DESCRIPTION DU PAYS
L’ESPAGNE VUE D’AILLEURS
Les Espagne (s) ont été un très grand pays, à la tête d’un gigantesque empire sur quatre continents. A Lima, on découvre dans la chapelle d’un des nombreux et vastes couvents de la ville, le maître-autel autel en marqueterie avec incrustations de nacre et un Christ en ivoire aux yeux bridés, qui nous rappelle que les Philippines étaient, comme le Pérou des colonies espagnoles. En Amérique on parla espagnol depuis le sud des Etats-Unis actuels (de la Californie au Texas) jusqu’au Cap Horn (sauf au Brésil que le pape attribua au Portugal). Le pays s’était enrichi par ses conquêtes, depuis le XVI° siècle, des galions chargés d’or et d’argent venus des Amériques y arrivaient malgré les corsaires/pirates anglais qui tentaient l’abordage dans les Caraïbes et les naufrages.
L’Espagne mesure 505 370 km² avec deux archipels : les Baléares en Méditerranée et les Canaries à 2 000 km dans l’Atlantique. Elle cohabite avec le petit Portugal dans la péninsule ibérique.
Elle a une épine dans le pied depuis 1704 : Gibraltar (de l’arabe « Djebel Tariq »), 32 700 habitants, qu’elle revendique. Ce confetti de l’empire de la perfide Albion, situé en bordure du détroit qui relie la Méditerranée à l’océan Atlantique, est un des 14 territoires britanniques d’outre-mer, où l’armée conserve une présence relativement importante, et en raison de son emplacement stratégique c’est une base d’écoute du ROEM anglais, de la NSA américaine.
L’Espagne compte 48, 6 millions d’habitants. Le taux de natalité : 9,2 °/°° est un des plus faibles d’Europe et du monde (France et Royaume-Uni :11,8). L’Espagne a longtemps été un pays d’émigrants, depuis les conquistadores du XVI° siècle. De nos jours des migrants partis d’Afrique arrivent sur ses plages.
C’est une monarchie, elle fut instaurée, par un tour de passe-passe affirment certains, après la fin de la guerre civile (1936-1939), en effet le coup d’Etat militaire dirigé par Franco avait aboli la Seconde République instituée en 1931. Elle aurait pu être rétablie à la fin du franquisme.
Aujourd’hui le pays compte 17 communautés autonomes (Comunidades autónomas) dont certaines ont leur propre langue officielle à côté du castillan qui est la langue officielle de l’Espagne, Catalogne, Valence, Îles Baléares, Galice, Pays basque et une partie de la Navarre. Les Basques et les Catalans ( plus de 50%) revendiquent leur indépendance.
Dès 1962, le pays sous l’influence de l’Opus Dei, développa le tourisme de masse grâce à une campagne : « España es diferente ». La fréquentation touristique crût régulièrement avec ses atouts : Méditerranée, soleil, fête. Après la mort de Franco, l’Espagne devient la deuxième destination touristique au monde après la France avec 85,1 millions de touristes internationaux, (est. 2023). C’est le pays le plus compétitif au monde en matière de tourisme d’après le Forum économique mondial de Davos, il a profité ces dernières années de la désaffection pour des destinations considérées à risque comme l’Egypte, la Turquie ou la Tunisie. Les régions les plus visitées sont la Catalogne, les Canaries, les Baléares et l’Andalousie. Il s’agit d’un secteur important pour l’économie, représentant 11,2 % du produit intérieur brut (PIB), qui fait vivre 2,5 millions de personnes. ( 2017), il emploie 13 % de la population active et jusqu’à 20 % en Catalogne.
