Dans une communication du 15.7.2022, l’Union Européenne a validé la modification du cahier des charges de l’appellation qui portent sur les points suivants :

Redéfinition de la zone géographiques de l’appellation

«La zone se limite au Palatinat antérieur (Vorderpfalz) ou Palatinat rhénan (Rheinpfalz), c’est-à-dire de la bordure des monts de la forêt du Palatinat (Pfälzerwald) à l’ouest jusqu’à la plaine du Palatinat antérieur, qui occupe la partie centrale et orientale, en passant par la bordure du Haardt. La viticulture domine dans la région de la bordure du Haardt et sur les “Riedel” et “Platten” (petites plaines inondables) recouvertes de lœss. Les frontières naturelles de la région sont à l’ouest la bordure du Haardt, à l’est le Rhin, au sud l’Alsace française, ou la limite avec le Bienwald, au nord-est la frontière avec les communes de Worms, Kirchheimbolanden, Stetten, Gauersheim ainsi que la vallée de Zell avec les communes d’Albisheim, Einselthum et Zell au nord-ouest.»

Motif : La délimitation envisagée ne s’est pas faite à la légère, mais pour éviter des inconvénients majeurs pour la viticulture et l’agriculture, ainsi que pour la région du Palatinat en ce qui concerne le paysage culturel qui s’y est développé au fil de l’histoire, étant donné que la viticulture dans le Palatinat a évolué au fil des siècles, comme toutes les régions viticoles européennes traditionnelles, à l’intérieur de certaines limites géographiques des communes concernées.

La logique de cette redéfinition suit celle qui a été employée pour redéfinir les limites de la gU Mosel. http://:https://www.terroirsdumondeeducation.com/blog/autres/mosel-gu-aop-lappellation-decide-dun-remenbrement-de-son-vignoble/

Modification de caractéristiques analytiques du cépage Dornfelder

Valeurs standard pour le vin de qualité du cépage Dornfelder: alcool en puissance 8,8 % vol./68° Öchsle. Le titre alcoométrique volumique naturel minimal/la densité minimale de moût du cépage Dornfelder peut être fixé(e) à 8,3 % vol. d’alcool/65° Öchsle les années où les conditions climatiques sont exceptionnelles, sur décision du comité directeur de l’association de protection reconnue Schutzgemeinschaft Mosel.

Motif : La légère réduction du titre alcoométrique/de la densité minimale de moût du cépage Dornfelder doit permettre une vendange plus précoce afin de réduire au minimum les influences négatives de nouveaux organismes nuisibles. Lors de l’année de récolte 2014, par exemple, la Drosophila suzukii est devenue une menace pour les cépages rouges précoces. Lors de telles années, le fait d’attendre pour vendanger en raison de la densité minimale de moût à respecter telle qu’elle était en vigueur jusqu’à présent comporte le risque de pertes qualitatives et quantitatives considérables lors de la vendange.

Modification des cépages autorisés dans l’appellation

Les cépages suivants sont ajoutés:

vins blancs

«Blauer Silvaner, Bronner, Cabernet Blanc, Calardis Blanc, Chardonnay rosé, Felicia, Früher Roter Malvasier, Goldmuskateller, Goldriesling, Hibernal, Muscaris, Osteiner, Roter Müller-Thurgau, Roter Riesling, Ruländer, Sauvignon Gryn, Sauvignon Sary, Sauvitage, Souvignier Gris, Trebbiano di Soave, Villaris»

vins rouges

«Baron, Blauburger, Cabernet Cantor, Cabertin, Calandro, Muskattrollinger, Pinotin, Piroso, Reberger, Rosenmuskateller, Tauberschwarz, Wildmuskat.»

Les cépages sont complétés par leurs synonymes respectifs. Les cépages suivants sont supprimés:

vins blancs: «Mariensteiner»

vins rouges: «Muskat Hamburg»

«Füher Roter Malvasier» (dénomination erronée)

Motif : La liste des cépages est incomplète; elle est complétée, dès lors que tous les cépages déjà classés qui se trouvent dans la zone de production doivent y être mentionnés. Le cépage «Mariensteiner» est supprimé; il n’est plus autorisé ni dans la liste du Bundessortenamt (Office fédéral des variétés végétales) ni dans la Landesverordnung (règlement du Land). Le «Muskat Hamburg» est un raisin de table et il n’est donc pas autorisé. Le «Früher Roter Malvasier» a été supprimé de la liste des vins rouges et rosés parce qu’il s’agit d’un vin blanc.

Précisions sur l’utilisation des Unité Géographiques plus petites

Le registre des vignobles établit en outre la liste des noms de domaines, de grandes parcelles, de lieux-dits et de terroirs autorisés pour les unités géographiques plus petites. Dans le registre des vignobles, les limites des terroirs et des domaines sont inscrites selon les désignations cadastrales (circonscription municipale, lieu-dit, terroir, parcelle). Il est géré par la chambre d’agriculture du Palatinat-Rhénan.

