DESCRIPTION DU PAYS
LE LUXEMBOURG VU D’AILLEURS
Le Luxembourg est un pays minuscule, 2 586 km² (comme les Yvelines). Il compte 672 000 habitants dont 47,4 % d’étrangers, dont 93 % sont originaires de l’UE .
Il y a 3 langues officielles ( le luxembourgeois, l’allemand, le français). Le vote est obligatoire, la conscription aussi.
A-t-il des ennemis ? Ses dépenses militaires représentent 0,55 % du PNB, comme l’Autriche plus grande et plus peuplée ; la France : 1,82 % et le RU : 2,13%.
La ville de Luxembourg est l’une des quatre capitales de l’Union Européenne. Elle abrite le secrétariat général du Parlement européen, qui lui, siège à Bruxelles et à Strasbourg déménageant avec lampes de bureau et ordinateurs deux fois par an. Elle héberge aussi les sessions du Conseil Européen (la réunion des chefs d’Etat et ou de gouvernement) en avril, juin, octobre, qui lui siège à Bruxelles le reste de l’année.
La ville de Luxembourg est la capitale judiciaire de l’Union Européenne. Qu’on en juge : on y trouve les institutions européennes suivantes : Commission européenne avec des entités administratives issues de 8 Directions générales, Cour de justice de l’Union Européenne et le Tribunal de première instance, Cour des comptes européenne, Banque européenne d’investissement et le Fonds européen d’investissement, Fonds européen de stabilité financière (FESF), Mécanisme européen de stabilité (MES),Eurostat, Office statistique de l’Union européenne; Office des publications officielles, qui est l’éditeur officiel de l’Union, Centre de traduction des organes de l’Union européenne, Agence exécutive pour la santé et les consommateurs (EAHC), Agence d’approvisionnement d’Euratom (AAE).
9 500 ou 12 600 fonctionnaires internationaux y sont implantés, représentant près de 5 % de la population active résidente et près de 2,5 % de l’emploi.
Le Grand-Duc actuel, descend en ligne féminine de Charles X, roi de France, d’Albert Ier, roi des Belges, et de son épouse Élisabeth en Bavière, nièce de l’impératrice d’Autriche (Sissi) et de la duchesse d’Alençon Sophie-Charlotte en Bavière, et fille du duc Charles-Théodore en Bavière. Il est par ailleurs considéré par les légitimistes français comme trente-huitième dans l’ordre de succession au trône de France ! Le grand-duc Henri est un prince capétien, le seul encore sur un trône européen avec le roi d’Espagne. En effet, son grand-père paternel, Félix de Bourbon, était un prince de la branche des ducs souverains de Parme.
La titulature complète du grand-duc de Luxembourg est : grand-duc de Luxembourg, duc de Nassau, prince de Bourbon-Parme, comte palatin du Rhin, de Sayn, de Königstein, de Katzenelnbogen et Diez, vicomte d’ Hammerstein, seigneur de Mahlberg, de Wiesbaden, d’Idstein, de Merenberg, de Limburg et Eppstein, chevalier de Namur.La Constitution du Grand-Duché en vigueur depuis 1868 accorde des prérogatives assez larges au Chef de l’Etat. Dans la pratique, l’exercice de ses attributions est plus pragmatique et moins rigoureux que le texte constitutionnel ne semble l’indiquer.
Le Grand-Duc participe au pouvoir législatif et il exerce le pouvoir exécutif par ses ministres qui sont politiquement responsables devant le Parlement. Tout acte du Grand-Duc est contresigné par un membre du gouvernement.
Premier coup de semonce: l’inscription du Luxembourg – parmi 38 autres pays – sur la liste grise sur la coopération fiscale internationale de l’OCDE, le 2 avril 2009. Cette liste «grise» stigmatisait les États qui, dixit l’OCDE, s’étaient engagés à respecter la convention-cadre de l’OCDE en matière de transparence bancaire et fiscale, mais qui n’en ont pas substantiellement appliqué les critères. Concrètement, l’adoption d’un certain nombre d’accords de non-double imposition avec des pays tiers. Le Luxembourg figure toujours parmi les plus importants paradis fiscaux dans le monde, selon l’Observatoire européen de la fiscalité, qui l’identifie comme un des principaux destinataires des bénéfices détournés des multinationales (30 oct. 2023). et à l’air libre, des sites naturels qualifiés d’exceptionnels:
Les guides luxembourgeois ne tarissent pas d’éloges sur les ( rares ?) attractions touristiques de leur pays. La visite depuis 1933, des casemates de la Pétrusse, du rocher du Bock, de leurs 23 km de tunnels et de galeries souterraines. Ce système de défense fut aménagé au XVIIe siècle, sous la domination espagnole, puis élargi à deux reprises. Il fournit des abris pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Et puis à l’air libre, au choix, Mullerthal, la « Petite Suisse luxembourgeoise » idéale pour les amateurs de randonnée et de nature, sentiers pittoresques, cascades de Schiessentümpel, formations rocheuses spectaculaires, forêts denses, châteaux comme Beaufort et Larochette, villages pittoresques comme Clervaux connu pour son abbaye bénédictine.
PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE
C’est l’un des pays viticoles les plus frais du monde. Dans le nord du pays, les montagnes ardennaises vallonnées dominent la topographie. Le nord est peu peuplé, la grande majorité du demi-million de Luxembourgeois vivant dans la moitié sud du pays. C’est un petit pays par rapport à ses voisins qui s’étend seulement sur 80 km (50 miles) du nord au sud et 50 km (31 miles) d’ouest en est.
Tous les vignobles du Luxembourg sont concentrés dans le sud-est du pays, en Moselle luxembourgeoise où le fleuve forme la frontière nationale avec l’Allemagne. Ils s’étendent sur 42 kilomètres, entre les localités de Schengen et de Wasserbillig, sur les rives de la Moselle. La Moselle luxembourgeoise n’est pas aussi escarpée que la Moselle allemande et compte moins de vignobles orientés au sud. Les vignobles sont majoritairement orientés du sud-est au sud-ouest, les meilleurs se situent à une altitude de 150 à 200 m et bénéficient de conditions climatiques tempérées, subissant à la fois les influences maritimes et continentales. L’encépagement est de 1 246 hectares sur une superficie potentielle de 1 295 hectares que se partagent 340 explorations viticoles.
Sur les quelque 340 producteurs de raisins, 60 seulement ont leurs propres caves. La plupart des vignerons sont membres d’une coopérative viticole au niveau du village. Les Domaines Vinsmoselle rassemblent 6 caves coopératives et regroupent 450 adhérents-viticoles (61,70%). Les vignerons indépendants représentant 52 domaines sont fédérés depuis 1966 dans l’Organisation Professionnelle des Vignerons Indépendants (O.P.V.I.) (23,0%). Les producteurs-négociants sont fédérés depuis 1928 dans la Fédération des Producteurs Négociants et promoteurs des vins mousseux depuis les années 1920 (15,30%). 90% de l’encépagement est en variétés blanches. Le pays produit 125 000 hectolitres dont 25% de vins effervescents. La consommation intérieure est de 54 litres par habitant (2016).
HISTOIRE
Même si l’histoire atteste de la présence des Celtes (1200 à 450 AV. J.C.) et des Gaulois (Ve siècle av. J.-C. au Ier siècle av. J.-C), on ne trouve aucune preuve de l’existence d’une activité viticole avant que Les Romains ne chassent les Gaulois pour asseoir leur domination (27 av. J.-C. et 476 apr. J.-C.).
Le Luxembourg tire son nom de « Lucilinburhuc : (petite forteresse), une position défensive construite par les Romains sur un promontoire rocheux autour duquel la ville était destinée à croître.
Comme dans tout l’empire ils firent de la viticulture et du vin une activité dynamique pour l’époque. Outre des découvertes archéologiques récentes de très gros pressoirs dans la vallée moyenne de la Moselle, il existe aussi des documents écrits indiquant à la fois l’extension considérable du vignoble gallo-romain et sa continuité aux époques qui suivirent en particulier avec l’invasion des Francs. Les études linguistiques ont aussi bien montré que le langage des vignerons de la région mosellane est fortement imprégné de termes gallo-romains, la plupart des expressions qui traitent du vin sont empruntées au latin.
À partir du VIIe siècle, les premiers documents écrits attestent de l’emprise ecclésiastique sur les vignobles et sur l’élaboration du vin dans les vallées de la Moselle et de ses affluents. Les archives de la fondation de l’abbaye d’Echternach fournissent les témoignages des plus anciens vignobles du Luxembourg au bord de la Sûre. La formation de grandes zones viticoles remonte au tournant de l’an mille et elle s’intensifia jusqu’au XIIIe siècle, même dans la région de la Sarre inférieure.
Le Luxembourg ne devint un domaine reconnu qu’en 1060, lorsque l’arrière-petit-fils de Siegfried, Conrad I, se déclara le premier comte de Luxembourg. Le comté deviendra un duché en 1354 par une décision de Charles IV. En 1443, Élisabeth de Görlitz, duchesse de Luxembourg fut forcée de céder le duché à la Bourgogne, qui fut transmise peu après aux Habsbourg.
Ce fut le début de 400 ans de souveraineté torturée. Le duché passe par mariage à la Maison de Habsbourg en 1482. L’empereur Charles-Quint le donne en héritage, avec l’ensemble des Pays-Bas espagnols, la Franche-Comté et le vaste domaine colonial d’Amérique à son fils Philippe II d’Espagne. Puis le duché est conquis par la France entre 1679 et 1684, puis rendu à l’Espagne en 1697 et puis renvoyé des Espagnols aux Habsbourg autrichiens par les traités d’Utrecht et de Rastatt (1713-14).
