://www.vinsvignesvignerons.com/

L’APPELLATION

L’appellation Coteaux du Lyonnais est réservée aux vins secs tranquilles rouges, rosés ou blancs élaborés sur le territoire de certaines communes du département du Rhône.

HISTOIRE

La vigne et sa culture, en gagnant progressivement le Nord de la France par la vallée du Rhône, se sont logiquement implantées depuis le début de notre ère dans les « Coteaux du Lyonnais ». Des fouilles archéologiques ont mis au jour, à Saint-Laurent-d’Agny, au cœur du vignoble, un important domaine gallo-romain. La « villa » comprend un vignoble et des installations de vinification où une quantité notable de pépins de raisins a été identifiée.
Au Moyen-âge, sous l’impulsion du christianisme, les bénédictins de Savigny plantent les premiers pieds de vigne au nord du vignoble, tandis que les Célestins de Millery les développent au sud.
Le vignoble atteint son apogée au milieu du XIXème siècle avec 12000 hectares avant de subir l’attaque du phylloxera et des nouvelles maladies (mildiou, oïdium). Le développement urbain de la métropole lyonnaise au XXème siècle absorbe totalement des localités réputées pour leur production viticole (Sainte-Foy-les- Lyon, Les Barolles, etc.).
La reconstitution post-phylloxérique se réalise pour les vins de qualité essentiellement à partir du cépage gamay N, qui, vinifié en rouge, représente l’essentiel des volumes produits.
En 1952, les producteurs du Lyonnais, soucieux de préserver leur réputation, se regroupent au sein de la « Fédération des Vins des Coteaux du Lyonnais », et obtiennent cette même année la reconnaissance en appellation d’origine vin délimité de qualité supérieure. Poursuivant leurs efforts dans la recherche d’une qualité optimale par la maitrise des rendements (adaptation des tailles courtes de la vigne, notamment) ils obtiennent, en 1984, la reconnaissance en appellation d’origine contrôlée pour un vignoble à la production modeste mais qui s’inscrit dans la diversité des productions agricoles de la ceinture lyonnaise dont elle affirme l’identité.
Les vins rouges représentent la production la plus importante, avec, en 2009, 76 % des 14000 hectolitres produits. Les vins rosés représentent 14% de la production, alors que la production de vins blancs est plus confidentielle, avec 10% des volumes produits.

CLIMAT ET SOLS

La zone géographique de l’appellation d’origine « Coteaux du Lyonnais » s’étend sur la bordure orientale du Massif Central, près de la ville de Lyon. Elle est délimitée par :
– Les vallées de la Turdine et de l’Azergues et le vignoble du « Beaujolais », au nord ;
– Le Rhône et son affluent la Saône, à l’est ;
– Les Monts du Lyonnais (934 mètres), à l’ouest ;
– La vallée du Gier et le vignoble des « Côtes du Rhône », au sud ;
Elle s’inscrit ainsi sur le territoire de 49 communes du département du Rhône.
Le paysage se caractérise par un ensemble de collines recouvertes de cultures variées, vergers, prairies, bosquets où les meilleures situations sont plantées en vigne, entre 200 mètres d’altitude depuis le talus dominant le Fleuve et 550 mètres d’altitude sur les premières pentes des Monts du Lyonnais.
Les substrats de la zone géographique forment 3 grands ensembles géologiques : – les formation primaires du Massif Central dominent avec des roches éruptives (granites) et métamorphiques (gneiss, schistes), le plus souvent acides, donnant par altération des « arènes sableuses ou sablo-argileuses » ;

Source: https://www.coteaux-du-lyonnais.com/l

DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins sont assurées sur le territoire des communes suivantes du département du Rhône : Bessenay, Bibost, Brindas, Chaponost, Charly, Chassagny, Chasselay, Chaussan, Chevinay, Civrieux d’Azergues, Courzieu, Dardilly, Dommartin, Eveux, Fleurieux-sur- l’Arbresle, Givors, Grezieu-la-Varenne, Grigny, Irigny, Lentilly, Limonest, Lissieu, Marcilly-d’Azergues, Marcy-l’Etoile, Messimy, Millery, Montagny, Mornant, Orliénas, Poleymieux-au-Mont-d’Or, Pollionnay, Sain-Bel, Saint-Andéol-le- Château, Sainte-Consorce, Saint-Didier-au-Mont-d’Or, Saint-Forgeux, Saint- Germain-au-Mont-d’Or, Saint-Julien-sur-Bibost, Saint-Laurent-d’Agny, Saint- Pierre-la-Palud, Saint-Romain-en-Gier, Savigny, Sourcieux-les-Mines, Taluyers, Thurins, La Tour-de-Salvagny, Vaugneray, Vernaison, Vourles.