Dans une communication du 1er juillet 2022, l’Union Européenne a validé la modification du cahier des charges de l’appellation qui portent sur les points suivants 

Redéfinition de la zone géographique de l’appellation

Lire l’article de Claude Gilois :MOSEL gU (AOP). L’APPELLATION DÉCIDE D’UN REMEMBREMENT DE SON VIGNOBLE, (LE PFALZ gU AUSSI) POUR LES MÊMES RAISONS

Modification de caractéristiques analytiques du cépage Dornfelder

Valeurs standard pour le vin de qualité du cépage Dornfelder: alcool en puissance 8,8 % vol./68° Öchsle. Le titre alcoométrique volumique naturel minimal/la densité minimale de moût du cépage Dornfelder peut être fixé(e) à 8,3 % vol. d’alcool/65° Öchsle les années où les conditions climatiques sont exceptionnelles, sur décision du comité directeur de l’association de protection reconnue Schutzgemeinschaft Mosel.

Motif : La légère réduction du titre alcoométrique/de la densité minimale de moût du cépage Dornfelder doit permettre une vendange plus précoce afin de réduire au minimum les influences négatives de nouveaux organismes nuisibles. Lors de l’année de récolte 2014, par exemple, la Drosophila suzukii est devenue une menace pour les cépages rouges précoces. Lors de telles années, le fait d’attendre pour vendanger en raison de la densité minimale de moût à respecter telle qu’elle était en vigueur jusqu’à présent comporte le risque de pertes qualitatives et quantitatives considérables lors de la vendange.

Modification du titre alcoométrique volumique total du vin de l’appellation d’origine protégée «Mosel»

Le titre alcoométrique volumique total du vin de l’appellation d’origine protégée «Mosel» obtenu sans aucun enrichissement peut être supérieur à 15 % vol..

Motifs : L’ajout du titre alcoométrique volumique total pour les vins sans enrichissement permet de faire usage de la clause d’ouverture du règlement de l’Union européenne. Cela reflète le changement climatique en cours et qui s’intensifie depuis quelques années.

De nouveaux cépages ont été ajoutés à la liste de cépages autorisés

Cépages blancs

Albalonga, Blauer Silvaner, Calardis Blanc, Felicia, Freisamer, Früher Malingre, Früher roter Malvasier, Goldmuskateller, Helios, Hibernal, Hölder, Kanzler, Muscaris, Nobling, Orion, Osteiner, Rosa Chardonnay, Roter Gutedel, Roter Müller- Thurgau, Roter Riesling, Ruländer, Sauvignon Cita, Sauvignon Gryn, Sauvignon Sary, Sauvitage, Septimer, Siegerrebe, Silcher, Silvaner, Sirius, Souvignier Gris, Staufer, Trebbiano di Soave, Villaris, Weißer Gutedel, Würzer

Cépages rouges et rosés

Allegro, Baron, Blauburger, Blauer Zweigelt, Cabernet Cantor, Cabernet Carbon, Cabernet Carol, Cabernet Franc, Cabertin, Calandro, Deckrot, Domina, Färbertraube, Frühburgunder, Hegel, Helfensteiner, Heroldrebe, Monarch, Muskattrollinger, Neronet, Palas, Pinotin, Piroso, Reberger, Rosenmuskateller, Rotberger, Tauberschwarz, Wildmuskat.

Les cépages sont complétés par leurs synonymes.

Précisions sur l’utilisation des Unités Géographiques plus petites

Par ailleurs, le registre des vignobles établit la liste des noms de domaines, de grandes parcelles, de lieux-dits et de terroirs autorisés pour les unités géographiques plus petites. Dans le registre des vignobles, les limites des terroirs et des domaines sont inscrites selon les désignations cadastrales (circonscription municipale, lieu-dit, terroir, parcelle). Le registre est géré par la chambre d’agriculture de Rhénanie-Palatinat. En Sarre, les limites sont régies par la Verordnung über die Abgrenzung der Weinbaugebiete im Saarland (ordonnance sur la délimitation des régions viticoles de la Sarre).

À partir du 8 décembre 2023, il sera obligatoire d’ajouter sur l’étiquette d’une bouteille de vin la liste des ingrédients qui le composent, ainsi qu’un tableau nutritionnel. Une révolution pour un secteur composé de quelques grandes entreprises et de beaucoup de petites structures.

Comme toutes les autres denrées alimentaires, le vin va devoir indiquer sur ses étiquettes le détail de sa composition et sa valeur nutritionnelle.

Le contexte

Le vin n’était pas soumis aux règles d’étiquetage en vigueur pour les aliments, selon le règlement Inco. Une situation que le règlement 2021/2117 va modifier.

Ce règlement entrera en vigueur le 8 décembre 2023.

Le monde du vin devra se familiariser avec de nombreuses données (ingrédients, valeur nutritionnelle) qui, jusqu’ici, ne lui étaient pas demandées.

Jusqu’ici, le vin, à l’instar des autres boissons alcoolisées, bières, cidres et autres spiritueux, échappait au règlement n°1169/2011 qui concerne les informations à donner au consommateur sur les denrées alimentaires. C’était un héritage historique pour le vin de se soustraire à ce règlement communément appelé Inco. Cependant, depuis quelques années, cette absence de transparence sur la composition du vin et sa valeur nutritive était remise en cause à la fois par les associations qui luttent contre l’alcoolisme et par ceux qui dénonçaient des fraudes dans le vin. Entendez par là qu’il est arrivé que des tricheurs mettent d’autres ingrédients dans le vin que ce qui est autorisé. « Est-il normal que le consommateur ne sache pas ce que contient une bouteille de vin, ni les calories qu’il ingère en sirotant une coupe de champagne ? », se demandaient les associations de consommateurs.

