Claude Gilois: https://www.terroirsdumondeeducation.com/article-news/priorat-priorato-doc-espagne-modification-du-cahier-des-charges-de-lappellation/

L’Union Européenne a approuvé la demande de modifications du cahier des charges de l’appellation en date du 06/09/2022.Les modifications portent sur les points suivants :

Introduction de nouvelles unités géographiques plus petites

De nouvelles unités géographiques plus petites sont introduites pour les «parajes» (lieux-dits) et les vignobles.

MOTIFS:  Outre les unités géographiques plus petites actuellement reconnues dans le cahier des charges, le Conseil régulateur de l’appellation d’origine qualifiée «Priorat» (AOP) a œuvré à l’identification des noms des lieux-dits du territoire de l’AOP, repris dans les références cadastrales et/ou dans la cartographie officielle, avec la volonté de préserver et de faire connaître la toponymie locale.

À cet égard, le Conseil régulateur a établi et approuvé, sur la base de la documentation cadastrale et cartographique en vigueur et passée, la liste des lieux-dits relevant du champ d’application territorial de l’appellation d’origine qualifiée «Priorat» (AOP) afin de disposer, d’une «délimitation précise» des lieux-dits par l’identification graphique et l’indication des polygones et parcelles cadastraux correspondant à chaque lieu-dit.

En outre, il a également été observé que, à une échelle encore plus réduite, certains vignobles reçoivent également un nom particulier et propre permettant de les identifier. En ce qui concerne l’identification de certaines vignes possédant un toponyme ou un nom traditionnel propre, il est renvoyé à la nécessité de la vérifier par leur inscription par le Conseil de Régulation au registre des viticulteurs, qui, doit contenir, entre autres, «le nom de la vigne, le lieu et la commune où est située la parcelle de vigne, la superficie en production, les données du registre vitivinicole de Catalogne, du polygone et des parcelles, le ou les cépages et autant d’informations que nécessaire pour la classification et la localisation».

Les dénominations désignant les lieux d’un territoire (partie de commune) ont une fonction à la fois technique et culturelle. Technique parce qu’elles identifient géographiquement ces lieux, et culturelle parce qu’elles transmettent des informations sur la culture, la langue ou les coutumes de ceux qui les ont nommés. À cet égard, la toponymie est un patrimoine collectif qui doit être préservé en tant que partie du patrimoine linguistique et culturel d’un territoire.

La valeur de la toponymie en tant que partie du patrimoine culturel immatériel a été reconnue devant d’autres instances à l’occasion de la neuvième conférence des Nations unies sur la normalisation des noms géographiques. Cette valeur est également mentionnée dans le préambule du décret 59/2001 du 23 janvier 2001 du gouvernement de la communauté autonome de Catalogne établissant la Commission de toponymie et modifiant le décret 78/1991 du 8 avril sur l’usage de la toponymie.

Dans le domaine de la vitiviniculture et en particulier sur le territoire couvert par l’AOP «Priorat», cela est d’autant plus vrai vu l’importance économique et culturelle séculaire que la vigne a eue pour ses villages et ses habitants. Ainsi, la désignation facultative sur l’étiquette d’un vin d’un lieu-dit donné ou d’un vignoble donné en tant qu’«unité géographique plus petite» permet d’identifier géographiquement de manière précise le lieu où est obtenu le raisin à partir duquel un vin donné a été élaboré et, par ailleurs, contribue à perpétuer et à faire connaître la dénomination que les anciens viticulteurs du territoire de l’AOP «Priorat» ont donnée aux différents lieux (parties de commune) qui en font partie.

Elle vise à donner aux élaborateurs de vins ayant droit à l’AOP la possibilité d’identifier géographiquement de manière précise le lieu où est obtenu le raisin à partir duquel un vin donné a été élaboré, en fournissant le maximum d’informations aux consommateurs et en contribuant à perpétuer et à faire connaître la dénomination sous laquelle, conformément à l’usage local, les lieux-dits et vignobles du territoire sont connus.

Nouveaux rendements maximaux de production

Les rendements maximaux de production de raisins sont réduits lorsque le raisin est destiné à un vin qui portera l’une des mentions relatives aux différentes unités géographiques reconnues: «vila», «paraje», «viña clasificada» et «gran viña clasificada».

MOTIF : L’objectif est d’améliorer la qualité et l’expression de la zone d’où provient le raisin.

Conditions d’utilisation de nouvelles mentions d’étiquetage accompagnant les unités géographiques plus petites

Les conditions d’utilisation de la mention «vino de vila de» sont modifiées et les conditions d’utilisation des nouvelles mentions «paraje», «viña clasificada» et «gran viña clasificada» sont définies et sont toutes complétées par le nom de l’unité géographique plus petite correspondante.

MOTIFS: En ce qui concerne l’utilisation de cette mention facultative, il est proposé que 100 % des raisins à partir desquels sont élaborés les vins destinés à utiliser ces unités géographiques plus petites proviennent de l’unité géographique plus petite indiquée et les pratiques de culture et de vinification sont également limitées afin que les unités géographiques plus petites répondent à l’expression ultime de la typicité des vins de l’appellation d’origine qualifiée «Priorat». Il est également proposé que les vins soient élaborés majoritairement à partir de vignes mûres, ayant un faible rendement, et des cépages garnacha negra, peluda o blanca o cariñena, qui représentent les cépages les plus typiques de l’appellation d’origine qualifiée «Priorat».

Pour consulter le descriptif complet de l’appellation, cliquez sur le lien suivant:PRIORAT/PRIORATO DOC(a)/DOC(q)

Claude Gilois: https://www.terroirsdumondeeducation.com/article-news/conca-de-barbera-do-aop-espagne-modifications-du-cahier-des-charges-de-la-do/

La demande de modifications du cahier des charges de l’appellation Cataluña/Catalunya a été approuvéele 17 mars 2023 par l’Union Européenne. Les modifications portent sur les points suivants :

Diminution de la limite du titre alcoométrique et augmentation de celle de l’acidité volatile

Le titre alcoométrique volumique acquis et total minimal des vins élaborés sous l’appellation d’origine «Conca de Barberà» est abaissé.

