FLEURIE AOP

Source: La carte des vins s’il vous plaît.

NB: Beaujolais Village n’est pas une AOP mais une dénomination complémentaire de l’AOP Beaujolais

L’APPELLATION

L’appellation   Fleurie est réservée aux vins secs tranquilles rouges élaborés sur le territoire des communes suivantes du département du Rhône : Cercié, Odenas, Quincié-en-Beaujolais et Saint-Lager.

HISTOIRE

Fleurie est un village ancien. Le site, qui comporte une réserve d’eau, a favorisé très tôt la présence de l’homme qui s’est installé préférentiellement dans des hameaux sur le secteur occidental.
La présence de la vigne sur le site de « Fleurie » est attestée dès 987, avec un acte établi pour l’abbaye d’Arpayé, située en contrebas du village, dépendant directement de celle de Cluny, dans lequel est négocié un « curtil » (lopin de terre) avec des « vignes ».
A partir de la fin du XVème siècle, la bourgeoisie lyonnaise, enrichie par la soierie et la banque, développe la viticulture.
Au XVIIIème siècle, les vins de « Fleurie », très estimés, sont convoyés à Paris par les marchands de vins bourguignons, puis progressivement sont commercialisés vers le Nord de la France et l’Angleterre. Au début du XXème siècle, le vin se vend dans la France entière et sur les marchés étrangers de la Suisse, la Belgique et l’Allemagne.
En 1927, grâce à l’action de familles fleuriatones dynamiques, la cave coopérative de Fleurie ouvre ses portes. Marguerite Chabert, dont la famille est à l’origine de la création de la cave coopérative de Fleurie, et qui en assume un temps la présidence, marque par sa personnalité l’histoire du « cru ».

En 1936, l’appellation d’origine contrôlée « Fleurie » est reconnue. Elle est au premier rang des « Crus du Beaujolais » et le négoce suisse, en particulier, achète les vins au prix fort.
Le village s’ouvre au tourisme. Une trentaine de domaines s’organisent pour ouvrir, en 2007, un caveau appelé « La maison de Fleurie ».
Les fleuriatons, eux, s’identifient à « la Madone », cette statue de la Vierge qui veille sur le vignoble qu’elle domine depuis la chapelle de Fleurie. Au fil des années, elle est devenue le symbole de la commune et du vignoble qui y fait référence sur la plupart des étiquettes et des logos de promotion.
Le vignoble est exclusivement voué à la production de vins rouges. Le cépage principal est le cépage gamay N. Afin de maitriser la fertilité de ce cépage, les vignes sont taillées en taille courte, à coursons, avec une conduite en « gobelets ».
Les domaines sont majoritairement d’origine familiale. Plusieurs générations se succèdent, voire travaillent ensemble. La surface moyenne cultivée par exploitation est d’environ 9 hectares. En 2010, le vignoble de « Fleurie » couvre une superficie d’environ 1400 hectares. Le vin est produit par 180 producteurs, une cave coopérative et une dizaine de négociants.

CLIMAT ET SOLS

La zone géographique est établie au cœur du vignoble du « Beaujolais », sur la bordure orientale des « Monts du Beaujolais ».
Elle s’étend sur le territoire de la seule commune de Fleurie dans le département du Rhône, au nord de Lyon.
Dans un paysage vallonné, les collines, souvent escarpées, sont presque uniformément couvertes de vignes. La forêt, en arrière-plan, occupe les monts plus élevés.
Les parcelles délimitées pour la récolte des raisins reposent sur un substrat de granite rose, porphyroïde, pauvre en micas, dénommé « granite de Fleurie ». Deux ensembles géo-morphologiquement différents se distinguent:
– au dessus du bourg, entre 300 mètres et 450 mètres d’altitude, des coteaux pentus où affleure souvent la roche-mère portent des sols très sableux et pauvres ;
– en contrebas du bourg, la pente s’atténue progressivement jusqu’à 230 mètres en direction de la Saône et la roche est masquée par des colluvions issus des coteaux ; les sols s’épaississent, s’enrichissent en argiles et en sables fins et limons.
Le « bief de Roclaine » et le ruisseau de la Presle, qui dévalent la montagne pour rejoindre la Saône, découpent cet ensemble et diversifient les expositions.
Le climat est un climat océanique dégradé, avec une température moyenne annuelle proche de 11°C et des précipitations modérées bien réparties au cours de l’année (750 millimètres en moyenne). La zone géographique est soumise à des influences continentales (orages d’été, brouillards givrants l’hiver) et méridionales (chaleur estivale, maxima de précipitations à l’automne et au printemps). AbritéE des vents d’ouest par les « Monts du Beaujolais », la zone géographique s’appuie, de surcroît, sur un petit chaînon secondaire privilégiant l’orientation générale des versants au sud-est. Dès l’aube, les premiers rayons du soleil réchauffent et illuminent le coteau. La situation du vignoble à mi-côte lui permet d’échapper le plus souvent aux gelées printanières, aux brouillards matinaux de la plaine de la Saône, de profiter d’un maximum d’ensoleillement et de drainer rapidement les excès éventuels de pluie.

DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

La récolte des raisins, la vinification, l’élaboration et l’élevage des vins sont assurés sur le territoire de la commune suivante du département du Rhône : Fleurie.

Source : https://en.lyon-france.com/

DÉROGATION SUR LA DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

PRINCIPAUX CÉPAGES

Les vins sont issus des cépages suivants :
– Cépage principal : gamay N ;
– Cépages accessoires : aligoté B, chardonnay B, gamay de Bouze N, gamay de Chaudenay N et melon B.

– Dans le cas où des vins sont produits à partir de parcelles complantées de cépages accessoires, les vins sont vinifiés par assemblage des raisins concernés.

– La proportion des cépages gamay de Bouze N. et gamay de Chaudenay N, ensemble ou séparément, est inférieure ou égale à 10 % de l’assemblage.

RENDEMENTS MAXIMAUX

Rendement butoir (hectolitres par hectare : 61

CARACTÉRISTIQUES ŒNOLOGIQUES

— L’utilisation de copeaux est interdite ;
— Les vins ne dépassent pas , après enrichissement, le titre alcoométrique volumique total de13%.

  • Les techniques soustractives d’enrichissement (TSE)sont autorisées dans la limite d’un taux de concentration de10%. — Les vins font l’objet d’un élevage au moins jusqu’au 15 janvier de l’année qui suit celle de la récolte.

Outre les dispositions ci-dessus, les vins doivent respecter, en matière de pratiques œnologiques, les obligations figurant au niveau communautaire et dans le code rural et de la pêche maritime.

CARACTÉRISTIQUES VITICOLES

Les vignes présentent une densité minimale à la plantation de 6 000 pieds/ha.

Ces vignes présentent un écartement, entre les rangs, inférieur ou égal à 2,10 mètres et un écartement entre les pieds, sur un même rang, supérieur ou égal à 0,80 mètre.

Sous réserve du respect de la densité minimale de 6 000 pieds par hectare, et à des fins de mécanisation, les vignes peuvent disposer d’inter-rangs présentant un écartement inférieur ou égal à 3 mètres.

– La taille est achevée le 15 mai;

– Les vins proviennent des vignes taillées en taille courte (conduites en gobelet, en éventail ou en cordon de Royat simple, double ou « charmet ») avec un maximum de 10 yeux francs par pied;

– Chaque pied porte 3 à 5 coursons à 2 yeux francs maximum ; en vue du rajeunissement, chaque pied peut également porter un courson à 2 yeux francs maximum taillé sur un gourmand issu du vieux bois;

– Lors de la taille de formation ou lors d’une transformation du mode de taille, les vignes sont taillées avec un maximum de 12 yeux francs par pied.

L’irrigation est interdite.

– La hauteur de vendange dans les contenants assurant le transport de la parcelle au chai de vinification, ne dépasse pas 0,50 mètre;

– Les contenants sont en matière inerte et alimentaire;

– Le matériel de récolte et de transport de la vendange présente un système d’écoulement de l’eau ou de protection adapté.

AUTRES CARACTÉRISTIQUES

  1. L’étiquetage des vins bénéficiant de l’appellation d’origine contrôlée peut préciser le nom d’une « unité géographique plus petite », sous réserve :

— qu’il s’agisse du nom d’un lieu-dit cadastré;

— que celui-ci figure sur la déclaration de récolte.

Le nom du lieu-dit cadastré est inscrit immédiatement après le nom de l’appellation d’origine contrôlée et imprimé en caractères dont les dimensions ne sont pas supérieures, aussi bien en hauteur qu’en largeur, à celles des caractères composant le nom de l’appellation d’origine contrôlée.

  • L’étiquetage des vins bénéficiant de l’appellation d’origine   contrôlée peut préciser l’unité géographique plus grande « Vin du Beaujolais » ou « Grand Vin du Beaujolais » ou « Cru du Beaujolais ».

Les dimensions des caractères de l’unité géographique plus grande ne sont pas supérieures, aussi bien en hauteur qu’en largeur, aux deux tiers de celles des caractères composant le nom de l’appellation d’origine contrôlée

Dernière modification du cahier des charges : 26   août  2021