La Commission européenne a entendu ces interrogations. Dans un premier temps, elle a demandé aux fédérations professionnelles si elles étaient en mesure de s’organiser pour livrer de façon transparente ces informations aux consommateurs ou bien si elles préféraient passer par une réglementation. La bière et les spiritueux, deux catégories trustées par de grands groupes internationaux (Pernod Ricard, Bacardi, Diageo, pour les spiritueux; Carlsberg, Heineken, AB InBev pour les bières), ont préféré devancer une possible réglementation et elles se sont organisées pour se conformer à la demande de la Commission. Pour le vin, il en a été autrement. Et pour cause. Ce marché est extrêmement morcelé, animé par des vignerons ne possédant parfois que quelques hectares, mais aussi des coopératives, des négociants et quelques grands groupes viticoles. Une situation très hétérogène, ce qui a conduit le Parlement européen et le Conseil à rédiger un règlement, le 2021/2117, qui devrait être applicable à partir du 8 décembre 2023. Autant dire demain, au vu de la complexité de ce qui est demandé, à savoir un étiquetage précis en matière de valeur nutritionnelle ainsi que la liste des ingrédients qui entrent dans la composition de chaque cuvée. C’est là un tout nouveau savoir-faire qui est demandé au monde viticole.

Tolérance de deux ans

Si, sur la bouteille, l’exigence européenne se traduira par l’apposition de la valeur énergétique, la présence de substances allergéniques ainsi que parcelle d’un QR Code recensant les informations demandées, en amont, les recherches se révèlent colossales. « Le vin est un aliment vivant, qui évolue au fil du temps. Que doit-on dire de la composition d’un vin de garde ? Et cela sans savoir combien de temps le consommateur le gardera, ni dans quelles conditions ? », s’interroge Ghislain Esquerre, président d’Equadis, spécialiste de la data appliquée aux produits de grande consommation. Et puis certains vins – dont ceux à bulles, les grands crus, etc. – vieillissent avant d’être étiquetés. Quel sort doit être réservé à ces nectars mis encave avant la date fatidique ? « À ce stade, le règlement dit que toute bouteille étiquetée à partir du 8 décembre 2023 devra contenir les informations désirées, explique Vincent Barraud, directeur marketing d’Alliance Loire, une coopérative ligérienne qui commercialise à ce jour 450 références différentes. Il y aura cependant une tolérance de deux ans pourque les acteurs aient le temps d’écouler leurs stocks embouteillés avant la mise en place de ce règlement mais aussi qu’ils aient le temps d’épuiser leurs réserves de matières sèches. » Notamment les étiquettes.

Et puis, « pour arriver au niveau d’informations requises, il faut du personnel qualifié. Cela ne pose pas de souci aux grands groupes, à la différence des petits vignerons qui devront sans nul doute passer par des laboratoires », poursuit Ghislain Esquerre. « Nous faisons tout pour être prêts en décembre mais ce ne sera pas simple. Nous avons recruté une personne qui est en charge de U-Label », explique Franck Crouzet, directeur de la communication du groupe Castel. U-label ? C’est une plate-forme enligne développée par les organisations européennes devins et spiritueux pour permettre aux entreprises du secteur de fournir aux consommateurs de l’Union européenne les informations nutritionnelles par 100 ml et la liste des ingrédients de leurs produits via une étiquette électronique accessible par un QR Code.

Cet outil digital, traduit en 24 langues, facilitera la tâche des vignerons et négociants, lesquels devront néanmoins collecter les données en amont pour chaque cuvée, avant de renseigner les fichiers d’U-Label. Imaginez la complexité de la tâche pour un vin de marque, issu des récoltes de plusieurs centaines de viticulteurs. « Il ne faudra pas sous-estimer l’importance de la familiarisation du monde viticole avec le vocabulaire réglementaire afin de s’assurer qu’il n’y a pas de malentendus ou d’incompréhensions dans les informations transmises », remarque Julie Legay, avocate senior chez Qolumn, cabinet expert dans la réglementation alimentaire et du vin. Qui poursuit : « Avant de commencer à se lancer dans le travail de construction de la liste des ingrédients, il est important de collecter les informations et données indispensables. Par exemple, les fiches techniques des ingrédients, les informations détaillées sur le processus d’élaboration. Cela suppose donc une bonne transmission des informations entre les différentes équipes au sein d’une entreprise. »

La construction de la liste des ingrédients devra logiquement suivre trois étapes : étudier les composants pour déterminer leur statut réglementaire et savoir s’ils doivent figurer ou non dans le récapitulatif destiné à l’étiquette; rechercher le nom sous lequel l’élément doit apparaître dans la liste et enfin vérifier la composition exacte du produit fini afin de définir l’ordre dans lequel les ingrédients devront apparaître sur la liste, « sachant qu’ils doivent figurer dans l’ordre décroissant de leur importance pondérale au moment de leur mise en œuvre dans la fabrication du produit fini », complète Julie Legay.