Mais en Catalogne et aux Baléares, la « tourismophobie » s’installe. Des habitants s’insurgent contre des excès comme le balconing : sauter d’un balcon à un autre, ou dans une piscine (d’ailleurs l’hôpital universitaire de Palma de Majorque, est devenu une référence mondiale dans la spécialité d’en soigner les blessés), ils critiquent aussi les booze cruises (« croisières arrosées ») et leurs dégâts. Le débat est virulent, car il touche un secteur particulièrement sensible de l’économie ibérique. Des slogans, « Le tourisme tue les quartiers » à Barcelone, « le tourisme tue Majorque, Saint-Sébastien ». Parfois des pneus crevés. Un projet est étudié aux Baléares d’interdiction des locations touristiques meublées. Un nombre croissant d’Espagnols estiment que le tourisme de masse fait grimper les loyers, provoque des nuisances de l’environnement, exerce une très forte pression sur les ressources hydriques. Sans oublier l’urbanisation massive qui a déjà détruit une bonne partie du littoral. Et la main-d’œuvre peu chère et temporaire est souvent précaire. Le secteur hôtelier estime qu’il ne faudrait pas tuer la poule aux œufs d’or qui a contribué à sortir l’Espagne de la crise. Car, de plus, d’autres destinations pourraient vite lui faire concurrence comme le Cap-Vert ou la Bulgarie, selon TUI, premier voyagiste mondial, «l’Espagne est au complet ».
Au début du XVII° siècle, avec « L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche », Miguel de Cervantes écrivit le roman fondateur de la langue espagnole comme Daniel Defoe le fit pour l’anglais avec « Robinson Crusoé » en 1719. (Mais Wikipédia dit que le roman le plus ancien du monde est le japonais Genji Monogatari (Le Dit du Genji), au XI°.
Plus modestes que leur ancêtre, mais fort populaires, deux écrivains M. Vázquez Montalbán et Arturo Pérez-Reverte sont publiés avec des tirages astronomiques dans le monde entier.
L’Espagne fut et reste une terre de grands peintres : Le Greco, Vélasquez, Murillo, Goya, Picasso, Juan Gris, Miro, Sorolla, Dali…..
Au XXI° siècle, le territoire se trouve placé sur la route qui alimente l’Europe en drogues, la cocaïne qui arrive d’Amérique latine par l’Afrique et le cannabis, cultivé lui au Maroc.
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
Avec 32,1 millions d’hectolitres produits en 2016, l’Espagne est le 3e producteur mondial mais le premier pays viticole du monde par sa superficie avec 955 000 hectares (OIV, 2022) de vignes, soit une baisse de 0,8 % par rapport à 2021.(2017 et en diminution quand même de 250 000 hectares en une décennie. 51,1% de la production sont des vins rouges et rosés et 48,9% des vins blancs. Les cépages les plus répandus en Espagne sont : airén (23,5%), tempranillo (20,9%), bobal (7,5%). Toutes les régions autonomes d’Espagne cultivent de la vigne, et près de la moitié du total se trouvent en Castille-La-Manche (473 331 hectares et 49,5% de vignes plantées. On estime qu’en Espagne environ 4 000 établissements vinicoles produisent des vins tranquilles, des vins mousseux et des liqueurs. Le pays compte 90 zones de production de vins de qualité avec Appellation d’Origine Protégée (AOP), dont 69 sont des appellations d’origine (DO), 2 sont des appellations d’origine qualifiée (DOCq). La DOC Rioja détient le plus grand nombre de vignobles de qualité enregistrés, (826), suivi de DO Cava (419) DO Ribera del Duero (286), DO La Mancha (256), DO Cataluña (203), DO Penedés (187) et DO Rías Baixas (181).
Les transactions mondiales sont de plus en plus importantes dans le secteur du vin. Les exportations sont passées de 72,2 millions d’hectolitres, sur la période quinquennale 2001-2005, à 104 millions d’hectolitres en 2016, selon les estimations de l’OIV. Les États-Unis sont devenus la principale destination des vins tranquilles en bouteille suivis du Royaume-Uni et avec une croissance très intéressante pour le Canada. De plus, les ventes sur des marchés tels que la Chine, la France et l’Italie ne sont pas négligeables. La consommation intérieure est de 20 litres par capita par an.
