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NOUVELLE ZÉLANDE

DESCRIPTION DU PAYS

SOURCE: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Flag_of_New_Zealand.svg
Wellington. SOURCE: https://pixabay.com/photos/wellington-mount-victoria-2151564/

LA NOUVELLE-ZÉLANDE VUE D’AILLEURS

La Nouvelle Zélande (New Zealand et en māori Aotearoa) est un pays très isolé géographiquement au sud-ouest de l’océan Pacifique, l’Australie est à environ 2 000 km, les autres voisins sont l’Antarctique au sud, la Nouvelle-Calédonie, les Fidji et les Tonga au nord. 4 millions d’habitants (et 6 moutons par personne). Le pays de 268 680 km² s’étire sur plus de 1 600 km. Il est constitué de deux îles principales (l’île du Nord et l’île du Sud) et de 600 autres beaucoup plus petites. Celle du sud, la plus grande, partagée dans toute sa longueur par les Alpes du Sud, culmine à l’Aoraki/Mont Cook, 3 724 mètres, avec dix-huit sommets supérieurs à 3 000 mètres. L’île du Nord est quelque peu montagneuse culmine à 2 797 avec un volcan en activité. Le territoire est secoué de temps à autres par des éruptions et des séismes comme à Christchurch en 2010 (magnitude de 7,0) et février 2011 ( magnitude 6,3) : au moins 148 morts et environ 200 disparus. Le pays est parsemé de lacs dont le plus grand est le lac Taupo, dans l’île du Nord. La Nouvelle-Zélande possède d’énormes ressources marines : sa zone économique exclusive est la septième plus grande du monde. La capitale est Wellington et la plus grande ville est Auckland.

La Nouvelle-Zélande est l’un des territoires les plus tardivement peuplés par des hommes : les Māori (des Polynésiens de l’est : Société, Cook, Polynésie française) y arrivèrent entre 1250 et 1350, dans des waka. En 1642, l’explorateur néerlandais Abel Tasman fut le premier Européen qui y débarqua et baptisa « nouvelle terre des mers » en l’honneur de la province néerlandaise de Zélande. Aucun autre Européen ne visita le pays jusqu’au voyage de 1768-1771 du capitaine Cook qui anglicisa le nom. Le territoire devint une colonie britannique en 1840. Fut indépendant en 1907 en devenant un dominion, puis Etat souverain en 1947. Il maintient de forts liens avec les îles britanniques, par une langue commune et une migration constante entre ces pays. La reine est le chef de l’Eta.t

De nos jours, la population est majoritairement d’origine européenne. Environ ¾ de la population dit s’identifier à des groupes ethniques européens ( appelés Pakeha), 2/3 deux-tiers des immigrants au fil du temps sont venus du sud de l’Angleterre ; mais aussi des Pays-Bas, Dalmatie, Italie, Allemagne. ¼ de la population est née à l’étranger. Les plus anciens occupants, les Māoris, sont autour de 17 % de la population. Les Polynésiens non māoris et les Asiatiques (9,2 %).

Au début les Māoris se lancèrent dans le commerce avec les Pakeha, (outils métalliques, armes, contre bois, vivres, artefacts et eau), de nombreux iwi (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l’augmentation du nombre de colons, pour aboutir à de nombreuses guerres entre les iwi et les colons en 1843-1848 et 1860 -1870, provoquant la mort de nombreux habitants et la perte de beaucoup de leurs terres . Ils commencèrent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel. « Privée d’attaches culturelles et familiales, isolée dans la pauvreté urbaine, la jeunesse māorie se rebella en créant et rejoignant des gangs, mais aussi des groupes culturels pour se reconnecter avec ses origines ». Le mouvement de protestation māori se forma, critiquant l’eurocentrisme et cherchant une meilleure reconnaissance de leur culture et de l’ancien traité de Waitangi, qu’ils considéraient trahi. En 1975 fut créé le Tribunal de Waitangi, qui enquête dès 1985 sur les violations du traité.

James Cook. Source:Par Nathaniel Dance-Holland — from the National Maritime Museum, United Kingdom, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/

       L’isolement du territoire a permis le développement d’une flore et d’une faune endémiques très riches et variées, Environ 80 % de la flore n’existe que dans ce pays. Avant l’arrivée des humains environ 80 % des terres étaient recouvertes de forêt, autrefois habitées par diverses espèces de mégafaune, dont plusieurs oiseaux incapables de voler ; il n’y avait jamais eu de mammifères terrestres dans le pays. Il n’y a aucune espèce de serpent. Les prédateurs dominants étaient des oiseaux, parmi lesquels l’Aigle géant de Haast pouvant peser parfois même jusqu’à 200 kg, -éteint-, des kauri géants, les kaponga et le kiwi ; beaucoup d’insectes, dont une araignée (weta) qui peut devenir aussi grande qu’une souris, trois espèces de chauve-souris dont une est éteinte.