Surprise des consommateurs à prévoir

La Commission européenne a bien pris en compte les défis qui attendent la profession viticole pour se mettre en règle. C’est pourquoi elle a rendu public un règlement délégué en vue de simplifier le travail qui sera demandé aux acteurs du vin. Une phase de consultation publique, ouverte aux contributions, s’est achevée le 23 février dernier. « Ce règlement délégué viendra préciser les dispositions sur l’étiquetage de la liste des ingrédients. Il ne devrait pas être adopté par la Commission européenne avant juillet 2023 », indique le Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux. « Tout n’est pas encore calé. Sans les règles définitives, il est difficile pour les viticulteurs de se mettre en ordre de marche. Heureusement qu’au-delà de la date du 8 décembre, la filière vins aura deux ans pour se conformer à la réglementation », détaille Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV).

Lorsque ce règlement sera précisé, il sera nécessaire de partager le savoir-faire en matière de récolte de datas ainsi que les problématiques rencontrées par les vignerons, à un niveau qui pourra être celui d’un comité professionnel régional (Interloire, CIVB pour les vins de Bordeaux, etc.) ou à celui d’un syndicat d’appellation. « Il va falloir beaucoup de pédagogie pour expliquer le niveau d’informations qui est attendu sur une bouteille », prévoit déjà Ghislain Esquerre.

Au-delà des efforts à fournir pour se mettre en conformité avec le règlement européen, certains redoutent que les consommateurs soient intrigués par les informations qu’ils découvriront. Savent-ils aujourd’hui que le vin contient du sucre ? Combien de grammes ? Ils ignoraient sans doute que la liste des ingrédients qui entrent dans la composition d’un vin est parfois plus longue qu’ils ne le pensaient. L’industrie agroalimentaire en sait quelque chose. Elle a été surprise du rapide engouement pour une application comme Yuka. Elle a dû s’adapter à des consommateurs manifestant tout à coup de l’intérêt pour le détail des aliments qu’ils achètent. La liste des ingrédients, les notes obtenues sur Yuka et le Nutri-score guident de plus en plus leurs choix, ce qui a incité les industriels à faire le ménage dans leurs recettes. Il se peut que la réglementation qui vise aujourd’hui le vin aille dans ce sens et pousse les acteurs du vin à repenser aussi leur liste d’ingrédients.

Définition d’un ingrédient

Toute substance ou tout produit – y compris les arômes, additifs et enzymes alimentaires – utilisé durant la fabrication ou la préparation d’une denrée alimentaire et encore présente dans le produit fini, éventuellement sous une forme modifiée. Les résidus ne sont pas considérés comme des ingrédients. Les ingrédients sont listés dans la composition du produit dans leur ordre décroissant d’importance au moment de leur mise en œuvre dans la fabrication.

Les composants autorisés dans le vin

Ingrédients principaux : raisins, moûts, saccharose

Régulateurs d’acidité : acide tartrique (E334), acide malique (E296), acide lactique (E270), sulfate de calcium (E516), acide citrique (E330)

Conservateurs et antioxydants : dioxyde de soufre (E220), bisulfite de potassium (E228), métabisulfite de potassium (E224), sorbate de potassium (E202), lysozyme (E1105), acide L-ascorbique (E300), di carbonate de diméthyle (E242)

Agents stabilisateurs : acide métatartrique (E353), gomme arabique (E414), mannoprotéines de levures, carboxyméthylcellulose (E466), polyaspartate de potassium (E456)

Gaz : argon (E938), azote (E941), dioxyde de carbone (E290)

Sylvie Leboulengerhttps://www.lsa-conso.fr/etiquetage-du-vin-qu-est-ce-qui-va-changer,431459

VALEUR NUTRITIONNELLE ET INGREDIENTS : TOUT SAVOIR SUR LES NOUVELLES REGLES D’ETIQUETAGE DES VINS

A partir du 8 décembre 2023, de nouvelles règles d’étiquetage s’appliqueront aux vins. Objectif : informer le consommateur de la valeur nutritionnelle et de la liste des ingrédients entrant dans les vins.

< Tout savoir sur les nouvelles règles d’étiquetage des vins>

Le QR-code portant la liste des ingrédients ne pourra comporter aucune information commerciale. Il ne pourra pas non plus servir à collecter des informations sur les consommateurs – crédit photo : Cédric FAIMALI

Le vin n’est plus l’exception qui confirme la règle. D’ici quelques mois, il n’échappera plus à la déclaration nutritionnelle ni à l’indication de la liste des ingrédients. Ces informations devront figurer sur les étiquettes, directement ou par le biais d’un QR-code. Même s’il demeure quelques points à éclaircir, l’essentiel est là. Focus sur cette nouvelle réglementation.

Quels produits sont concernés ?

Tous les vins, et plus largement, toute boisson alcoolisée commercialisée sur le marché européen. Cette réglementation s’applique aux vins conditionnés en bouteilles ou en bib et au vrac.

Quelles sont les informations visées ?

La déclaration nutritionnelle et la liste des ingrédients.

Qu’appelle-t-on « déclaration nutritionnelle » ?