Les valeurs de l’acidité volatile réelle exprimée en acide acétique sont augmentées.

Justification : Historiquement, les vins produits dans la Conca de Barberà étaient des vins qui affichaient un faible titre alcoométrique, ou qui étaient élaborés à partir de cépages présentant un degré alcoolique potentiel modéré.

Dans la orden de 27 de julio de 1972, la Conca de Barberà était déjà désignée comme une région de «vinos enverados» [vins élaborés à partir de raisins récoltés précocement].

Dans le Manual de vinos españoles [Manuel des vins espagnols] de José Peñín de 1981, les vins de la Conca de Barberà sont évoqués pour leur titre alcoométrique modéré (le plus bas de Catalogne), entre autres caractéristiques.

Certes, la Conca de Barberà est une région qui, au cours de son histoire et en raison de ses conditions climatiques, ne permettait pas au raisin de mûrir normalement, ce qui donnait lieu à des vins présentant un titre alcoométrique modéré. Toutefois, à l’heure actuelle, du fait du changement climatique, les récoltes sont plus variables et les vins affichent généralement un titre alcoométrique faible.

Pour ce qui est de l’acidité volatile, les viticulteurs inscrits sous l’appellation d’origine «Conca de Barberà» sont de plus en plus respectueux de l’environnement et les vignobles écologiques sont de plus en plus nombreux: les traitements phytosanitaires des vignobles tendent donc à diminuer. Il en résulte que le raisin abrite davantage de micro- organismes et que, lors de la fermentation alcoolique, l’acidité volatile des vins est plus élevée.

Suppression de la dérogation pour le titre alcoométrique des rouges monovariétaux de Trepat

Justification : Pour les vins rouges monovariétaux de Trepat, un titre alcoométrique volumique acquis et total minimal plus faible (11 % au lieu de la limite générale de 11,5 % vol.) avait été établi. Or, le titre alcoométrique volumique acquis et total minimal de tous les vins produits, y compris les monovariétaux rouges de Trepat, a été réduit, de sorte que le titre alcoométrique volumique acquis minimal devient identique pour tous les vins rouges.

Ajout de deux cépages

Les cépages Querol et Garró sont ajoutés.

Justification : À la demande d’une cave de la zone et compte tenu des études réalisées par INCAVI, il est décidé d’ajouter au cahier des charges de l’appellation d’origine «Conca de Barberà» les cépages rouges Querol et Garró, ce dernier ayant également pour synonyme Mandó.

Les études montrent que ces cépages possèdent un bon potentiel œnologique, tant pour les vins monovariétaux que pour les coupages, en raison de leur potentiel d’alcool et de coloration. Le Querol se distingue par son goût intense et la qualité de sa couleur, ce qui donne des vins de grande qualité. Le Garró, outre ses arômes végétaux, présente également des notes de fruits frais et confits. La qualité des vins élaborés à partir de ces cépages devrait donc être élevée.

Pour consulter le descriptif complet de la DO, cliquez ur le lien suivant :CONCA DE BARBERÀ DO

Claude Gilois: https://www.terroirsdumondeeducation.com/article-news/cataluna-catalunya-doc-aop-espagne-encore-une-nouvele-modification-du-cahier-des-charges/

La demande de modifications du cahier des charges de l’appellation Cataluña/Catalunya a été approuvée par l’Union Européenne. Les modifications portent sur les points suivants :

Augmentation de la valeur du rendement d’extraction

Le rendement d’extraction passe de 70 à 74 litres de vin pour 100 kg de raisins récoltés.

Justification : Les progrès technologiques dans le secteur permettent aujourd’hui d’obtenir de plus grandes fractions de moût et de vin par raisin récolté, sans altérer la qualité finale du produit. Deux exemples clairs à cet égard sont la possibilité de recourir à des enzymes pectolytiques et la présence déjà largement répandue des pressoirs pneumatiques dans les établissements vinicoles.

Application du rendement de production maximal pour les variétés grenache rouge et xarello rosé

Justification :  Nous sommes en présence de deux variétés de raisin classées en tant que cépages rouges, mais qui fermentent néanmoins en blanc (comme pour le vin blanc, sans contact avec les peaux). Il est donc plus cohérent d’appliquer le même rendement de production maximal que celui établi pour les cépages blancs plutôt que celui des cépages rouges.

Nouvelle mention d’étiquetage «catalunya vinyeró»

La mention «CATALUNYA VINYERÓ» pour désigner le viticulteur élaborateur est réglementée. Elle peut être demandée par les viticulteurs élaborateurs dont la totalité des vins qu’ils produisent provient exclusivement des raisins produits par leurs propres vignobles.

Justification :  Modification exigée par l’article 20, paragraphe 6, de la Ley 2/2020, de 5 de marzo, de la vitivinicultura catalana (loi 2/2020 du 5 mars 2020 relative à la vitiviniculture catalane), qui impose de prévoir dans le cahier des charges un label spécifique pour les viticulteurs et les élaborateurs qui produisent leurs productions; ainsi que par l’intérêt de différencier les vins élaborés par les producteurs de raisins eux-mêmes.

Pour consulter le descriptif complet de la DO, cliquez sur le lien suivant :CATALUÑA / CATALUNYA DO

Dans une communication du 15.7.2022, l’Union Européenne a validé la modification du cahier des charges de l’appellation qui portent sur les points suivants :

Modification du titre alcoométrique volumique pour les vins de l’appellation

Le titre alcoométrique volumique total des vins bénéficiant de l’appellation d’origine protégée «Rheinhessen» obtenus sans aucun enrichissement peut être supérieur à 15 %

Modification de caractéristiques analytiques du cépage Dornfelder

Valeurs standard pour le vin de qualité du cépage Dornfelder: alcool en puissance 8,8 % vol./68° Öchsle. Le titre alcoométrique volumique naturel minimal/la densité minimale de moût du cépage Dornfelder peut être fixé(e) à 8,3 % vol. d’alcool/65° Öchsle les années où les conditions climatiques sont exceptionnelles, sur décision du comité directeur de l’association de protection reconnue Schutzgemeinschaft Mosel.