Les Māoris introduisirent le chien et la souris de Polynésie, la variété de patate douce appelée kūmara, le mûrier à papier et l’épinard hawaïen.

Aujourd’hui plusieurs oiseaux, dont le kiwi, le kakapo et le takahé sont en danger d’extinction, le nestor superbe (kākā en māori), le kereru et le kéa, et une seule espèce d’araignée venimeuse, la katipo. Pour enrayer la perte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, le ministère de la Conservation protège environ 30 % du territoire.

           Membre du Commonwealth et lié aux Etats-Unis, le pays est membre des organisations géopolitiques : APEC, Sommet de l’Asie orientale.

Avec la France, les relations se sont détériorées à la suite de l’affaire du Rainbow Warrior et des essais nucléaires dans le Pacifique. Devient territoire dénucléarisé en juin 1987

La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé, le niveau de vie y est élevé. Le secteur tertiaire est le plus important dans le PIB. L’entrée du Royaume-Uni dans la CEE en 1973 avait modifié leurs relations économiques étroites. Son économie est très ouverte, le pays a signé de nombreux accords de libre-échange dont avec la Chine en 2008.Très dépendant du commerce extérieur, sensible aux cours internationaux des produits. Il exporte vers l’Australie (20,5 %), les États-Unis (13,1 %), le Japon (10,3 %),la Chine (5,4 %), le Royaume-Uni (4,9 %). La moitié des exportations concerne l’agriculture, l’horticulture (pomme, kiwi, raisin, avocats), la pêche et l’industrie forestière. La laine, autrefois l’exportation la plus importante dominant l’économie, est moins importante depuis les années 1960. La viticulture connaît un vrai essor.

Le tourisme ( jusqu’au virus) dans ce pays aux atouts naturels variés, aux paysages magnifiques, joue un rôle important dans l’économie, employant  environ 10 % de la population active. Sa production d’électricité est tirée à 79,2 % des énergies renouvelables (hydraulique : 55,9 % ; géothermie : 16,7 % ; éolien : 5,1 %).

Parmi les symboles de la Nouvelle-Zélande, non officiels, on trouve le koru, une fougère utilisée pour le logo des All Blacks), le kiwi, un arbre appelé « pōhutukawa rouge » et le « kōwhai jaune ». Le rugby à XV est très étroitement lié à l’identité nationale néo-zélandaise et l’équipe nationale surnommée les All Blacks participe largement au rayonnement du pays sur la scène mondiale. Daniel William Carter dit « Dan » Carter, né en 1982   joueur néo-zélandais, International All Black de 2003 à 2015, est considéré comme le meilleur demi d’ouverture de l’histoire de cette équipe. A l’issue de la finale de la Coupe du monde 2015 face à l’Australie, les All Blacks devinrent la première équipe triple championne du monde et la première à conserver le titre. Dan Carter fut élu pour la troisième fois joueur de l’année par le World Rugby, il prit sa retraite de joueur en février 2021.

Jonah Lomu, né en 1975 à Auckland (ou Pukekohe) est un joueur international de rugby à XV au poste d’ailier, il est le plus jeune joueur de l’histoire à endosser le maillot à la fougère argentée des All Blacks ; « considéré comme l’une des premières stars d’un sport jusqu’alors peu médiatisé et l’un des joueurs les plus intimidants sur le terrain en raison de son physique hors normes, ayant eu de ce fait un grand impact sur son sport. Il marque les esprits lors de la Coupe du monde de 1995 en Afrique du Sud. À partir de ce moment-là, chaque apparition de Lomu est attendue par tous les observateurs et supporters ». Avec les All Blacks, il fut le meilleur marqueur d’essais en Coupe du monde avec quinze réalisations. Il mit fin à sa carrière de rugbyman en 2010 et mourut l’année suivante. Il avait 40 ans.

En 1879 : le suffrage universel masculin fut instauré .En 1893 : la Nouvelle-Zélande fut premier pays au monde à instituer le droit de vote des femmes.