La déclaration nutritionnelle comprend la valeur énergétique d’un produit, la quantité de matières grasses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel qu’il renferme.

Qu’est-ce qui devra figurer obligatoirement sur l’étiquette ?

Seule la valeur énergétique exprimée au moyen du symbole « E » en kilojoules ou kilocalories pour 100 mL devra obligatoirement figurer sur l’étiquette.

Cette information devra-t-elle figurer dans le même champ visuel que les autres mentions obligatoires ?

A ce jour, aucune précision n’a été apportée à ce sujet. Les autres informations de la déclaration nutritionnelle pourront être indiquées soit sur la contre-étiquette, soit via un QR-Code. De même pour la liste des ingrédients.

Comment calculer la valeur énergétique d’un vin ?

Pour le moment, il faut encore attendre les lignes directrices de la Commission Européenne. Trois options sont à l’étude : le calcul par des coefficients de conversion en partant de la teneur en alcool et en sucres d’un vin (option poussée par l’Union des Œnologues de France et Unilabo), l’utilisation de données acceptées par le secteur ou bien une analyse en laboratoire pour tous les paramètres.

Quels ingrédients faudra-t-il mentionner ?

Le premier ingrédient – et pas des moindres – est…le raisin ! En cas d’enrichissement, le saccharose ou le moût de raisin concentré devront également faire partie de la liste. Puis, les additifs œnologiques utilisés avec leur rôle technologique. Pour chaque additif il faudra ainsi préciser si c’est un conservateur, un régulateur d’acidité, un stabilisant ou un gaz d’emballage. A ce jour, 23 additifs sont concernés. Les différentes formes de SO2 (dioxyde de soufre, bisulfite de potassium et métabisulfite de potassium) pourraient être regroupés sous le terme « conservateur (sulfites) ». De même, l’indication précise du gaz utilisé lors de la mise en bouteille pourra être remplacée par « embouteillé sous atmosphère protectrice ». Les « auxiliaires technologiques » (ex : bentonite, enzymes, PVPP, etc.) n’ont pas à figurer sur la liste des ingrédients, sauf ceux présentant un caractère allergène et qui devront être mentionnés en gras (ex : ovalbumine). Enfin, pour les vins effervescents, les termes « liqueur de tirage » et « liqueur d’expédition » pourront être utilisés seuls, sans mention de leurs constituants.

Dans quel ordre les ingrédients devront-ils être présentés ?

Dans l’ordre décroissant de leur importance pour tous ceux qui représentent plus de 2% du produit fini. Ceux qui constituent moins de 2% du produit fini, peuvent être énumérés dans un ordre différent. Exemple de liste d’ingrédients : raisins, moût de raisin concentré, régulateur d’acidité (acide L-tartrique), conservateur (sulfites).

Quand cette réglementation entre-t-elle en vigueur ?

Le 8 décembre 2023. Les vins produits et non étiquetés au 8 décembre 2023 seront soumis à cette réglementation, y compris pour les vins transposés en vrac, qui devront être accompagnés d’un document mentionnant les ingrédients et la valeur nutritionnelle. En revanche, les vins produits et étiquetés avant cette date seront exemptés.

Comment créer un QR-code ?

Le Comité Européen des Entreprises des Vins (CEEV) et Spirits Europe ont lancé fin 2021 la plate-forme U-label (www.u-label.com). Cet outil en ligne permet de générer des QR-codes avec l’identification du vin, ses caractéristiques, la déclaration nutritionnelle, la liste des ingrédients, le lien vers le site de l’entreprise. Cet outil, garantit des informations conformes aux exigences réglementaires qui peuvent évoluer. D’autres acteurs se lancent sur le marché et développent leur plateforme tels que Vin.co ou Occitanic.

Faut-il un QR-code spécifique ?

Oui, le QR-code portant la liste des ingrédients ne pourra comporter aucune information commerciale. Il ne pourra pas non plus servir à collecter des informations sur les consommateurs ni à les tracer, contrairement à un QR-code commercial.

Faut-il créer une liste d’ingrédients pour chaque cuvée ?

Oui, chaque vin devra avoir son propre QR-code et sa propre liste d’ingrédients.

Combien ça coûte ?

Les prix varient d’une plate-forme à l’autre. A titre d’exemple, la plate-forme U-label propose différents forfaits annuels allant de 250 € HT pour 20 QR-codes à 2500€ HT pour un usage illimité, intégrant également la maintenance de ces QR-codes. D’autres plateformes affichent des tarifs moindres mais offrent moins de service – pas de menu déroulant pour le choix des additifs, par exemple.

Qu’est-ce qui doit encore être précisé ?

La possibilité pour les opérateurs d’indiquer « contient » suivi de la liste exhaustive des régulateurs d’acidité et des stabilisants possiblement utilisés, ceci afin de faciliter la tâche de ceux qui mettent de nombreuses cuvées en marché.

La possibilité de continuer de mettre sur le marché, sans étiquetage nutritionnel, des vins produits et non étiquetés avant le 8 décembre 2023, tels que les vieux millésimes pour lesquels le vinificateur ne possède pas de registre fiable des ingrédients.