Motif : La légère réduction du titre alcoométrique/de la densité minimale de moût du cépage Dornfelder doit permettre une vendange plus précoce afin de réduire au minimum les influences négatives de nouveaux organismes nuisibles. Lors de l’année de récolte 2014, par exemple, la Drosophila suzukii est devenue une menace pour les cépages rouges précoces. Lors de telles années, le fait d’attendre pour vendanger en raison de la densité minimale de moût à respecter telle qu’elle était en vigueur jusqu’à présent comporte le risque de pertes qualitatives et quantitatives considérables lors de la vendange.

Modification des cépages autorisés dans l’appellation

Les cépages suivants ont été ajoutés: Vins blancs:

«Blauer Silvaner, Cabernet Blanc, Calardis Blanc, Felicia, Früher Malingre, Früher Roter Malvasier, Goldmuskateller, Goldriesling, Muscaris, Osteiner, Rosa Chardonnay, Roter Elbling, Roter Müller-Thurgau, Roter Riesling, Ruländer, Sauvignon Cita, Sauvignon Gryn, Sauvignon Sary, Sauvitage, Souvignier gris, Trebbiano di Soave, Villaris, Weißer Ebling.»

Vins rouges et rosés:

«Accent, Allegro, Baron, Blauburger, Cabernet Cantor, Cabernet Carol, Cabertin, Calandro, Helfensteiner, Muskattrollinger, Pinotin, Piroso, Reberger, Rosenmuskateller, Spätburgunder, Tauberschwarz, Wildmuskat.»

Les cépages suivants ont été supprimés: Vins blancs:
«Mariensteiner»
Vins rouges et rosés:

«Muskat Hamburg»
«Blauer Silvaner» (dénomination erronée) «Früher Roter Malvasier» (dénomination erronée) Les cépages sont complétés par leurs synonymes. Justification

Motif : La liste des cépages est incomplète; elle est complétée, dès lors que tous les cépages déjà classés doivent y être mentionnés. Le cépage «Mariensteiner» est supprimé. Il n’est plus autorisé ni dans la liste du Bundessortenamt (Office fédéral des variétés végétales) ni dans la Landesverordnung (règlement du Land). Le «Muskat Hamburg» est un raisin de table et il n’est donc pas autorisé. Le «Blauer Silvaner» et le «Früher Roter Malvasier» ont été supprimés de la liste des vins rouges et rosés étant donné qu’il s’agit de vins blancs.

Précisions sur l’utilisation des Unité Géographiques plus petites

Le registre des vignobles établit en outre la liste des noms de domaines, de grandes parcelles, de lieux-dits et de terroirs autorisés pour les unités géographiques plus petites. Dans le registre des vignobles, les limites des terroirs et des domaines sont inscrites selon les désignations cadastrales (circonscription municipale, lieu-dit, terroir, parcelle). Il est géré par la chambre d’agriculture de Rhénanie-Palatinat.

Pour consulter le descriptif complet de la gU, cliquez sur le lien suivant :RHEINHESSEN gU

La modification du cahier des charges de l’AOP nova zagora a été approuvée par l’Union Européenne le 24.4.2023. Elle porte sur le point suivant :

Ajout du cépage pinot noir à la liste des cépages à partir desquels les vins blancs sont produits (blancs de noirs)

La vinification du cépage pinot noir en blanc donne de très bons résultats. Le vin a un potentiel important, y compris commercial.

Ajout des caractéristiques des certains vins y compris le vin blanc de pinot noir.

Pour consulter la description complète de l’appellation, cliquez sur le lien suivant :NOVA ZAGORA (НОВА ЗАГОРА) ЗНП

Dans une communication du 15.7.2022, l’Union Européenne a validé la modification du cahier des charges de l’appellation qui portent sur les points suivants :

Redéfinition de la zone géographiques de l’appellation

«La zone se limite au Palatinat antérieur (Vorderpfalz) ou Palatinat rhénan (Rheinpfalz), c’est-à-dire de la bordure des monts de la forêt du Palatinat (Pfälzerwald) à l’ouest jusqu’à la plaine du Palatinat antérieur, qui occupe la partie centrale et orientale, en passant par la bordure du Haardt. La viticulture domine dans la région de la bordure du Haardt et sur les “Riedel” et “Platten” (petites plaines inondables) recouvertes de lœss. Les frontières naturelles de la région sont à l’ouest la bordure du Haardt, à l’est le Rhin, au sud l’Alsace française, ou la limite avec le Bienwald, au nord-est la frontière avec les communes de Worms, Kirchheimbolanden, Stetten, Gauersheim ainsi que la vallée de Zell avec les communes d’Albisheim, Einselthum et Zell au nord-ouest.»

Motif : La délimitation envisagée ne s’est pas faite à la légère, mais pour éviter des inconvénients majeurs pour la viticulture et l’agriculture, ainsi que pour la région du Palatinat en ce qui concerne le paysage culturel qui s’y est développé au fil de l’histoire, étant donné que la viticulture dans le Palatinat a évolué au fil des siècles, comme toutes les régions viticoles européennes traditionnelles, à l’intérieur de certaines limites géographiques des communes concernées.

La logique de cette redéfinition suit celle qui a été employée pour redéfinir les limites de la gU Mosel. http://:https://www.terroirsdumondeeducation.com/blog/autres/mosel-gu-aop-lappellation-decide-dun-remenbrement-de-son-vignoble/

Modification de caractéristiques analytiques du cépage Dornfelder

Valeurs standard pour le vin de qualité du cépage Dornfelder: alcool en puissance 8,8 % vol./68° Öchsle. Le titre alcoométrique volumique naturel minimal/la densité minimale de moût du cépage Dornfelder peut être fixé(e) à 8,3 % vol. d’alcool/65° Öchsle les années où les conditions climatiques sont exceptionnelles, sur décision du comité directeur de l’association de protection reconnue Schutzgemeinschaft Mosel.

