SAINT-GEORGES-SAINT-ÉMILION AOP

Vins de Bordeaux

L’APPELLATION

L’appellation Saint-Georges-Saint-Émilion est réservée aux vins tranquilles secs rouges élaborés sur une partie du territoire de certaines communes dans le département de la Gironde.

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La présence de vigne dans cette région est attestée depuis près de deux mille ans, développée par les Gallo-romains. On trouve, sur le territoire de l’ancienne commune de Saint-Georges, les vestiges d’une grande villa gallo-romaine du siècle d’Ausone, poète du IVème siècle. Sur ces terres s’est construit le château Saint-Georges ayant appartenu à Henri IV.

En 1152, l’Aquitaine devient anglaise par l’alliance d’Aliénor d’Aquitaine avec le roi d’Angleterre. Le commerce fluvial sur la Dordogne jusqu’à Bordeaux, puis maritime au départ du port de Bordeaux favorise le développement de la culture de la vigne pour produire le « claret », vin rouge clair dont les Anglais sont friands. La ville de Libourne, dès sa fondation en 1270, est un moyen, pour les Anglais, de percevoir des droits ou coutumes sur les vins qui descendent la Dordogne et surtout ceux du Saint-Emilionnais.

Au Moyen-Âge, la culture de la vigne se développe également sous l’influence des ordres religieux. De cette époque restent de beaux témoignages architecturaux tels que l’église romane de Saint-Georges rattachée au chapitre religieux de Saint-Emilion.

L’originalité du vignoble libournais tient surtout à sa structure foncière et sociale. La terre appartenait à la population locale, paysanne ou bourgeoise, mais peu à la noblesse car trop éloignée de Bordeaux. Ainsi s’est constitué le paysage très morcelé du vignoble. L’unité de ce pays lui venait de sa petite capitale, Libourne, ville et port où un négoce florissant, jouant un grand rôle dans la promotion des vins, s’est installé.

L’encépagement de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Georges-Saint- Emilion » est très largement dominé par le cépage merlot N, cépage qui s’est répandu en Bordelais au moment du greffage, nécessité par la crise phylloxérique de la fin du XIXème siècle. Le greffage a réduit la tendance de ce cépage à la coulure et au millerandage. Albert Macquin, ingénieur agronome, pépiniériste et viticulteur à Saint-Georges, y a développé cette technique de greffage en 1893.

Par jugement, le tribunal de Libourne en date du 24 novembre 1921 a reconnu que les vins originaires de la commune de Saint-Georges peuvent bénéficier, en vertu des usages locaux, loyaux et constants, du nom de « Saint-Emilion », à condition que le nom de la commune d’origine y soit joint, de façon à former l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Georges-Saint-Emilion».

La production y reste familiale, les exploitations ayant une surface moyenne de huit hectares. Le vignoble de l’appellation Saint-Georges-Saint-Emilion couvre, en 2010, 200 hectares pour une production moyenne de 9 000 hectolitres par an. Saint- Emilion » est très largement dominé par le cépage merlot N, cépage qui s’est répandu en Bordelais au moment du greffage, nécessité par la crise phylloxérique de la fin du XIXème siècle. Le greffage a réduit la tendance de ce cépage à la coulure et au millerandage. Albert Macquin, ingénieur agronome, pépiniériste et viticulteur à Saint-Georges, y a développé cette technique de greffage en 1893.

Par jugement, le tribunal de Libourne en date du 24 novembre 1921 a reconnu que les vins originaires de la commune de Saint-Georges peuvent bénéficier, en vertu des usages locaux, loyaux et constants, du nom de « Saint-Emilion », à condition que le nom de la commune d’origine y soit joint, de façon à former l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Georges-Saint-Emilion».

La production y reste familiale, les exploitations ayant une surface moyenne de huit hectares. Le vignoble de l’appellation Saint-Georges-Saint-Emilion couvre, en 2010, 200 hectares pour une production moyenne de 9 000 hectolitres par an.

CLIMAT ET SOLS

La zone géographique de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Georges-Saint- Emilion », est constituée d’un plateau calcaire où s’est construit le village de Saint- Georges dominant le ruisseau la Barbanne. Elle est limitée à une partie du territoire de la commune de Montagne correspondant à l’ancienne commune de Saint-Georges avant la fusion des deux communes en 1973. Cette zone géographique se situe à 45 kilomètres de Bordeaux, en pays libournais, dans le département de la Gironde.
Le socle géologique de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Georges-Saint- Emilion » est constitué d’un soubassement tertiaire constitué de dépôts calcaires lors de transgressions marines de l’oligocène. Ces roches calcaires friables ont été entaillées par des ruisseaux tels que la Barbanne, étroite rivière séparant au sud l’ancienne commune de Saint-Georges de la juridiction de Saint-Emilion.