Le mode de calcul de la déclaration nutritionnelle complète (calcul grâce à des coefficients de conversion, utilisation de bases de données ou analyse des paramètres en laboratoire).

Ces différents points doivent être rapidement précisés par la Commission européenne.

Par Amélie Bimont https://www.vitisphere.com/actualite-98744–tout-savoir-sur-les-nouvelles-regles-detiquetage-des-vins.html

Plaidant pour une reconnaissance des terroirs de l’Entre-deux-Mers, David Labat souligne leur typicité : une fraîcheur dans les vins venant de parcelles ventées. « On retrouve des notes mentholées dans les vins rouges » pointe-t-il

Ne pas produire plus de vins rouges à Bordeaux, mais mieux. C’est l’un des objectifs de la nouvelle déclinaison rouge de l’appellation Entre-deux-Mers : voté ce 7 février par le comité national des appellations d’origine relatives aux vins de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), le cahier des charges est désormais en cours de procédure nationale d’opposition (pour deux mois). Si le premier millésime d’Entre-deux-Mers rouge sera produit en 2023, sa mise en marché attendra le premier janvier 2025, comme la mise en circulation de l’AOC est fixé au premier janvier de la deuxième année après récolte. Une exigence s’approchant du système des primeurs/livrables des grands crus de Bordeaux et permettant d’assurer un vin à maturité explique David Labat, le président du syndicat viticole de l’AOC Entre-deux-Mers. Qui pointent une volonté globale de « mieux-disance » pour cette nouvelle couleur afin de « segmenter par le haut » les vins rouges de Bordeaux, actuellement en déprise commerciale.

Se voulant exigeant, le cahier des charges limite grandement les candidats à la nouvelle couleur. Si l’AOC Entre-deux-Mers s’étend sur 133 communes entre la Dordogne et la Garonne avec 30 000 hectares de vignes en cépages rouges, sa densité de plantation minimale de 4 500 pieds par hectare limite les surfaces éligibles à 5 700 ha. « C’est sélectif dès le départ » résume David Labat, précisant qu’à cette densité s’ajoute des rendements de 55 hl/ha (avec un butoir de 65 hl/ha) « pour obtenir un vin qualitatif, en réduisant la production de litre au pied ». Autre levier de sélectivité de l’AOC, imposer une déclaration d’affectation au 31 mars de chaque millésime.

Assemblage obligé, copeaux et thermovinification interdits

Reprenant les dispositions en la matière de l’AOC Entre-deux-Mers en blanc, sa déclinaison rouge impose un assemblage : avec au moins deux des cépages principaux (70 % de cabernet sauvignon, cabernet franc, malbec, merlot et petit verdot), voire le cépage accessoire (carménère). « L’ADN de Bordeaux, c’est l’assemblage » pose David Labat, qui y voit une richesse face aux enjeux du changement climatique. Autre parti-pris technique : l’interdiction de la thermovinification et de l’usage de copeaux*. L’objectif étant d’associer à cette nouvelle identité la production de vins structurés : « nous avons un nom de famille, Bordeaux, nous voulions un prénom en rouge » souligne le président de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG).

Devant permettre une valorisation des vins rouges (cible de 9 à 15 euros en prix de vente consommateur), l’AOC Entre-deux-Mers rouge ne compte pas s’arrêter avec la volonté de développer des crus, via les Dénominations Géographiques Complémentaires (DGC). S’il existe actuellement une DGC territoriale en blanc (Haut-Benauge), l’ODG souhaiterait se doter d’un cru Bastide qui soit géographique et qualitative. Souhaitant monter toujours plus en gamme, David Labat espère des avancées rapides : « on nous disait que ça allait prendre 20 ans, mais nous avons réussi à obtenir en deux ans l’extension au rouge. Il faut aller vite, nous en avons besoin pour sortir par le haut » indique le président du syndicat viticole, saluant la mobilisation et l’efficacité des services de l’INAO pour « répare l’oubli » du rouge à la création de l’AOC Entre-deux-Mers en 1936. Un projet qui était soutenu par le défunt André Lurton, promoteur invétéré de l’Entre-deux-Mers souligne David Labat. L’ODG travaille désormais à la création d’une plateforme de marque pour finaliser un plan marketing d’ici 2025. « On ne part pas au vent sans belles voiles » conclut le président de l’AOC.

* : « L’emploi de morceaux de chêne dont la granulométrie est inférieure à 5 centimètres est interdit après écoulage des vins » indique le cahier des charges.

Par Alexandre Abellan.  https://www.vitisphere.com/actualite-98825-lentre-deux-mers-passe-au-rouge-pour-hierarchiser-les-vins-de-bordeaux.html#sd_id=&sd_source=

<L’Entre-deux-Mers passe au rouge pour hiérarchiser les vins de Bordeaux>

Le cépage blanc Rkatsiteli, originaire de Géorgie, a été officiellement inscrit au catalogue français des cépages. Cette variété à maturation tardive est surtout présente en Géorgie, en Arménie et en Ukraine, mais elle est également plantée en Chine, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Il fait partie des dix cépages blancs les plus cultivés au monde. Comme il ressemble au cépage français colombard, il pourrait surtout intéresser les viticulteurs de Gascogne. Il permet de produire des vins blancs secs de grande qualité ainsi que des vins doux. Les viticulteurs français pourraient s’adapter au changement climatique avec ce cépage à maturité tardive et à l’acidité prononcée.