En 2019, un terroriste australien «  écologiste d’extrême droite », attaqua deux mosquées de la ville de Christchurch, tuant 50 personnes.

Dan Carter. Source: Wikipedia.org

PRÉSENTATION DU PAYS VITICOLE

Avec 39,935 hectares (98,680 acres), La Nouvelle-Zélande produit 1% de la production mondiale de vin (en volume) et se classe au vingtième rang mondial. Les régions viticoles La Nouvelle-Zélande s’étendent sur des latitudes entre 36 et 46 degrés sud et elle mesure environ 1 600 km (1 000 miles) de long et le point le plus éloigné à l’intérieur des terres se trouve à seulement 130 km de la mer donc le climat est résolument maritime.​  La proximité de l’océan agit comme un régulateur thermique et fonctionne comme un large ventilateur sur le pays et permet une viticulture de qualité. L’île du Nord est considérée comme subtropicale, avec un climat plus continental dans l’île Sud. Au sud, les Alpes du Sud constituent une barrière contre les extrêmes météorologiques australiens. 96% de la superficie viticole néo-zélandaise est soumise à des programmes de durabilité audités de manière indépendante et 10% des vignobles néo-zélandais détiennent   une certification biologique. Les plantations importantes de vignes n’ont commencé que dans les années 1970 et en 2020, il y avait plus de 700 domaines viticoles, dont plus de 80% exportent vers les marchés internationaux. Mais,L’aspect particulièrement vallonné du pays, propice à l’élevage des moutons, ne permet pas de développer des vignobles sur de larges superficies viticoles.

Géologiquement, la Nouvelle-Zélande est un pays jeune avec une énorme variété de sols à base volcaniques. Les régions viticoles sont principalement établies sur des sols jeunes (la plupart ont moins de 10 000 ans) de limon, de sable, de gravier et de sols alluviaux plus pierreux, déposés par l’écoulement de l’eau à travers les plaines inondables côtières.

80% du vin néo-zélandais est blanc contre évidemment 20% pour les rouges.62 % de tous les vins néo-zélandais sont du sauvignon blanc (77 % des vins blancs).

En 2021, la consommation par capita était de 18.4 litres.

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HISTOIRE

Le premier vignoble fut établi à Kerikeri, par un missionnaire protestant Samuel Marsden (1765-1838) en 1819 au nord d’Auckland et les premiers vins commercialisés en 1836. Le premier vignoble d’importance, qui existe toujours, Mission Estate, vit le jour en 1851 dans la région d’Hawkes Bay.
On doit sans doute à Romeo Bragato d’avoir porté la viticulture de Nouvelle-Zélande sur les fonts baptismaux entre 1995 et 1909. Né en 1858 en Croatie, il fit ses études œnologiques à Conegliano, épicentre aujourd’hui de la région Prosecco. Alors qu’il travaillait pour le ministère de l’Agriculture à Victoria en Australie, il fut invité par le gouvernement de Nouvelle-Zélande pour donner son avis sur les possibilités de développer la viticulture du pays. Il identifia Cromwell et Bannockburn en Central Otago comme des régions viticoles parfaitement adaptées à la viticulture. S’il passa à côté de Marlborough, la plus importante région viticole de Nouvelle-Zélande, il identifia Nelson, Hawkes Bay et Wairarapa (y compris Martinborough) comme des régions viticoles de prime importance et il fut recruté en 1902 comme directeur de la viticulture du pays, position qu’il occupa jusqu’en 1909 avant d’être forcé à quitter la Nouvelle-Zélande pour le Canada en 1912 sous la pression des mouvements pro-abstinence et il se suicida en 1913.
La culture puritaine du pays, qui imposa une quasi-prohibition jusqu’à la fin des années 60, était peu propice au développement d’une industrie viticole. Mais l’entrée du Royaume-Uni dans la Communauté Européenne (avant qu’elle devienne l’Union Européenne), qui mit fin en 1973 aux accords privilégiés sur la viande et les produits laitiers entre les deux pays allait changer la donne. Le gouvernement néo-zélandais dut reconsidérer de fond en comble sa politique agricole. La viticulture apparut comme la solution idoine à la reconversion des prairies aux sols pauvres laissés en jachère. L’abrogation des lois anti-alcool draconiennes à la fin des années 1960 allait permettre un développement rapide de la viticulture et la consommation des vins se développa avec la pratique, toujours existante, connue sous le nom de BYO (bring your ownapportez la vôtre). Elle permet à tout client d’un restaurant d’apporter sa bouteille et de la consommer sur place.