HISTOIRE
L’abondance de cépages indigènes dans la péninsule ibérique y a sans doute rendu possible un développement précoce de la viticulture. Certains archéologues pensent que les raisins ont été cultivés pour la première fois entre 4000 et 3000 avant JC, bien avant que les Phéniciens ne fondent la ville de Cadix vers 1100 avant JC. Après les Phéniciens, les Grecs et les Carthaginois introduisirent de nouvelles avancées dans la culture de la vigne. Les guerres puniques entre Carthage et la République naissante de Rome entraînèrent la conquête romaine de la péninsule, qu’ils appelèrent Hispanie.
De la domination romaine à la Reconquista (reconquête), pendant la domination romaine, le vin espagnol était commercialisé dans l’Empire et largement exporté. Les deux principales régions viticoles de cette époque étaient Tarraconensis, au nord, et Baetica, au sud. Ils développèrent le commerce avec des exportations dynamiques vers l’Italie et la Gaule comme en témoignent les amphores trouvées dans les ruines des colonies romaines en Normandie, dans la vallée de la Loire, en Bretagne, en Provence et à Bordeaux. La nécessité d’approvisionner le vaste empire et ses légions contribua à intensifier le trafic commercial déjà important avec l‘Hispanie. La qualité du vin espagnol à l’époque romaine était variée. Pline l’Ancien et Marcial ont noté la haute qualité de certains vins de Tarraconensis, tandis qu’Ovide note qu’un vin espagnol très populaire vendu à Rome, connu sous le nom de Saguntum, n’était bon que pour se saouler (Ars Amatoria 3.645-6).
Après le déclin de l’Empire Romain, l’Hispanie fut envahie par des hordes de « Barbares » qui détruisirent de nombreuses plantations de vignes. On sait peu de choses sur la viticulture et la vinification pendant cette période, mais il semble qu’une activité viticole existait toujours lorsque les Maures (musulmans) occupèrent la péninsule au début du VIII° siècle entre 711 et 726.
Leur domination allait donner un coup d’arrêt au développement de la viticulture sans toutefois l’éradiquer. Les Arabes sont musulmans et soumis aux lois coraniques interdisant la consommation d’alcool, mais la culture de la vigne s’est poursuivie et s’est même améliorée pendant la période de domination musulmane. Les dirigeants maures avaient une position ambiguë envers le vin. Plusieurs califes et émirs possédaient des vignobles et buvaient du vin, et bien qu’il y ait des lois écrites interdisant la vente de vin, les dynasties plus libérales permettaient aux chrétiens de continuer à cultiver leurs vignobles et à faire du vin, en particulier dans les monastères. Il fallut attendre la Reconquista (mot espagnol et portugais, en français : « Reconquête ») des royaumes chrétiens de la péninsule Ibérique et des Îles Baléares pour voir la viticulture et l’élaboration du vin redevenir des activités florissantes. Il est communément admis que la Reconquista commence dans la première moitié du VIIIe siècle et qu’elle s’achève le 2 janvier 1492 dans l’actuelle Espagne lorsque les Rois Catholiques prirent le dernier bastion musulman à Grenade.
La piraterie anglaise, bien que préjudiciable aux intérêts des négociants en vins espagnols, fut un facteur majeur dans la diffusion du vin espagnol en Angleterre. Lors du saccage de Cadix en 1587, Martin Frobisher de la flotte de Francis Drake emporta avec lui 3 000 bouteilles de sherry comme butin. En 1596, Cadix fut à nouveau envahie, cette fois par une coalition anglo-hollandaise du 2e comte d’Essex, à qui Elizabeth I d’Angleterre recommandait le sherry comme «le vin idéal». En 1625, Lord Wimbledon tenta une nouvelle attaque sur Cadix qui échoua. Le Jerez, connu en Angleterre sous le nom de Sherry (nom dérivé de l’arabe Šeriš), y jouît d’une grande popularité comme en témoigne sa présence à la table de Jacques Ier. William Shakespeare y fait de fréquentes allusions dans ses œuvres; entre autres, dans La Nuit des Rois (Twelfth Night), Les Joyeuses Commères de Windsor, Richard III, Henry VI et Henry IV.
