COTEAUX DU VENDÔMOIS AOP

Source: Vins du Val de Loir

L’APPELLATION

L’appellation Coteaux du Vendômois est réservée aux vins tranquilles blancs, rouges et gris (vins rosés) élaborés dans certaines communes du département du Loir-et-Cher dans la vallée de la Loire. 

HISTOIRE

Une charte de donation du XIe siècle mentionne la présence de vignes à Villedieu, mais sa culture dans la vallée du Loir est sans doute bien plus ancienne. Henri IV au XVIème siècle estime particulièrement les vins du domaine de Prépatour situé sur la commune de Naveil à environ 5 kilomètres à l’ouest de Vendôme.
Au XVIème siècle, les vins du Loir sont souvent cités par des hommes reconnus dont Rabelais, dans son « Pantagruel ». Au XVIIIeme siècle le développement du vignoble est tel que deux arrêtés respectivement de 1781 et 1794 accusent les vignerons d’être responsables de la disette qui sévit par manque de céréales. Le XIXème siècle verra le plein essor du secteur viticole dans le canton de Vendôme. Jules Guyot, dans son Etude des vignobles de France (1876), indique que « la plupart des vins blancs de l’arrondissement [de Vendôme] sont fournis par le pineau blanc de la Loire [chenin B] et quelques uns par le sémillon blanc ou par le surin [sauvignon B]. L’auvernat noir [pinot noir N] et le meunier donnaient autrefois d’excellents vins rouges ; aujourd’hui c’est le cot et le meunier. On tend à leur substituer le pineau d’Aunis ou balzac pour le rouge et le blancheton ou folle blanche pour le blanc ».

Ainsi, après avoir cultivé nombre de cépages, les opérateurs de la vallée du Loir se spécialisent dans la production de vins issus des cépages chenin B et pineau d’Aunis N après la crise phylloxérique.
De même que l’encépagement, les types de vins produits évoluent au XXème siècle. Ainsi, dans les années 1950, Depardon et Buron notaient : « sans oublier que le chenin B fournit « en petite quantité d’excellents vins blancs » et que le pineau d’Aunis sert à élaborer ici « à peu près exclusivement un vin blanc, parfois très légèrement teinté, présentant un fruité très agréable « .

Ces qualités seront traduites par le classement en appellation d’origine vin délimité de qualité supérieure en 1968 puis en en 2001 par la reconnaissance en appellation d’origine contrôlée.
Le vignoble des « Coteaux du Vendômois » occupe en 2008 environ 130 hectares. Il est travaillé par une trentaine de déclarants, qui élaborent environ 5000 hectolitres. Production emblématique, les vins gris représentent près de la moitié des volumes, suivis par les vins rouges (environ 35%) et les vins blancs (15%).

CLIMAT ET SOLS

La zone géographique s’étend le long de la vallée du Loir, à l’ouest de la commune de Vendôme. Sur cette portion, le Loir se contorsionne en méandres serrés. Six boucles se succèdent, faisant naître des falaises abruptes, dégageant un fond de vallée encaissé avec plusieurs affluents perpendiculaires qui contribuent à complexifier la géographie de ce paysage.
A partir de Vendôme, à vol d’oiseau, les boucles ne couvrent qu’une douzaine de kilomètres, mais lovée plusieurs fois sur elle-même, la rivière se déroule en fait sur un linéaire de plus de 25 kilomètres. Ici, le Loir et ses affluents ont creusé leurs lits dans les plateaux du Crétacé supérieur dont l’altitude oscille entre 110 mètres et 140 mètres avec un dénivelé moyen de 50 mètres faisant apparaître parfois des coteaux abrupts qui relient les vingt-sept communes de la zone géographique de l’appellation.
Outre le bâti traditionnel, les villages de piémont sont souvent marqués par des habitations troglodytiques ou des cavités issues de l’exploitation du tuffeau qui sont dédiées à l’élevage des vins. Les parcelles précisément délimitées pour la production des raisins se concentrent sur les coteaux en vue du val ou de ses affluents directs, et sur les chanfreins du plateau. Les sols offrent un bon fonctionnement hydrique, et présentent en général une charge importante en éléments grossiers.
Le climat de la zone géographique est un climat océanique dégradé, au carrefour des influences océaniques et continentales. Le Loir exerce un rôle de régulateur thermique, ainsi que les vallées perpendiculaires qui drainent l’air froid des coteaux. Les amplitudes thermiques sont assez limitées et les précipitations sont d’environ 680 millimètres par an.

DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

La récolte des raisins, la vinification et l’élaboration des vins sont assurées sur le territoire des communes suivantes du département du Loir-et-Cher : Artins, Azé, Couture-sur-Loir, Les Essarts, Fontaine-les-Coteaux, Houssay, Lavardin, Lunay, Marcilly-en-Beauce, Mazangé, Montoire-sur-le-Loir, Naveil, Les Roches-l’Evêque, Saint-Martin-des-Bois, Saint-Ouen, Saint-Rimay, Sougé, Ternay, Thoré-la- Rochette, Tréhet, Troo, Vendôme, Villavard, Villedieu-le-Château, Villerable, Villiersfaux, Villiers-sur-Loir.

