ELBLING (DESCRIPTION)
L’elbling est un cépage blanc allemand ancien (si l’on en juge par le nombre de synonymes), autrefois omniprésent et utilisé principalement pour les effervescents. On pense que son nom provient soit du latin alba («blanc»), qui est également l’étymologie de l’Elbe, soit du latin helvus («jaune»). Jancis Robinson et. al. The Wine Grapes. Il est probablement originaire de la vallée du Rhin comme le suggère le synonyme rheinelbe utilisé en France en Alsace. Il semblerait qu’il ait été d’abord connu sous le nom d’elseser en Suisse au mitan du 19e siècle. De plus, les analyses ADN ont récemment confirmé que la variété encore connue sous le nom d’elsässer près du Bielersee est identique à l’elbling ( Jancis Robinson et. al. The Wine Grapes), ce qui suggère qu’il est très probablement venu d’Allemagne en Suisse via l’Alsace, où il était auparavant cultivé.
En Allemagne, la première mention d’elbling est apparue sous l’ancien nom Aelbinen le 8 août 1483. Les analyses du profilage ADN ont confirmé que l’elbling avait une relation parent-descendant avec le gouais blanc, l’un des raisins de cuve les plus anciens et les plus prolifiques d’Europe occidentale. Il a également été démontré que l’elbling est génétiquement proche du pinot (Jancis Robinson). La variété nommée blauer elbling ou elbling blau, autrefois cultivée en Allemagne et en Suisse, est morphologiquement et génétiquement distincte de l’elbling blanc, tandis que la variété appelée roter elbling, elbling rot ou elbling rose est une simple mutation de la couleur.
C’est un cépage de maturation précoce et il produit des rendements prolifiques. Il est sensible aux deux mildious et au botrytisme. L’elbling était autrefois planté dans le nord-est de la France, mais il a maintenant presque totalement disparu et il n’est autorisé dans aucun vin d’appellation contrôlée, bien qu’il soit encore autorisé en Moselle, dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin.
À une époque, l’elbling était effectivement la seule variété plantée au Luxembourg mais elle est en déclin ici aussi: il y en a actuellement 143 ha (346 acres) mais en diminution constante. L’encépagement en elbling constituait apparemment les trois quarts de toute la viticulture en Allemagne dans la première moitié du XIXe siècle mais aujourd’hui il ne reste que 563 hectares (1 361 acres) de cette ancienne variété, plantée presque entièrement dans le cours supérieur de la Moselle-Sarre -Région de Ruwer, où il est difficile de faire mûrir le riesling.
Les vins sont légers et frais avec une acidité élevée et peu d’alcool et sont donc souvent utilisés pour faire du vin mousseux. En Suisse il a presque complètement disparu et il en reste moins de 1 hectare.