Motif : La légère réduction du titre alcoométrique/de la densité minimale de moût du cépage Dornfelder doit permettre une vendange plus précoce afin de réduire au minimum les influences négatives de nouveaux organismes nuisibles. Lors de l’année de récolte 2014, par exemple, la Drosophila suzukii est devenue une menace pour les cépages rouges précoces. Lors de telles années, le fait d’attendre pour vendanger en raison de la densité minimale de moût à respecter telle qu’elle était en vigueur jusqu’à présent comporte le risque de pertes qualitatives et quantitatives considérables lors de la vendange.

Modification des cépages autorisés dans l’appellation

Les cépages suivants sont ajoutés:

vins blancs

«Blauer Silvaner, Bronner, Cabernet Blanc, Calardis Blanc, Chardonnay rosé, Felicia, Früher Roter Malvasier, Goldmuskateller, Goldriesling, Hibernal, Muscaris, Osteiner, Roter Müller-Thurgau, Roter Riesling, Ruländer, Sauvignon Gryn, Sauvignon Sary, Sauvitage, Souvignier Gris, Trebbiano di Soave, Villaris»

vins rouges

«Baron, Blauburger, Cabernet Cantor, Cabertin, Calandro, Muskattrollinger, Pinotin, Piroso, Reberger, Rosenmuskateller, Tauberschwarz, Wildmuskat.»

Les cépages sont complétés par leurs synonymes respectifs. Les cépages suivants sont supprimés:

vins blancs: «Mariensteiner»

vins rouges: «Muskat Hamburg»

«Füher Roter Malvasier» (dénomination erronée)

Motif : La liste des cépages est incomplète; elle est complétée, dès lors que tous les cépages déjà classés qui se trouvent dans la zone de production doivent y être mentionnés. Le cépage «Mariensteiner» est supprimé; il n’est plus autorisé ni dans la liste du Bundessortenamt (Office fédéral des variétés végétales) ni dans la Landesverordnung (règlement du Land). Le «Muskat Hamburg» est un raisin de table et il n’est donc pas autorisé. Le «Früher Roter Malvasier» a été supprimé de la liste des vins rouges et rosés parce qu’il s’agit d’un vin blanc.

Précisions sur l’utilisation des Unité Géographiques plus petites

Le registre des vignobles établit en outre la liste des noms de domaines, de grandes parcelles, de lieux-dits et de terroirs autorisés pour les unités géographiques plus petites. Dans le registre des vignobles, les limites des terroirs et des domaines sont inscrites selon les désignations cadastrales (circonscription municipale, lieu-dit, terroir, parcelle). Il est géré par la chambre d’agriculture du Palatinat-Rhénan.

Dans une communication du 1er juillet 2022, l’Union Européenne a validé la modification du cahier des charges de l’appellation qui portent sur les points suivants 

Redéfinition de la zone géographique de l’appellation

Lire l’article de Claude Gilois :MOSEL gU (AOP). L’APPELLATION DÉCIDE D’UN REMEMBREMENT DE SON VIGNOBLE, (LE PFALZ gU AUSSI) POUR LES MÊMES RAISONS

Modification de caractéristiques analytiques du cépage Dornfelder

Valeurs standard pour le vin de qualité du cépage Dornfelder: alcool en puissance 8,8 % vol./68° Öchsle. Le titre alcoométrique volumique naturel minimal/la densité minimale de moût du cépage Dornfelder peut être fixé(e) à 8,3 % vol. d’alcool/65° Öchsle les années où les conditions climatiques sont exceptionnelles, sur décision du comité directeur de l’association de protection reconnue Schutzgemeinschaft Mosel.

Motif : La légère réduction du titre alcoométrique/de la densité minimale de moût du cépage Dornfelder doit permettre une vendange plus précoce afin de réduire au minimum les influences négatives de nouveaux organismes nuisibles. Lors de l’année de récolte 2014, par exemple, la Drosophila suzukii est devenue une menace pour les cépages rouges précoces. Lors de telles années, le fait d’attendre pour vendanger en raison de la densité minimale de moût à respecter telle qu’elle était en vigueur jusqu’à présent comporte le risque de pertes qualitatives et quantitatives considérables lors de la vendange.

Modification du titre alcoométrique volumique total du vin de l’appellation d’origine protégée «Mosel»

Le titre alcoométrique volumique total du vin de l’appellation d’origine protégée «Mosel» obtenu sans aucun enrichissement peut être supérieur à 15 % vol..

Motifs : L’ajout du titre alcoométrique volumique total pour les vins sans enrichissement permet de faire usage de la clause d’ouverture du règlement de l’Union européenne. Cela reflète le changement climatique en cours et qui s’intensifie depuis quelques années.

De nouveaux cépages ont été ajoutés à la liste de cépages autorisés

Cépages blancs

Albalonga, Blauer Silvaner, Calardis Blanc, Felicia, Freisamer, Früher Malingre, Früher roter Malvasier, Goldmuskateller, Helios, Hibernal, Hölder, Kanzler, Muscaris, Nobling, Orion, Osteiner, Rosa Chardonnay, Roter Gutedel, Roter Müller- Thurgau, Roter Riesling, Ruländer, Sauvignon Cita, Sauvignon Gryn, Sauvignon Sary, Sauvitage, Septimer, Siegerrebe, Silcher, Silvaner, Sirius, Souvignier Gris, Staufer, Trebbiano di Soave, Villaris, Weißer Gutedel, Würzer

Cépages rouges et rosés

Allegro, Baron, Blauburger, Blauer Zweigelt, Cabernet Cantor, Cabernet Carbon, Cabernet Carol, Cabernet Franc, Cabertin, Calandro, Deckrot, Domina, Färbertraube, Frühburgunder, Hegel, Helfensteiner, Heroldrebe, Monarch, Muskattrollinger, Neronet, Palas, Pinotin, Piroso, Reberger, Rosenmuskateller, Rotberger, Tauberschwarz, Wildmuskat.