DÉROGATION SUR LA DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

L’aire de proximité immédiate, définie par dérogation pour la vinification et l’élaboration des vins est constituée par le territoire des communes suivantes :

– département d’Indre-et-Loire : Chemillé-sur-Dême, Epeigné-sur-Dême, Les Hermittes, Monthodon ;

– département du Loir-et-Cher : Areines, Ambloy, Fortan, Les Hayes, Meslay, Rahart, Saint-Arnoult, Saint- Quentin ;

– département de la Sarthe : Besse-sur-Braye, La Chartre-sur-le-Loir, Lavenay, Poncé-sur-le-Loir, Ruillé-sur-Loir.

CÉPAGES PRINCIPAUX

Chardonnay B, chenin B, gamay N, cabernet franc N, pinot noir N et pineau d’Aunis.

Les vins rouges sont issus des cépages suivants :
― cépage principal : pineau d’Aunis N ;
― cépages complémentaires : cabernet franc N, pinot noir N ;

― cépage accessoire : gamay N.
Les vins gris sont issus du cépage pineau d’Aunis N.
Les vins blancs sont issus des cépages suivants :

― cépage principal : chenin B ;
― cépage accessoire : chardonnay B.

Les vins blancs sont issus du seul cépage principal ou de l’assemblage de raisins ou de vins dans lequel le cépage principal est majoritaire.

Les vins ne peuvent pas être issus du seul cépage accessoire.

Les vins rouges proviennent de l’assemblage de raisins ou de vins issus des cépages suivants:

La proportion du cépage pineau d’Aunis N ne peut pas être inférieure à 50 % de l’encépagement.
La proportion du cépage cabernet franc N est comprise entre 10 % minimum et 40 % maximum de l’encépagement.

Le cépage principal doit être majoritaire et les vins ne peuvent pas être issus des seuls cépages complémentaires ou accessoires, ensemble ou séparément.

RENDEMENTS MAXIMAUX

Le rendement est fixé à 55 hectolitres par hectare pour les vins blancs et rouges Le rendement est fixé à 60 hectolitres par hectare pour les vins gris (vins rosés)

Le rendement butoir est fixé à 61 hectolitres par hectare pour les vins blancs et rouges
Le rendement butoir est fixé à 66 hectolitres par hectare pour les vins gris (vins rosés)

VINS ET CARACTÉRISTIQUES ŒNOLOGIQUES

– Pour l’élaboration des vins gris, l’utilisation des charbons à usage œnologique est autorisée pour les moûts et vins nouveaux encore en fermentation issus de presse, dans la limite de 20% du volume de vins gris élaborés par le vinificateur concerné, pour la récolte considérée.

– Pour les vins rouges, les techniques soustractives d’enrichissement sont autorisées, et le taux maximum de concentration partielle par rapport aux volumes mis en œuvre est fixé à 10 %.
Les vins blancs présentant une teneur en sucres fermentescibles (glucose+fructose) supérieure à 8 grammes par litre sont élaborés sans enrichissement.
Les vins ne dépassent pas, après enrichissement, le titre alcoométrique volumique total suivant :
Vins blancs 12 %; Vins rouges 12,5 %; Vins gris 12 %.

Outre les dispositions ci-dessus, les vins doivent respecter, en matière de pratiques œnologiques, les obligations figurant au niveau communautaire ( UE) et dans le code rural et de la pêche maritime.

CARACTÉRISTIQUES VITICOLES

– Pour l’élaboration des vins gris, l’utilisation des charbons à usage œnologique est autorisée pour les moûts et vins nouveaux encore en fermentation issus de presse, dans la limite de 20% du volume de vins gris élaborés par le vinificateur concerné, pour la récolte considérée.

– Pour les vins rouges, les techniques soustractives d’enrichissement sont autorisées, et le taux maximum de concentration partielle par rapport aux volumes mis en œuvre est fixé à 10 %.
Les vins blancs présentant une teneur en sucres fermentescibles (glucose+fructose) supérieure à 8 grammes par litre sont élaborés sans enrichissement.
Les vins ne dépassent pas, après enrichissement, le titre alcoométrique volumique total suivant : Vins blancs 12 %; Vins rouges 12,5 %; Vins gris 12 %.

Outre les dispositions ci-dessus, les vins doivent respecter, en matière de pratiques œnologiques, les obligations figurant au niveau communautaire ( UE) et dans le code rural et de la pêche maritime.

AUTRES CARACTÉRISTIQUES

a) – Les mentions facultatives dont l’utilisation, en vertu des dispositions communautaires, peut être réglementée par les Etats membres, sont inscrites, sur les étiquettes, en caractères dont les dimensions, aussi bien en hauteur qu’en largeur, ne sont pas supérieures au double de celles des caractères composant le nom de l’appellation d’origine contrôlée.

b) Les dimensions des caractères de la dénomination géographique « Val de Loire » ne sont pas supérieures, aussi bien en hauteur qu’en largueur, aux deux tiers de celles des caractères composant le nom de l’appellation d’origine contrôlée.

c) La mention « sec » figure obligatoirement sur l’étiquetage des vins blancs présentant une teneur en sucres fermentescibles (glucose et fructose) inférieure ou égale à 8 grammes par litre.
d) – L’étiquetage des vins bénéficiant de l’appellation d’origine contrôlée peut préciser le nom d’une unité géographique plus petite sous réserve :
– qu’il s’agisse d’un lieu-dit cadastré ;
– que celui-ci figure sur la déclaration de récolte.

Dernière modification du cahier des charges : 05 décembre 2011