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L’ouverture des pays riches vers le reste du monde grâce au développement de l’aviation commerciale allait aussi faciliter l’essor de la consommation du vin dans ce pays situé aux antipodes des pays occidentaux. La superficie totale du vignoble et la production sont en progression spectaculaire depuis une quinzaine d’années. En 2002, le vignoble ne couvrait que 13 787 hectares et produisait 136 000 tonnes, alors qu’aujourd’hui, les chiffres sont de 39 000 hectares (2016, source: OIV) pour 3,1 millions d’hectolitres de production et les revenus à l’exportation se montent à près d’un milliard d’euros.
C’est le sauvignon blanc de la région de Marlborough qui installa la Nouvelle- Zélande sur la carte viticole mondiale avec la création du domaine de Cloudy Bay en 1984 par deux Australiens (David Hohnen et Kevin Judd), elle apporta l’image qualitative à la région et au pays. Et c’est la création du géant viticole Montana (aujourd’hui détenu par Pernod Ricard) qui apporta la puissance de feu pour le marketing et la promotion.

CLIMAT ET SOLS

Les vignobles sont majoritairement plantés sur des sols pauvres d’anciens lits de fleuves et de rivières avec une forte proportion de galets appelés ‘Greywacke’ (Hawkes Bay, Martinborough, Nelson, Marlborough). Le sol de la région de Wairarapa contient aussi beaucoup de ‘Greywacke’ mais aussi une forte proportion de calcaire, ce qui a incité les producteurs à planter du pinot noir. Les vignobles de L’île de Waiheke sont principalement plantés sur des sols argileux à forte proportion d’oxyde de fer et de manganèse et recouverts de poussière éolienne.
La région de Central Otago possède des sols plus hétérogènes de poussière de limon, de schistes décomposés, de galets de rivières et des sables. Le pays jouit d’un climat maritime car aucun vignoble n’est à plus de 140 km de la mer. Le climat de la région de Central Otago est cependant plus proche d’ un climat continental mais avec des influences océaniques. La pluviométrie se situe entre 600 mm et 1 600 mm par an et les vignobles sont majoritairement irrigués car la pluie tombe principalement en hiver.
Les vignobles sont le plus souvent situés dans la partie est du pays car elle est protégée des vents d’ouest et des pluies par une chaîne de montagnes dont certains sommets peuvent atteindre 3 000 mètres d’altitude.

Climat actuel

Climat futur 

CLOUDY BAY

CÉPAGES

La Nouvelle-Zélande est majoritairement une pays de production de variétés blanches qui couvrent 30 921 hectares contre 7 758 hectares aux variétés rouges (2019).
Les principaux cépages plantés sont le sauvignon blanc (24 037 hectares soit 62% de la production totale), le chardonnay (3 106 hectares), le pinot gris (2 471 hectares), le riesling (679 hectares), le pinot noir (5 582 hectares et le merlot (1 133 hectares). Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le cabernet sauvignon ne représente que 0, 3% de l’encépagement et la syrah, 0,4% elle a fait une apparition remarquée ces dix dernières années en particulier à Hawkes Bay et à Martinborough. Pour plus d’information sur les cépages, cliquez sur le lien suivant:CÉPAGES NOUVELLE-ZÉLANDE

LES RÉGIONS VITICOLES (GEOGRAPHICAL INDICATIONS OU GIs)

La législation sur les régions viticoles de la Nouvelle-Zélande a finalement été votée en novembre 2016 après des nombreux atermoiements. Elle s’articule autour de celle de pays du Nouveau Monde et elle porte le même nom, Indication Géographiques ou IGs . 18 régions viticoles officielle  ont été créées en 2016 et une nouvelle GI a été ratifiée en février 2019, Bannockburn qui devient une sous-GI de Central Otago GI. Pour consulter les régions IGs de Nouvelle Zélande, cliquez sur le lien suivant: RÉGIONS VITICOLES DE NOUVELLE-ZÉLANDE

LÉGISLATION ET RÈGLEMENTATION 

Ce n’est qu’en 2006 que la Nouvelle-Zélande s’est dotée d’une législation pour contrôler principalement  la véracité des informations de l’étiquetage des vins. Elle établissait cependant le principe de la création d’Indication Géographiques qui ne verront le jour que 10 ans plus tard. Pour consulter le détail de la législation viticole de la Nouvelle-Zélande, cliquez sur le lien suivant: LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION: NOUVELLE-ZÉLANDE

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