DÉROGATION SUR LA DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

L’aire de proximité immédiate, définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins, est constituée par le territoire des communes suivantes :
– département de l’Ain : Ars-sur-Formans, Civrieux, Massieux, Mionnay, Misérieux, Parcieux, Rancé, Reyrieux, Saint-André-de-Corcy, Saint-Jean-de-Thurigneux, Sainte-Euphémie, Toussieux, Tramoyes ;
– département de l’Isère : Chasse-sur-Rhône, Chuzelles, Luzinay, Pont-Evèque, Septème, Serpaize, Seyssuel, Villette-de-Vienne ;
– département de la Loire : Châteauneuf, Dargoire, Genilac, Pavezin, Rive-de- Gier, Saint-Joseph, Saint-Martin-la-Plaine, Saint-Romain-en-Jarez, Sainte-Croix- en-Jarez, Tartaras ;
– département du Rhône : Affoux, Albigny-sur-Saône, Alix, Ambérieux, Ampuis, Ancy, Anse, L’Arbresle, Aveize, Bagnols, Belmont-d’Azergues, Le Bois d’Oingt, Le Breuil, Brignais, Brullioles, Brussieu, Bully, Cailloux-sur-Fontaines, Caluire-et- Cuire, Chambost-Longessaigne, Chamelet, Champagne-au-Mont-d’Or, La Chapelle-sur-Coise, Chaponnay, Charbonnières-les-Bains, Charnay, Châtillon, Chazay-d’Azergues, Chessy, Coise, Collonges-au-Mont-d’Or, Communay, Condrieu, Corbas, Couzon-au-Mont-d’Or, Craponne, Curis-au-Mont-d’Or, Dareizé, Dième, Duerne, Echalas, Ecully, Feyzin, Fleurieu-sur-Saône, Fontaines-Saint- Martin, Fontaines-sur-Saône, Francheville, Frontenas, Genay, Grézieu-le-Marché, Les Haies, Haute-Rivoire, Jarnioux, Joux, Lachassagne, Larajasse, Légny, Les Chères, Les Halles, Létra, Liergues, Loire-sur-Rhône, Longes, Longessaigne, Lozanne, Lucenay, Lyon, Marcy, Marennes, Meys, Mions, Moiré, Montanay, Montromant, Montrottier, Morancé, La Mulatière, Neuville-sur-Saône, Nuelles, Oingt, Les Olmes, Oullins, Pierre-Bénite, Pomeys, Pommiers, Pontcharra-sur- Turdine, Pouilly-le-Monial, Quincieux, Rillieux-la-Pape, Riverie, Rochetaillée-sur- Saône, Rontalon, Saint-André-la-Côte, Saint-Appolinaire, Saint-Clément-les- Places, Saint-Clément-sur-Valsonne, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, Saint-Cyr-sur-le- Rhône, Saint-Didier-sous-Riverie, Saint-Fons, Saint-Genis-l’Argentière, Saint- Genis-Laval, Saint-Genis-les-Ollières, Saint-Germain-sur-l’Arbresle, Saint-Jean- de-Touslas, Saint-Jean-des-Vignes, Saint-Laurent-de-Chamousset, Saint-Laurent- de-Vaux, Saint-Laurent-d’Oingt, Saint-Loup, Saint-Marcel-l’Eclairé, Saint-Martin- en-Haut, Saint-Maurice-sur-Dargoire, Saint-Pierre-de-Chandieu, Saint-Romain-au- Mont-d’Or, Saint-Romain-de-Popey, Saint-Romain-en-Gal, Saint-Sorlin, Saint- Symphorien-d’Ozon, Saint-Symphorien-sur-Coise, Saint-Vérand, Sainte-Catherine, Sainte-Colombe, Sainte-Foy-l’Argentière, Sainte-Foy-lès-Lyon, Sainte-Paule, Sarcey, Sathonay-Camp, Sathonay-Village, Les Sauvages, Sérézin-du-Rhône, Simandres, Solaize, Soucieu-en-Jarrest, Souzy, Tarare, Tassin-la-Demi-Lune, Ternand, Ternay, Theizé, Toussieu, Trèves, Tupin-et-Semons, Valsonne, Ville-sur- Jarnioux, Villechenève, Yzeron.

CÉPAGES PRINCIPAUX

chardonnay B, aligoté B, gamay N, gamay de Chaudenay, gamay de Bouze, pinot blanc B .

a) Les vins blancs sont issus des cépages suivants :
-cépages principaux : aligoté B, chardonnay B ;
-cépage accessoire : pinot blanc B. 
b) Les vins rouges et rosés sont issus des cépages suivants :
-cépage principal : gamay N ;
-cépages accessoires : gamay de Bouze N, gamay de Chaudenay N. 

Les vins gris sont issus de l’assemblage de raisins ou de vins issus au moins de 2 cépages dont obligatoirement.

a) Pour les vins blancs, le pinot blanc est autorisé uniquement en mélange de plants dans les vignes, sa proportion totale est limitée à 30 % au sein de chaque parcelle. 
b) Pour les vins rouges et rosés, la proportion des cépages accessoires gamay de Bouze N et gamay de Chaudenay N est inférieure ou égale à 10 % de l’encépagement. 