Tout le territoire « autrichien », duché de Luxembourg compris, est annexé à la France en 1795 et bien vite transformé en neuf départements réunis à la France. Aucun de ces changements ne fut de nature à bouleverser la viticulture du duché. Après la défaite française de 1815, un État luxembourgeois, amputé de la partie est des rivières Moselle, Sûre et Our, est reconstitué. Il est désormais un « Grand-Duché » et donné en possession personnelle à Guillaume Ier, roi des Pays-Bas et Grand-Duc.
En 1842 le Luxembourg intègre le Zollverein, une union douanière et commerciale entre États allemands mais dominée par la Prusse qui facilite le commerce de vins. Les producteurs de vin luxembourgeois se contentent de produire une quantité importante de vin de mauvaise qualité avec le cépage elbling et de l’exporter en Allemagne où il est assemblé avec des vins du Rhin. À l’époque, l’Allemagne connaissait les débuts de son industrialisation, et sa richesse émergente se manifestait notamment par une consommation importante de vins mousseux. Et les commerçants allemands achetaient près de la totalité de la production luxembourgeoise. Le Luxembourg, neutre sur les plans politique et militaire, est alors, pour ainsi dire, Zollverein oblige, une province économique de l’Empire allemand.
Au début du XXe siècle, l’industrie du vin grand-ducal connut son heure de gloire, tandis que les prix du vin atteignirent des sommets.
Dès août 1914, le Luxembourg est occupé par l’armée allemande, en violation de sa neutralité, jusqu’à la fin de la guerre en 1918. La fin du Zollverein après la l’armistice met la viticulture luxembourgeoise en situation difficile. La mise en place d’une barrière douanière entre les deux rives de la Moselle aboutit à la perte du marché allemand et la viticulture luxembourgeoise doit s’adapter. Les cépages existants sont éliminés et remplacés par des cépages donnant des vins de qualité. L’elbling fait place au riesling, au sylvaner et au pinot Auxerrois. Les producteurs se regroupent en coopératives de plus en plus importantes en particulier celle de Domaines Vinsmoselle qui contrôle encore aujourd’hui plus de 60% des producteurs luxembourgeois.
Le virage vers la qualité va réduire considérablement la superficie du vignoble qui passe de 1 645 ha en 1914 à approximativement 1 000 ha en 1939.
En mai 1940, l’armée allemande viole à nouveau la neutralité luxembourgeoise et occupe le Grand-Duché. La famille régnante et le gouvernement s’exilent à Londres, ancrant l’autorité légitime luxembourgeoise dans le camp des Alliés.
Dans le climat de guerre froide qui se précise en Europe, en 1948, le Luxembourg signe le traité de Bruxelles qui prépare la création de l’OTAN en 1949 à laquelle il adhère aussi. Puis il est un des six fondateurs du Marché Commun, qui deviendra la CEE qui deviendra l’Union Européenne. L’industrie viticole luxembourgeoise va désormais bénéficier des subsides de l’Union pour se développer et se restructurer.
CLIMAT ET SOL
Le Luxembourg jouit d‘un climat hétérogène qui oscille entre le climat océanique de la zone atlantique avec des écarts de température saisonniers faibles et des hivers doux et pluvieux et le climat continental des plaines de l’Europe orientale avec des écarts saisonniers marqués, des hivers rudes et des étés pluvieux.
Les précipitations sont bien reparties sur toute l’année. De mai à la mi-octobre, le climat est tempéré. Juin, juillet et août sont les mois les plus chauds ; juillet et août souvent les plus ensoleillés. En septembre et octobre, le Luxembourg connaît souvent son propre « été indien ». La température moyenne annuelle est de 9,4°C, elle oscille entre −2,6°C et 21,6°C. Il existe un écart de température de 2°C entre le nord et le sud.
Les vignobles du sud du pays dans le canton de Remich sont plantés sur des sols profonds de gypses et marnes keupériennes et ils donnent des vins plus ronds et plus amples. Dans le canton de Grevenmacher, les sols sont de nature alluvionnaire, érodés, parsemés de couches imperméables et composés de calcaire conchylien, qui donne aux vins un caractère racé.
CÉPAGES
Il y 15 cépages agréés au Luxembourg, le Müller-Thurgau (Rivaner) représente environ 29% des superficies viticoles suivis des cépages bourguignons (ensemble près de 40%). Pour consulter le détail des cépages luxembourgeois, cliquez sur le lien suivant: CÉPAGES LUXEMBOURG
RÉGLEMENTATION ET LÉGISLATION
On peut dater précisément le début de la réglementation des vins et boissons similaires du décret de la Chambre des députés du 14 juillet 1909 et de la décision du Conseil d’État du 17 juillet 1909. La réglementation luxembourgeoise est aujourd’hui harmonisée avec celle de l’Union Européenne. Pour consulter le détail de la législation et de la réglementation, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION LUXEMBOURG