VIGNOBLES DE LA VALLÉE DE LA LOIRE

PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA RÉGION VITICOLE

La Loire est le plus long fleuve de France. Il prend sa source dans le département de l’Ardèche, sur les pentes du Gerbier de Jonc, un pic volcanique de 1 551 mètres dans le Massif Central à quelques dizaines de kilomètres au sud-est du Puy.  il est séparé par simplement une crête de montagne du large Rhône industrialisé. Les affluents de la Loire sont d’une grande importance vinicole et les plus importants de la Loire sont l’Allier, le Cher, l’Indre, la Creuse, la Maine (elle-même longue de seulement dix kilomètres, mais formée par la jonction de la Mayenne et de la Sarthe) et la Sèvre Nantaise. Le vignoble du Val de Loire est la 3ème région de vins d’appellations de France, regroupe 51 appellations et 6 IGP réparties sur 57 100 hectares de vigne et 5 régions viticoles sur 14 départements ligériens, de la Vendée au Puy-de-Dôme, pour une production en AOP de 2,06 millions d’hectolitres représentant 10.6% de la production française. C’est l’un des dix vignobles européens inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, de Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire) à Sully-sur-Loire (Loiret). 

HISTOIRE

AUX ORIGINES DU VIGNOBLE 

Le vignoble nantais a été planté par les Romains il y a plus de 2 000 ans. Il devient vite fameux : dès le 1er siècle, Pline l’Ancien mentionne l’existence de vignobles sur les rives de la Loire. Mais c’est seulement autour du Vème siècle que se situe la véritable naissance de la viticulture en Val de Loire.

En 582, Grégoire de Tours fait référence pour la première fois à l’existence du vignoble de Sancerre et de Touraine. La création du vignoble autour du Château de Chalonnes apparaît quant à elle comme l’œuvre conjuguée du Comte d’Anjou et des autorités catholiques.

Au cours des siècles suivants, l’influence des moines augustins et bénédictins s’avère prépondérante dans le développement des différents vignobles. Les religieux exploitent la vigne et savent tirer le meilleur parti des nombreux axes de communication qu’offre le pays nantais. La Sèvre, la Maine, les marais de Goulaine sont autant d’accès privilégiés sur la Loire et complètent à merveille les nombreuses voies romaines déjà établies. La vigne s’étend tout au long des cours d’eau, depuis les fiefs vendéens créés au IXe siècle jusqu’à Saint-Pourçain en Auvergne.

A cette époque, l’absence de sécurité des voies terrestres a fait alors de la Loire un moyen de circulation plus sûr, ce qui a facilité le commerce et le développement des vignobles qui la bordent.

L’ESSOR DU VIGNOBLE DU VAL DE LOIRE

Le vignoble angevin connaît un véritable essor, lorsque Henri II Plantagenêt, comte d’Anjou, devient roi d’Angleterre en 1154, il fait en effet servir les vins d’Anjou à la cour, habitude que conservent ses successeurs Jean-sans-Terre et Henri III.

Pendant près d’un millénaire, toutes les têtes couronnées de France et d’Angleterre contribuent à la réputation des vins de Loire. Capétiens, Plantagenêt et Valois, tous encouragent, depuis la cour jusqu’aux châteaux de la Loire, la découverte de ces vignobles princiers.

Du Moyen-Âge au XVème siècle, la bourgeoisie est à l’origine de l’extension des vignobles autour des villes d’Angers, de Saumur et d’Orléans, en obtenant l’abolition du « droit de banvin » qui accordait aux seigneurs l’exclusivité du commerce des vins.

Quand François Ier autorise, en 1532, les États de Bretagne à maintenir à leur frontière d’Ingrandes un droit de commerce avec l’étranger, les Vins du Val de Loire connaissent un nouveau développement.

Outre les exportations, la Loire facilite l’implantation de nouveaux cépages. Ainsi François Rabelais, au XVIe siècle, mentionne-t-il dans ses écrits les vins de Chinon issus du cépage « breton », c’est à dire du cabernet franc originaire du sud-ouest et venu par le fleuve de la région de Nantes. A la même période l’auteur mentionne également le cépage “chenin” dans ses ouvrages. C’est également à cette époque que le cépage folle blanche fait son apparition. Cette variété, dont les ceps sont épais et charnus, produit un vin qui évoque cette apparence costaude : le Gros Plant.