RENDEMENTS MAXIMAUX

Le rendement butoir est fixé à 72 hectolitres par hectare pour les vins blancs et 69 hectolitres par hectare pour les vins rouges et les vins rosés.

VINS ET CARACTÉRISTIQUES ŒNOLOGIQUES

– Les vins ne dépassent pas, après enrichissement, le titre alccométrique volumique total de 12,5 %.

– Les techniques soustractives d’enrichissement (TSE) sont autorisées pour les vins rouges dans la limite d’un taux de concentration de 10 %.
– Pour l’élaboration des vins rosés, l’utilisation de charbons à usage œnologique, seuls ou en mélange dans des préparations, est interdite.
Outre les dispositions ci-dessus, les vins doivent respecter, en matière de pratiques œnologiques, les obligations figurant au niveau communautaire ( UE) et dans le code rural et de la pêche maritime.

CARACTÉRISTIQUES VITICOLES

Les vignes présentent une densité minimale à la plantation de 5 000 pieds à l’hectare.
Ces vignes ne peuvent présenter un écartement entre les rangs supérieur à 2,50 mètre et un écartement entre les pieds sur un même rang inférieur à 0,80 mètre. Chaque pied dispose d’une superficie maximale de 2 mètres carrés. Cette superficie est obtenue en multipliant les distances d’inter-rang et d’espacement entre les pieds.

Sous réserve du respect de la densité minimale de 5 000 pieds à l’hectare, et à des fins de mécanisation, les vignes peuvent disposer d’inter-rangs présentant un écartement inférieur ou égal à 3 mètres.

La taille est achevée le 15 mai.

Les vignes sont taillées selon les règles suivantes :

Vins blancs : – soit en taille en cordon, avec un maximum de 10 yeux francs par pied, avec 3 à 5 coursons à 2 yeux francs maximum. En vue du rajeunissement, chaque pied peut également comporter un courson à 2 yeux francs maximum taillé sur un gourmand issu du vieux bois ;

– soit en taille Guyot simple avec un maximum de 8 yeux francs sur le long bois et un courson à 2 yeux francs au maximum ;

– soit en taille dite «taille à queue du Mâconnais » : chaque pied porte un long bois à 12 yeux francs maximum et un courson à 2 yeux francs maximum ;
– soit en taille Guyot Poussard, avec 2 coursons à 2 yeux francs maximum et un long bois à 6 yeux francs maximum.

Vins rouges et rosés

Avec un maximum de 10 yeux francs par pied :
– soit en taille courte (conduite en éventail ou en cordon de Royat simple, double ou « charmet ») avec de 3 à 5 coursons à 2 yeux francs maximum. En vue du rajeunissement, chaque pied peut également comporter un courson à 2 yeux francs maximum taillé sur un gourmand issu du vieux bois ;

– soit en taille Guyot simple, avec un maximum de 6 yeux francs sur le long bois et un courson à 2 yeux francs au maximum ;

– soit avec 2 longs bois à 3 yeux francs maximum ;
– soit en taille Guyot Poussard, avec 2 coursons à 2 yeux francs maximum et un long bois à 6 yeux francs maximum.

Lors de la taille de formation ou lors d’une transformation du mode de taille, les vignes sont taillées avec un maximum de 12 yeux francs par pied.

Quel que soit le mode de taille, les vignes peuvent être taillées avec 4 yeux francs supplémentaires par pied sous réserve qu’au stade phénologique correspondant à 11 ou 12 feuilles, le nombre de rameaux fructifères de l’année par pied soit inférieur ou égal au nombre d’yeux francs défini pour les règles de taille.

AUTRES CARACTÉRISTIQUES

Le nom de l’appellation d’origine contrôlée peut être complété par la mention «primeur» ou «nouveau» selon les dispositions fixées dans le cahier des charges.

Les vins susceptibles de bénéficier de la mention «primeur» ou «nouveau sont présentés obligatoirement avec l’indication du millésime.
L’étiquetage des vins bénéficiant de l’appellation d’origine contrôlée peut préciser le nom d’une unité géographique plus petite, sous réserve :
– qu’il s’agisse d’un lieu-dit cadastré;
– que celui-ci figure sur la déclaration de récolte.
Le nom du lieu-dit cadastré est imprimé en caractères dont les dimensions ne sont pas supérieures, aussi bien en hauteur qu’en largeur, à la moitié de celles des caractères composant le nom de l’appellation d’origine contrôlée.

Dernière modification du cahier des charges : 05 décembre  2011

Les Coteaux du Lyonnais, 40 ans d’une appellation sous-cotée au rapport qualité-prix imbattable. Par Béatrice Delamotte https://avis-vin.lefigaro.fr/terroir. Publié le 22/03/2024