Les cépages sont complétés par leurs synonymes.

Précisions sur l’utilisation des Unités Géographiques plus petites

Par ailleurs, le registre des vignobles établit la liste des noms de domaines, de grandes parcelles, de lieux-dits et de terroirs autorisés pour les unités géographiques plus petites. Dans le registre des vignobles, les limites des terroirs et des domaines sont inscrites selon les désignations cadastrales (circonscription municipale, lieu-dit, terroir, parcelle). Le registre est géré par la chambre d’agriculture de Rhénanie-Palatinat. En Sarre, les limites sont régies par la Verordnung über die Abgrenzung der Weinbaugebiete im Saarland (ordonnance sur la délimitation des régions viticoles de la Sarre).

À partir du 8 décembre 2023, il sera obligatoire d’ajouter sur l’étiquette d’une bouteille de vin la liste des ingrédients qui le composent, ainsi qu’un tableau nutritionnel. Une révolution pour un secteur composé de quelques grandes entreprises et de beaucoup de petites structures.

Comme toutes les autres denrées alimentaires, le vin va devoir indiquer sur ses étiquettes le détail de sa composition et sa valeur nutritionnelle.

Le contexte

Le vin n’était pas soumis aux règles d’étiquetage en vigueur pour les aliments, selon le règlement Inco. Une situation que le règlement 2021/2117 va modifier.

Ce règlement entrera en vigueur le 8 décembre 2023.

Le monde du vin devra se familiariser avec de nombreuses données (ingrédients, valeur nutritionnelle) qui, jusqu’ici, ne lui étaient pas demandées.

Jusqu’ici, le vin, à l’instar des autres boissons alcoolisées, bières, cidres et autres spiritueux, échappait au règlement n°1169/2011 qui concerne les informations à donner au consommateur sur les denrées alimentaires. C’était un héritage historique pour le vin de se soustraire à ce règlement communément appelé Inco. Cependant, depuis quelques années, cette absence de transparence sur la composition du vin et sa valeur nutritive était remise en cause à la fois par les associations qui luttent contre l’alcoolisme et par ceux qui dénonçaient des fraudes dans le vin. Entendez par là qu’il est arrivé que des tricheurs mettent d’autres ingrédients dans le vin que ce qui est autorisé. « Est-il normal que le consommateur ne sache pas ce que contient une bouteille de vin, ni les calories qu’il ingère en sirotant une coupe de champagne ? », se demandaient les associations de consommateurs.

La Commission européenne a entendu ces interrogations. Dans un premier temps, elle a demandé aux fédérations professionnelles si elles étaient en mesure de s’organiser pour livrer de façon transparente ces informations aux consommateurs ou bien si elles préféraient passer par une réglementation. La bière et les spiritueux, deux catégories trustées par de grands groupes internationaux (Pernod Ricard, Bacardi, Diageo, pour les spiritueux; Carlsberg, Heineken, AB InBev pour les bières), ont préféré devancer une possible réglementation et elles se sont organisées pour se conformer à la demande de la Commission. Pour le vin, il en a été autrement. Et pour cause. Ce marché est extrêmement morcelé, animé par des vignerons ne possédant parfois que quelques hectares, mais aussi des coopératives, des négociants et quelques grands groupes viticoles. Une situation très hétérogène, ce qui a conduit le Parlement européen et le Conseil à rédiger un règlement, le 2021/2117, qui devrait être applicable à partir du 8 décembre 2023. Autant dire demain, au vu de la complexité de ce qui est demandé, à savoir un étiquetage précis en matière de valeur nutritionnelle ainsi que la liste des ingrédients qui entrent dans la composition de chaque cuvée. C’est là un tout nouveau savoir-faire qui est demandé au monde viticole.

Tolérance de deux ans

Si, sur la bouteille, l’exigence européenne se traduira par l’apposition de la valeur énergétique, la présence de substances allergéniques ainsi que parcelle d’un QR Code recensant les informations demandées, en amont, les recherches se révèlent colossales. « Le vin est un aliment vivant, qui évolue au fil du temps. Que doit-on dire de la composition d’un vin de garde ? Et cela sans savoir combien de temps le consommateur le gardera, ni dans quelles conditions ? », s’interroge Ghislain Esquerre, président d’Equadis, spécialiste de la data appliquée aux produits de grande consommation. Et puis certains vins – dont ceux à bulles, les grands crus, etc. – vieillissent avant d’être étiquetés. Quel sort doit être réservé à ces nectars mis encave avant la date fatidique ? « À ce stade, le règlement dit que toute bouteille étiquetée à partir du 8 décembre 2023 devra contenir les informations désirées, explique Vincent Barraud, directeur marketing d’Alliance Loire, une coopérative ligérienne qui commercialise à ce jour 450 références différentes. Il y aura cependant une tolérance de deux ans pourque les acteurs aient le temps d’écouler leurs stocks embouteillés avant la mise en place de ce règlement mais aussi qu’ils aient le temps d’épuiser leurs réserves de matières sèches. » Notamment les étiquettes.

Et puis, « pour arriver au niveau d’informations requises, il faut du personnel qualifié. Cela ne pose pas de souci aux grands groupes, à la différence des petits vignerons qui devront sans nul doute passer par des laboratoires », poursuit Ghislain Esquerre. « Nous faisons tout pour être prêts en décembre mais ce ne sera pas simple. Nous avons recruté une personne qui est en charge de U-Label », explique Franck Crouzet, directeur de la communication du groupe Castel. U-label ? C’est une plate-forme enligne développée par les organisations européennes devins et spiritueux pour permettre aux entreprises du secteur de fournir aux consommateurs de l’Union européenne les informations nutritionnelles par 100 ml et la liste des ingrédients de leurs produits via une étiquette électronique accessible par un QR Code.