Le paysage de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Georges-Saint-Emilion » est ainsi caractérisé par une grande homogénéité territoriale de coteaux couverts de vignes et ponctués de quelques bosquets et châteaux. Ces coteaux sont constitués de sols argilo-calcaire sur calcaire à astéries, bénéficiant d’une belle exposition sud et de sols que l’on retrouve dans les terroirs de coteaux de « Saint- Emilion », sa voisine.

Le climat, comme l’ensemble de la Gironde, en bordure de l’Océan Atlantique sous l’influence du courant du Gulf Stream, ( Dérive Nord-atlantique) est tempéré océanique, avec des écarts de températures modérés favorisant la culture de la vigne. Sa situation au nord-est de la Gironde lui confère des nuances continentales perceptibles par des températures plus élevées en été et en automne, favorisant la maturation des raisins. La flore locale en témoigne par la présence sporadique d’espèces méditerranéennes telles que chênes verts et figuiers. Le climat océanique, imprévisible et accompagné certaines années de quelques dépressions automnales pluvieuses ou, au contraire d’arrière-saisons chaudes et très ensoleillées, est à l’origine de l’effet millésime marqué.

DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

La récolte des raisins, la vinification, l’élaboration et l’élevage des vins sont assurés sur la partie du territoire de la commune de Montagne, dans le département de la Gironde, constituée par les sections cadastrales 410A1, 410A2, 410B1, 410B2, 410B3 et 410B4, qui correspondent au territoire de l’ancienne commune de Saint-Georges, tel qu’il était défini avant sa fusion avec la commune de Montagne au 1er mars 1973.

Source: https://www.bordeaux.com/

DÉROGATION SUR LA DÉLIMITATION DE L’APPELLATION

L’aire de proximité immédiate, définie par dérogation pour la vinification, l’élaboration et l’élevage des vins est constituée par le territoire des communes suivantes du département de la Gironde : Lalande-de-Pomerol, Libourne, Lussac, la partie du territoire de la commune de Montagne non mentionnée au 1° ci- dessus, Néac, Pomerol, Puisseguin, Saint-Christophe-des-Bardes, Saint-Denis- de-Pile, Saint-Emilion, Saint-Etienne-de-Lisse, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent-des- Combes, Saint-Pey-d’Armens, Saint-Sulpice-de-Faleyrens et Vignonet.

PRINCIPAUX CÉPAGES

merlot N, franc N , cabernet-sauvignon N,  carmenère N, cot N – malbec, petit verdot N

Pas de restriction pour les assemblages

RENDEMENTS MAXIMAUX

65 hectolitres par hectare

CARACTÉRISTIQUES ŒNOLOGIQUES

Les techniques soustractives d’enrichissement (TSE) sont autorisées dans la limite d’un taux de concentration de 15 %.

Les vins ne dépassent pas, après enrichissement, le titre alcoométrique volumique total de 13,5 %.

CARACTÉRISTIQUES VITICOLES

Les vignes présentent une densité minimale à la plantation de 5 500 pieds par hectare.
L’écartement entre les rangs ne peut être supérieur à 2 mètres et l’écartement entre les pieds sur un même rang ne peut être inférieur à 0,50 mètre.

b) – Règles de taille.
La taille est obligatoire. Elle est effectuée au plus tard au stade feuilles étalées (stade 9 de Lorenz).
Les vignes sont taillées selon les techniques suivantes favorisant l’étalement et l’aération de la végétation sur un seul plan de palissage, tout en limitant le nombre de grappes :
– taille en Guyot simple ou Guyot double ;
– taille à coursons (cots) en cordon de Royat ou en éventail ;
– taille à longs bois (astes).
Chaque pied porte un maximum de 12 yeux francs.
Dans tous les cas, le chevauchement des longs bois (astes) est interdit.
c) – Irrigation
L’irrigation pendant la période de végétation de la vigne ne peut être autorisée qu’en cas de sécheresse persistante et lorsque celle-ci perturbe le bon développement physiologique de la vigne et la bonne maturation du raisin.

AUTRES CARACTÉRISTIQUES

L’étiquetage des vins bénéficiant de l’appellation d’origine contrôlée peut préciser l’unité géographique plus grande « Vin de Bordeaux » ou «Grand Vin de Bordeaux ». Les dimensions des caractères de l’unité géographique plus grande ne sont pas supérieures, aussi bien en hauteur qu’en largeur, aux deux tiers de celles des caractères composant le nom de l’appellation d’origine contrôlée

Dernière modification du cahier des charges : 19 décembre 2012