Selon des essais réalisés il y a dix ans par l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), le rkatsiteli est peu fertile et doit être taillé plutôt longtemps. Elle garantit toutefois un bon rendement, car elle produit de grandes grappes de baies ovoïdes. De plus, Rkatsiteli supporte bien les gelées hivernales ainsi que l’oïdium et est peu sensible au botrytis. « Le Rkatsiteliprésente un excellent profil aromatique et s’inscrit pleinement dans le style des vins à indication géographique protégée Côtes-de-Gascogne », a déclaré l’Institut de la vigne et du vin pour expliquer son inscription au catalogue.

(ru / source: Vitisphere)

Nous annoncions sur le site terroirsdumondeeducation.com le 11 juillet 2022 que l’ABRA (Association des Caves de la Rioja Alavesa) avait demandé au gouvernement Basque une protection nationale temporaire pour pouvoir commercialiser ses vins avec l’appellation d’origine Arabako Mahastiak-Viñedos de Álava. La Ministre du développement économique du gouvernement basque, Arantxa Tapia, avait assuré que si des établissements vinicoles souhaitaient bénéficier de cette dénomination, l’exécutif régional « leur donnerait la possibilité de le faire ». Mais voilà, la Cour suprême du Pays Basque (TSJPV) en a décidé autrement et elle a interdit l’utilisation de Arabako Mahastiak-Viñedos de Álava jusqu’à ce que l’Union Européenne statut. Un dossier d’enregistrement est bien en cours auprès de l’Union européenne (PDO-ES-02842). Dans son jugement, le tribunal a souligné « le grand risque de confusion qui en résulterait pour les consommateurs. Des vins seraient alors disponibles sur le marché avec deux appellations d’origine protégées différentes, appartenant à la même zone géographique.

Que pourrait donc décider l’Union Européenne ? Il est peu probable qu’elle accorde le statut d’AOP aux producteurs Basques devant la levée de boucliers des producteurs espagnols de La Rioja. Cependant, il existe un précédent récent avec la marque Corpinnat, un groupe de producteurs dissident de Catalogne dans la région historique du Penedès et qui se veut autre que les classiques mousseux de cette région. L’Union Européenne a accepté que la marque Corpinnat soit enregistrée comme Marque Collective et que les vins pouvaient être vendus sous le nom de la marque. Cela constituerait peut-être une solution de compromis.

Soulagement sur la rive droite de Bordeaux : pas l’ombre d’une attaque contre le classement 2022 des grands crus de Saint-Émilion, alors que le passif de 2012 est en voie de conclusions judiciaires.

Par Alexandre Abellan https://www.vitisphere.com/actualite-99097-affaire-et-crus-classes-pour-saint-emilion-2022.html#sd_id=&sd_source=

À sa publication ce 22 décembre 2022 au Journal Officiel de la République, l’arrêté « portant homologation du classement des crus de l’appellation d’origine contrôlée Saint-Émilion Grand Cru » ouvrait une période de deux mois pour les recours devant le Conseil d’État. Contactée par Vitisphere ce début avril, la plus haute juridiction administrative confirme n’avoir reçu aucune requête remettant en cause l’arrêté interministériel d’homologation du classement et la liste des candidats admis.

Si le délai est purgé depuis le 23 février 2023, « il est possible que le Conseil d’Etat n’informe l’autorité administrative qu’à réception du ou des mémoires complémentaires des requérants soit quelques semaines voire quelques mois après le terme du délai contentieux » pondère l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). Au Tribunal Administratif de Bordeaux, on indique qu’il n’y a pas eu de requêtes déposées concernant les présences individuelles dans la liste de classement (notifiées en septembre 2022 après l’adoption du classement par le conseil national des vins AOC de l’INAO). Trois attaques devant le tribunal administratif avaient par contre eu lieu en cours de classement, avec deux repêchages l’an passé.

Tout paraît calé

Président du Conseil des vins de Saint-Émilion, Jean-François Galhaud résume : « tout paraît calé, aucune requête n’a été faite. Le travail de classement a été très bien réalisé. Je remercie l’INAO d’avoir eu le courage de nous suivre sur le classement 2022 après tant de péripéties sur le 2012. Dont toutes les attaques ont été déboutées. » Alors que deux procédures administratives sont toujours en cours devant le Conseil d’État, l’interminable saga judiciaire du classement 2012 semble être sur le point de s’éteindre. Sur les trois châteaux déclassés ayant lancé une action, deux ont été récemment revendus (le château Croque Michotte à Generali, qui pourrait envisager une candidature au futur classement 2032, et le château Tour du Pin Figeac cédé au château Cheval Blanc, qui a quitté le classement) et un vient d’être classé en 2022 (le château Corbin Michotte).