Cet outil digital, traduit en 24 langues, facilitera la tâche des vignerons et négociants, lesquels devront néanmoins collecter les données en amont pour chaque cuvée, avant de renseigner les fichiers d’U-Label. Imaginez la complexité de la tâche pour un vin de marque, issu des récoltes de plusieurs centaines de viticulteurs. « Il ne faudra pas sous-estimer l’importance de la familiarisation du monde viticole avec le vocabulaire réglementaire afin de s’assurer qu’il n’y a pas de malentendus ou d’incompréhensions dans les informations transmises », remarque Julie Legay, avocate senior chez Qolumn, cabinet expert dans la réglementation alimentaire et du vin. Qui poursuit : « Avant de commencer à se lancer dans le travail de construction de la liste des ingrédients, il est important de collecter les informations et données indispensables. Par exemple, les fiches techniques des ingrédients, les informations détaillées sur le processus d’élaboration. Cela suppose donc une bonne transmission des informations entre les différentes équipes au sein d’une entreprise. »

La construction de la liste des ingrédients devra logiquement suivre trois étapes : étudier les composants pour déterminer leur statut réglementaire et savoir s’ils doivent figurer ou non dans le récapitulatif destiné à l’étiquette; rechercher le nom sous lequel l’élément doit apparaître dans la liste et enfin vérifier la composition exacte du produit fini afin de définir l’ordre dans lequel les ingrédients devront apparaître sur la liste, « sachant qu’ils doivent figurer dans l’ordre décroissant de leur importance pondérale au moment de leur mise en œuvre dans la fabrication du produit fini », complète Julie Legay.

Surprise des consommateurs à prévoir

La Commission européenne a bien pris en compte les défis qui attendent la profession viticole pour se mettre en règle. C’est pourquoi elle a rendu public un règlement délégué en vue de simplifier le travail qui sera demandé aux acteurs du vin. Une phase de consultation publique, ouverte aux contributions, s’est achevée le 23 février dernier. « Ce règlement délégué viendra préciser les dispositions sur l’étiquetage de la liste des ingrédients. Il ne devrait pas être adopté par la Commission européenne avant juillet 2023 », indique le Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux. « Tout n’est pas encore calé. Sans les règles définitives, il est difficile pour les viticulteurs de se mettre en ordre de marche. Heureusement qu’au-delà de la date du 8 décembre, la filière vins aura deux ans pour se conformer à la réglementation », détaille Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV).

Lorsque ce règlement sera précisé, il sera nécessaire de partager le savoir-faire en matière de récolte de datas ainsi que les problématiques rencontrées par les vignerons, à un niveau qui pourra être celui d’un comité professionnel régional (Interloire, CIVB pour les vins de Bordeaux, etc.) ou à celui d’un syndicat d’appellation. « Il va falloir beaucoup de pédagogie pour expliquer le niveau d’informations qui est attendu sur une bouteille », prévoit déjà Ghislain Esquerre.

Au-delà des efforts à fournir pour se mettre en conformité avec le règlement européen, certains redoutent que les consommateurs soient intrigués par les informations qu’ils découvriront. Savent-ils aujourd’hui que le vin contient du sucre ? Combien de grammes ? Ils ignoraient sans doute que la liste des ingrédients qui entrent dans la composition d’un vin est parfois plus longue qu’ils ne le pensaient. L’industrie agroalimentaire en sait quelque chose. Elle a été surprise du rapide engouement pour une application comme Yuka. Elle a dû s’adapter à des consommateurs manifestant tout à coup de l’intérêt pour le détail des aliments qu’ils achètent. La liste des ingrédients, les notes obtenues sur Yuka et le Nutri-score guident de plus en plus leurs choix, ce qui a incité les industriels à faire le ménage dans leurs recettes. Il se peut que la réglementation qui vise aujourd’hui le vin aille dans ce sens et pousse les acteurs du vin à repenser aussi leur liste d’ingrédients.

Définition d’un ingrédient

Toute substance ou tout produit – y compris les arômes, additifs et enzymes alimentaires – utilisé durant la fabrication ou la préparation d’une denrée alimentaire et encore présente dans le produit fini, éventuellement sous une forme modifiée. Les résidus ne sont pas considérés comme des ingrédients. Les ingrédients sont listés dans la composition du produit dans leur ordre décroissant d’importance au moment de leur mise en œuvre dans la fabrication.

Les composants autorisés dans le vin

Ingrédients principaux : raisins, moûts, saccharose

Régulateurs d’acidité : acide tartrique (E334), acide malique (E296), acide lactique (E270), sulfate de calcium (E516), acide citrique (E330)

Conservateurs et antioxydants : dioxyde de soufre (E220), bisulfite de potassium (E228), métabisulfite de potassium (E224), sorbate de potassium (E202), lysozyme (E1105), acide L-ascorbique (E300), di carbonate de diméthyle (E242)

Agents stabilisateurs : acide métatartrique (E353), gomme arabique (E414), mannoprotéines de levures, carboxyméthylcellulose (E466), polyaspartate de potassium (E456)

Gaz : argon (E938), azote (E941), dioxyde de carbone (E290)

Sylvie Leboulengerhttps://www.lsa-conso.fr/etiquetage-du-vin-qu-est-ce-qui-va-changer,431459

VALEUR NUTRITIONNELLE ET INGREDIENTS : TOUT SAVOIR SUR LES NOUVELLES REGLES D’ETIQUETAGE DES VINS

A partir du 8 décembre 2023, de nouvelles règles d’étiquetage s’appliqueront aux vins. Objectif : informer le consommateur de la valeur nutritionnelle et de la liste des ingrédients entrant dans les vins.