L’histoire de la viticulture espagnole fut aussi marquée par l’Inquisition, et les expéditions maritimes des conquistadors qui développèrent la viticulture, une activité vite devenue florissante dans le Nouveau Monde. Les conflits constants avec l’Angleterre avaient contribué à l’augmentation de la dette du pays, l’Espagne devint de plus dépendante des revenus de ses colonies, y compris l’exportation de vin vers les Amériques. L’émergence des activités viticoles au Mexique, au Pérou, au Chili et en Argentine fut perçue comme une menace pour ces revenus par Philippe III, qui, en 1595, publia un décret par pour arrêter l’expansion des vignobles de la vice-royauté du Pérou, bien que cette interdiction ait été largement ignorée.
L’Espagne connut une période de prospérité aux XVII° et XVIII° siècles avec la conquête du pouvoir par la bourgeoisie en Europe et la consommation des vins doux de Málaga et de Jerez d’Andalousie, de Rioja, très prisés à l’époque par la nouvelle caste dominante.
L’arrivée du phylloxéra en Europe dans les années 1870 fut d’abord bénéfique pour l’Espagne. La soudaine pénurie de vin français offrait des débouchés commerciaux pour les vins d’Espagne. Certains vignerons français traversèrent les Pyrénées vers La Rioja, la Navarre et la Catalogne, apportant avec eux leurs cépages, leur équipement et leurs méthodes, parmi lesquels se distinguaient la taille des vignes, le contrôle de la fermentation et du sulfitage. Certaines des plantations de cabernet sauvignon et de merlot qui existent actuellement à La Rioja et Ribera del Duero proviennent de cette époque. Le phylloxéra atteignit finalement l’Espagne, dévastant des régions comme Málaga en 1878 avant d’arriver dans la Rioja en 1901. La lenteur de la dissémination de l’aphide à travers le pays était due aux distances et au faible réseau routier de l’époque.
Comme partout en Europe, la viticulture fut sauvée de l’aphide par les souches américaines. Au début du XXe siècle apparut l’industrie des effervescents dans le but d’aller concurrencer les Champagnes. À cette période, l’Espagne se dota d’une législation sur les vins en 1932 (dès 1926 dans la Rioja), la « Denominación de Origen » qui sera modifiée en 1970.
Une période de stabilité sous la férule de Franco à partir des années 1950 allait permettre un développement en particulier du marché intérieur. Plusieurs coopératives furent fondées au cours de ces années et sur le marché international des vins génériques vendus sous des noms tels que sauternes espagnols et chablis espagnols étaient en plein essor. Dans les années 60, le marché international du vin redécouvrit le Sherry et la demande de vin de la Rioja s’ensuivit rapidement.
Le renouveau commercial s’amplifia jusqu’à la mort de Franco en 1975, il connut son apogée à cette époque avant de décliner comme dans tous les pays européens producteurs. Mais l’essor de la viticulture et du commerce des vins à l’international allaient se concrétiser de manière définitive avec l’entrée de l’Espagne dans l’Union Européenne en 1986 qui, avec l’injection de fonds et des subsides, pouvait permettre au pays de moderniser son outil vitivinicole. En 1996, la restriction sur l’irrigation fut levée, donnant ainsi aux vignerons plus de contrôle sur le rendement et les superficies pouvant être encépagées. Le volume de production et la qualité des vins amplifia la réputation de l’Espagne au début du XXIe siècle, elle devint celle d’un pays producteur compétitif sur le marché mondial du vin. Dans ce contexte, une initiative nationale consensuelle d’oenotourisme a été lancée en 2018, puisque selon une étude sur les 80 millions de visiteurs annuels du pays, 20% sont intéressés par ses vins.
Joan Miró (Espagne 1893-1983) La bouteille de vin, 1924. Miró était un peintre, sculpteur et céramiste né à Barcelone. Il a poursuivi ses propres intérêts dans le monde de l’art, allant du dessin automatique et du surréalisme à l’expressionnisme, à l’abstraction lyrique et à la peinture sur champs colorés. Source: American Association of Wine Economists AAWE
LES CLIMATS
RÉSUMÉ
L’Espagne est influencée par trois facteurs, la latitude, l’altitude et la position des vignobles par apport aux deux étendues maritimes, l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. Les vignobles proches de l’océan Atlantique produisent des vins plus raffinés et plus élégants, la Galice pour les blancs et El Bierzo pour les rouges par exemple. Les vignobles proches de la Méditerranée sont plus exposés à des conditions climatiques chaudes comme à Montsant ou en Priorat. Dans la partie centrale de l’Espagne, les chaînes de montagnes (Sistema Central et Sistema Ibérico) et les fleuves agissent comme des régulateurs thermiques et tempèrent les conditions climatiques chaudes qui prédominent dans le pays et permettent une viticulture de qualité.