Mèdoc: présentation des règles pour la nouvelle AOC de vin blanc

L’Office des vins du Médoc (ODG) a présenté son cahier des charges pour l’AOC Mèdoc blanc. Les vins blancs doivent être élevés au moins à 30 pour cent en barriques, afin de leur conférer une typicité permettant de les distinguer d’autres appellations comme l’Entre-deux-Mers. Lors de dégustations à l’aveugle, tous les vins blancs qui n’ont pas été élevés sous bois ont été reconnus comme étant des Bordeauxmais n’ont pas été jugés typiques du Médoc. Par ailleurs, l’ODG veut autoriser les cépages chardonnay, chenin, gros manseng et viognier. Ils sont déjà cultivés en petites quantités dans la région.

Les principaux cépages du Médoc blanc restent le Sauvignon Blanc, le Sémillon, le Sauvignon Gris et la MuscadelleMais les cépages piwi Floréal, SauvignacSouvignier grisAlvarinhoLiliorila et Voltis sont également autorisés. Ils ne doivent pas représenter plus de cinq pour cent de la surface cultivée et dix pour cent de l’assemblage. En outre, le chardonnay, le gros manseng, le viognier, le chenin blanc et le petit manseng doivent également être inclus. Mais comme ils ne doivent pas représenter plus de 15 pour cent de l’encépagement et de la composition des cuvées, ils ne peuvent pas être mentionnés sur l’étiquette. Comme l’ont expliqué les porte-parole de l’appellation, ils souhaitent acquérir de l’expérience avec ces cépages en les inscrivant dans la liste officielle des cépages, afin d’être prêts pour l’avenir et le changement climatique.

Pour son cahier des charges, le syndicat viticole du Médoc se réfère à l’histoire des vins blancs dans la région, largement documentée aux 19e et 20e siècles. Ceux-ci connaissent actuellement une renaissance: si en 2017, 50 producteurs cultivaient du vin blanc sur 90 ha, en 2022, ils étaient déjà 75 producteurs sur 173 ha.

(al / source: vitisphere)

source: vitisphere

Les modifications du cahier des charges de la DOC ont été ratifiées et publiées au Journal de L’Union Européenne le 10.8.2022

Précision sur la liste des variétés de malvasia entrant dans l’assemblage

Les variétés Malvasia (Malvasia Bianca Lunga, Malvasia Bianca di Candia) figurent sur la liste des variétés. associées au Trebbiano toscano, elles constituent au moins 60 % de la composition variétale.

Cette modification vise à permettre de préciser les variétés de raisins Malvasia qui entrent dans la composition variétale du produit, conformément à la liste des cépages admis à des fins de production dans la région Toscane.

Irrigation d’appoint

la période végétative de la vigne subit les effets du changement climatique sur tout le territoire depuis plus de dix ans, qui se traduisent par une hausse constante des températures et une pluviosité faible; cette pratique agronomique garantit la survie du vignoble et préserve la qualité des raisins. En effet, les raisins récoltés dans des vignobles soumis à un stress hydrique voient leurs paramètres qualitatifs diminuer considérablement.

Interdiction de la pratique de l’enrichissement

Cette pratique n’est pas employée par les producteurs de Vinsanto del Chianti Classico, ce produit devant atteindre sa teneur minimale en sucres par un passerillage naturel. L’interdiction du recours à la pratique de l’enrichissement est donc un choix dicté par la volonté d’améliorer constamment la qualité du produit, et ce par une gestion attentive du vignoble et un processus de vinification naturel.

Caractéristiques physico-chimiques

Pour les deux types, le titre alcoométrique volumique total minimal, pour ce qui est du degré «acquis», a été ramené de 12,00 % vol. à 10,50 %.

Cette modification va dans le sens de la décision qui a été prise de rendre le produit plus doux, augmentant ainsi le niveau de sucre résiduel.

Pour le «Vin Santo del Chianti Classico» Occhio di pernice, l’acidité totale minimale est relevée de 4,0 à 4,5 g/l.

Des cépages à raisins rouges entrent dans la composition variétale. C’est le cas, notamment, du Sangiovese, un cépage qui a tendance en particulier à augmenter l’acidité des vins dans lesquels il est employé. Ces modifications vont de surcroît tout à fait dans le sens de la tendance du marché́.

Pour consulter le descriptif complet de la DOC, cliquez sur le lien suivant : https://www.terroirsdumondeeducation.com/article-sur-le-pays/parent-it/toscane-description-generale/toscane-historique/toscane-historique-docs/vin-santo-del-chianti-classico-doc/

Les modifications du cahier des charges de l’appellation ont été ratifiées et publiées au Journal Officiel de l’Union Européenne le 9.8.2022.

Elles portent sur les points suivants :

Conditionnement – contenants et capacité

Pour le vin «Verdicchio di Matelica» sans autre mention, il est permis d’utiliser des contenants constitués d’un matériau autre que le verre, à savoir une poche en plastique composée de plusieurs couches de polyéthylène et de polyester, placée dans un sur-emballage en carton ou autre matériau rigide, d’une contenance minimale conforme à la législation nationale et de l’Union européenne. Il est indiqué, par ailleurs, que le type Passito doit être commercialisé exclusivement dans des bouteilles en verre d’une contenance maximale de 1,50 litres.

Année de production des raisins

Pour les vins Verdicchio di Matelica, à l’exclusion des vins mousseux sur l’étiquette desquels aucune mention de millésime ne figure, il est obligatoire d’indiquer l’année de production des raisins.