< Tout savoir sur les nouvelles règles d’étiquetage des vins>

Le QR-code portant la liste des ingrédients ne pourra comporter aucune information commerciale. Il ne pourra pas non plus servir à collecter des informations sur les consommateurs – crédit photo : Cédric FAIMALI

Le vin n’est plus l’exception qui confirme la règle. D’ici quelques mois, il n’échappera plus à la déclaration nutritionnelle ni à l’indication de la liste des ingrédients. Ces informations devront figurer sur les étiquettes, directement ou par le biais d’un QR-code. Même s’il demeure quelques points à éclaircir, l’essentiel est là. Focus sur cette nouvelle réglementation.

Quels produits sont concernés ?

Tous les vins, et plus largement, toute boisson alcoolisée commercialisée sur le marché européen. Cette réglementation s’applique aux vins conditionnés en bouteilles ou en bib et au vrac.

Quelles sont les informations visées ?

La déclaration nutritionnelle et la liste des ingrédients.

Qu’appelle-t-on « déclaration nutritionnelle » ?

La déclaration nutritionnelle comprend la valeur énergétique d’un produit, la quantité de matières grasses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel qu’il renferme.

Qu’est-ce qui devra figurer obligatoirement sur l’étiquette ?

Seule la valeur énergétique exprimée au moyen du symbole « E » en kilojoules ou kilocalories pour 100 mL devra obligatoirement figurer sur l’étiquette.

Cette information devra-t-elle figurer dans le même champ visuel que les autres mentions obligatoires ?

A ce jour, aucune précision n’a été apportée à ce sujet. Les autres informations de la déclaration nutritionnelle pourront être indiquées soit sur la contre-étiquette, soit via un QR-Code. De même pour la liste des ingrédients.

Comment calculer la valeur énergétique d’un vin ?

Pour le moment, il faut encore attendre les lignes directrices de la Commission Européenne. Trois options sont à l’étude : le calcul par des coefficients de conversion en partant de la teneur en alcool et en sucres d’un vin (option poussée par l’Union des Œnologues de France et Unilabo), l’utilisation de données acceptées par le secteur ou bien une analyse en laboratoire pour tous les paramètres.

Quels ingrédients faudra-t-il mentionner ?

Le premier ingrédient – et pas des moindres – est…le raisin ! En cas d’enrichissement, le saccharose ou le moût de raisin concentré devront également faire partie de la liste. Puis, les additifs œnologiques utilisés avec leur rôle technologique. Pour chaque additif il faudra ainsi préciser si c’est un conservateur, un régulateur d’acidité, un stabilisant ou un gaz d’emballage. A ce jour, 23 additifs sont concernés. Les différentes formes de SO2 (dioxyde de soufre, bisulfite de potassium et métabisulfite de potassium) pourraient être regroupés sous le terme « conservateur (sulfites) ». De même, l’indication précise du gaz utilisé lors de la mise en bouteille pourra être remplacée par « embouteillé sous atmosphère protectrice ». Les « auxiliaires technologiques » (ex : bentonite, enzymes, PVPP, etc.) n’ont pas à figurer sur la liste des ingrédients, sauf ceux présentant un caractère allergène et qui devront être mentionnés en gras (ex : ovalbumine). Enfin, pour les vins effervescents, les termes « liqueur de tirage » et « liqueur d’expédition » pourront être utilisés seuls, sans mention de leurs constituants.

Dans quel ordre les ingrédients devront-ils être présentés ?

Dans l’ordre décroissant de leur importance pour tous ceux qui représentent plus de 2% du produit fini. Ceux qui constituent moins de 2% du produit fini, peuvent être énumérés dans un ordre différent. Exemple de liste d’ingrédients : raisins, moût de raisin concentré, régulateur d’acidité (acide L-tartrique), conservateur (sulfites).

Quand cette réglementation entre-t-elle en vigueur ?

Le 8 décembre 2023. Les vins produits et non étiquetés au 8 décembre 2023 seront soumis à cette réglementation, y compris pour les vins transposés en vrac, qui devront être accompagnés d’un document mentionnant les ingrédients et la valeur nutritionnelle. En revanche, les vins produits et étiquetés avant cette date seront exemptés.

Comment créer un QR-code ?

Le Comité Européen des Entreprises des Vins (CEEV) et Spirits Europe ont lancé fin 2021 la plate-forme U-label (www.u-label.com). Cet outil en ligne permet de générer des QR-codes avec l’identification du vin, ses caractéristiques, la déclaration nutritionnelle, la liste des ingrédients, le lien vers le site de l’entreprise. Cet outil, garantit des informations conformes aux exigences réglementaires qui peuvent évoluer. D’autres acteurs se lancent sur le marché et développent leur plateforme tels que Vin.co ou Occitanic.

Faut-il un QR-code spécifique ?

Oui, le QR-code portant la liste des ingrédients ne pourra comporter aucune information commerciale. Il ne pourra pas non plus servir à collecter des informations sur les consommateurs ni à les tracer, contrairement à un QR-code commercial.

Faut-il créer une liste d’ingrédients pour chaque cuvée ?

Oui, chaque vin devra avoir son propre QR-code et sa propre liste d’ingrédients.

Combien ça coûte ?

Les prix varient d’une plate-forme à l’autre. A titre d’exemple, la plate-forme U-label propose différents forfaits annuels allant de 250 € HT pour 20 QR-codes à 2500€ HT pour un usage illimité, intégrant également la maintenance de ces QR-codes. D’autres plateformes affichent des tarifs moindres mais offrent moins de service – pas de menu déroulant pour le choix des additifs, par exemple.

Qu’est-ce qui doit encore être précisé ?

La possibilité pour les opérateurs d’indiquer « contient » suivi de la liste exhaustive des régulateurs d’acidité et des stabilisants possiblement utilisés, ceci afin de faciliter la tâche de ceux qui mettent de nombreuses cuvées en marché.

La possibilité de continuer de mettre sur le marché, sans étiquetage nutritionnel, des vins produits et non étiquetés avant le 8 décembre 2023, tels que les vieux millésimes pour lesquels le vinificateur ne possède pas de registre fiable des ingrédients.