DÉTAILS
Le climat varie à travers l’Espagne continentale. L’Espagne est le pays le plus diversifié sur le plan climatique en Europe avec 13 climats différents suivant la classification de Köppen-Geiger et les conditions orographiques du pays.
Cinq zones climatiques principales peuvent être distinguées:
Le climat méditerranéen d’été chaud (Csa) qui se caractérise par des étés secs et chauds et des hivers frais à doux et humides. Selon la classification climatique de Köppen, ce climat est dominant dans la péninsule ibérique, en particulier avec des sécheresses estivales, couvrant tout sauf l’extrême nord du pays où le climat océanique prédomine.Le climat méditerranéen estival chaud (Csb) prédomine dans certaines parties du nord-ouest de l’Espagne et principalement à l’intérieur des terres du centre-nord de l’Espagne à des altitudes supérieures à 900-1000 m d’altitude. Le climat océanique (Cfb) est situé dans la partie nord du pays, en particulier dans les régions de Galice, Pays basque, Asturies, Cantabrie et Navarre. Cette région a des chutes de neige régulières pendant les mois d’hiver. Le climat semi-aride (BSh et BSk) est prédominant dans la partie sud-est du pays (province d’Almeria en Andalousie orientale, région de Murcie et province d’Alicante au sud de Valence) et dans la partie médiane de la vallée de l’Èbre au nord-est (province de Saragosse), atteignant aussi loin à l’ouest que le sud de la Navarre. Il est également présent dans de vastes zones des plateaux centraux (principalement dans la région de La Mancha) et dans certaines des zones les plus sèches d’Estrémadure. Contrairement au climat méditerranéen, la saison sèche se poursuit au-delà de la fin de l’été et la végétation est moins dense. Le climat continental chaud d’été (Dfb) qui peut être trouvé dans de nombreuses régions du nord-est de l’Espagne, dans des zones à des altitudes supérieures à 1000-1100 m d’altitude. On le trouve également dans certaines zones des montagnes cantabriques et dans les zones les plus élevées de la chaîne de montagnes du Sistema Ibérico dans le centre-est de l’Espagne.Outre les cinq principales zones climatiques, d’autres sous-zones notables peuvent être identifiées, comme le climat subtropical humide dans de grandes zones de la moitié nord de la Catalogne descendant vers Barcelone, la province de Huesca et le nord de la Navarre. Les climats continentaux secs dans les zones les plus élevées (notamment dans la Sierra Nevada et les zones les plus élevées du centre-nord de l’Espagne), le climat alpin et le climat subarctique dans les zones les plus élevées des différentes chaînes de montagnes du nord de l’Espagne (notamment les montagnes cantabriques et les Pyrénées), un climat tropical dans les zones côtières des îles Canaries et un climat désertique chaud sur la côte sud-est et dans les parties orientales des îles Canaries, notamment autour d’Almeria et de Las Palmas.
Climat actuel
Climat futur
SOLS
Les sols espagnols sont principalement composés d’ acrisols, de calcisols, de fluvisols, de leptosols de luvisols et de régosols.
En Europe, les acrisols ne sont présents qu’en Espagne, en Turquie et en Roumanie. Ils sont pauvres en nutriments et contiennent des accumulations d’argile. Ces sols sont également très sensibles à l’érosion et contiennent de grandes quantités d’aluminium. On les trouve principalement dans la région du sud-ouest de l’Espagne et ils ne sont généralement pas adaptés à l’agriculture.