La recherche par le négoce hollandais, installés à Nantes, de vins adaptés aux goûts de sa clientèle provoque alors un essor extraordinaire de la viticulture rurale, qui se prolongera jusqu’au milieu du XIXe siècle, dans les vallées de Sèvre-et-Maine, du Layon ainsi que dans la région de Saumur, jusqu’à Vouvray.

COUP D’ARRÊT POUR LE VIGNOBLE DU VAL DE LOIRE 

En 1709, un terrible hiver s’abat sur le vignoble. La température descend même jusqu’à -20°C. Les barriques explosent, l’océan gèle le long des côtes. Comme pour remercier son pays d’accueil, le cépage melon résiste courageusement, offrant un vin au caractère affirmé : le Muscadet.

La Révolution Française a des effets dévastateurs sur le vignoble du Val de Loire, et plus particulièrement sur les vignobles d’Anjou et de Nantes, théâtre des guerres de Vendée.

Le développement de nouveaux moyens de transport, notamment le chemin de fer, oblige les vignobles ligériens à faire face à la concurrence des vins du Midi. La volonté de produire des vins de haute qualité sera stoppée net, vers la fin du XIXe siècle, par la crise phylloxérique qui détruisit une grande partie des vignobles. Ce puceron venu d’Amérique s’attaque aux racines des ceps, détruisant une grande partie des vignobles.

LA CONSÉCRATION DU VIGNOBLE DU VAL DE LOIRE 

Une fois la crise résolue, la recherche de qualité devient une préoccupation majeure et donne naissance à des appellations de grand renom reconnues comme Appellations d’Origine dès 1936.

Enfin, en 2000 le Val de Loire (entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire) a été classé au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO. Remarquable pour la qualité de son patrimoine architectural, avec ses villes historiques et ses châteaux de renommée mondiale, le Val de Loire est surtout un paysage culturel exceptionnel. Il témoigne de l’échange d’influences de valeurs humaines et du développement harmonieux d’interactions entre les hommes et leur environnement durant  deux mille ans d’histoire.

NB: cette section est la copie intégrale de la section « Histoire » du site officiel des Vins du Val de Loire: https://www.vinsvaldeloire.fr/fr/le-territoire-lhistoire. Nous avons préféré l’inclure plutôt que de faire un renvoi sur le site car notre site est multilingue alors que celui des Vins du Val de Loire est uniquement français/anglais.

PRINCIPALES RÉGIONS VITICOLES

Les régions de la vallée de la Loire sont divisées en 5 grandes régions principales :

Le Vignoble Nantais

Le Vignoble d’Anjou-Saumur

Le Vignoble de Touraine

Le Vignoble du Centre Loire

Le Vignoble de Centre Loire-Auvergne

Auquel s’ajoutent deux appellations génériques, Rosé de Loire et Crémant de Loire.

On recense 54 AOPs dans le vignoble de la vallée de la Loire.

vins de Loire

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Les vignobles de la Vallée de la Loire couvrent les départements suivants: Loire-Atlantique, Vendée, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres, Vienne, Sarthe, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret, Cher, Nièvre, Allier, Puy-de-Dôme, Loire

LES VIGNOBLES DE LA VALLÉE. DE LOIRE PAR DEPARTEMENT

CÉPAGES PRINCIPAUX

cabernet franc N, cabernet sauvignon N, gamay N, pinot noir N, chenin blanc B, sauvignon B, melon B, chardonnay B et folle blancheB.

LES AOPs DE LA VALLÉE DE LA LOIRE (Par ordre alphabétique)

FORMAT DES DONNÉES

LES AOPs DE LA VALLÉE DE LA LOIRE

FORMAT EXCEL POUR LES TRIS

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Source: https://www.my-loire-valley.com/

De 1974 à 2022, la superficie viticole du Val de Loire (France) a diminué de plus de 38 000 hectares (-41 %). Des baisses plus que proportionnelles en Vendée (-91%), en Indre (-89%), en Loire Atlantique (-58%), en Loire-et-Cher (-55%). La Loire Atlantique, autrefois n°1 de la Loire, a perdu 13 500 ha. Source: American Association of Wine Economists AAWE