Le mode de calcul de la déclaration nutritionnelle complète (calcul grâce à des coefficients de conversion, utilisation de bases de données ou analyse des paramètres en laboratoire).

Ces différents points doivent être rapidement précisés par la Commission européenne.

Par Amélie Bimont https://www.vitisphere.com/actualite-98744–tout-savoir-sur-les-nouvelles-regles-detiquetage-des-vins.html

Plaidant pour une reconnaissance des terroirs de l’Entre-deux-Mers, David Labat souligne leur typicité : une fraîcheur dans les vins venant de parcelles ventées. « On retrouve des notes mentholées dans les vins rouges » pointe-t-il

Ne pas produire plus de vins rouges à Bordeaux, mais mieux. C’est l’un des objectifs de la nouvelle déclinaison rouge de l’appellation Entre-deux-Mers : voté ce 7 février par le comité national des appellations d’origine relatives aux vins de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), le cahier des charges est désormais en cours de procédure nationale d’opposition (pour deux mois). Si le premier millésime d’Entre-deux-Mers rouge sera produit en 2023, sa mise en marché attendra le premier janvier 2025, comme la mise en circulation de l’AOC est fixé au premier janvier de la deuxième année après récolte. Une exigence s’approchant du système des primeurs/livrables des grands crus de Bordeaux et permettant d’assurer un vin à maturité explique David Labat, le président du syndicat viticole de l’AOC Entre-deux-Mers. Qui pointent une volonté globale de « mieux-disance » pour cette nouvelle couleur afin de « segmenter par le haut » les vins rouges de Bordeaux, actuellement en déprise commerciale.

Se voulant exigeant, le cahier des charges limite grandement les candidats à la nouvelle couleur. Si l’AOC Entre-deux-Mers s’étend sur 133 communes entre la Dordogne et la Garonne avec 30 000 hectares de vignes en cépages rouges, sa densité de plantation minimale de 4 500 pieds par hectare limite les surfaces éligibles à 5 700 ha. « C’est sélectif dès le départ » résume David Labat, précisant qu’à cette densité s’ajoute des rendements de 55 hl/ha (avec un butoir de 65 hl/ha) « pour obtenir un vin qualitatif, en réduisant la production de litre au pied ». Autre levier de sélectivité de l’AOC, imposer une déclaration d’affectation au 31 mars de chaque millésime.

Assemblage obligé, copeaux et thermovinification interdits

Reprenant les dispositions en la matière de l’AOC Entre-deux-Mers en blanc, sa déclinaison rouge impose un assemblage : avec au moins deux des cépages principaux (70 % de cabernet sauvignon, cabernet franc, malbec, merlot et petit verdot), voire le cépage accessoire (carménère). « L’ADN de Bordeaux, c’est l’assemblage » pose David Labat, qui y voit une richesse face aux enjeux du changement climatique. Autre parti-pris technique : l’interdiction de la thermovinification et de l’usage de copeaux*. L’objectif étant d’associer à cette nouvelle identité la production de vins structurés : « nous avons un nom de famille, Bordeaux, nous voulions un prénom en rouge » souligne le président de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG).

Devant permettre une valorisation des vins rouges (cible de 9 à 15 euros en prix de vente consommateur), l’AOC Entre-deux-Mers rouge ne compte pas s’arrêter avec la volonté de développer des crus, via les Dénominations Géographiques Complémentaires (DGC). S’il existe actuellement une DGC territoriale en blanc (Haut-Benauge), l’ODG souhaiterait se doter d’un cru Bastide qui soit géographique et qualitative. Souhaitant monter toujours plus en gamme, David Labat espère des avancées rapides : « on nous disait que ça allait prendre 20 ans, mais nous avons réussi à obtenir en deux ans l’extension au rouge. Il faut aller vite, nous en avons besoin pour sortir par le haut » indique le président du syndicat viticole, saluant la mobilisation et l’efficacité des services de l’INAO pour « répare l’oubli » du rouge à la création de l’AOC Entre-deux-Mers en 1936. Un projet qui était soutenu par le défunt André Lurton, promoteur invétéré de l’Entre-deux-Mers souligne David Labat. L’ODG travaille désormais à la création d’une plateforme de marque pour finaliser un plan marketing d’ici 2025. « On ne part pas au vent sans belles voiles » conclut le président de l’AOC.

* : « L’emploi de morceaux de chêne dont la granulométrie est inférieure à 5 centimètres est interdit après écoulage des vins » indique le cahier des charges.

Par Alexandre Abellan.  https://www.vitisphere.com/actualite-98825-lentre-deux-mers-passe-au-rouge-pour-hierarchiser-les-vins-de-bordeaux.html#sd_id=&sd_source=

<L’Entre-deux-Mers passe au rouge pour hiérarchiser les vins de Bordeaux>

Le cépage blanc Rkatsiteli, originaire de Géorgie, a été officiellement inscrit au catalogue français des cépages. Cette variété à maturation tardive est surtout présente en Géorgie, en Arménie et en Ukraine, mais elle est également plantée en Chine, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Il fait partie des dix cépages blancs les plus cultivés au monde. Comme il ressemble au cépage français colombard, il pourrait surtout intéresser les viticulteurs de Gascogne. Il permet de produire des vins blancs secs de grande qualité ainsi que des vins doux. Les viticulteurs français pourraient s’adapter au changement climatique avec ce cépage à maturité tardive et à l’acidité prononcée.

Selon des essais réalisés il y a dix ans par l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), le rkatsiteli est peu fertile et doit être taillé plutôt longtemps. Elle garantit toutefois un bon rendement, car elle produit de grandes grappes de baies ovoïdes. De plus, Rkatsiteli supporte bien les gelées hivernales ainsi que l’oïdium et est peu sensible au botrytis. « Le Rkatsiteliprésente un excellent profil aromatique et s’inscrit pleinement dans le style des vins à indication géographique protégée Côtes-de-Gascogne », a déclaré l’Institut de la vigne et du vin pour expliquer son inscription au catalogue.

(ru / source: Vitisphere)