Les calcisols sont les sols les plus répandus en Espagne. Comme l’indique leur nom ils sont riches en calcium, plus précisément sous forme de carbonate de calcium. La source de ce minéral se trouve dans des couches de chaux ou des nodules racinaires. Ils sont hautement alcalins et se forment dans des endroits avec des saisons sèches nettement différenciées. On les rencontre souvent dans des zones où les eaux souterraines riches en chaux remontent à la surface, laissant derrière elles des gisements minéraux.
Les fluvisols sont présents dans les zones à inondations fréquentes. En tant que tels, ils contiennent des dépôts de sol provenant des rivières et des plans d’eau. Certains sont fertiles, mais d’autres ne le sont pas; la fertilité dépend de la fréquence des inondations et du type de sol déposé. Ils sont largement dispersés dans toute l’Espagne, mais sont plus concentrés dans la région du centre-nord du pays.
Les leptosols sont graveleux et se développent sur des roches dures dans les zones de forte érosion. Ils peuvent être trouvés sur les montagnes et dans les zones où les roches sont proches de la surface. Les leptosols sont dominants dans de nombreuses régions le long des frontières nord et est de l’Espagne. Ils font partie des sols les plus répandus au monde.
Les luvisols contiennent de grandes quantités d’argile dans le sous-sol et de faibles quantités dans le sol de surface. Il s’agit d’un sol diversifié et peut se trouver dans de nombreux environnements différents, mais les sols de ce type se trouvent généralement dans des zones bien drainées.
Les régosols sont très courants en Espagne. Ces sols sont jeunes et peu développés, se trouvant principalement dans les zones montagneuses, arides ou en érosion rapide. Souvent, leur développement est handicapé par des températures ou une humidité inadéquates. En général, les sols qui ne peuvent être classés dans aucune autre catégorie sont désignés sous le nom de régosols.
RÉGIONS VITICOLES
Les régions viticoles espagnoles sont sont tout d’abord organisées suivant les Communautés Autonomes de l’Espagne (1) et il existe de la viticulture dans chaque Communauté. Au 26 septembre 2024 il y avait 104 AOPs ( DOPs) , 2 sont des DOCs (Rioja et Priorat), 71 des DOs, 5 des VCICs et 26 des Pagos. Cette dernière classification permettant d’enregistrer des domaines particulièrement qualitatifs, soit dans les DOs ou DOCs, soit à l’extérieur des DOs/DOCs. Mais ils doivent avoir un cahier des charges plus rigoureux que celui de la DO ou de la DOC. À noter que Granada, un VCIC a été promu au rang de DO en début 2021.
Pour consulter les détails des régions viticoles espagnoles, cliquez sur le lien suivant: RÉGIONS VITICOLES ESPAGNE
(1) L’Espagne est divisée en 17 Communautés Autonomes, 2 villes autonomes et 50 provinces
CÉPAGES
L’Espagne s’enorgueillit de posséder une grande diversité variétale avec plus de 439 cépages de cuve Vitis Vinifera mais, en pratique, comme en Italie, la majorité de l’encépagement est assurée par une vingtaine de variétés: tempranillo, grenache mourvèdre pour les rouges; albariño (Galice), palomino (Xerez), macabeu, airen (Tarragone, Montsang), verdejo (Rueda), viura (Rioja) pour les blancs auxquels s’ajoutent le parellada, le xarello pour les effervescents appelés Cava et le pedro ximenez à Montilla Moriles. 3 Cépages, le tempranillo, l’airen, le bobal représentent 50% de l’encépagement. Pour consulter le détail des cépages espagnols, cliquez sur le lien suivant: CÉPAGES ESPAGNE
LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION
Aujourd’hui, la législation espagnole des vins est régie, comme pour tous les pays de l’Union, par la règlementation européenne.
Historiquement, la législation espagnole date de 1932, date à laquelle fut créé le système de DOs (Denominación de Origen) qui s’inspire largement du système des AOCs (AOPs) françaises mais qui met aussi l’ accent sur les durées d’élevage contrairement à la législation française. Pour consulter le détail de la législation et règlementation espagnoles, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLASTION ET RÉGLEMENTATION: ESPAGNE
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